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Livre et culture dans la société française du XVIIIe siècle* (Réflexions sur une enquête)1

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Extract

D'intention première et de persévérante discipline, cette étude collective sur Livre et Société dans la France du XVIIIe siècle n'a voulu être qu'une enquête. C'est-à-dire un interrogatoire d'éveil et, comme l'on disait encore à l'époque, une recherche de quelque vérité. En cette enquête, comme en toute autre de génie historique, trois protagonistes : une matière immense et parce qu'immense, peu saisissable ; au delà de cette matière, la vie réelle de la société qu'elle concerne, et donc une problématique interne, d'une analyse délicate et subtile qui progresse presque sans laisser de traces, à peine de fausser notre connaissance des mécanismes vitaux et de la dynamique d'ensemble d'un monde dont nous ne cessons de procéder ; les enquêteurs enfin, maîtres de l'orientation des questions et des emprises, qui demeurent dépendants et de leur culture historique et d'une autre problématique, celle de leur temps ou la leur propre.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1965

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Footnotes

*

Extrait d'un ouvrage à paraître Livre et Société dans la France du XVIIIe siècle, Mouton, Paris.

1

Ainsi que l'indique son titre, le présent travail est une manière de post-face, c'est-à-dire une méditation reconnaissante sur l'œuvre d'autrui. Autrui, qui est l'équipe, animée par François Furet, et où se sont retrouvés Geneviève Bollème, chef de travaux à la 6e section de l'École des Hautes Études, Jean Ehrard, professeur à la Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand, Jacques Roger, professeur à la Faculté des Lettres de Poitiers et Daniel Roche maître-assistant à l'École Normale Supérieure de Saint-Cloud. Leur étude aborde, par des voies convergentes, le problème de la place et du rayonnement du livre dans la société française du XVIIIe siècle. Elle s'analyse comme suit :

Livre et société dans la France du XVIIIe siècle (François Furet) ;

Deux périodiques français du XVIIIe siècle. Le Journal des Savants et les Mémoires de Trévoux. Essai d'une étude quantitative (Jean Ehrard et Jacques Roger) ;

Académies provinciales et philosophie des lumières (D. Roche) ;

Littérature populaire et de colportage au XVIIIe siècle (G. Bollème).

References

page 879 note 1. Montesquieu, Œuvres complètes, éd. R. Caillois, Pléïade, 1, 995-996.

page 882 note 1. Billet à de Vaines, du 2 septembre 1771, cité in Diderot, Correspondance, éd. G. Roth, t. XI, Paris, 1964, p. 154.

page 882 note 2. Enquête poursuivie présentement dans mon séminaire de la Sorbonne.

page 886 note 1. Universitaires jadis, mais pour pressentir comme la société des lumières est libre de ces autres « clercs », ce procès cinglant de Malesherbes : « Ce fut l'université qui, dans l'origine, fut chargée en France de la censure des livres. Les professeurs de ce corps célèbre sont aujourd'hui les instituteurs de la jeunesse ; ils furent regardés alors comme les précepteurs de la nation entière. C'est une prétention qu'on ne leur passerait pas aujourd'hui… Des docteurs en théologie, en droit, en médecine et des gradués de la faculté des arts, qui enseignent le latin, un peu de grec et les premiers éléments de la philosophie, n'ont point acquis, par leurs études, le droit de dicter dès lors à toute la nation sur l'instruction qu'elle veut acquérir en toute sorte de matières» (Mémoire sur la liberté de la presse, éd. cit., T-Q9). Ou de la démesure entre l'homme de lumières et le « pédagogue ».

page 886 note 2. Montesquieu, Œuvres complètes, éd. R. Caillois, I, 1055.

page 892 note 1. Montesquieu, Mes pensées sur le bonheur, éd. R. Caillois, I, 1066.