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Sur le statut d'homme de lettres au XVIIe siècle. La correspondance de Jean Chapelain (1595-1674)

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Christian Jouhaud*
Affiliation:
Centre de Recherches Historiques-CNRS

Extract

Fort déconsidéré après sa mort, tourné en ridicule pour sa Pucelle (poème épique long de trente mille vers), Jean Chapelain avait pourtant, de son vivant, connu une carrière éclatante. Il avait exercé une sorte de leadership dans le monde social des écrivains. Poète, théoricien de la littérature, académicien, figure éminente de l'Hôtel de Rambouillet, consulté par Richelieu, par Mazarin, puis par Colbert, fort riche, fort écouté, courtisé, il avait été au plein sens du terme une autorité.

Malgré une bibliographie abondante et ancienne, il reste bien des zones d'ombre sur l'ascension et la puissance de Chapelain. Je ne me propose pas ici de les faire disparaître, mais, grâce à sa correspondance, d'approcher la question de son identité sociale.

Summary

Summary

Using Jean Chapelain as a case in point and based upon a study of his correspondence, this article poses the question of the social identity of the man of letters in the XVIIth century. At a time in the “prehistory” of the literary field, characterized by the weak degree of autonomy of the author's position and the instability of the very category of literature, we have observed and taken as a whole the ensemble of actions, practices, and world views revealed by the different communication situations which appear in the correspondence. It is not surprising to discover the important role played by the relationship to power and to politics in the career of J. Chapelain. The task remained to describe the complex modalities of such relations in terms of an exchange as well as in terms of the manner in which they articulate the history (and the success) of a career and of particular literary choices. This can be observed both in the letters written to G. de Balzac, where an ensemble of judgements with regard to literary figures and the outline of an imaginary world of literary success can be distinguished, as well as in the letters addressed to the children of a former patron. The position of a man of letters allows for a degree of profitable manoeuvring within the social world being seen as if from a “high tower”, because that postion is devoid of any real status in a society where social status classifies men and limits their movements. However, it is in this very absence of status that we can begin to distinguish the outlines of a status to come.

Type
Littérature et Histoire
Copyright
Copyright © École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris, 1994

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References

1. On ne sait rien du patrimoine de Chapelain ; il est clair cependant qu'il a gagné beaucoup d'argent. Dans son testament du 12 novembre 1670 (Bibl. nat., NAF, 318), il se préoccupe seulement du sort de sa bibliothèque, disposant simplement de sa fortune en faveur de ses héritiers suivant la coutume de Paris. On trouve quelques traces de paiement de rentes de l'Hôtel de Ville dans le cabinet des titres de la BN (Pièces originales 163). JAL dans son Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, à l'article Chapelain évoque un prêt de 30 000 livres fait à la marquise de Rambouillet, prêt dont je n'ai pas retrouvé la trace. Aux Archives nationales, le partage (tardif : 1652) des biens de Sébastien Chapelain, le notaire, est incommunicable en raison de son mauvais état (étude XLV). Mais Jurgens, Madeleine et Fleury, Marie-Antoinette dans leurs Documents du minutier central concernant l'histoire littéraire, Paris, PUF, 1960 Google Scholar, mentionnent de nombreuses opérations réalisées par Chapelain à partir de 1650. Il prête beaucoup d'argent, plusieurs milliers de livres chaque année (30 800 en 1658, 12 900 en 1659, 23 000 en 1662, etc.) : ces prêts à intérêt constituent une partie importante de ses revenus.

2. L'ouvrage le plus complet reste la thèse ancienne de Collas, Georges, Un poète protecteur des Lettres au xvw siècle. Jean Chapelain (1595-1674). Étude historique et littéraire d'après des documents inédits, Paris, 1911 Google Scholar (reprint Slatkine, 1970). On y trouve une bibliographie complète des oeuvres de Chapelain. Sur la seconde partie de la carrière de Chapelain, Orest Ranum, , Artisans of Glory. Writers and Historical Thought in Seventeenth-Century France, Chapel Hill, The University of North Carolina Press, 1980, pp. 169196.Google Scholar

3. Lettres de Jean Chapelain de l'Académie française publiées par Philippe Tamizey De Larroque, Collection de documents inédits sur l'histoire de France, nouvelle série, Paris, 1880, 2 tomes. J'ai beaucoup utilisé le 1et tome de cette édition : il sera désormais désigné dans les notes de cet article sous l'abréviation TL suivie du numéro de la lettre en chiffres romains et du numéro de page.

4. Il est d'ailleurs possible que les registres conservés aujourd'hui à la Bibliothèque nationale ne soient eux-mêmes qu'une copie faite à l'époque, et sous son contrôle, des registres originaux. Voir TL, Avertissement, pp. I-XXIV.

5. Les lettres sont des textes, et, en l'occurrence, des textes recopiés et donc comme unifiés par la graphie du secrétaire ; ces textes adressés à de multiples destinataires obéissaient pourtant à des stratégies rhétoriques fort diverses.

6. TL, CCLXV, p. 391. La correspondance est alors un genre littéraire à la mode ; pensons évidemment aux lettres de Balzac, mais aussi à celles de Voiture, de Mainard, etc., tous contemporains de Chapelain. On doit donc considérer avec beaucoup de circonspection les affirma-tions de ce dernier quant à sa volonté de voir les siennes, par ailleurs soigneusement conservées, détruites après sa mort.

7. Voir par exemple une lettre non publiée par Tamizey de Larroque du 25 mai 1639, dans le recueil de la Bibl. nat., Nouvelles Acquisitions Françaises 1886 (désormais désigné par NAF suivi du numéro de folio), f. lOOr.-lOlv. : « Après que vous aurez bien vu le tout, cachetez le paquet s'il vous plaît, et y faites mettre le dessus d'une autre main que la vôtre puis rendez le lui en main propre ». Il faut rappeler que l'acheminement des lettres est parfois fort compliqué et fort aléatoire.

8. Tamizey de Larroque évoque cette lacune ancienne et mystérieuse dans son avertissement en tête de son édition.

9. G. Collas, op. cit. ; l'étude de Sébastien Chapelain était-elle particulièrement prospère ? L'examen des répertoires de cette étude (étude XLI du minutier central des notaires parisiens) montre tout simplement la présence dans sa clientèle d'un large éventail social, avec quelques grands noms comme la duchesse de Guise. Il faut se garder d'en tirer de trop rapides conclusions. Une tradition ancienne voudrait que Chapelain ait abandonné ses études de médecine par manque d'argent, mais elle ne repose sur aucune base documentaire connue (je rappelle que le partage de 1652 est inutilisable).

10. Il a eu comme professeurs les humanistes Frédéric Morel et Nicolas Bourbon (plus tard tous deux au Collège du roi ; le second a aussi été le professeur de Balzac) ; il a étudié la philosophie au collège de Lisieux, G. Collas, op. cit. et Fabre, Antonin, « La jeunesse de Chapelain », Le Correspondant, 147 (1897), pp. 526549.Google Scholar

11. Chapelain était aussi secrétaire de la chambre du roi (ce qui n'a rien à voir avec une charge de secrétaire du roi, la confusion est faite par plusieurs biographes). En 1636, il écrit à un de ses anciens condisciples qu'il a mené « une agitation de vie turbulente dans la cour par l'espace de dix-huit ans » (NAF, 1885, f. 150-151).

12. lre édition chez Pierre Billaine, suivie de 13 autres (la dernière Rouen, 1645) décrites dans G. Collas, op. cit., pp. 590-593 et pour la seconde (1620) dans Arbour, Roméo, Un éditeur d'oeuvres littéraires au XVIIe siècle : Toussaint Du Bray (1604-1636), Genève, Droz, 1992, pp. 230231.Google Scholar

13. Publiée dans Chapelain, J., Opuscules critiques, Hunter, Alfred éd., Paris, 1936, pp. 71111.Google Scholar Les Madrigaux de Marino viennent d'être traduits et édités par J.-P. Cavaille, Paris, Orphée/La Différence, 1992. Sur la fonction des préfaces où « le préfacier profite de la notoriété du préfacé », voir L'esthétique galante : Paul Pellisson « Discours sur les oeuvres de Monsieur Sarasin et autres textes », textes réunis, présentés et annotés sous la direction d'A. Viala par E. Mortgart et Cl. Nedelec avec la collaboration de M. Jean, Toulouse, Société de Littératures Classiques, 1989.

14. reaux, Tallemant Des, Historiettes, Adam, A. éd., Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1960,t.1, pp. 567576.Google Scholar Les liens avec les Arnauld sont solides et anciens mais on ne sait pas comment ils ont été tissés.

15. Chapelain fait porter ses lettres à l'éditeur Rocolet (qui a publié les Lettres de Balzac), celui-ci va porter lui-même ce courrier à « l'ordinaire » : il est responsable du bon acheminement. Ce rôle du libraire à l'égard des auteurs mérite d'être souligné. On peut supposer que lettres et paquets voyagent ainsi sous couvert de ses propres correspondances d'affaires ; est-ce une garantie de discrétion ? ou simplement d'efficacité ? On pourra aussi se reporter à Bray, B., « Critique et forme épistolaire : le dialogue de Jean Chapelain et de Guez de Balzac », dans Critique et création littéraire en France au xvu'siècle, Paris, Éditions du CNRS, 1977, pp. 103116.Google Scholar

16. Cf. Chr. Jouhaud, « Power and Literature : The Terms of the Exchange (1624-1642) », article cité n. 59 et « Aristippe ou les équivoques de la publication », dans R. Duchene et P. Ronzeaud éds, Ordre et contestation au temps des classiques, Actes du 21e colloque du CMR 17 jumelé avec le 23e colloque de la North American Society for Seventeenth-Century French Literature (Marseille, 19-23 juin 1991), t. 2, Biblio 17, Papers on French Seventeenth Century, Paris-Seattle-Tubingen, 1992, pp. 155-178 (avec Hélène Merlin).

17. Chapelain s'est même engagé à surveiller les imprimeurs parisiens afin de se tenir informé de la préparation d'éventuels pamphlets contre Balzac (souvenir de la violente polémique qui avait accompagné la publication des Lettres).

18. Scudéry « pour Mr Scudéry, je luy ay fait voir aussy tout l'endroit de votre lette où vous répondez indirectement à la sienne, dont il s'est tesmoigné fort satisfait ; je ne luy en donneray point de copie, de peur qu'il ne s'en prévale… », TL, CXLIX (15 mars 1638), p. 212.

19. Chapelain accepte ainsi d'entreprendre un début de négociation en vue du mariage de la nièce de Balzac (avec Saint-Chartres, semble-t-il), mais, afin d'amorcer cette affaire, Balzac est lui-même passé par un intermédiaire pour s'adresser à Chapelain (son ami et voisin de Chives) (NAF, f. 165r.-166v., 23 novembre 1636). Il en sera de même pour l'éventuelle obtention d'un brevet de conseiller d'État. Chapelain intervient aussi pour faire solliciter des juges à l'occasion d'un procès d'un neveu de Balzac. Il intervient encore pour éviter un logement de troupes dans le village de Balzac et même lui commande des gants en cuir doré qu'on ne trouve qu'à Paris.

20. « J'espère… l'année qui vient… m'ériger en aimable compositeur de différends entre les honnêtes gens qui font profession des belles lettres et ceux qui ne leur ressemblent pas en tout ; mais que cette espérance demeure secrète entre nous, sil vous plaît, afin que je n'aie pas besoin d'un entremetteur pour moi-mesme, et que je conserve toujours mon crédit en cette matière », TL, XCVIII (6 mars 1637), pp. 138-140.

21. TL, LXXIV, pp. 106-107 et TL, LXXV (17 février 1636), pp. 107-109, le terme en question est celui d'« adolescent illustre » « qu'il désire avec passion qui en soit osté… parce qu'ayant beaucoup d'envieux et de jaloux qui veillent sur toutes les occasions de luy nuire, il sçait assurément qu'ils en prendraient avantage contre luy… dans la malice de ses ennemis il est certain qu'il peut être tiré à un sens de mauvaise raillerie… ». De fait Furetière nous dit à l'article adolescent de son dictionnaire : « C'est un jeune adolescent, pour dire c'est un jeune homme estourdi, ou sans expérience ». Or, nous sommes la semaine où Lemaître prononce le plaidoyer pour la réception du chancelier au Parlement et au Grand Conseil. Balzac employait, semblet- il, le terme dans son sens latin, Lemaître y a vu la possibilité d'une lecture ironique.

22. TL, n. 6, p. 721 (extrait de NAF, 1886 f. 539,18 novembre 1640) : « Corneille m'est venu voir et m'a demandé en grâce que j'obtinsse de vous d'oster dans votre lettre à Scudéry ces termes “les juges dont vous estes convenus”, pour ce qu'il nie d'estre jamais convenu de notre compétence sur l'affaire du Cid. Cependant vous ne luy pouvez complaire en cela sans choquer Scudéry qui en garde l'original comme une relique et qui croiroit que vous eussiez changé d'inclination pour luy. Mon sens seroit que vous m'escrivissiez que vous n'imprimeriez plutost pas la lettre que de leur déplaire à l'un et à l'autre… » et TL, CCCCLIX (8 décembre 1640), pp. 731-733 ; Balzac a trouvé une bien meilleure solution : il remplacera l'expression litigieuse (« les juges dont vous estes convenus ») par « dont le bruit est que vous estes convenus ».

23. Balzac écrit : « Ce sera le sage et savant Monsieur Chapelain qui vous le dira (le bon avis), et je ne sais pas pourquoi estant à Paris et à deux pas de l'oracle vous avez voulu consulter une vieille de village… Notre incomparable ami vous mettra dans le donjon, vous conduira par tous les coins et recoins, vous esclairdira par le menu et le particulier de toutes choses. Il sait ce que j'ignore, et ce que la plupart des docteurs ne savent pas bien… », cité dans TL, p. 407, n. 3.

24. TL, CCCXCIX (13 mai 1640), pp. 620-622, TL, CCCI (3 juillet 1639), pp. 447-449 (la lettre « que vous avez envoyée à Mr le Cardinal de La Valette a esté lue et admirée chez la divine Arthénice ; j'y en dois faire une seconde lecture pour ce que la moitié du réduit y manquoit… »), TL, CCCVI (11 juillet 1639), pp. 452-454, TL, CCCXII (24 juillet 1639), pp. 462-464, TL, CCCCXXV (11 août 1640), pp. 668-670 (” … l'Hôtel de Rambouillet en a esté ravi et en a voulu une seconde et troisième lecture, la marquise de Sablé s'en est pasmée, et notre délicat ami et le sien [Voiture] s'en est rescrié contre sa coutume et en a fait des admirations qui vous auraient plu »), etc.

25. TL, C (25 mars 1637), pp. 141-143.

26. Nombreux témoignages, en particulier TL, CV (12 avril 1637) pp. 149-150.

27. NAF, 1886, f. 487v.-489r. (26 août 1640).

28. Sur François Luillier : Pintard, René, Le libertinage érudit dans la première moitié du XVIIe siècle, Paris, 1943 (et Slatkine reprint, 1983), en particulier les pages 191-195, 274-275, 372- 373, 385388.Google Scholar Aussi l'historiette de Tallemant, op. cit., t. 2, pp. 87-90.

29. TL, CLXIII (18 mai 1638), pp. 236-240 et TL, CLXVIII (6 juin 1638), pp. 244-246.

30. Sur la puissance et même l'arrogance du cercle Dupuy : TL, CLII (3 avril 1638), pp. 217- 219 : « J'ay vu Mr Luillier qui est transporté de la beauté de la lettre que vous luy avez envoyée. Tout l'en ravit, et ce que vous luy donnez et ce que vous promettez de luy donner, et ce que vous dites de Mrs Du Puy. Il m'a bien dit en confidence que si, au lieu des éloges de Tite-Live, vous eussiez voulu mettre les éloges de Mr de Thou, vous eussiez achevé de les parfaitement obliger, parce qu'il connoist ce qui les touche sensiblement, et jusqu'à votre réponse, il ne leur a pas voulu montrer la lettre, bien que, comme elle est, elle les peust extresmement satisfaire. Si vous m'en croyez, vous ferez ce petit changement, ou du moins à Tite-Live vous adjouterez Mr de Thou ». Et Balzac a obtempéré (avant de se raviser semble-t-il pour l'impression), cf., TL, CLV (20 avril 1638), pp. 223-225.

31. TL, CCCCXLVI (20 octobre 1640), pp. 708-711.

32. TL, CCCCLXI (30 décembre 1640), pp. 736-739.

33. TL, LXXV (27 février 1636), pp. 107-109.

34. TL, CCXXXVII (24 décembre 1638), pp. 343-345.

35. Respectivement TL, CCXXXVII, citée note précédente, TL, CCCLXXI (29 janvier 1640), pp. 563-565, et TL, CCCCII (19 mai 1640), pp. 625-628.

36. TL, CCCCXXIX (2 septembre 1640), pp. 676-678.

37. TL, CCCCXXXVIII (23 septembre 1640), pp. 690-693.

38. TL, CLI (22 mars 1638), pp. 215-217.

39. TL, CCLXXI (20 mars 1639), pp. 402-404.

40. TL, CCCXXX (28 août 1639), pp. 487-490.

41. NAF, f. 197r.-198v. (4 septembre 1639), à Balzac «je n'escris à personne plus volontiers qu'à vous, quoyque j'ay plusieurs amis qui m'y obligent et que le séjour continuel que je fais à Paris m'ait fait choisir pour correspondant par plusieurs personnes qui valent beaucoup, et que je n'en puis ny n'en veux refuser… ».

42. TL, II (25 septembre 1632), pp. 3-5.

43. TL, IX (s. d., décembre 1632), pp. 20-22. Chapelain signe en sa compagnie le contrat de mariage de la marquise de Flamarens, fille du marquis de La Trousse.

44. TL, XI (à Balzac du 25 janvier 1633), pp. 23-25. P. 25 : « J'ay veu et vois tous les jours ici Monsieur Maynard… il s'est présenté une occasion depuis son arrivée en son pais, en laquelle, de son chef et avec beaucoup de générosité, il m'a fait paroistre qu'il m'aimoit et me désiroit du bien. Vous scavés comme je ressens les obligations de cette qualité et si un homme est maistre chez moy quand il y est entré par cette porte ».

45. TL, XV (à Cercelles, mai 1633), pp. 31-33.

46. Le calcul était bon : Mainard a ensuite accepté cette position romaine ; l'aventure s'est terminée en désastre pour lui. L'histoire de la carrière de Mainard est intéressante : il ne fait que de mauvais choix, cf. Charles Drouhet, Le poète François Mainard (1583 7-1646), Paris, 1909, en particulier les pp. 191-232.

47. NAF, 1885, f. 32r.

48. Il est impossible de dater avec plus de précision la rencontre avec Longueville, dans NAF, 1885, f. 61 (à Breveche, 7 octobre 1633), La Pucelle est désignée comme « l'ouvrage de Mgr de Longueville ».

49. Ode à Mgr le Cardinal-Duc de Richelieu, ce poème sera longtemps considéré comme un chef-d'oeuvre : publié en 1633, il est réédité en 1637 et encore en 1660. Il est également publié trois fois en recueil, dans Les nouvelles muses des Sieurs Godeau, Chapelain… et autres (1633), Les sacrifices des muses au grand Cardinal de Richelieu (1635), et encore en 1671, Recueil de poésies diverses…

50. Della guerra di Fiandra, Cologne, 1632 pour la première partie.

51. TL, XVI (l“mai 1633), pp. 33-35.

52. Ce fut l'un des premiers académiciens mais il fut renvoyé de l'Académie en 1636 pour une affaire restée mystérieuse.

53. Ce n'est pas l'interprétation d'Alfred Hunter, l'éditeur des Opuscules critiques, qui a publié ces textes (pp. 133-152).

54. TL, p. 5.

55. TL, XVII (9 mai 1633), pp. 35-37.

56. Ce débat, à peine esquissé ici, sera peu d'années après au coeur d'une polémique entre Scipion Dupleix et Mathieu de Morgues. Il en rejoint un autre sur les « mémoires » de Richelieu, cf. Chr. Jouhaud, « Richelieu's Workshop : from Archive to Manuscript, from the Production of Writing to the Writing of History », South Antiquarian Quarterly, vol. 91 (fall 1992), pp. 993-1010.

57. J. Chapelain, Opuscules critiques, op. cit., notes 14 et 27, pp. 134-141 et Bibl. nat., Ms Fds français 12847.

58. NAF, 1885, f. 46 r.-47v. et TL, n. 3, p. 41 (extraits).

59. La querelle du Cid est un moment important dans la carrière de Chapelain. Elle mérite une étude à elle seule : sa présentation ici aurait par trop augmenté le volume de cet article. Je me permets de renvoyer au livre que je prépare sur la question des rapports entre pouvoir, politique et littérature qui part d'une analyse minutieuse de la querelle, et à mon essai « Power and Literature : The Terms of the Exchange (1624-1642) », dans Burt, Richard éd., Policing the Public Sphere : Political Criticism and the Administration of Aesthetics, University of Minnesota Press (sous presse).Google Scholar

60. NAF, 1885, f. 133 r.-135 r.

61. TL, CCCCXXVIII (29 août 1640, à Boisrobert), pp. 675-676.

62. Par exemple le 20 mai 1638 (TL, CCLXXXIV, p. 423) : « Vostre destinée ne se trouvera pas moindre que celle de Mgr votre Père et de vostre grand ayeul, mon Comte de Dunois, qui ont mérité le titre de restaurateur de l'Estat lorsqu'il étoit sur le penchant de sa ruine… » ou le 5 août 1639 (TL, CCCXVHI), p. 471 : « C'est en des occasions pareilles à celles où vous estes maintenant, que le Comte de Dunois s'est le plus signalé et a le plus relevé sa gloire », etc.

63. NAF, 1885, f. 209 et îbid., f. 213v. et 214r., TL, CCCXLIII (17 octobre 1639), pp. 510-511.

64. Pour de Méziriac, pour Vaugelas : TL, XCIX (29 mars 1637), pp. 140-141, pour l'abbé de Bourzeis : TL, CX (3 juillet 1637), pp. 157-158, pour Desmarets de Saint-Sorlin : TL, CLXXXI (5 juillet 1638), pp. 264-265.

65. TL, LXXVIII (16 mai 1636), pp. 112-113 : « Ce que je vous demande avec plus d'instance est d'avoir agréable de présenter le mémoire cy-joint à Mr l'ambassadeur de la part de Mgr le duc de Longueville et de luy faire souvenir qu'en partant d'icy il luy fit la faveur de luy promettre qu'il agiroit auprès de Sa Sainteté pour l'affaire de laquelle il est fait mention… ».

66. NAF, 1886, f. 331r.-332r.

67. Par exemple, NAF, 1885, f.l86r.-187r., « ce que j'apprends de l'humeur de ces troupes particulièrement des moyens officiers et soldats est qu'ils veulent estre traités avec sévérité de mesme que toutes les autres d'Allemagne et que le seul expédient pour les maintenir est de leur donner à profiter soit par les montres soit par les pillages et de les tenir dans une exacte discipline… », TL, CCLXXXVI (22 mai 1639), pp. 425-426 : « Je vous supplie très humblement Mgr de continuer la lecture de Villars jusqu'au douzième livre, et de vous faire venir de Gênes par Marseille les douze livres d'un Petro Capriata… les deux livres vous serons d'une singulière utilité… », TL, CCXCVII (26 juin 1639), p. 442 : « Il vous importe… que celuy que vous aviez porté à ce haut employ par votre tesmoignage soit connu de vous pour n'en avoir pas été indigne… ».

68. TL, n. 3 pp. 262-263, lettre à Montausier du 2 juillet 1638 : « Vous en aurez encore une particulière (relation) du combat de Mgr le duc de Longueville avec le duc Charles que je vous asseure véritable, car c'est moy qui l'ay reçue et qui Tay fait imprimer… », NAF, 1886, f. 439v.-440v. (7 juillet 1640) : « … depuis la relation de votre marche que je fis publier… un plan de Salfeld et la disposition des armées opposées, j'ay fait mes diligences pour le faire graver et rendre public afin de publier votre gloire par toutes voyes… », etc.

69. Non seulement les actions d'éclat mais des interprétations « correctes » de l'attitude ou des intentions du duc, TL, CCCXXV (18 août 1639), pp. 478-479 : « J'ay pensé pouvoir asseurer à ceux qui ne m'en ont parlé que pour le zèle qu'ils ont pour votre gloire, que si vous l'aviez signée (la trêve), il falloit de nécessité que vous le deussiez faire, et que Testât des choses ne permettoit pas que vous en fissiez difficulté… », NAF, 1885, f. 335v. (30 juillet 1638) : « … j'ay trouvé à propos de dire à ceux qui m'en ont parlé que si vous vous aviez attaqué cette place, vous l'aviez fait pour obliger… », NAF, 1885, f. 347v.-348r. (12 août 1638) : « Cependant je publieray toujours que vous ne la bloquez, si vous le faites, que pour attirer Tennemy au combat et non pas dans l'espérance de prendre cette place… ».

70. Par exemple le 31 mars 1640, TL, CCCLXXXV, pp. 592-593 : « Elle [Mlle de Rambouillet] eut soin de me dire il y a cinq ou six jours, que s'estant trouvée chez Mr le Cardinal au temps où Ton estoit le plus en peine de vous, comme elle en parloit avec sentiment à Monsieur, Son Eminence se vint mesler dans leur discours et leur dit avec des paroles qui ne pouvoient estre suspectes de cajolerie, qu'il ne pouvoit arriver un plus grand mal que votre perte, qu'en un autre temps il se plaindroit, s'il venoit faute de vous, de se voir privé d'un amy de tel mérite et de telle considération, mais qu'en cettuycy il seroit obligé de plaindre le Roy et la France d'avoir perdu un de ses principaux appuys, et tel que pour les choses que vous faisiez à cette heure, il n'y en avoit aucun qui vous pu succéder. Elle me dit que ces paroles furent suyvies de quelques autres de mesme substance ».

71. Ont reçu plus de 10 lettres entre 1632 et 1640 :

1— J.-L. Guez de Balzac 188 letters reçues

2— le marquis de Montausier 97

3— le duc de Longueville 74

4— Antoine Godeau 73

5— la marquise de Flamarens (La Trousse) 51

6— l'abbé de Boisrobert 37

7— le marquis de Gesvres 26

8— le marquis du Fay de La Trousse 25

9— Valentin Conrart 17

10— Henri Arnauld abbé de Saint-Nicolas 11

11— Jean-Jacques Bouchard 11

72. TL, CCCLXXXVII, pp. 595-596. Sur Chaudebonne (Claude d'Urre du Puy-Saint-Martin), Tallemant Des Reaux, op. cit., 1.1, pp. 540-541.

73. TL, C (25 mars 1637), pp. 141-143.

74. TL, CLI (22 mars 1638), pp. 215-216.

75. Revel, Jacques, « La cour », dans Les lieux de mémoire, t. III, Les France, vol. 2, Les traditions, pp. 129193, Paris, Gallimard, 1993, p. 178.Google Scholar

76. Ce qui ne veut pas dire que la question de la naissance du public ne se pose pas, mais le processus de sa naissance, fort complexe, dépend en partie, précisément, du reflux des traditions urbaines y compris culturelles. Sur la question des représentations du public au XVIIe siècle (et de sa naissance), cf. la thèse importante d'Hélène Merlin, Le public au XVIIe siècle entre corps mystique et personne fictive, sous presse, Éditions Les Belles Lettres.

77. Sur la question des salons comme phénomène social : Livet, Charles L., Précieux et précieuses. Caractères et moeurs littéraires du xvn’ siècle, Paris, 1860, 2 volsGoogle Scholar ; Magne, Emile, Voiture et l'Hôtel de Rambouillet, Paris, 1929, 2 volsGoogle Scholar ; Lougee, Carolyn C., Le paradis des femmes, Women, Salons and Social Stratification in XVIIth Century France, Princeton University Press, 1976 Google Scholar; Dejean, Joan, «The Salons, “Preciosity”, and the Sphère of Women's Influence», A New History of French Literature, Harvard University Press, 1989, pp. 297303.Google Scholar

78. Né en 1614, académicien en 1649 et mort en 1651.

79. TL, CCXXXV (20 décembre 1638), pp. 339-340.

80. TL, CCCLXXV (12 février 1640), pp. 571-573 et TL, CCCLXXXVIII (5 avril 1640), p. 597. Chapelain réclame les mêmes services de Montausier chargé d'investigations chez les libraires de Strasbourg.

81. NAF, 1886, f. 317v.-319r. (1er mars 1640).

82. TL, CCIV (18 septembre 1638), pp. 292-293.

83. NAF, 1885, f. 391v.-392 r. (3 octobre 1638), TL, CCLV (29 janvier 1639), pp. 374-376.

84. NAF, 1886, f. 37 r.-38 r. (10 février 1639).

85. TL, CCLV, citée n. 56, TL, CCLIX (5 février 1639), p. 380, NAF, 1886, citée note précédente.

86. Issu des rangs de la noblesse seconde, il fit une belle carrière militaire, devint gouverneur de province, finit duc et pair après avoir connu une spectaculaire ascension sociale. Lopez, Denis, La plume et l'épée : Montausier (1610-1690), Paris-Seattle-Tubingen, Biblio 17- Papers on Seventeenth-Century French Literature, 1987.Google Scholar

87. Il dispose en effet de fort peu de subsides. Il est vrai que les transports d'argent vers l'Alsace sont périlleux : la province est excentrée, on ne l'atteint qu'en traversant des territoires hostiles (le voyage est risqué), sur place la guerre est aux portes.

88. NAF, 1885, f. 272v.-273v. (28 avril 1638).

89. En fait, Montausier fera davantage comme nous l'apprend une lettre du 17 juillet 1638 : « Mr Poleme… a su l'office que vous luy avez fait de pure générosité, et sans estre requis, pour le faire payer de quelque argent qu'il presta, il y a quelque temps à un député de Célestat ; Mr Silhon m'a tesmoigné le ressentiment qu'il en avoit et l'estime qu'il faisoit de votre inclination si bienfaisante et si noble » (TL, CLXXXVI, 17 juillet 1638, pp. 270-271).

90. NAF, 1885, f. 300 (12 juin 1638).

91. NAF, 1885, f. 383r.-385r. (24 septembre 1638).

92. NAF, 1885, f. 395v.-396v. (12 octobre 1638), TL, CCXIII (18 octobre 1638), pp. 306-307, NAF, 1885, f. 406r.-407v. (25 octobre 1638), TL, CCLI (10 janvier 1639), pp. 367-370.

93. TL, n. 2, p. 233 (extraits de NAF, 1885, f. 279, 9 mai 1638).

94. C'est un titre qu'il revendique ; il l'utilise par exemple dans une lettre à son protégé Mr de Beauregard : « Pour l'Hôtel de Rambouillet, je vous y conserveray ce que votre mérite vous y a acquis et je m'en pique en qualité d'introducteur… », NAF, 1885, f. 329v.-330v. Ce n'était pas rien : Chapelain intervient auprès de la marquise de Rambouillet afin qu'elle entreprenne une démarche auprès du comte d'Alais gouverneur de Provence pour qu'il accorde le commandement d'une compagnie dans son régiment à Beauregard ; l'affaire réussit (NAF, 1885, f. 220v.-221r., lettre à Godeau du 12 novembre 1637).

95. NAF, 1885, f. 233v. (24 décembre 1637).

96. Quand l'aîné des fils est tué au combat, il écrit à Balzac : « Ce gentilhomme estoit comme mon enfant ; je m'estois de tout temps intéressé dans son honneur et dans sa fortune ; j'en estoistendrement et respectueusement aymé… » (TL, CLXXXVII, 17 juillet 1638, pp. 271-273). A la marquise de Flamarens à propos de l'enfant qu'elle vient d'avoir : « … votre mignon que j'ayme sans l'avoir vu et que je désire aussy qui m'ayme lorsqu'il sera capable d'amitié ; je seray bien aise que de bonne heure il s'accoutume à mon nom et que, comme Mme sa mère, ce soit un des premiers qu'il prononce… » (TL, note 1, p. 502 et NAF 1886, f. 212, du 20 septembre 1639).

97. Le 29 mars 1637, il reçoit un conseil en forme de réprimande. Le lieutenant de la compagnie de cavalerie qu'il commande a fait saisir indûment des moutons chez le père de l'abbé de Boisrobert en Normandie. Le favori de Richelieu prétend en tirer raison. Chapelain souligne le danger et prie son ancien élève d'y mettre bon ordre et au plus vite : « C'est pourquoy l'ayant pour ami et serviteur (Boisrobert), si je suis capable de vous donner conseil je vous le donne de vous le conserver en donnant ordre qu'il soit satisfait et de tesmoigner par le soin que vous en prendrez combien c'est contre votre intention et vos exprès commandements s'il se passe quelque chose dans votre troupe qui ne soit pas entièrement dans l'équité » (NAF, 1885, f. 186r.-v.).

98. NAF, 1885, f. 332v.-334r. (11 août 1638), f. 351r.-v. (18 août), NAF, 1886, f. 167r.-169r. (14 août 1639), f. 432r.-433v. (30 juin 1640), f. 442v. (7 juillet), f. 443r.-444 r. (7 juillet), etc.

99. NAF, 1886, f. 155r.-156v. (28 juillet 1639).

100. NAF, 1886, f. 504v.-506r. (17 septembre 1640).

101. NAF, 1886, f. 351r.-352v. (21 avril 1640).

102. Une vingtaine de lettres sur toute cette affaire dans NAF, 1886 (entre avril et octobre 1640). La brouille est née d'un conflit à propos du mariage de la soeur du marquis de Flamarens ; les parents ont entrepris une action judiciaire contre leur fils, action qui semble dangereuse pour le patrimoine de ce dernier. Le père menace même son fils de coups de pistolet. Chapelain enquêtant sur l'affaire fait, en outre, une découverte désagréable : le marquis de Flamarens entretient une liaison scandaleuse à Agen. Il prend alors sa plume pour lui faire une verte réprimande.

103. NAF, 1886, f. 133v.-134v., f. 152r.-153r., 167v.-159r., 336v.-337r., 479v.-480v. : « … votre lettre du xe de ce mois par laquelle la réduction de cette place m'a été confirmée avec tant d'agréables particularités… afin que vous ne croyez pas que ce fût seulement pour les nouvelles, je vous ajouteray que c'est encore pour l'esprit avec laquelle vous la commencez disant de si bonne grâce que vos jeûnes et vos bonnes oeuvres vous ont fait mériter cette bénédiction de Dieu. Je l'ay fait savoir à l'Hostel de Rambouillet où le mot a eu l'approbation qu'il mérite, et Mr Voiture mesme avec toute sa délicatesse l'a estimé tout aussy beau et aussy naturel qu'il pouvoit estre sur ce sujet. C'eust esté mal vous payer que de ne vous le pas louer et de vous laisser ignorer combien il l'a esté au lieu où il importe le plus que les gens d'honneur soient approuvés et où je vous ay vu souhaiter d'avoir un accès favorable » (au marquis Du Fay de La Tr. le 14 août 1640).

104. NAF, 1885 et 1886 passim ; sur cette dernière affaire : NAF, 1886, f. 196r.-197r. (3 septembre 1639).

105. NAF, 1885, f. 356v.-358r., et pour la lettre à Flamarens f. 355r.-356v. (les deux lettres sont du 22 août 1638).

106. A un de ses anciens condisciples de collège, obscur importun qu'il ne souhaite pas revoir, il écrit : « Je me loue de la bonne fortune qui m'a conservé un ami de votre mérite vingt ans après l'avoir estimé perdu et sans que j'aye fait aucune diligence de mon costé pour essayer de recouvrer une chose si précieuse […], pour moy après une agitation de vie turbulente dans la cour par l'espace de dix-huit ans, il sembloit que Dieu me voulut donner un peu de repos pour philosopher le reste de mes jours, mais quelque nouvel attachement m'a rejeté dans l'orage duquel je ne sais si je me pourray sauver ; je vous tiens heureux du contraire, vous, Mr, qui avez eu assez de bien pour ne dépendre point d'autruy, ou assez de modération pour vous passer de ce que vous ont laissé vos pères, sans employer votre vie à autre divertissement qu'aux belles lettres qui sont la véritable nourriture de l'esprit » (à Mr Billet à Châlons, le 1er septembre 1636, NAF, 1885, f.l50r.-151r.). Au contraire à Balzac en novembre 1633, il écrivait « je vivois à moy auparavant », évoquant la période de « la vie turbulente de la cour » de la lettre à Billet, et « maintenant je vis aux autres, le monde m'a tiré à luy, il m'a fait sortir de moy-mesme » (TL, XXXIII, p. 58).

107. TL, CCCCXLIII (14 octobre 1640), pp. 702-703.

108. TL, CCCV (4 juin 1640, à Balzac), pp. 634-635.

109. TL, IX (s. d., décembre 1632), pp. 20-22.

110. TL, CCCLXII (1» janvier 1640, à Balzac), pp. 545-547. 111. L'édition de Tamizey de Larroque a, de ce point de vue, déformé la réalité de la correspondance : il a systématiquement privilégié ce qui semblait d'évidence du côté de la vie littéraire. Il a à peu près entièrement négligé les lettres adressées aux La Trousse et, pour beaucoup de correspondants, celles qui donnaient une image de l'activité et de la sociabilité littéraire trop décalée par rapport aux certitudes de l'histoire littéraire de son temps. En revanche, les lettres à Balzac ont presque toutes été reproduites.

112. Il faut l'entendre évoquer la demande que lui a faite Scudéry d'avoir son portrait pour son cabinet : « Il faudra en mesme temps me résoudre d'estre mis tout de rang au milieu ou en suite des Rotrous, Mairets, Dunois (Du Ryer ?), Claverets et autres… », TL, CCCXXVIII (21 août 1639, à Balzac), pp. 480-485.

113. TL, CXXI (4 novembre 1637), pp. 173-175.