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Note sur l'alimentation à la fin du XVIIIe siècle
Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
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Dans un volume des travaux de la section historique de l'Institut Agronomique de Wageningen qui présente 11 000 chiffres d'anciens rendements du sol A. M. Van der Woude veut bien se référer aux Annales (1961 et 1962) en proposant une « macro-enquête » alimentaire, cette fois à l'échelle régionale. Macro-enquête, c'est-à-dire utilisation, pour tenter d'évaluer la consommation individuelle moyenne, des statistiques globales, établies à d'autres fins.
Il s'agit ici de deux documents de la collection Golberg, relatifs à la Hollande proprement dite. L'un donne les quantités de grains (blé, seigle et sarrasin) soumis en 1798 à la taxe sur les farines, donc destinés à l'alimentation humaine ; l'autre recense les bœufs, veaux et porcs, abattus de 1801 à 1804. La conversion des unités en kilos ne pose pas de problèmes majeurs ; quant au poids des bestiaux, A. M. Van der Woude renvoie à un article spécial qu'il prépare sur ce sujet. D'autre part, il croit pouvoir attribuer ces consommations à la population de 1795.
- Type
- Enquêtes Ouvertes
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1968
References
page 819 note1. Travail analysé dans Annales, 1963, pp. 1409-1412 (M. Morineau).
page 819 note2. A. M. Van Der Woude, « De consumptie van graan, vlees en boter in Holland op het einde van de achttiende eeuw » (La consommation de céréales, de viande et de beurre, au x v m e siècle), A. A. G. Bijàragen, 9, 1963, pp. 127-145. Du même, ibid., bibliographie des travaux soviétiques sur l'histoire des Pays-Bas.
page 819 note3. O. E. C. E., Bulletin statistique, Statistiques de l'agriculture et de l'alimentation, Paris, 1959 ; tab. 53.
page 819 note4. Van Der Woude signale cette distinction, p. 139, n. 1 — la carcasse n'aurait pu être consommée que sous forme de bouillon —, mais il n'en tient pas compte, erreur volontaire destinée à compenser « dans une certaine mesure » les omissions de la statistique, pour ne pas dire l'abattage clandestin.
page 820 note1. Les taux de conversion adoptés seraient ceux de la F. A. O. ; on aura eu l'occasion de constater, dans les bulletins précédents, qu'ils devaient être utilisés avec discernement pour les viandes de boucherie. Van der Woude croit que l'historien doit renoncer, non sans regret, à calculer les autres éléments nutritionnels (Kwaliteit).
page 820 note2. Quant à l'inégalité de la répartition, elle s'atténue alors, les riches devenant plus sobres, cf. L. Bubema, De voeding in Nederland van de middeûeuwen tôt de twintigte eeuw, Amsterdam, 1954, également cité par Van der Woude, ainsi que E. Schoixiers, De levensstandaard in de XVe en XVIe eeuw te Antwerpen, 1960.Addendum.Quant aux villes italiennes (tableau II), la conquête du pain blanc populaire y fut notoirement plus tardive qu'en Angleterre et en France. Cf. Dupatv, Lettres sur l'Italie, 1782, lat, IX : « J'ai été voir la paneterie publique [de Gênes]… Voici le pain des riches, et voilà le pain des pauvres… J'ai voulu goûter de ce pain des pauvres. Les animaux sont heureux. »