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Les Troubles Monétaires de la Fin du XVIe Siècle et la Prise de Conscience Ottomane du Déclin

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Si le XVIIe siècle représente une ère de crise généralisée pour diverses parties du monde, il semble bien que cette période de troubles ait commencé dans l'Empire ottoman deux décennies plus tôt, vers 1580, lorsque, par une coïncidence malheureuse, le calendrier islamique approchait de son millénaire. Pour diverses raisons qui ne sont pas toutes d'ordre chronologique, la capitale ottomane fut saisie de la crainte d'une apocalypse au cours de la dernière décennie du dixième siècle de l'Hégire alors que des « signes » de désordre de plus en plus inquiétants répondaient à l'attente sémiotique d'esprits sensibles au millénarisme. Selānikī (mort en 1600?), le chroniqueur de la période, écrit que les lettrés et les soufis priaient en public « pour ne pas connaître l'anarchie de l'an 1000 », ce que lui-même, comme le reste de la population, souhaitait ardemment.

Summary

Summary

The Ottoman empire experienced a major monetary turbulence and inflation as well as related political disturbances in the final decades of the sixteenth century. It was then that a concern with decline took hold of Ottoman intellectuals and bureaucrats while the formative works and ideas of the decline and reform discourse, that later dominated Ottoman cultural life, were produced. The first section is an overview of the monetary turbulence in the latter part of the 16th century and a brief survey of the discussion on the price movements. The second section focuses on the contemporary Ottoman response to these phenomena and introduces a hitherto unknown text which contains a discussion of the currency crisis by a scholar-administrator.

Type
L'État et L'Économie
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1991

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References

1. Pour les rapports de Selānikī sur l'ethos millénariste, voir son Tā'rīḫ, ms. Tayyip Gökbilgin, 50b (suivant ma pagination), et la première partie éditée de son histoire (Istanbul, 1281/1864-1865), p. 303. Pour l'ouvrage de ‘Ālī, voir Fleischer, Cornell, Bureaucrat and Intellectual in the Ottoman Empire: The Historian Mustafa ‘Ālī (1541-1600), Princeton, 1986, pp. 126127.CrossRefGoogle Scholar Barbara Flemming a donné une analyse originale de la littérature eschatologique ottomane jusqu'au XVIIe siècle et a aussi commenté une source fascinante appartenant à ce genre et datant du début du règne de Soliman le Magnifique dans son « Ṣāḥib-Ḳïran und Mahdī : Türkische Endzeiterwartungen im ersten Jahrzehnt der Regierung Süleymâns», dans Between the Danube and the Caucasus: A Collection of Sources Concerning Oriental Sources on the History of the Peoples of Central and South-Eastern Europe, György Kara éd., Budapest, 1987. Je remercie ici le professeur Fleischer qui m'a beaucoup apporté, en particulier cette référence et une copie du manuscrit Tayyip Gokbilgin.

2. On trouvera la description « classique » de la position monétariste et sa quantification dans Hamilton, E. J., American Treasure and the Price Révolution in Spain, 1501-1650, Cambridge (Mass.), 1934.CrossRefGoogle Scholar

3. Ainsi le nombre de pièces frappées n'est pas un bon indicateur pour évaluer les importations d'argent ou les réserves de ce métal comme S. Moosvi l'a fait pour l'Inde dans « The Silver Influx, Money Supply, Priées and Revenue-Extraction in Mughal India », Jesho30, 1987, pp. 47-94. En fait les fabriques de monnaie ottomanes fermèrent les unes après les autres à la suite de l'afflux de l'argent américain en Europe. Sur ce processus, ainsi que sur l'arrivée de l'argent américain au Moyen-Orient, voir H. Sahillioǧlu, « The Rôle of International Monetary and Métal Movements in Ottoman Monetary History, 1300-1750», dans Richards, J. F. éd., Precious Metals in the Later Médiéval and Early Modem Worlds, Durham, 1983, pp. 269304.Google Scholar

4. Il faut noter cependant qu'au début du XVIe siècle les autorités ottomanes durent à diverses reprises prendre des mesures pour arrêter la fuite des espèces vers l'Occident ; cela doit être mis en relation avec les interruptions de l'arrivée de la soie de Perse dues à l'embargo commercial imposé par Selīm Ier (règne de 1512 à 1520). En 1525, par exemple, les autorités locales de Bursa, noeud du commerce international de la soie, furent invités à empêcher les négociants européens de vendre leurs marchandises et de repartir avec l'argent gagné au lieu d'acheter des biens sur le marché local. Bursa Ṣeriye Sicilien, A. 35/35, f° 394 b (3 Receb 931 =26 avril 1525), cité dans Mustafa Akdag, Türkiye'nin Iktisadî ve Içtimaî Tarihi, 2vols, Ankara, 1971, t. II, p. 334. Il est clair, d'après les rapports de Santjdo (Diarii, 58 : 64 et 38 : 357) que les autorités ottomanes prirent des mesures supplémentaires cette année-là dans le même but, ce qui gêna la communauté commerçante italienne.

5. Lettre d'Arthur Edwards du 28 avril 1569, dans Early Voyages and Travels to Russia and Persia by Anthony Jenkinson and Other Englishmen, Morgan, E. D. et Coote, C. H. éds, New York, 1964 Google Scholar, réimp. de l'éd. de la Hakluyt Society, First Séries, 1886, p. 411.

6. Lettre d'Arthur Edwards du 8 août 1566. Ibid., p. 401. Les étoffes de poil de chèvres ottomanes sont signalées comme des articles importants dans les importations persanes dans une lettre de Vechietti, G. B. (représentant du pape en Perse), Brown, H. F. éd., « A Report on the Condition of Persia in the Year 1586 », English Historical Review, 7, 1982, pp. 314321.Google Scholar

7. D’ Alessandri, Vincentio, dans A Narrative ofltalian Travels in Persia, in the Fifteenth and Sixteenth Centuries, trad. Grey, C., Londres, 1873, pp. 225226.Google Scholar Sur l'arbitrage, voir également Sahillioglu «Ottoman Monetary History», op. cit., pp. 283-286.

8. Sur le modèle général de la balance commerciale en Perse à cette époque, voir Ferrier, Ronald, « Trade from the Mid-14th Century to the End of the Safavid Period », dans Cambridge History oflran, Jackson, P. et Lockhart, L. éds, vol. 6, Cambridge, 1986, pp. 412490, en particulier pp. 441-442.CrossRefGoogle Scholar

9. Les chiffres sur la valeur-argent de l'or en Asie du Sud sont tirés de Moosvi, « Silver Influx » t., p. 283, note 36. Ainsi il semble que J. J. Brennig («Silver in Seventeenth-Century Surat: Monetary Circulation and the Price Révolution in Mughal India», dans Precious Metals, Richards éd., pp. 477-496) se trompe lorsque, affirmant que le commerce était un facteur bien plus significatif que l'arbitrage dans le flux d'argent vers l'Inde, il suggère (p. 489) que «le profit conscient réalisé grâce aux différentiels des prix entre l'Europe et l'Inde, même s'il peut permettre d'expliquer les envois d'espèces de la Compagnie, est bien moins pertinent en ce qui concerne les envois d'argent faits par les commerçants asiatiques à partir des marchés d'Asie occidentale qui étaient en général intimement liés aux marchés indiens et ne connaissaient donc pas de différences de taux importantes entre l'or et l'argent ». Les marchés d'Asie occidentale étaient également liés aux marchés européens ; en fait leur difficulté particulière à cette époque semble avoir eu pour cause leur situation entre deux courants puissants.

10. L'aspre conserva son poids et son titre de 1618 aux années 1640. Voir le tableau 8 dans Sahillioôlu, op. cit., p. 303. A partir des années 1620 et jusqu'à la fin du siècle l'argent semble avoir été moins cher (par rapport à l'or) en Inde que dans l'Empire ottoman.

11. La contrebande de cuivre était devenue si lucrative et si généralisée qu'en 1576 la production des mines de Hongrie entrait en masse par l'Anatolie, mettant en difficulté les mines d'Anatolie centrale qui couvraient les besoins de l'Etat ottoman et lui assuraient des revenus substantiels. Baçbakanlïk Àrçivi (Archives du Premier ministre, Istanbul), Mühimme Defterleri (plus loin, MD) 28 : 404 et 747. Il existe aussi de nombreuses consignes concernant le cuivre qui transitait par le Yemen en direction de l'Inde. Voir, par exemple, MD 7: 1396 (datant de 1568). Nous ne disposons pas d'informations suffisantes sur l'usage de monnaie de cuivre dans l'Empire ottoman avant l'instauration officielle du tri-métallisme en 1687. Voir Sahillioǧlu, H., «Fâtih'in son yllarnda bakr para baslma⊽e daǧtlmas ile ilgili belgeler », Belgelerle Türk Tarihi Dergisi, n° 6, mars 1968, pp. 7275.Google Scholar

12. Pour attirer les gurūşle gouvernement était prêt à assigner à ces pièces un taux par rapport à l'aspre plus élevé que leur titre en argent ne le garantissait. Cf. Sahillioǧlu, «Ottoman Monetary System», op. cit., pp. 284-285. Pour un exemple des nombreuses directives visant à réduire l'utilisation de l'argent dans la fabrication des textiles, voir MD 30: 249.

13. MD 75 : 531 et 532. L'Inde est précisément désignée comme destination finale de la contrebande d'argent dans divers autres documents dès 1566. Cf. MD 5 :1755. Une étude systématique de ces documents, qui abondent dans les archives ottomanes, éclairerait très certainement les importations d'argent de l'Inde à partir des régions de la mer Rouge, en particulier avant le XVIIe siècle, période pour laquelle les documents européens sont rares. Cela permettait par exemple de rapprocher les opinions divergentes de Brennig («Silver in Seventeenth-Century Surat», pp. 478-479) qui avance qu'il fallut certainement beaucoup de temps à l'argent américain peu cher pour atteindre l'Inde, «certainement pas avant la première décennie du XVIIe siècle», et de Moosvi («Silver Influx», pp. 59-62) qui signale «des importations massives d'argent au Goudjerat», en provenance essentiellement d'Ormuz et de la mer Rouge, à la fin du XVIe siècle.

14. Sur les exportations européennes d'argent au Levant après l'arrivée des Hollandais, voir Attman, Artur, Dutch Enterprise in the World Bullion Trade, 1550-1800, Gôteborg, 1983, pp. 91 95, et les tableaux des pages 12 et 103.Google Scholar

15. Le texte de Na'Īmā est traduit dans Inalcik, H., «The Ottoman Economie Mind and Aspects of the Ottoman Economy », dans Studies in the Economie History ofthe Middle East, Cook, M. A. éd., Londres, 1970, pp. 207218.Google Scholar Sur le caractère original et la signification de ce texte, voir idem, « Capital Formation in the Ottoman Empire », The Journal of Economie History, 19, 1969, pp. 97-140 (pp. 135-136).

16. Sur les « pièces noires » en France, voir Vilar, Pierre , Or et monnaie dans l'histoire (1450- 1520), Paris, trad. J. White, Londres, 1976, p. 179.Google Scholar

17. Sur les monnaies séfévides, voir Bert Fragner, « Social and Internai Economie Affairs », Cambridge History of Iran, pp. 491-567 (pp. 561-565). Le tableau (p. 566) indique que les chutes les plus brutales du dinar d'argent intervinrent au cours des années 1510 et entre 1577 et 1580, périodes de conflits armés et commerciaux avec les Ottomans.

18. MD53:294.

19. Minadoi, Giovanni T., Historia délia guerra fra Turchi e Persiani, Venise, 1594, p. 72.Google Scholar Sur la question de la datation de la dévaluation, voir « Ottoman Economie Imagination », pp. 64-69.

20. ‘Ālī, Künhü'l-aḫbār, Nuruosmaniye Lib., n° 3409, 295b-296a.

21. Selānikī, Tā'rīḫ, p. 252. Nous disposons de fort peu d'informations sur les salaires civils. Les cas de figure que nous connaissons pour Istanbul indiquent que l'État était forcé d'accepter des augmentations de 33 à 60 % dans le secteur de la construction, mais que ces hausses étaient jugées insuffisantes par les ouvriers qui préféraient, lorsqu'ils le pouvaient, travailler pour des employeurs privés plus généreux. Voir les documents publiés par A. Refik [Altinay], On Altïncï Asïrda Istanbul Hayatï, 1533-1591, Istanbul, 1988, rééd., pp. 73-74. Un autre document, p. 72, datant de 993 (de l'Hégire) indique que, avant même la dévaluation officielle, les ouvriers du bâtiment quittaient les chantiers du gouvernement pour travailler « à l'extérieur par cupidité pour les pièces de monnaie ».

22. Citation extraite de ‘Ālī, Künh, 392a. Pour des détails sur la révolte, voir ma thèse, op. cit., pp. 76-80.

23. Pour des renseignements complémentaires sur le programme de réforme monétaire et sur les impôts levés pour permettre son application, cf. ibid., pp. 70-76.

24. Pour les chronogrammes, cf. Selànikï, op. cit., p. 255.

25. ‘Ālī (Künh, 394a/b) tout comme Selānikī (Tā'rīh, ms. Tayyip Gökbilgin, 49b) donne le chiffre de « biñ yük », c'est-à-dire de cent millions d'aspres. Mes calculs se fondent sur le taux officiel lors de la dévaluation de 1586. Si ‘Ālī et Selānikī font référence aux pièces réelles, il faut réévaluer leurs estimations à la baisse, étant donné la dépréciation de facto. Par comparaison nous pouvons noter que la part de l'argent (en aspres, gurûs, autres pièces et lingots) dans les revenus totaux du Trésor en 1581-1582 représentait approximativement 170 000 kg, chiffre obtenu en multipliant la valeur par rapport à l'aspre de l'argent acquis par le Trésor en 1581-1582 (cf. Sahillioglu, « Ottoman Monetary History », pp. 298-299) par le titre officiel en argent de l'aspre avant la dévaluation.

26. Cf. Selānikī, dans M. Ipşirli éd., «Muṣtafā Selānikī's History of the Ottomans» (édition critique de la dernière partie de la chronique), thèse d'État non publiée, University of Edinburgh, 1976, pp. 401-408. Les implications politiques de cette révolte, qui ne sont pas aussi indirectes qu'il peut paraître, n'échappèrent pas à l'attention des contemporains qui connaissaient Mme Kira, la personne chargée de collecter les impôts, et les relations étroites qu'elle entretenait avec le harem étant donné son statut officiel d'intermédiaire entre les femmes du palais et le monde extérieur. L'exécution de Kira, en particulier à cause de sa modalité, offensa la mère du sultan, personnage très influent, qui considéra cet acte comme l'expression d'une hostilité à son égard et décida de réagir. Voir ibid., pp. 417-418.

27. Ö. L. Barkan, « XVI. Asrīn Ikinci Yarïsïnda Türkiye’de Fiyat Hareketleri », Belleten, 34, 1970, pp. 557-608. Pour une version abrégée en anglais de cet article, cf. « The Price Révolution of the Sixteenth Century : A Turning Point in the Economie History of the Near East », IJMES, 6, 1975, pp. 3-28. Pour une critique pénétrante du concept d'«inflation importée" de Barkan, cf. Sundhaussen, Holm, « Die “ Preisrevolution ” im osmanischen Reich während der zweiten Hälfte des 16. Jahrhunderts : “ Importierte” oder intern verursachte Inflation? (Zu einer Thèse Ö. L. Barkan's) », Südost-Forschungen, 42, 1983, pp. 169181.Google Scholar

28. Inalcik, Halil, « Impact of the Annales School on Ottoman Studies and New Findings », Review, Fernand Braudel Center, I, 3-4, 1978, pp. 6996 : (p. 91).Google Scholar

29. Du côté ottoman la question a été posée par Sundhaussen, op. cit., et Gerber, Haim, « The Monetary System of the Ottoman Empire », Jesho, 25, 1982, pp. 308324.Google Scholar Du côté indien, voir Brennig, op. cit.

30. Haim Gerber, op. cit.

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35. Traduit en anglais et présenté par Andréas Tietze en deux volumes, Vienne, 1979-1982.

36. Beyazït Devlet Library, Veliyùddin Efendi, ms. 2407. L'appendice rédigé par Kemālüddīn Efendi couvre les fol. 39a à 41a. Une édition complète du texte doit paraître dans The Journal of Ottoman Studies.Mon attention a été attirée sur cette traduction grâce à l'introduction de Konyali, I. H. à sa propre traduction de l'ouvrage de Makrīzī, Eski ve Islamî Paralar, Istanbul, 1946.Google Scholar Konyalï se trompe (pp. 16-17) lorsqu'il date de 1669 la traduction de Kemālüddīn Efendi. Pour une biographie de l'érudit ottoman, cf. Nev ‘Īzāde ’Aṭā'ī, Ḥadā'ikü'l-ḥaḳā'iḳ fī tekmileti'lşaḳa'iḳ, rééd. Istanbul, 1989, pp. 641-642.

37. Selāniki éd., Ipsirli, pp. 375-378.

38. Pour une étude des liens entre le mécénat et la rédaction de textes historiques dans l'Empire ottoman, cf. Jan Schmidt, «The Egri Campaign of 1596: Military History and the Problem of Sources », Habsburgisch-osmanischeBeziehungen, A. Tietze éd., Vienne, 1985, pp. 125-144. Sur cette faction particulière, voir pp. 136-137.

39. Appleby, Joyce, Economie Thought and Ideology in Seventeenth-Century England, Princeton, 1978, p. 26.Google Scholar

40. Le passage pertinent du Fusūlde ‘Ālī (voir plus loin) est repris mot pour mot par Hezārfen Hüseyin Efendi (+ 1691-1692) dans son histoire comme dans son traité réformateur. Il est repris également sous une forme légèrement paraphrasé par Defterdār ṢARï Mehmed Pacha (+ 1717) dans son livre de conseils et sous une forme abrégée dans un recueil d'instructions à l'usage des administrateurs attribué à Şehīd ’Alī Pacha (1667-1716). Pour toutes ces références que j'ai trouvées, à l'exception de la dernière, chez Kütükoḡlu, M., Osmanllarda Narh Müessesesi ve 1640 Tarihli Narh Defteri, Istanbul, 1983, pp. 58 Google Scholar, cf. ma thèse, op. cit., p. 235, n. 75.

41. Pour des renseignements complémentaires sur le système de contrôle des prix et les controverses qui y sont liées dans la vie intellectuelle ottomane, cf. ma thèse, op. cit., chap. III.

42. Counselfor Sultans, II, pp. 25-26.

43. Je reprends la version anglaise de W. L. Wright (pp. 77-78, dans Ottoman Statecraft: The Book of Counsel for Vezirs and Governors of Sari Mehmed Pasha, the Defterdār, Princeton, 1935) qui traduit actuellement un traité du début du XVIIIe siècle sur le gouvernement de l'État, texte qui se révèle être une paraphrase de la version de ‘Ālī, Fusūlü'l-hall ve'l ’akd, Nuruosmaniye Lib., ms 3399, 2a/b.

44. IBN AL-Ukhuwwa, Ma'ālim al qurba fī ahkām al-hisba, édité avec une traduction abrégée par Reuben Levy, Londres, 1938, p. 88 (du texte), p. 21 (de la traduction de R. Levy).

45. Taymiya, Ibn, Public Duties in Islam. The Institution of the Hisba, trad. Holland, M., Londres, 1983, p. 49.Google Scholar