Hostname: page-component-77c89778f8-fv566 Total loading time: 0 Render date: 2024-07-17T06:24:45.176Z Has data issue: false hasContentIssue false

L'homme, les forêts et le passé en Afrique

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

Jan Vansina*
Affiliation:
University of Wisconsin

Extract

Le milieu influence l'homme et vice-versa : vérité de La Palice, mais vérité mal assimilée. Car elle implique une dynamique et donc une histoire. L'environnement évolue du fait de changements naturels endogènes ou exogènes — changements climatiques par exemple — et aussi du fait de l'homme. Chaque changement entraîne forcément une nouvelle adaptation humaine. Mais les interférences humaines changent elles aussi, sous le poids de pressions internes ou externes à une communauté, ou encore en réaction aux changements de l'environnement naturel. Le couple homme-milieu n'est jamais donné une fois pour toutes. Ce n'est pas un système auto-régulateur fermé sur luimême. Il est ouvert à l'histoire du dedans et du dehors.

Summary

Summary

This contribution examines the relationship throughout recorded history of the rainforest environment in Africa and humanity, to conclude that at each stage the “environment” is a sum of biotopes mainly produced by mankind. Tropical forests are “humanized” environments; humanized through a dialectical interaction between extremely complex biotopes and several millienia of human activity following the introduction of farming in these areas.

Type
Contrôle du Milieu et Stratégies du Peuplement
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1985

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

Notes

1. Richards, P., « The Tropical Rain Forest », Scientific American, 229 (6), 1973, pp. 5867 Google Scholar ; White, P. T., « Tropical Rain Forests », National Géographie Magazine, 163 (1), 1983, pp. 246 Google Scholar ; K. A. Lonoman, J. Jendc, Tropical Forest and its Environment, Londres, 1974. Sur les termes sempervirens et semi-décidu, ou semi-caducifolié, voir F. Fournier, A. Sasson, Écosystèmes forestiers tropicaux d'Afrique, Paris, Orstom-Unesco, 1983, p. 92.

2. Lebrun, J., « La forêt équatoriale congolaise », Bulletin agricole du Congo belge, 27 (2), 1936, pp. 163192 Google Scholar ; Letouzey, R., Étude phytogéographique du Cameroun, Paris, 1968 Google Scholar ; P. T. White, op. cit.

3. Ainsi N. Ballif, Les danseurs de Dieu. Chez les pygmées de la Sangha, Paris, 1954 ou récemment P. Franceschi, Au Congo jusqu'au cou : chez les pygmées de la forêt équatoriale, Paris, 1977, et dans un ouvrage récent plus sérieux, J. Cornet, « Art pygmée » dans Sura Dji : visages et racines du Zaïre, Paris, 1982, pp. 97-99.

4. Comparer les cartes 2 et 3. Les cartes 1 et 2 reproduisent les données habituelles ; la carte 3 est établie par un botaniste. Voir aussi, R. Letouzey, « Végétations », dans G. Laclavere, Atlas de la République Unie du Cameroun, Paris, n. d., pp. 20-24 ; G. Caballe, cartes A0 et A10 dans Atlas du Gabon, Nancy, 1977 et idem, « Essai phytogéographique sur la forêt dense du Gabon », Annales de l'Université nationale du Gabon, série Sciences, 2, 1978, pp. 87-101 ; Atlas du Congo, Atlas de la Côte-d'Ivoire.

5. K. Longman, J. Jenik, op. cit., p. 15(catena).

6. Une perception locale de ces environnements dans A. De Calonne Beaufaict, Les Ababua, Bruxelles, 1909, pp. 34-35.

7. J. Vogt, Portuguese Rule on the Gold Coast, Athènes, 1979, p. 8.

8. Vannoten, F., The Archaeology of Central Africa, Graz, 1982, pp. 6567 Google Scholar.

9. Quelques distributions pour l'Afrique centrale dans J. Vansina, « The Bells of Kings », Journal of African History, 10, 1969, 2, pp. 187-198 ; H. Baumann, « Likundu. Die Sektion der Zauberkraft », Zeitschrift fur Ethnologie, 60, 1928, pp. 73-85 ; idem., « Die Sambesi-Angola Provinz », dans H. Baumann, Die Vôlker Afrikas und ihre traditionellen Kulturen, Wiesbaden, 1975, 1, carte 34, p. 633 (ordalies).

10. R. Letouzey, Étude phytogéographique du Cameroun, op. cit., pp. 265-274 ; R. K. Udo, Geographical Régions of Nigeria, Londres, 1970, p. 79.

11. Sautter, G., De l'Atlantique au fleuve Congo, Paris, 1966, vol. 2, pp. 947976 CrossRefGoogle Scholar. Mais P. Gourou, Les pays tropicaux, Paris, 1966, pp. 10-19, est plus pessimiste.

12. Hoernaux, J. J., The People of Africa, 1974, pp. 113149 Google Scholar.

13. L'expression de R. Cornevtn, Histoire de l'Afrique, Paris, 1966, p. 26, « région anhistorique » a été donnée parce qu'il n'y eut là, d'après l'auteur, aucun État important. L'explication, pp. 28-29, reprend les clichés concernant la forêt hostile pour expliquer l'absence de tout État et appelle l'Afrique centre-équatoriale « sans histoire ».

14. La littérature au sujet des pygmées est immense. Cf. les bibliographies de M. Linigergoumaz, Pygmées et autres races de petite taille, Genève, 1968 et F. Plisnoer-Ladame, « Les pygmées », Enquêtes bibliographiques, v. 17, Bruxelles, 1970. Depuis cette date les publications ont continué à un rythme accéléré.

15. Gourou, P., La densité de la population rurale au Congo belge, Bruxelles, 1955, p. 156Google Scholar.

16. Shaw, T., Nigeria : its Archaeology andEarly History, Londres, 1978, pp. 20-22Google Scholar ; F. Van Noten, op. cit., pp. 22-25.

17. J. Ancquandah, Rediscovering Ghana'sPast, Londres, 1982, pp. 6-7,142.

18. J. Van Noten, op. cit., p. 25. Matupi connaît une évolution en sens contraire, la forêt reculant ailleurs, même dans la région. Cf. M.-C. Van Grunderbeek, E. Roche, H. Doutrelepont, « L'âge du fer ancien au Rwanda et au Burundi : archéologie et environnement », Journal des Africanistes, 1982, 1-2, pp. 46-47.

19. T. Shaw, op. cit., p. 17 ; N. Davtd, « Early Bantu Expansion in the Context of Central African Prehistory : 4001-1 B. C. », dans L. Bouquiaux, L'expansion bantoue, Paris, 1980, vol. 3, pp. 615-617.

20. J. Hoernaux, La diversité humaine en Afrique subsaharienne, Bruxelles, 1968, pp. 110- 111.

21. J. D. Clark, The Prehistory of Africa, Londres, 1964, pp. 107-168 ; J. Ancqandah, op. cit., pp. 55-65. Voir les listes de dates dans Journal of African History, et les rapports dans Nyame Akuma. Le site le plus ancien associé à des agriculteurs en forêt d'Afrique centrale daté est de c. 1000 av. J.-C. à Obobogo lez Yaounde. P. De Maret, « Cameroon », Nyame Akuma, 19, 1981, p. 11. Certains sites non datés encore pourraient être plus anciens. D'après T. Shaw, op. cit., p. 50, le site de Afikpo, près de la rivière Cross et en forêt, daterait de c. 3000 av. J.-C. Voir cependant N. David, « Prehistory and Historical Linguistics in Central Africa : Points of Contact », dans C. Ehret, M. Posnansky, The Archaeological and Linguistic Reconstruction of African History, Berkeley, 1982, pp. 91-93.

22. P. Schebesta, Les pygmées du Congo belge, Bruxelles, 1952, p. 100 parle de 30 % de nourriture d'origine animale dans l'alimentation. G. Dupré, Un ordre et sa destruction, Paris, 1982, pp. 47-96 (Nzabi, Gabon).

23. G. DuprÉ, op. cit., pp. 49-68.

24. Pour les pygmées de l'Ituri ces questions historiques sont soulevées par R. Harako, « The Mbuti as Hunters », Kyoto University African Studies, 10, 1976, pp. 37-99, spécialement pp. 85- 86. H. Koch, Magie et chasse dans la forêt camerounaise, Paris, 1968 (Djue, Makaa) et G. DuprÉ (n. 22) sont de bons exemples en ce qui concerne les agriculteurs-chasseurs-trappeursrécolteurs.

25. P. Van Leynseele, Les Libinza de la Ngiri, Leyde, 1979 (doctorat) ; Harms, R., River of Wealth, River of Sorrow, New Haven, 1981, p. 20 Google Scholar et communication personnelle.

26. L. Demesse, Techniques et économies des pygmées Babinga, Paris, 1980, pp. 209-210.

27. S. Jean, Les jachères en Afrique tropicale, Paris, 1975, pp. 50, 114, 124 ; G. DuprÉ, op. cit., pp. 85, 114-116.

28. H. Kock, op. cit., pp. 165,169.

29. Douglas, M., « Lele Economy Compared with the Bushong », dans P. Bohannan, G. Dalton, Markets in Africa, Evanston, 1962, pp. 211-233Google Scholar.

30. Koch, C. W. H., « Die Stàmme des Bezirks Molundu », Baessler Archiv, Berlin, 3, 1913, pp. 286-304Google Scholar.

31. B. Jewsoewicki éd., « Contributions to a History of Agriculture and Fishing in Central Africa », African Economie History, n° 7, 1979, donne un aperçu pour l'Afrique centrale surtout pp. 113-139. La consommation des feuilles de manioc pour compenser la carence en protéines des racines, ne suffit pas à rendre le manioc aussi nutritif que les cultures qu'il remplaça.

32. R. Harms, op. cit., pp. 181-183.

33. R. Letouzey, Contribution de la botanique au problème d'une éventuelle languepygmée, Paris, 1975, p. 31, n. 15.

34. J. Vansina, « Le régime foncier dans la société kuba », Zaïre, 10,1956, pp. 899-926.

35. L. Demesse, op. cit., pp. 29,134-139 ; pp. 27,130-134 ; R. Harako, op. cit., pp. 86-90.

36. G. Collomb, « Métallurgie du cuivre et circulation des biens dans le Gabon précolonial », Objets et mondes, 18, 1978, p. 60.

37. Mumbanza Mwa Bewele, Histoire des peuples riverains de l'entre Zaïre-Ubangi, Lumbumbashi, 1970 (doctorat), v. 1, pp. 333-374.

38. J. Vansina, « Peoples of the Forest », dans D. Birmingham, P. Martin, History of Central Africa, Londres, 1983. Pour l'Afrique occidentale, voir les groupes traités dans V. Dorjahn, B. Isaac, Essays on the Economie Anthropology of Libéria and Sierra Leone, Philadelphie, 1979 ; G. Schrôder, D. Seibel, Ethnographie Survey of Southeastern Libéria, Newark, 1974, pp. 65-88 ; Northcote W. Thomas, Anthropological Report on Sierra Leone, vol. I, Londres, 1916 ; S. E Holsoe, « Slavery and Economie Response among the Vai (Libéria and Sierra Leone), dans S. Moers, I. Kopytoff, Slavery in Africa, Madison, 1977, pp. 287-300 ; R. M. Fulton, « The Kpelle Traditional Political System », Liberian Studies Journal, 1,1, 1968, pp. 1-19 comme exemples. Les statuts de client, otage, esclave, « étranger » se retrouvent partout même dans les sociétés non organisées en chefferies de la Guinée à la Côte-d'Ivoire. Je remercie J. Ewald qui m'a aidé à lire la littérature ethnologique de ces régions.

39. P. Schebesta, Die Bambuti-Pygmàen vom Ituri, Bruxelles, 1958, I, pp. 81-84 relate des guerres entre Balese, Mvuba et pygmées comme A. Hutereau, Histoire des peuplades de l'Uele et de l'Ubangi, Bruxelles, 1922, p. 46 le fait pour les Boa et pygmées. Les Kuba et voisins du Nord se souviennent aussi de guerres pygmées. La distribution aux Uele et aux Maniema des agriculteurs chasseurs est complémentaire de celle d'agriculteurs associés à des groupes pygmées chasseurs. J. Vansina, « Do Pygmies hâve a History ? » dans Sprache und Geschichte in Afrika, vol. 5, 1985, à paraître.

40. H. Bûcher, The Mpongwe of the Gabon Estuary, Madison (doctorat), 1977, pp. 20-29 ; P. Duchatjllu, Voyages et aventures dans l'Afrique équatoriale, Paris, 1863, pp. 441-458 surtout (pays Nkomi).

41. G. I. Clarke, Sierra Leone in Maps, New York, 1972, carte 11 ; B. Dickson, A Historical Geography of Ghana, Cambridge, 1969, pp. 337-341 ; R. Udo, op. cit., p. 4, fig. 3 et pp. 17- 54 ; P. De Maret, « The “Neolithic” Problem in the West and South », dans F. Van Noten, op. cit., p. 61 ; A. Panyella, Esquema de etnologia de los Fang Ntumu de la Guinea Espanola, Madrid, 1959, pp. 15-16.

42. Foury, P., « Indications données par l'état actuel de la végétation sur ia répartition ancienne des groupements humains », Bulletin de la Société d'Études camerounaises, 2, 1937, pp. 7-13Google Scholar.

43. Champaud, J., Mom, terroir bassa (Cameroun), Paris, 1973, p. 22 Google Scholar.

44. S. Jean, op. cit., pp. 109-110. G. Dupré, op. cit., pp. 77-81. Le système culturel dit « arachide » date seulement du xrxe siècle en réponse à la demande d'arachides pour l'exportation.

45. J. Vansina, « Lignage, idéologie et histoire en Afrique centrale », Enquêtes et documents d'histoire africaine, 4, 1980, pp. 133-155. Ceci vaut aussi pour les sociétés décentralisées de l'Afrique occidentale au Sierra Leone, au Libéria et en Côte-d'Ivoire, ainsi qu'au pays igbo et à Calabar, voir n. 38. Le terme « société lignagère » induit en erreur et devrait être abandonné. Les études en cours confirment les datations, aussi bien par les trouvailles archéologiques au Gabon, Congo, Cameroun et Zaïre, que par les analyses linguistiques. Sur ce point les recherches en Afrique occidentale sont moins avancées.

46. Raponda-Walker, R. Sillans, Rites et croyances des peuples du Gabon, Paris, 1962, pp. 225-237 ; S. Jean, op. cit., pp. 101, 107, 108. N. W. Thomas, op. cit., pp. 143-152 ; G. Schwab, Tribes of the Liberian Hinterland, Cambridge, Mass., 1947, pp. 267-296.

47. M. Douglas, The Lele of Kasai, Londres, 1963, spécialement pp. 68-84 ; W. De Mahoeu, Structures et symboles. Les structures sociales du groupe komo du Zaïre dans leur élaboration symbolique, Londres, 1980, pp. 26-60 ; D. Paulme, Classes et associations d'âge en Afrique de l'Ouest, Paris, 1971, spécialement pp. 205-285 (lagunaire Côte-d'Ivoire).

48. G. Dupré, op. cit., pp. 117-122.

49. Voir les chiffres de C. W. H. KOCH, op. cit., pp. 286-304. Dans le groupe mongo les gros villages sont appelés bosenge : cf. G. Hulstaert, Dictionnaire lomongo-français, Tervuren, 1957, vol. I. Il en est de même pour les Mboshi, les Kuba, les Nunu.

50. P. Laburthe-Tolra, Les seigneurs de la forêt, Paris, 1981, pp. 205-210.

51. J. Vansina, « Peoples of the Forest », dans D. Birmingham, P. Martin, op. cit.

52. E. Boelaert, « Les Bongili », Aequatoria, 10, 1947, pp. 17-34, spécialement p. 26 (80 %) ; A. De Calonne Beaufaict, op. cit., pp. 33, 57-60 (70 %).

53. R. Harms, River of Wealth, River of Sorrow, op. cit., pp. 152-153. Le cas de Ngaliema qui devint chef d'un centre à Kinshasa est le plus connu.

54. C. Meillassoux, Anthropologie économique des Gouro de Côte-d'IvoIre, Paris, 1964. Les termes « aînés » et « cadets » sont malencontreux car ils perpétuent une idéologie de légitimation qui voile les réalités.

55. A. Kuper, « Lineage Theory : a Critical Retrospect », Annual Review of Anthropology, II, 1982, pp. 71-95. J. Vansina, « Lignage, idéologie et histoire », op. cit.

56. Mumbanza Mwa Bawele, op. cit., 1970, pp. 105-116 ; L. De Heusch, « Un système de parenté insolite : les Onga », Zaïre, 9, 1935, pp. 1011-1028 (descendance « mixte »). J. Frâssle, Negerpsyche im Urwaldam Lohali, Fribourg, 1926, pp. 129-138.

57. Le nkum Mongo est typique. Cf. E. Mùller, DOS Fiirstenbum bei den Sùdwest-Mongo, Mayence, 1955.

58. D'Azevedo, « Tribe and Chiefdom on the Windward Coast », Rural A f ricana, 156, 1971, pp. 10-29 ; R. M. Fulton,” The Kpelle Traditional Political System », Liberian Studies Journal, 1, I, 1968, pp. 1-19 ; S. E. Holsoe, « The Manipulation of Traditional Political Structures among Coastal Peoples in Western Libéria during the Nineteeth Century », Ethnohistory, 21, 1974, pp. 159-167 ; H. et U. Himmelheber, Die Dan, Stuttgart, 1958 ; J. E. Mbot, Ebughi bifia, Paris, 1975, pp. 84-87 ; P. Ph. Rey, Colonialisme, néo-colonialisme et transition au capitalisme, Paris, 1971, pp. 80, 187-201 ; H. Bûcher, op. cit., p. 30, tableau 2 ; D. Boebuyck, Lega Culture, Berkeley, 1973.

59. J. Vansdja, « Peoples of the Forest », carte 3.

60. Puisqu'on le retrouve de fait dans la grande majorité des sociétés forestières. L'habitat dispersé par exemple est presque inconnu.

61. D. Forde, « The Cultural Map of West Africa : Successive Adaptations to Tropical Forests and Grasslands », Transactions of the New York Academy of Sciences, séries 2, 15,1953, pp. 206-219, présuppose que toute organisation complexe doit venir de la savane, attitude toujours aussi répandue actuellement. Les Mende, Temne, Vai ont une stratification sociale poussée, dit-on, parce qu'ils viennent du nord. Les principes constitutifs des cités royaumes yorouba et du royaume du Bénin doivent venir du nord, etc. Si dans les cas du Sierra Leone d'autres indications confirment qu'il s'agit d'une intrusion (Mende, Vai — mais pas Temne !), il n'en est pas de même pour le Nigeria et certainement pas pour Bioko.

62. T. Shaw, Igbo Ukwu, 2 vols, Evanston, 1970.

63. P. Darling, « Fieldwork Surveys in the Bénin and Ishan Kingdoms », Nyame Akuma, 15, 1979, pp. 35-38.

64. J. J. Atherton, « Early Economies of Sierra Leone and Libéria », dans V. Dorjahn, B. Isaac, op. cit., pp. 32-34 ; J. Anquandah, op. cit., p. 87 et carte p. 97 (pas de sites avant l'âge moyen du fer). Le Ndenye était pratiquement inhabité avant l'arrivée de quelques milliers d'immigrants anyi vers 1700-1750, cf. C.-H. Perrot, Les Anyi-Ndenye et le pouvoir aux 18’ et 19'siècles, Paris, 1982, pp. 68-71.

65. W. Rodney, « The Guinea Coast », dans R. Gray éd., Cambridge History of Africa, vol. 4, pp. 276-296.

66. M. Posnansky, « Archaeological and Linguistic Reconstruction in Ghana », dans C. Ehret, M. Posnansky éds, The Archaeological and Linguistic Reconstruction of African History, Berkeley, 1982, p. 262. I. Wilks, « Land, Labour, Capital and the Forest Kingdom of Asante : a Model of Early Change », dans J. Froedman, M. J. Rowlands éds, The Evolution of Social Systems, Londres, pp. 487-534 et The State of the Akan and the Akan States, ms. 1980, pense qu'avant 1400 il n'y avait pratiquement pas d'agriculteurs dans les forêts akan.

67. H. Hugot, Le néolithique saharien, Paris (doctorat d'État, Paris X), 1979.

68. Dévisse, J., « L'apport de l'archéologie à l'histoire de l'Afrique occidentale entre le ve et le vne siècle », Académie des Inscriptions et Belles Lettres, compte rendu, pp. 156177, 1982 Google Scholar.

69. Atherton, J. J., Kalous, M., « Nomoli », Journal of African History, 11, 1970, pp. 303-331CrossRefGoogle Scholar ; Person, Y., « Les Kissi et leurs statuettes de pierre dans le cadre de l'histoire ouestafricaine », Bulletin Ifan, 23 (B), 1961 Google Scholar.

70. Weiskel, T., French Colonial Rule and the Baule Peoples, Oxford, 1980, pp. 517, 18Google Scholar ; J.-P. Chauveau, « Note sur les échanges dans le Baule précolonial », Cahiers d'Études africaines, 63/64,1976, pp. 567-602 ; C. Meillassoux, op. cit., pp. 192,52-56 (Dioula).

71. J. Anquandah, op. cit., pp. 67-69,02-100 ; M. Posnansky, op. cit., pp. 260-262.

72. A. F. C. Ryder, « The Bénin Kingdom », dans O. Iktme, Ground-work of Nigérian History, Ibadan, 1980, pp. 112-118. Exoticophylacium Weickmannianum, Ulm, 1659, p. 52 (Ardra).

73. De Maret, P., « New Survey of Archaeological Research and Dates for West-Central and North-Central Africa », Journal of African History, 23, 1982, pp. 23 CrossRefGoogle Scholar.

74. Deteran, M., Sintesis Geografica de Fernando Poo, Madrid, 1962, pp. 2634, 44-48Google Scholar.

75. Vansina, J., « L'Afrique centrale vers 1875 », La Conférence de géographie de 1876, Bruxelles, 1976, pp. 1530 Google Scholar.

76. Janzen, J. J., Lemba, 1650-1930 : the Régional History of an African Drum of Affliction, Berkeley, 1982 Google Scholar ; Ekpo, I. A., « Ekpe Costume on the Cross River », African Arts, 12, 1978, pp. 7275 CrossRefGoogle Scholar ; voir notes 38-58.

77. Sundstrom, L., The Exchange Economy of Pre-Colonial Tropical Africa, Londres, 1974, pp. 4557 Google Scholar ; R. Harms, op. cit., pour une discussion détaillée d'une de ces diaspora (Bogangi).

78. E. G. Ravenstein éd., The Strange Adventures of Andrew Battell, Londres, 1901, p. 59. Battell peu avant 1603 rencontra des pygmées au Sud Gabon, grand fournisseur de défenses et de queues d'éléphants. Ils étaient déjà intégrés dans les circuits du commerce atlantique, comme producteurs spécialisés. S. Bahuchet, H. Guillaume, « Relations entre chasseurs-collecteurs pygmées et agriculteurs de la forêt du nord-ouest du bassin congolais », dans S. Bahuchet éd., Pygmées et Centrafrique, Paris, 1979, pp. 109-139 traite du dernier siècle et demi environ.