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Panorama des applications de la photographie aérienne

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Raymond Chevallier*
Affiliation:
Laboratoire de Géographie, Rennes

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La photographie aérienne telle que nous l'utilisons aujourd'hui suppose la convergence de trois données qui se sont réalisées de façon indépendante et avec un certain décalage chronologique.

1° Le vol humain : rappelons seulement trois grandes dates : 1783, Montgolfier ; 1852, premier dirigeable ; 1906, l'avion.

2° La photographie : donnée fondamentale, car la photographie va permettre de fixer le réel, de comparer des images objectives (d'où des possibilités de mesure qui apparaîtront plus tard), images prises dans des conditions analogues, et non plus seulement de comparer une image et des souvenirs.

Type
Histoire et Techniques Nouvelles
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1963

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References

1. C'est un fait sur lequel il importe d'insister. A. Malraux l'a exprimé admirablement au début de ses Voix du silence (N.R.F., 1951, p. 13 sq.) : « Qu'avaient vu, jusqu'en 1900, ceux dont les réflexions sur l'art demeurent pour nous révélatrices ou significatives, et dont nous supposons qu'ils parlent des mêmes oeuvres que nous ; que leurs références sont les nôtres ? Deux ou trois musées, et les photos, gravures ou copies d'une faible partie des chefs-d'oeuvre de l'Europe. La plupart de leurs lecteurs, moins encore. Il y avait alors dans les connaissances artistiques une zone vague qui tenait à ce que la confrontation d'un tableau du Louvre et d'un tableau de Madrid, de Rome, était celle d'un tableau et d'un souvenir. La mémoire optique n'est pas infaillible, et des semaines séparaient souvent l'examen de deux toiles… Aujourd'hui (avec la photographie) nous disposons de plus d'oeuvres significatives pour suppléer aux défaillances de notre mémoire que n'en pourrait contenir le plus grand musée. Car un musée imaginaire s'est ouvert, qui va pousser à l'extrême l'incomplète confrontation imposée par les vrais musées : répondant à l'appel de ceux-ci, les arts plastiques ont inventé leur imprimerie ».

1. Par exemple dans Études Rurales I, 1961, 70 et III , 1962, 54, où l'on trouvera d'autres références. Voir aussi « Méthodes, Résultats, Problèmes et Perspectives de l'interprétation archéologique des photographies aériennes », in Études Archéologiques Sevpen, 1963, p. 33-46.

1. Elle fait l'objet des travaux du laboratoire de géomorphologie de l'École Pratique des Hautes Études : section de géomorphologie littorale de Dinard (Directeur M. F. Ruellan).

2. Voir les remarquables découvertes de M. A. Clos-Arceduc, «C Études sur des vues aériennes des alluvions littorales d'allure périodique, cordons littoraux et festons », Bull. Soc. fr. de photogrammétrie 1962, n° 4, p. 13-22 et Revue de Photo-interprétation 1962.

3. Voir les publications des Expéditions polaires françaises et le Bull. n° 8, 1961, cité note 2.

1. Problème aujourd'hui crucial. Cf. Th. de Galiana, « L'homme du xx» siècle va-t-il manquer d'eau ? », Atomes, n° 190, 1962, 213.

2. Les éboulis peuvent provoquer le débordement d'un couvert donné en dehors de l'affleurement géologique correspondant.

3. Sur tous ces problèmes voir le Bull. Soc. fr. de Photogram. n° 8, déc. 1962. 1. Cela est valable pour toutes les études de végétation, le couvert étant en liaison étroite avec l'hydrographie et la géologie, nous l'avons vu : en France, feuillus (hêtres) sur les schistes, conifères sur les grès, chênes pubescents plus ou moins denses selon qu'il s'agit de trias ou de lias.

2. Observation méthodologique importante pour la recherche de toutes les catégories possibles d'objets, connus on non, à partir de critères morphologiques : l'interprétation détecte des formes ou structures, dont elle découvre ensuite la signification fonctionnelle. 1. Cf. les publications du Service de la carte de la végétation de Toulouse (C.N.R.S.), dirigé par M. P. REY, auquel on doit beaucoup pour le développement des méthodes de photo-interprétation.

2. Cf. La Nature nov. 1961. On songe aussi au comptage d'animaux sauvages et au contrôle des chasses.

1. Inventaire de termitières dans les zones arides par exemple.

2. Cf. A. Bukger, Photographies aériennes et aménagement du territoire Dunod, 1957, et l'Encyclopédie pratique de la construction et du bâtiment (direction B. DUBUISSON), Quillet, 1959.

3. On peut citer ici la création de dépôts pour une grande marque de vin d'après photographie aérienne. 1. La dépopulation se trahit ainsi, par comparaison de r ouvertures successives, par les accrus de bois ou la multiplication des friches. 1. Dont L. CHAMPIER a donné d'intéressants exemples. Cf. en particulier les Actes du Colloque sur l'assolement triennal en France (à paraître à l'E.P.H.E.).

2. Recherche fondamentale (explication) et applications pratiques (mise en valeur et aménagement) devraient être ici inséparables, dans une perspective dynamique.

1. Des études importantes ont été entreprises sur les pâturages tropicaux, définissant des zones homologues (ensuite échantillonnées au sol) d'après les critères suivants : caractéristiques du relief, réseau hydrographique, affleurements géologiques, forme, taille, densité relative des végétaux. Cf. Actes du Symposium de photo-interprétation de Delft, sept. 1962.

2. Cf. Découverte aérienne du monde Horizons de France, 1948, p. 177 sq.

3. Cf. Études rurales n° 4.

1. Cf. J. Hurault, Applications des photographies aériennes aux recherches de sciences humaines dans les territoires d'Outre-Mer à paraître dans la collection de Monographies de photo-interprétation de la Maison des Sciences de l'Homme (en collaboration avec l'I.G.N.).

2. On pourrait citer des exemples piquants d'indiscrétions aériennes : vérification des déclarations fiscales, comptage de troupeaux, contrôle de l'application de certaines réformes (mécanisation des travaux agricoles dans tel pays où sont tentées des expériences de collectivisation). Sur les applications cadastrales de la photographie aérienne, voir le Bulletin n° 9 (mars 1963) de la Société française de photogrammétrie.

3. Une technique originale consiste à marquer directement à l'encre de chine sur les photograpliies les limites d'exploitation ; le lavage de l'émulsion au cyanure de potassium livre un véritable plan cadastral.

4. Le parcellaire ancien transparaissant pendant un certain temps, on conçoit l'intérêt historique de la couverture aérienne en ce domaine, si on la compare à une série de plans anciens. Nous reviendrons ailleurs sur cette « dimension temporelle » de la photographie aérienne. 1. Autostrades, dont les programmes sont à l'ordre du jour, canaux, voies ferrées, par exemple le Québec Cartier Mining Railway, réalisé entièrement d'après les photographies (sur 200 miles).

2. En fonction de la topographie, de la géologie, des facilités d'accès, de l'importance et de la nature des expropriations.

3. Par établissement de cartes techniques des sols indiquant la distribution des roches dans le voisinage

1. Cf. p. ex., le Que sais-je ? de Claude DELMAS, et les conclusions du XXVIe congrès mondial d'habitation, d'urbanisme et d'aménagement du territoire tenu à l'Unesco en septembre 1962. Toutes ces notions ont été bien dégagées et mises en valeur par les travaux de P. REY, dont nous nous inspirons ici.

2. Il faudrait, avec P. REY, distinguer les termes, la mise en valeur n'étant qu'un moyen dans le cadre de l'aménagement, qui se sent des responsabilités dans le temps et qui, à partir d'un inventaire, détermine des possibilités d'exploitation aboutissant à un nouvel inventaire.

3. Cf. J. Lacouture et J. Baumier. Le poids du Tiers-Monde. Un milliard d'hommes 1962; et A. FABRE-LUCE, Les hommes de l'an 2 000. Six milliards d'insectes 1962. 1. Cf. I.G.N., Exposé des travaux 1961, Annexe I.

2. Nous reviendrons sur ce problème dans une étude à paraître sous les auspices de I'Unesco.

3. Ailleurs des associations de végétaux limitées à des sols déterminés peuvent orienter des essais de colonisation.

4. Cf. les récents numéros de la revue Photogrammétrie Engineering : n'est-il pas piquant de constater qu'il existe des cartes au 1 250 000 de la lune, alors que maintes régions de la terre sont loin d'être aussi exactement cartographiées ?

1. Cf. l'article de T. Abrams, « Les photographies aériennes sont maintenant d'un autre temps », Photogrammetric Engineering déc. 1961, 691-694.