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Spiritualité et pratique catholique au XVIIe siècle

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Nos lecteurs connaissent les ouvrages et la vivante école de sociologie religieuse de Gabriel Le Bras : les termes mêmes de ses classifications (détachés, saisonniers, observants, dévots) sont passés dans le langage courant des sciences sociales, en même temps que leur auteur, approfondissant pendant un bon quart de siècle sa recherche, faisait progresser sa propre problématique en passant des dénombrements de la pratique à la mesure, plus difficile, de la vitalité religieuse.

Type
Notes Critiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1961

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References

page 136 note 1. Cet itinéraire sociologique peut être suivi aisément en confrontant le manifeste de 1942, Introduction à l'histoire de la pratique religieuse en France, « programme d'organisation des recherches et des idées » (p. 24) et le recueil récent du même auteur : Bras, G. Le, Etudes de sociologie religieuse, Paris, P.U.F., 1955-1956.Google Scholar

page 136 note 2. Nous ne ferons que citer deux témoignages de cette double fécondité (car les Annales auront à revenir sur ces ouvrages) : d'une part, la mise au point de Chei, J., INI, La ville et Véglise, premier bilan des enquêtes de sociologie religieuse urbaine, Paris, 1958 Google Scholar ; d'autre part, la dette intellectuelle que révèle l'émouvant témoignage d'un prêtre ouvrier, comme Loew, Jacques, en son Journal d'une mission ouvrière 1941- 1959, Paris, 1959.Google Scholar

page 137 note 1. Thérèse Jean-schmitt, L'organisation ecclésiastique et la pratique religieuse dans l'archidiaconé d'Autun de 1650 à 1750, Thèse principale de Dijon (1952) ; broché à la suite : L'Assistance dans VArchidiaconé d'Autun aux X VIIe et XVIIIe siècles, thèse complémentaire ; l'ensemble publié par l'auteur et l'imprimerie Marcelin à Autun, 1957, 872, 82 et CXLIII pages, une pochette de cartes.

page 138 note 1. Il existe même des alternatifs triennaux, dont la rotation se fait sur trois ans. L'archidiaconé d'Autun compte près de ZOO hameaux alternatifs au XVIIe siècle.

page 138 note 2. Citons en passant un texte concernant l'excommunication et les monitoires, dont la lecture aurait enchanté Lucien Febvre : l'évêque d'Autun en 1603 écrit : « les excommunications qui se jettent après les monitoires pour choses perdues ou de peu de valeur sont en tel mépris entre les hommes que l'on n'en fait aucun état… ce moyen engendre plutôt la ruine et perte des âmes que leur salut », texte cité p. XX.

page 138 note 3. Cependant le progrès intellectuel du clergé, qui résulte de la création de ce séminaire d'Autun, est incontestable : il se mesure aisément au développement des bibliothèques de presbytères. Les procès verbaux de visite de 1729 mentionnent dans le sud du diocèse 9 cures qui possèdent 20 à 50 livres, 5 qui en comptent de 100 à 800 !

page 138 note 4. Mme Schmidt va jusqu'au détail, qui présente ici un grand intérêt. Autun a vénéré, en particulier au XVIIIe siècle, un Saint-Racho, non identifié pendant Iong-temps — rattaché à l'évêque Ragnobert en 1847, — qui évoque le saint bavarois Rasso, héros de la bataille de 955. L'hypothèse d'un transfert des environs d'Augusta à Augustodunum serait à vérifier.

page 139 note 1. Ce diocèse arriéré et dans une large mesure isolé a pourtant été celui de Marguerite- Marie Alacoque, fondatrice à Paray-le-Monial de la dévotion du Sacré-Coeur. Mme Schmidt lui consacre une trop brève page.

page 139 note 2. Notamment le réformateur Roquette, qui a participé activement à l'assemblée de 1682, et qui, selon Saint Simon, aurait été le modèle de Tartuffe.

page 139 note 3. P. 125, le même intendant note encore : « le peuple de Moulins est si dévot que souvent on le voit à genoux d'une rue à l'autre quand on chante le salut et qu'on donne la bénédiction du Saint Sacrement. »

page 140 note 1. p . 220.

page 140 note 2. Regrettons cependant quelques bévues, peu dignes d'un historien (exemple : « l'Allier, alors navigable », p. 5) et surtout l'absence d'index, le rejet des notes en fin de volume, les cartes presque illisibles.

page 140 note 3. G. Théry. Contribution à l'histoire religieuse de la Bretagne au XVIIe siècle. Catherine de Francheville, fondatrice à Vannes de la première maison de retraites de femmes. Tome 1,1620-1670. Famille, adolescence et première période des retraites. Tome II, 1674-1689, La grande période de la retraite, 352 et 372 pages, édité par l'auteur, imprimé chez Marne à Tours, en 1957.

page 140 note 4. T. I, p. 222.

page 141 note 1. Seconde partie, chapitre 12.

page 141 note 2. THÉRY, tome II, page 179.

page 142 note 1. Cf. p. 199-201 du tome II, les définitions de ces « inventions » du P. Huby.

page 142 note 2. Cf. au tome II, p. 211-221, la bibliographie commentée que fournit notre auteur des 14 livres, 5 cahiers, 29 feuilles volantes ; un autre jésuite, le Père Nepveu, fournit également une prose assez abondante. Signalons encore qu'en 1672, la Pratique de l'amour de Dieu et de Notre Seigneur Jésus-Christ, du P. Huby, est éditée à Troyes, dans la Bibliothèque bleue.

page 142 note 3. Notamment en 1658, par M. Girard, conseiller du Roy, imprimée chez Le Petit, traduction rééditée en 1700, chez la veuve Michalet.

page 142 note 4. L'ouvrage, dont nous avons signalé le caractère hagiographique, ne s'attarde malheureusement pas sur la question. L'auteur préfère dépister les intentions divines : un seul exemple, p. 185 « Dieu est logique… » 6 lignes plus loin : « Dieu est d'une rigoureuse logique…», 9 lignes plus loin : «Et c'est toujours dans la logique… »

page 142 note 5. Grosso modo, évidemment; nous laissons de côté notamment le cas des libertins.

page 143 note 1. Georges Guitton, le Père de La Chaize, confesseur de Louis XIV, collection Figures méconnues, préface d'A. Latreille, Paris, Librairie Beauchesne, 2 vol., 280 et 288 pages.

page 143 note 2. Le préfacier, M. André Latreille, est quant à lui, entré dans le jeu, et donne son sentiment sur les « réserves à intervenir » du confesseur, cf. I, p. 11.

page 143 note 3. Mme de Maintenon écrit à son frère, en sept. 1683, ce beau texte, qui mérite d'être retenu : « Je crois que la Reine a demandé à Dieu la conversion de toute la Cour ; celle du Roi est admirable et les âmes qui en paraissaient les plus éloignées ne partent plus des églises. Toutes nos dévotes n'y sont pas plus souvent que Mmes de Montespan, de Thiange, etc . . Les simples dimanches sont comme autrefois les jours de Pâques «. Guitton, t. I, p. 85.

page 143 note 4. Guitton, t. II, p. 110.

page 144 note 1. Orcibal, Jean, Port Royal entre le miracle et Vobéissance : Flavie Passart et Angélique de Saint Jean Arnauld d'Andilly, Paris, Desclée de Brouwer, 1957, 200 p.Google Scholar

page 144 note 2. Cogket, Louis, Relation de captivité d'Angélique de Saint Jean Arnauld d'Andilly, Paris 1954 Google Scholar, cf. notre compte rendu, Annales, 1955, 4, p. 582. Faut-il rappeler en deux mots que lors de la crise du Formulaire, Angélique de Saint Jean fut exilée chez les Visitandines, tandis que Flavie se ralliait à l'archevêque ?

page 144 note 3. Jean Orcibal, p. 66.

page 145 note 1. Cf. p. 24 et surtout p. 134, la polémique de 1665-1666 où Arnauld lui-même est présent.

page 145 note 2. Sur ce point, qui ne pose pas de problème de fait, le témoignage cité dans le second appendice, p. 139 et sv., notamment p. 148-150, de cette « demi-savante » qu'était Marie Gabrielle Houel, est précieux : « les miracles sont une voix de Dieu, par laquelle il approuve la foi de ceux qui les obtiennent de sa bonté, et déclare sa volonté à ceux qui les lui demandent pour la connaître » p . 148. C'est la meilleure définition de ce que l'on pourrait appeler le miracle polémique.

page 145 note 3. Y compris le miracle du Carême de 1664, où Flavie, encore résistante, avait obtenu de Dieu une approbation du refus de signer : « Dieu ne refusait pas même de nous donner des signes extérieurs afin de… nous assurer que nous souffrions pour la vérité ». Orcibal, p. 20-21.

page 145 note 4. Cahiers De Royaumont. Philosophie n° 1. Biaise Pascal, l'homme et Voeuvre, avec la collaboration de Louis Cognet, Jean Mesnard, Louis Lafuma, Lucien Goldmann, Jean Orcibal, Henri Lefebvre, Jeanne Russier, Alexandre Koyré, Henri Gouhier, Maurice de Gandillac, Théodule Spoerri. Editions de Minuit, 1956, 480 p.