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Procédés mathématiques dans les études littéraires

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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La possibilité de traduire les problèmes si complexes de la théorie littéraire en termes précis a toujours attiré les chercheurs, mais c'est surtout grâce à la récente collaboration active entre les mathématiques et la linguistique qu'on a essayé, ces dernières années, de décrire les textes littéraires à l'aide des procédés et des termes mathématiques. Aux nombreuses études statistiques qui datent d'assez longtemps déjà, s'ajoutent aujourd'hui plusieurs travaux soviétiques inspirés par les idées de la cybernétique. En Italie fonctionne un « Centro per l'automazione dell'analisi letteraria ». Aux États-Unis plusieurs équipes travaillent en appliquant à l'analyse littéraire des méthodes linguistiques déjà formalisées. Un livre qui vient d'Allemagne nous propose une théorie générale de ces tendances et essaie d'unifier une grande partie de ces études indépendantes, d'élaborer un cadre pour des recherches nouvelles. C'est la Théorie des textes de M. Bense. Avec sa présentation des différentes tendances dans les recherches en cours, ce livre donne un bon point de départ pour leur connaissance.

Type
Aspects Nouveaux de L'Analyse Littéraire
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1965 

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References

page 503 note 1. Cf. p. ex. les recueils Kibernetika na službu kommunizma (La cybernétique au service du communisme), Moscou, 1961 ; Strukturno-tipologičeskije issledovanija (Recherches structurales et typologiques) v. I, Moscou, 1962 ; v. II, Moscou, 1968 ; Mašinnyj pereood (La traduction automatique), v. II, Moscou, 1961 ; les sommaires des rapports devant le Symposium sur l'étude structurale des systèmes de signes, à l'Institut des Études Slaves à Moscou, 1962 ; etc.

page 503 note 2. Bense, M., Théorie der Texte. Èine Einfùhrung in neuere Auffassungen und Methoden, Verlag Kiepenheuer et Witsch, Cologne, 1962, 160 pp.Google Scholar

page 504 note 3. M. Bense, Msthetika, I (1954), II (1956), III (1958), IV (1960), Deutsche Verlagsanstalt, Stuttgart und Agis-Verlag, Krefeld und Baden-Baden. Voir surtout le volume IV, intitulé Programmierung des Schönen. Allgemeine Texttheorie und Textästhetik.

page 504 note 4. Cette notion existait aussi dans le livre de Moles, A. A., Théorie de l'information et perception esthétique, Paris, 1958 Google Scholar, dont les idées sont souvent citées par M. Bense.

page 505 note 1. C'est ainsi que H. Lausberg a représenté le déroulement du sujet de Britannicus de Racine, selon des termes empruntés aux Deux cent mille situations dramatiques de E. Souriau (Paris 1950). Cf. Lausberg, H., Handbuch der literarichen Rhetorik. Eine Grundlegung der Literaturmissensehaft, Munich, 1960, tome I.Google Scholar

page 505 note 2. Cf. Cl. Lévi-Strauss, « Les mathématiques de l'homme », Bulletin international des sciences sociales, vol. VI, 4 (1954) : « Avec ces mathématiques nouvelles… nous apprenons que le règne de la nécessité ne se confond pas inévitablement avec celui de la quantité ».

page 506 note 1. Cf. p. ex. M. A. K. Halliday, « Class in relation to the axes of chaine and choice in language », Linguistics, 2 (déc. 1963) : « La grammaire est déterministe par contraste avec le lexique qui est probabiliste… ».

page 507 note 1. C'est le cas de Sartre (cf. G. Antoine, « La stylistique française, sa définition, ses buts, ses méthodes », Revue de l'enseignement supérieur, 1, 1959).

page 507 note 2. W. Fuchs, « Mathematische Analyse von Sprachelementen, Sprachstil und Sprache », Arbeitsgemeinschaft für Forschung des Landes Nordrhein-Westfalen, Heft 34a, 1955.

page 508 note 1. Il nous semble que dans ce sens M. Bense confond les différents niveaux de signification. Cf. p. ex. : « Tandis que la peinture se met à présenter son message esthétique d'une manière digitale, au moins avec le cubisme, dans les textes c'est encore Joyce qui fournit des exemples de faits digitaux dans les messages esthétiques» (p.132).

page 508 note 2. Cf. p. ex. Z. S. Harris, Discourse Analysis Reprints. Papers on Formai Linguistics, n° 2, Mouton et Co, La Haye, 1963, Appendice : « Discourse Analysis of a Story », pp. 57-73.

page 509 note 1. Sebeok, Th. A., « The Structure and Content of Cheremis Charms », Anthropos 48 (1953).Google Scholar

page 509 note 2. Id., « Sound and Meaning in a Cheremis Folksong Text », For Roman Jakobson, La Haye, 1956.

page 509 note 3. Id., « Approaches to the Analysis of Folksong Texts », Ural-Altaische Jahrbücher, 81 (1959).

page 509 note 4. Id., « Sound… ».

page 510 note 1. Op. cit., Id., « Decoding a Text : Levels and Aspects in a Cheremis Sonnet », Style in Language, MIT, 1960. Sur le travail avec les calculateurs électroniques, cf. Id., « Notes on the Digital Caleulator as a Tool for Analyzing Literary Information », Poetics, Poetyka, Poetika. PWN, Varsovie, 1961.

page 510 note 2. Th. A. Sebeok, V. J. Zeps, Concordance and Thésaurus of Cheremis Poetic Language, Mouton et Co, 's-Gravenhage, 1961.

page 510 note 3. Ibid., introduction.

page 510 note 4. Vinogradov, V. V., Sjuzhet i stil ' lzdatel'sivo Akademii Nauk SSSR. Moscou, 1963, 192 p.Google Scholar

page 512 note 1. V. Propp, Morphology of the Folktale, Publication Ten of the Indiana University Research Center in Anthropolgy, Folklore and Linguistics, 1958.