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Rentes des ordres mendiants a Macon au XIVe siècle

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Le caractère manifestement urbain de l'implantation des ordres mendiants s'explique dans une large mesure par la volonté de l'Église de s'adapter à des structures sociales dont l'apparition fut liée au développement des villes. La mendicité qu'ils se sont plus ou moins imposée peut être rattachée aux conditions économiques nouvelles créées par l'emploi généralisé de la monnaie. Tous les documents susceptibles de fournir des renseignements concrets sur les ressources de ces ordres seront d'autant plus utiles qu'ils permettront d'étayer ou d'infirmer ces hypothèses.

Ayant découvert un registre d'estimes de 1386, conservé aux archives communales de Mâcon, et contenant la liste des rentes pesant sur les immeubles de cette ville, avec l'indication de leur montant et de leur bénéficiaire, nous avons constaté que Dominicains et Franciscains percevaient une partie de ces rentes.

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Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1970

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References

page 956 note 1. On peut citer entre autres : T. P. MC Laughlin, « The teachings of the canonists on Usury, X11th, X111th, and X1Vth centuries », in MediaevalStudies. I (1939), pp. 81 -147 ; I I , pp. 1 -22. B. N. Nelson, The Idea of Usury. From tribal brotherhood to universal otherhood. Princeton, 1949. Noonan, J. T. Jr., The scholastic Analysis of Usury. Cambridge Mass., 1957 Google Scholar. P. Ourliac, « La théorie canonique des rentes au début du XV” siècle », in Études historiques à la mémoire de Noël Didier, 1960, pp. 231-243.

page 957 note 1. L'ouvrage de B. Schnapper, Les rentes au XVIe siècle. Histoire d'un instrument de crédit, Paris, 1958, donne un résumé de l'évolution des rentes antérieurement au XVIe siècle et contient une très abondante bibliographie. Voir également : F. Olivier-Martin, Histoire de la coutume de la prévôté et vicomte de Paris, t. 1, Paris, 1922, pp. 440-498.

page 957 note 2. Cf. par exemple : S. Roux, « L'habitat urbain au Moyen Age. Le quartier de l'Université à Paris », in Annales E.S.C., 1969, n° 5, pp. 1196-1219.

page 957 note 3. P. Ourliac, art. cité.

page 959 note 1. L'article de l'abbé Rameau, « Les anciens couvents des Dominicains et des Cordeliers à Mâcon », in Revue de la société littéraire, historique et archéologique du département de l'Ain, 1.11 (1882-1883), pp. 212-220 et 1.12 (1883), pp. 38-45, tire l'essentiel de ses renseignements de Jacques Fodéré, Narration historique et topographique des convens de l'ordre de S. François et monastères S. Claire érigez de en la province anciennement appe/lée de Bourgongne a présent de S. Bonaventure, Lyon, 1619. Une bibliographie du couvent franciscain de Mâcon se trouve dans : H. Lemaitre, « Géographie historique des établissements de l'ordre de saint François en Bourgogne du XIIIe au XIXe siècle », in Revue d'histoire franciscaine, t. 4 (1927), p. 496.

page 959 note 2. J. Fodéré, op. cit., « Description du convent de Mascon », pp. 388-423. « A mon extrême regret tout ce que nous en pouvons dire est fort peu parce qu'ayant esté pillé, et les documents perdus aux troubles de l'an 1562… Ce n'a pas esté que je n'aye sérieusement travaillé plus pour ce convent que pour aucun autre… car… j'eus le crédit de voir dans les archives des Églises Saint- Vincent et Saint-Pierre et les documents que les pères Jacobins ont peu préserver à la ruine de leur convent… Et par ainsi se faudra contenter de ce que j'en ay peu tirer par les cheveux. »

page 959 note 3. Voir Potthast, Regesta Pontificum Romanorum, t. 2, vol. 2, p. 1015. On lit dans la Vie de Saint Louis par Guillaume de Nangis (Historiens de la France, t. XX, p. 353) : « Après le concile de Lyons, li roys Loys qui ot grant desirier de veoir le pape Innocent assambla a grant chevalerie et lala veoir à Cluni l'abbaye ou il estoit venus après le concile de Lyons. » Même indication dans Mathieu Paris (M. G. H. Scriptores, t. 28, p. 271).

page 959 note 4. Recueil des chartes du Forez antérieures au XIVe siècle, t. 9, n° 939. « Item do, lego fratribus minoribus Matisconensibus XL sol. vien. » (avril 1255).

page 959 note 5. On possède de Sibylle de Bâgé deux testaments. L'un de 1267, avant son mariage, et qui ne fut pas appliqué (Chartes du Forez, t. 9, n° 968. « Item fratribus predicatoribus et fratribus minoribus Ludgunensibus, fratribus minoribus Vienne, fratribus minoribus et fratribus predicatoribus Matisconis, cuilibet centum sol. vien. do, lego semel. ») L'autre, qui fut appliqué, est de mars 1294 (Annales Minorum, t. 5, 1733, p. 330 : « Item lego fratribus predicatoribus de Matiscone XXX libras viennenses semel pro uno anniversario ibidem singulis annis faciendo; item fratribus minoribus ibidem XXX libras viennenses semel pro uno anniversario faciendo singulis annis. » Suivent des legs aux mendiants de Chambéry, Lyon, Genève, Lausanne).

page 959 note 6. Chartes du Forez, t. 6, n° 729 (mars 1287), « Item sepulturam meam eligo in cimisterio fratrum minorum matisconensium et ibi volo et non alibi sepeliri; quibus do, lego in helemosinam centum libras viennensium. Item conventui fratrum predicatoris (sic) matisconensium viginti libras vienn. in elemosinam do, lego. Item volo et precipio quod currus meus cum omni ornamento suo et equi soliti trahere dictum currum una cum lecto meo munito integraliter sicut decet (…) predictis fratribus minoribus de Matiscone pro opère et edificio ecclesie assignentur et eisdem totaliter reddantur ».

page 959 note 7. C Pro opère et edificio ecclesie. »

page 960 note 1. B. M. Reichert, Acta Capitulorum generalium ordinis praedicatorum. Vol. 1 : Ab anno 1220 usque ad annum 1303. Rome-Stuttgart, 1898. P. 77 : Acta capituli generalis Mediolani celebrati anno domini MCCLV : « Concedimus provincie Francie I domum ponendam apud Matisconam si visum fuerit priori provinciali et diffinitoribus capituli provincialis. »

page 960 note 2. Fodéré affirme avoir vu dans les ruines du couvent des Jacobins, une pierre portant l'inscription suivante: «S. Ludovicus piissimus Rex francorum huius loci fundator anno (l)LV.» Cette inscription ne peut être antérieure à la fin du XIIIe siècle (canonisation de Saint Louis).

page 960 note 3. J. De Loye et P. de Cénival, Registres d'Alexandre IV, t. 2, p. 500, n° 1619 et 1620. L'évêque de Mâcon a donné aux Dominicains « capellam Sancte Marie de Castro Matisconensem et plateam que est circa eam exceptis ipsius capelle redditibus » et « vinea in qua episcopus ipse certum censum vel jus aliud dicitur habuisse ».

page 960 note 4. Chartes du Forez, t. 9, n° 955 « Fratribus predicatoribus matisconensibus XXti solidos viennensium pro pitancia ».

page 960 note 5. Voir page précéd. note 6

page 960 note 6. On a de lui deux testaments. Le premier du 31 mars 1291 (L. Boyer, Introduction à l'étude du testament for èzien suivie des testaments enregistrés à la cour de Forez, n° 61, p. 128.) L'autre du 22 mars 1292 ﹛Chartes du Forez, 1.12, n° 1194). On trouve dans l'un et l'autre : « Item fratribus predicatoribus Masconni decem solidos viennensium semel. »

page 960 note 7. Voir page précéd. note 5.

page 960 note 8. Abbé Rameau, art. cité.

page 960 note 9. Archives communales de Mâcon, BB 16, f° 95.

page 960 note 10. Archives communales de Mâcon, série BB passim.

page 960 note 11. Archives communales de Mâcon, BB 15, f° 25. Le fait est d'ailleurs très général. Voir, par exemple, pour le midi de la France : T. N. Bisson, Assemblies and Représentation in Languedoc in the Thirteenth century. Princeton, 1964, p. 80, et aussi H. Gille, Les États de Languedoc au XVe siècle, 1965, p. 143.

page 961 note 1. Archives communales de Mâcon, CC 2, n° 18. Registre de papier, format 30 x 23 86 folios.

page 961 note 2. Wolff, Les « estimes » toulousaines des XIVe et XVe siècles, Toulouse; 1956, p. 33 : « En ville, on prend pour base (de taxation,) leur valeur locative, égale au dixième de la valeur réelle. » Et aussi P. Wolff, Commerce et marchands de Toulouse (vers 1350-vers 1450), Paris, 1954, p. 358: « Le rapport entre la rente et le prix payé par son acquéreur était normalement de 1 à 10: c'était on l'a vu la proportion considérée comme régulière entre le loyer et la valeur d'un immeuble ».

page 961 note 3. E. Fournial, Les villes et l'économie d'échange en Forez aux XIVe et XVe siècles (Paris, 1967) indique que le prix moyen des maisons à Montbrison en 1399 était de 45 1.10 s.t.

page 962 note 1. La tension semble plus forte à Toulouse en 1391 : « Sur les 346 immeubles appartenant aux habitants du Pont Vieux, 116, soit le tiers, sont grevés de charges, qui en réduisent la valeur de façon appréciable. Celle-ci peut même tomber à rien, lorsque la redevance à verser est égale à la valeur locative : tel est le cas pour 41 immeubles. » (Wolff, Estimes, p. 101.)

page 962 note 2. Il ne s'agit que d'une hypothèse : Wolff (Estimes, p. 102) montre au contraire que le clergé toulousain achetait volontiers des rentes au XIVe siècle.

page 963 note 1. Archives communales de Mâcon, BB 6, passim.

page 965 note 1. Archives communales de Mâcon, BB 12, f° 35.

page 965 note 2. Voir plus haut p. 960 note 11.