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Recouvrements de civilisation : Les Morisques du Royaume de Valence au XVIe siècle

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Jusqu'en 1609, un tiers de la population du royaume de Valence était composée de Morisques, de chrétiens nouveaux, anciens Maures, baptisés de force durant les troubles de 1519-1520 par les rebelles des Germanias. Cette conversion forcée, massive et superficielle, reconnue officiellement par Charles Quint en 1526, posait avec une acuité nouvelle le problème de cet énorme corps étranger pris ainsi dans une chrétienté triomphante et majoritaire. Non que ce problème ne se fût pas déjà posé : lors de la conquête de Valence par les chrétiens, après la rebellion d'alazrach (1250), on avait songé à l'expulsion totale des Maures ; au cours du XIVe siècle, quelques expulsions.partielles eurent lieu en invoquant la scandaleuse malice de ces infidèles, leur haine du nom chrétien. Mais ce fut seulement à la fin du XVe siècle que l'on vit le petit peuple chrétien des villes se lancer contre les Maures : en 1480 la moreria de Valence brûla, elle ne devait plus être reconstruite.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1956

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References

page 154 note 1. A Chulilla et Garig, par le roi Alfonso IV le 19 janvier 1332. Archiva generai del Reino de Valencia, perg. 2174 et 2404. — A Quart, par le même roi, le 26 janvier 1334, Bibl. de la R. Academia de la Historia, Colección de privilegios de las Iglesias de España, tome XX, 257 v.- 258 v. (Cités d'après le recueil de Cartas pueblas del reino de Valencia, inédit, par Miguel Gual Camarena).

page 154 note 2. Sur la situation des Maures de Valence, voir Francisco A. Roca Traver : Un Siglo de vida mudéjar en la Valencia médiéval (Estudios de Edad Media en la Corona de Aragón, t. V, 1952), et Ros, Leopoldo Piles, La Situación social de los Moros de realenfo en la Valencia del s. XV, G.S.I.C, Madrid, 1949 Google Scholar.

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page 156 note 2. Crida du duc de Nájera, 3 sept. 1578. B. N. Paris, Fonds espagnol n° 60, f° 86. Republiée dans les mêmes termes par le vice-roi comte d'Aytona, 21 mars 1586, id., f° 53, et par le marquis de Caracena, 29 nov. 1606, id., f° 34.

page 156 note 3. Bestiarios para avituallar y para herbajar (1538). A. G. V., M. R., 1. 507, c. 10 291.

page 156 note 4. Très farines.

page 156 note 5. Sur l'extension à certaines localités de Valence des fueros aragonais, voir Camarena, Miguel Gual, Contribución al estudio de la terrilorialidad de los fueros de Valencia (Estudios de Edad Media en la Corona de Aragon, v. III, Zaragoza, 1948 Google Scholar).

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page 157 note 2. Escolano, II, 107-8. Les habitants de Teulada, dans une demande d'exemption d'impôts, déclarent être ruinés par les rachats de captifs faits par les Maures (18 mai 1595, Archivo de la Corona de Aragon, Consejo de Aragon, 1. 684).

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page 157 note 4. Lettre du vice-roi, juillet 1584, ap. Barrachina, Boronat y : Los Moriscos españoles y su expulsión, I, Valencia, 1900, p. 311314 Google Scholar.

page 157 note 5. A.G.V., M.R., 489, c. 9994. (Inventarios de bienes de Moriscos.)

page 158 note 1. A.G.V., M.R., 623, c. 11 495.

page 158 note 2. Silva, Méndez, ouvr. cité, p. 220 Google Scholar.

page 158 note 3. I, 672.

page 158 note 4. A.C.A., Cons. Ar., 600, pour les années 1593, 1605.

page 158 note 5. Ainsi à Vilafamés, d'après le Consejo de Aragón, en 1608. A.C.A., Cons. Ar., 593.

page 158 note 6. Les points d'hibernage des troupeaux transhumants dans Manifiestos de entrada de ganados, année 1512, A.G.V., M.R., 507, cahier 10 278 ; 1528, id., c. 10 283 ; 1538, id, c. 10 291. Herbages loués par les communautés, p. ex. à Guardamar, année 1594, A.C.A. Cons. Ar. 684 ; loués par le seigneur p. ex. à Artesa, A.G. V., M.R., 495, cahier 10 096, f° 26 v. Licences octroyées par la ville de Valence pour faire paître du bétail dans la huerta de la ville, A. Municipale V., Manuals de Conseil, 136 A (1608-1610), séances du 13, 15, 17 octobre 1609.

page 158 note 7. Procès Jaime Campillo (année 1588), Archiva Histórico Nacional, Inquisición, 550, cahier 3.

page 159 note 1. I, 668-669.

page 159 note 2. Cf. les cartas pueblas à chrétiens et Morisques de Carlet, octroyés le 15 mars 1520 par le comte, A.G.V., Manaments y Empares, 1609, livre 11, mano 107, ff. 26 ss. (Gual Camarena, Cartas pueblas). Les Morisques, outre les obligations communes, doivent des étrennes et de nombreuses corvées.

page 159 note 3. Entradas del ducado de Segorbe, bajo secresto (année 1589), A.G. V., M.R., 469, c. 9 734. (Droits de Mezquita à Castro, à Eslida, à Veo, à Ahin, à Suera, à Fanzara).

page 159 note 4. Composiciones y penas (1576). A Vall de Uxo 3 522 sous, à Segorbe, avec une population trois fois plus nombreuse, 1 215 sous. Et ici encore, ce sont les Morisques de la Moreria les plus chargés (Entradas del ducado de Segorbe, A.G.V., M.R., 469, c. 9 724).

page 160 note 1. On ne trouve pas de « gens de qualité » pour repeupler la Moreria de Játiva parce que le bayle leur inflige les mêmes mauvais traitements qu'il imposait aux maures. (Julián Gil Polo a S.M., 29 janv. 1619, A.C.A., Cons. Ar., 640.)

page 160 note 2. Carta puebla de Daymuz, 15 juillet 1612, A.G.V., Manaments y Empares, 1694, livre 2, mano 15, ff. 39-42 (Gual Camarena, Carias pueblas).

page 160 note 3. Belle description des trapigs de Gandia, qui insiste sur la division du travail, assez poussée, dans Viciania, , Segunda parte de la crónica de Valencia, Éd. Valencia, 1886, p. 2627 Google Scholar.

page 160 note 4. Instrucciones del brazo militar a los missatges de los ires brazos (sur le desarme de moriscos), 25 février 1563, A.G.V., A. del Real, 524 : « Ab dit exercisi los dits moriscos passen sa vida e paguen lo que deven per los carrechs que responen ».

page 160 note 5. Deudas de cristianos viejos a Moriscos, A.G.V., M.R., 492, cahier 10 048. Le trajinero dont on parle est Miguel Virrey, de Picacent (Procès Juan Arraes, A.H.N., Inq., 549, c. 3, 14, 14 juin 1596).

page 160 note 6. Morisques d'Alcacer et Picacent qui vendent des mules aux vieux-chrétiens de la huerta de Valence, dans Deudas de cristianos viejos citées. Par contre, les Morisques de Castellón n'ont que quelques mules vieilles, évidemment destinées à l'agriculture ou aux norias. Ganado de los moriscos de Castellón, A.G. V., M.R., 492, c. 10 050, mano 1, f. 28.

page 161 note 1. Lettre d'un vice-roi; la fin, avec signature et date, manque. A.H.N., Inq. 1791.

page 161 note 2. Instrucciones del brazo militar citées : « los mes dels dits moriscos del dit règne son traginers los quales acostumen de portar… moites robes e mercaderias de molta valor e suma de mercaders e de altres persones tractants e negosiants ».

page 161 note 3. A.G.V., M.R., 627, cahier 11 598.

page 161 note 4. Janer, Florencio, Condición social de los moriscos españoles, Madrid, 1857 Google Scholar ; livre d'ailleurs assez utile.

page 161 note 5. Sivera, José Sanchis y, La cerámica valenciana. Notas para su historia medioecal (Boletín de la R. Academia de la Historia, t. 88, 1926, p. 638661)Google Scholar. Exemples pour tout le XVe siècle.

page 162 note 1. Sur cette fuite de la capitale, v. l'enquête faite par la Generalidad de Valencia, en 1580. Les centres d'élaboration clandestine de la soie étaient VAlcudia de Carlet en premier lieu, puis Gandia, Guadasuar, Algemesi (A.G.V., Generalidad, 3 319, cahier sans numérotation). Mais déjà en 1532 on se plaignait de la concurrence des métiers clandestins de l'intérieur ( Pérez, Juan Beneyto, Regulación del trabajo en la Valencia del 500, Anuario de Hisloria del Derecho español, VII, 183 et suiv., p. 221 Google Scholar. Establiment municipal du 15 mai 1532. A.M.V. M. 64-A).

page 162 note 2. Lettre de Fray Jaime Bleda au roi, 10 avril 1605, A.G.S., Est., 212, ap. Boronat, II, p. 450.

page 162 note 3. Sur Crevillente et Aspe et les travaux en espart, Escolano, I, 664. Sur Játiva, id., I, 670.

page 162 note 4. Procès Jerónimo Biari, A.H.N., Inq., 549, cahier 10 (1578).

page 162 note 5. Instrucciones del brazo militar citées.

page 162 note 6. Par exemple, à Villalonga, en 1606, paysans condamnés pour participation ou aide. A.G.V., M.R., 473, cahier 9 779.

page 163 note 1. Crides contre les bandits. B.N.P., Ms., Fonds espagnol 60, f. 317, 350 entre autres.

page 163 note 2. A.C.A., Cons. Ar. 221, doe. 16, f° 2.

page 163 note 3. Procès Baltasar Alaqua, A.H.N., Inq. 548, cahier 7, année 1572.

page 163 note 4. Procès P. Aman, A.H.N., Inq. 568, cahier 12, année 1567.

page 164 note 1. A.G.V., M.R., 473, cahier 9 779. On mentionne aussi de nombreux mozos salariés. Un estatger à Tous, en 1581, A.G. V., M.R., 475, c. 9 799.

page 164 note 2. D. Angela Valterra, d'ailleurs le garçon de grange est français. A.H.N., Inq. 519, c. 8, année 1572.

page 164 note 3. Français ; Inq. 519, c. 8 cité, id. 122, id. 549, 24 ; nombreux dans les procès de blasphèmes, nombreux aussi (mais ici il s'agit surtout d'artisans et marchands) parmi les avecindados dans la ville de Valencia, pendant les premières années du XVIIe siècle (Auchindaments, A.M. V., b3, 64, 65, et 66). Sur les guardianes, déclarations de don Gaspar Sans, dans le procès de D. Rodrigo de Beaumont, A.H.N., Inq., 615 : « Este déclarante no le preguntô si eran alarbes, aunque penso en que si lo debian ser … par que aquel officio de guardian no se halla quien lo sirva, sino son alarbes, porque tienen cargo de guardar las huertas y frutas y mirar los danos que se hacen… ».

page 164 note 4. A.H.N., Inq., 522, c. 17. Procès Maria de Molina, année 1587.

page 164 note 5. Année 1567. A.H.N., Inq. 48, ap. Boronat, I, 540-569. De même, dans le procès contre don Sancho de Cordona, un voisin de Benaguacil, né à Tunis, un autre d'Argel, un autre fils de Maure aragonais. A.H.N., Inq. 50, ap. Boronat, I, 447. Et encore un voisin d'Aspe né à Tlemcen en Berbérie. A.H.N., 549, c. 6, procès Martin Borani, année 1567.

page 165 note 1. Procès cité. Année 1579 (douze ans se sont écoulés depuis le commencement du procès). Boronat, I, 568.

page 165 note 2. A.G.V., M.R., 475, c. 9 799 cité.

page 165 note 3. » Expediente y traza de cómo se puedan poblar los lugares delReynode Valencia… A.C.A., Cons. Ar., 221, V, doc, 24, f° 8 : « Una de las causas por las quales estä tan perdido el Reyno y commercio es que todos quieren dar a censal … y de aqui viene que grangean tan poco… que si no se huviese abusado tanto desto de los censales los que tienen el dinero traerian mercaderias de otras tierras… ».

page 165 note 4. Arrendamientos : de Guadalest, 1590-1593, A. G. V., M.R., 474, c, 9 787, au marchand Antoni Uguet, de Valence, id., 1586-1589, à Hieroni Ausias marchand, id., cahier 9 789. De Nules, 1569-1572, à Pau Fondone, tailleur, voisin de Valence. A.G.V., M.R. 475, c. 9 797. De la Puebla de Arenoso, à Pedro Sayas, notaire de Mora de Rubielos (Aragon), 1591-1593, à Margaritus Llobera, marchand de Valence A.G. V., M.R., 463, cahier sans numérotation. De Begis et C. de Castells, 1591-1594, à Juan Pérez Pareja, marchand, voisin de Begis, A.G. V., id. D'après le mémorial des nobles contre l'expulsion « la plupart des marchands et des hommes d'affaires s'employent à louer ces villages et leurs fruits et rentes et les dîmes et prémices de ces fruits ». A.G. V., A.d.R., 526, Cortes por Estamentos, brazo militar (1505-1509). Séance du 18 sept. 1609.

page 166 note 1. Le marchand Antonio Pérez, de Valence. En cette triple capacité, il est créditeur de Morisques à Cocentaina. A.G.V., A.d.R., vol. 872, Communia lugartenencia Felipe III, f° 245.

page 166 note 2. Pour D. Cosme Abenamir, procès cité, Boronat, I, 560. Pour Navajas, louée en 1604 à Juan de Vera, chrétien nouveau de Navajas, A.G. V., M.R., 473, c. 9 779.

page 166 note 3. Cautivos déclarés par le payement du quinto real. A.G.V., Bailia, 198-210. Un seul nouveau chrétien parmi les propriétaires : Jaume Roca, de Goix (année 1554, cahier 200).

page 166 note 4. A. G. V., M.R., 489, c. 9 994, f° 46 (pour Alcira). Pour Callosa del Segura, A.G. V., M.R., 491, c. 10 016.

page 166 note 5. Pour Penáguila, A.G. V., M.R., 496, c. 10 112. Pour Agullente, id., 490, c. 10 016.

page 166 note 6. Pour Murviedro, A.G. V., M.R., 492, c. 10 039 ; pour Castellón, id., 492, c. 10 050.

page 167 note 1. Procès Jerónimo Caoim, A.H.N., Inq. 549, c. 22, année 1609.

page 168 note 1. Par exemple à Segorbe, A.G.V., M.R., 479, c. 9 724, ou à Planes, A.G.V., A.d.R., 623. Mais on pourrait multiplier les exemples.

page 168 note 2. Procès Jerónimo Catalá, A.H.N., Inq., 550, c. 10, année 1523.

page 169 note 1. Procès Alfonso Bastante, A.H.N., Inq. 549, c. 7 (année 1568). Le fait est prouvé ; on condamne les principaux meneurs à deux mois de résidence forcée à Valence, les délits contre la foi restant couverts par un édit de grâce).

page 169 note 2. L'asiento entre les aljamas et l'Inquisition, A.H.N., Inq., 1791, c. 1. Les critiques de cet accord sont de l'archevêque Ribera, Archivo del Colegio de Corpus Christi, sign. I, 7, 8, 27°, ap. Boronat, I, 369-374 (il propose d'ailleurs que, pour ne pas violer l'accord, les peines soient imposées par la juridiction civile).

page 169 note 3. Mémorial de Vicente de Alcázar, 27 avril 1603, A.C.A., Cons. Ar., 593.

page 169 note 4. Procès Miquel Alaçarach. A.H.N., Inq. 548, c. 9. Résolution de la Suprema de 14 déc. 1589 : «No agraba su negocio el tener sus hijos retajados… porque en ese tiempo todos se retaja ban y los inquisidores no procedian contra los padres por el retajamto, de los hijos, lo q. se ha comencado a hacer de diez años a esta pte. »

page 170 note 1. Procès Jerónimo Biari, A.H.N., Inq., 549, c. 10 cité. Année 1578 : « Hasta ora no a tenido instruccion de ley sino que arava e yva al monte e ganava su jornal y a la noche venia a su casa a comerlo con sus hijos…. Preguntado que diga y déclare que ley a tenido ef su coraçon pues dize que no a écho obras ni ceremonias de ninguna ley. Dixo que tampoco a tenido ley ninguna en su coraçon que no pensava sino en el jornal que avia de ganar para comer ».

page 170 note 2. Les papiers avec oraisons musulmanes sont très communs : procès Beatriz Çahori, Játiva, 1585, A.H.N., Inq., 549/25 ; procès Notre Cudaydel, à Campell, vall de Lahuar, 1590, id., 549/30. Juan Garnicer, de Chastalcampo, Miguel Calen, de Buñol, Luis Faquinet, d'Alberich, Cristóbal Gandur, de Bolvayt, tous de 1580, id., 550/5. Juana Carpesa, d'Abat, en 1583, 550/6.

page 170 note 3. Déclaration de Juan Jiménez, alguacil de Perpunchent, Almecita et Forna, 2 août 1589, A.H.N., Inq., 549/12 : « En el año pasado yendo a los dichos lugares saliendo de gandia a puesta de sol maravillandose del silencio grande que hauia en los lugares por do paso preguntando a mosen Belver rrector le dixo no veys que oy comiença el ayuno de los moros… ».

page 170 note 4. Les seigneurs valenciens au roi, papier non daté. A.H.N., Inq. 1791.

page 170 note 5. A.H.N., Inq. 549/29. En 1595, les soldats qui cherchaient des armes ayant trouvé dans la maison de Jerônimo Zarxoni un papier écrit en arabe, ils le font lire par le curé, mosén Jorge Matonita, qui sait l'arabe parce qu'il est né à Jérusalem.

page 171 note 1. La distinction entre langage cristianesch et moresch dans la carta puebla de Carlet citée.

page 171 note 2. Procès Maria Catalá, de Xarafuel dans le Vall de Cofrentes, A.H.N., Inq., 550/11, année 1602.

page 171 note 3. Discurso del Doctor José Estevan, obispo de Orihuela, ap. Boronat, I, 638-656.

page 171 note 4. Le couvent de Nuestra Señora de la Esperanza et Abrahim Alquebre, alias Alfaqui. A.G.V., M.R., 497, c. 10 122.

page 171 note 5. La lettre de l'abbé de Valldigna, A.H.N., Inq., 51, ap. Boronat, I, 279. L'opinion de l'évêque dans le discours cité, ap. Boronat, I, 638-656, p. 651.

page 171 note 6. Memorial del obispo de Segorbe (1601-1604), B.N. Madrid, Ms. Ff. 9, ap. Boronat, II, 431,443 : « Coviene quitar de entre ellos losq que… son Alfaquies, que estos son los pertinaces y que pervierten la plèbe ignorante que ni saven ser moros ni xpianos y dependen destos Alfa quies por solo conservarse en su casa y acienda y matrimonios y reputacion que les parece que fuera de aquel estilo que llevan de vivir todo les ha de faltar… ».

page 172 note 1. Procès de Joan Pepi, berger, de Sot, de 25 ans, né à Rouen. Année 1607. A.H.N., Inq. 549/24.

page 172 note 2. Cas analogues : en 1537 à Manuel, A.H.N., Inq. 549/7. A Ondara, 1563, A.H.N., Inq. 519/2.

page 172 note 3. L'opinion est de l'archevêque Ribera : «… se ve que los que son ricos entre ellos, son los que an sucedido en lugar de los Alfaquies… ».

page 172 note 4. Procès Martin Baroni cité. Aveux de Pedro Taraniz : il allait de village en village avec Çad, barbier de Cocentaina, il savait quelque chose de médecine ; lui et Çad circoncirent dans la zone de Cocentaina, en prenant un real pour chaque enfant. Un frère de Çad, lui aussi barbier, faisait de même à Élda, Novelda, Aspe et Crevillente. Année 1567.

page 172 note 5. Un alfaqui de Benimodo vend deux diables prisonniers dans des planches de bois. Procès Hieronimo Pachet, A.H.N. Inq., 340, ap. Boronat, I, 287-288. Un alfaqui de Muro, près de Cocentaina, est appelé jusqu'à Benaguacil pour diviser l'hérédité des Abenamir. Boronat, I, 546. Des listes d'alfaquies, id., p. 545.

page 172 note 6. Procès Pedro Alabori, A.H.N., Inq., 548/6, année 1607. Les livres de aljamas en arabe : A.H.N., Inq. 549/24. Année 1607 (Pour Sot). A Vall de Uxo, en 1582, avec des oraisons islamiques, A.H.N., Inq. 549/11.

page 173 note 1. Contrat de mariage entre Çuleyman, fils de Mahomet Abdalla, et Fatima, trouvé dans la maison de Francisco Caquez, justicia de Calles, en 1592. A.H.N., Inq., 549/28.

page 173 note 2. Procès Pedro Aman, A.H.N., Inq. 568/12. Le témoin Miguel de Prades l'a entendu dire à « Futeya alfaqui sentado en un poyo y estaban escuchando muchas personas y mugeres a las ventanas a las quales estaba contando el dicho futeya a manera de sermonearles… ».

page 173 note 3. Lettre du vice-roi à S.M., citée p. 157 : «… Ha parescido que se eche mano de diez o doce moriscos de los del lugar de Senija de los mas ricos y emparentados, y assi he dado orden a D. Pedro de Moncada … que los prenda y trayga al Castillo de Guadalest… y ordeno al Alcayde que los tenga bien guardados y lo staran hasta que yo entienda que esta armada se haya buelto a Argel ». De même à Callosa, lettre de doña Luisa de Moncada au roi, 1585, ap. Boronat, I, 313-315 : les Morisques de Micletaet Algar sont partis avecles algériens, « este daîio no le viniera si su marido estuviera en su casa y no ausente de ella sirviendo à V.M. porque hiziera lo que otras vezes ha hecho en semejantes ocasiones de subir mill y mill quinientos moros a calosa sin poder Uevarse la tierra'porque … el dicho su marido yva a callosa y se metia dentro del Castillo con 50 o 60 arcabuzeros amigos a do haciendo venir los moriscos les tomava todo el. oro y plata y cosas que tenian y las ponia dentro, a do asi mismo hazia quedar en rehenes a los moros mas principales… ».

page 174 note 1. Sur le Vall de Uxó, procès Alfonso Bastante, cité plus haut. Déclaration de Gaspar Coscolla, bailio du Vall : « El dicho Governador es nombre q. los favorese mucho … y le quiere mal a este porque no les favorece a los dichos moriscos y tiene entendido que los moriscos le dan mucha suma de Dineros y q. de dos vezes q. se lo han dado bien lo sabe este la primera q'uando vino a la Vall … el Sor. Obispo (de Tortosa) para que los favoreciese … que es muy publico en ladichaVall… ». Sur le Vall do Guadalest, en 1544, procès contre Fray Bartolomé de los Angeles, Bibl. Part, de S.M., Ms. del s. xvn, Sig. S., 2, et J. P.-4. Ap. BORONAT, I, 485-492. Miguel Fenollar préposé par Valmirante de Aragon pour ses terres du Vall de Guadalest « dixo a los convertidos que pagassen mill y ochocientos ducados de composicion allende de las rentas ordinarias diziendo a los moriscos : pagad pesé a tal pues os he hechado al frayle de aqui que no venga a baptizar… ». Un autre propos de Fenollar, rapporté par la soeur de l'AImirante : « El un pie tengo en el inflerno, y el otro meter e por hazer rico a mi amo ».

page 174 note 2. Sur le peu de possibilités de réussite des rébellions morisques, de nombreux rapports vice-royaux, et p. ex. Vicecanciller de Aragón à S.M., A.C.A., Cons Ar., 221, IV, doc. 35.

page 174 note 3. D'après les papiers de l'évêque Juan Bautista Pérez, ap. Boronat, I, 160.

page 174 note 4. Lettre de l'archevêque de Seville à Fr. Juan de Salamanca, de Tolède, 6 août 1525. Ap, Boronat, I, 146-148. L'alcadi de Muro, d'accord avec le comte de Cocentaina, cherche à convaincre les Morisques de la nécessité de finir avec la rébellion.

page 174 note 5. Pedro de Orduña al Marqués de Caracena, 24 oct. 1609. A.G.S., Est., 217 :« Seis o siete casadas jente principal del lugar de benimantell se an venido con todas sus casas a este Castillo y les tengo aca recogidos q. diezn vienen a abedecer lo q. su majestad manda y que los querian matar porque dezian esto assy… ». En 1609, par crainte de l'expulsion, les Morisques riches de Segorbe dressent devant notaire une protestation d'obéissance à ce que le roi voudra décider, quant à leur évangélisation. (L'évêque de Segorbe à l'archevêque de Valence, A.C. Corpus Christi, Sign. I, 7, 8, 63. Ap. Boronat, II, 505.)

page 175 note 1. Aveux de Pedro de Castanyet (né à Bordeaux) faits a Játiva le 13 nov. 1609 (A.G.S., B, 217). Il a fait de la poudre pour les Morisques de Gortes. Comme lui, quelques autres vieux-chrétiens, « todos aprocessados », au nombre de vingt, qui sont ceux qui donnent courage aux Morisques.

page 175 note 2. Fray Antonio de Guevara : Letra a un amigo secreto… Janer, 164-165.

page 175 note 3. La résolution de la junta : Acuerdos tomados en la junta que presidió don Francisco de Navarra, Valencia, 1561, A.G.S., Est. 329, 1, ap. Boronat, 524-532 : « Item porque algunos destos nueuamente convertidos son gentes principales… y son parte para atraer esta gente…. conuiene mucho que algunos dellos sean familiares de los que mas credito se tienen los quales se dexo al dicho inquisidor miranda que los conosce porque por estos principales se rige toda la otra gente vulgar… ». L'épisode des Abenamir et le duc de Segorbe, procès Cosme Abenamir cité, ap. Boronat, I, 564.

page 176 note 1. Procès Pedro Alabori. A.H.N., Inq., 548/6. Déclarations de Francisca Matura, veuve : « esta labo y enblanquino un apossento de la dha. casa… y entendio esta que los dhos. aposentos los barrian y enblanquinaban para hacer en ellos el cala porque ansi lo decian entre los xpianos nuevos de Segorve, aunque esta no se aquerda a quien lo ha oydo dezir y esta no lo ha visto porque los xpianos nuevos ricos se guardan de los pobres y se guardan desta porque lo es. Pero con todo esta vio dos noches auiendo barrido los apossentos que se juntauan muchos en la dha. casa y entre ellos esta que pedia por dios conoscio que entraua miguel xavari y el palletero y joannet quen algarauia le llaman futeya… ».

page 176 note 2. Par exemple Miguel de Prades dans le procès Pèdro Aman, année 1567. A.H.N., Inq., 568/12.

page 176 note 3. Procès Masian Gomiri (1574), A.H.N., Inq. 549/31. Déclaration de Barbarroja, voisin de Favara, sur le dénonciateur volontaire Francés Jaupet. Comme conséquence de cette déclaration, les dénonciations de Jaupet sur une tentative de fuite en Alger ne sont pas prises en considération.

page 176 note 4. Témoignages très fréquents, voir, entre tous, mémorial de Fray Antonio Sobrino à S.M., Arch. R.C. Corpus Christi, I, 7, 8, 63, ap. Boronat, II, p. 703.

page 177 note 1. Année 1599. Le texte dans Escolano, II, 1793-1796.

page 177 note 2. Procès Pèdro Aman cité plus haut.

page 177 note 3. Instructions pour D. Baltasar Blasco, missatge des trois bras, de la part du Braç Militar, A.G.V., A.d.R., 524. Gortes por estamentos, brazo militar, 23 avril 1562 : il faut instruire les Morisques avant de les châtier, et l'instruction « seguint la doctrina evangelica se ha de introduzir ab suavitat, dulzura y benignitat ».

page 178 note 1. Le Conseil d'Aragon à S.M., août 1596. A.C.A., Cons, Ar., 607. Même si l'armada turque arrive, note le Conseil, les Morisques ne pourront rien faire, « porque no tienen armas bastimentos ni puestos fuertes donde juntarse ni aguardar la armada aunque fuesse por muy pocos dias, pues para los de poniente que son los mas, les esta fortifioada la sierra de bernia donde pudieran hacerse fuertes y es sitio de aguas… ».

page 182 note 1. Arch. R.C. Corpus Christi, I, 1, 8, 275, ap. Boronat, I, 369.