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Le contrat salam. Droit et formation du capital dans l’Empire abbasside (XIe-XIIe siècle)

Published online by Cambridge University Press:  04 May 2017

Baber Johansen*
Affiliation:
Harvard University

Résumé

Depuis le ixe siècle, un nombre grandissant d’investisseurs privés et publics de l’Empire abbasside participent à un mouvement de commercialisation de produits manufacturés auprès d’artisans et de paysans. Le fiqh, système de normes juridiques et éthiques qui, à partir du viiie siècle, se répand dans tout l’empire musulman, réagit à cette intensification de l’échange commercial par une interprétation plus sophistiquée du droit des contrats. Cet article traite de la manière par laquelle, au cours des xie et xiie siècles, les juristes transoxaniens de l’école hanéfite du droit musulman utilisent le salam comme un contrat d’investissement. Les investisseurs, grâce à l’avance d’un capital, acquièrent de leurs partenaires l’obligation personnelle de livrer, à une date ultérieure, déterminée par contrat, une quantité de biens fongibles. Cet échange transforme le partenaire en débiteur et permet à l’investisseur d’utiliser le temps entre le paiement du capital et la livraison des biens comme justification pour baisser les prix en dessous du niveau du marché. Il lie, en même temps, la production standardisée des biens et leur commercialisation au concept d’obligation personnelle en tant qu’objet d’investissement. Les formes du salam discutées par les juristes étaient étroitement liées à la diffusion, dans l’empire, de nouvelles techniques dans la manufacture des biens, et leur raisonnement désignait la connaissance des modèles et méthodes de leur production comme condition sine qua non pour toute description acceptable des biens, objets de l’obligation personnelle.

La construction hanéfite du salam a constitué un pas important vers la rationalisation des contrats synallagmatiques et vers l’élargissement, dans l’espace et le temps, de leur influence sur la production et l’échange des biens. Comme d’autres processus de rationalisation, l’élaboration du salam s’est faite au prix d’une inégalité accrue entre les acteurs, formellement indépendants, mais liés les uns aux autres dans la production et l’échange des biens par le lien de la créance et de la dette.

Abstract

Abstract

In the Abbasid empire, since the 9th century C.E., an increasing number of private and public investors participated in the commercialization of manufactured products establishing trade relations with peasants and artisans. The fiqh, a system of legal and ethical norms that spread throughout the Muslim Empire, reacted to this intensification of commerce through a sophisticated interpretation of its contract law. This article treats the way in which 11th and 12th century Transoxanian jurists of the Hanafi school of Muslim law used the salam as an investment contract. Through the advance payment of capital, the investors acquire from their partners the personal obligation to deliver, at a contractually determined term in the future, a quantity of fungible goods. This exchange transforms the partner into a debtor and allows the investor to use the time between the downpayment of the capital and the delivery of the goods as a justification for price-dumping. It links, at the same time, the standardized production of goods and their commercialization to the concept of the personal obligation as an object of investment. The salam forms discussed by the jurists of the 11th and 12th centuries were closely related to the empire-wide diffusion of new technics in the manufacturing of goods and the reasoning of the jurists made of the knowledge of models and methods of commodity production a condition for the modes of the description of goods acceptable in contracts. The Hanafi construction of the salam constituted an important step towards the rationalization of synallagmatic contracts and an aggrandizement in time and space of their influence on the production and the exchange of goods. As other processes of rationalization, the perfection of the salam was accomplished at the price of a growing inequality between formally independent actors, linked to each other in the production and the exchange of goods through the ties of claims and debts.

Type
Islam et développement économique
Copyright
Copyright © Les Áditions de l’EHESS 2006

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References

L’article que je présente ici doit beaucoup à un séjour en 2002-2003 à la School of Historical Studies de l’Institute for Advanced Study, Princeton, ce dont je remercie Patricia Crone. Je remercie aussi Cornell Fleisher (University of Chicago) pour ses observations.

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10 - J. Schacht, Introduction…, op. cit., p. 130.

11 - D. Santillana, Istituzioni…, op. cit., vol. ii, p. 169.

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21 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 169-170 et 199; Kāsāni, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 134 et 237; Samarqandi, Tuḥfa, op. cit., vol. ii, p. 7; Ibn Al-Humām, Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vi, p. 229; Bābarti, ʿInāya, op. cit., vol. vi, pp. 230-231. Pour un tableau des contrats de vente organisés d’après leurs prix, voir Rayner, Susan E., The theory of contracts in Islamic law. , Londres, Graham & Trotman, 1991, p. 104 Google Scholar.

22 - Pour les contrats soumis à l’interprétation stricte, voir Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 179 et 224; Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., vol. xii, p. 126; C. Chehata, Théorie générale…, op. cit., p. 138, n° 183; ID., Études…, op. cit., vol. ii, p. 148. Pour les contrats basés sur le principe de générosité, voir Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 133 et 210, t. xiii, pp. 82 et 86, t. xiv, p. 137; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 175, 179, 181, 209 et 224; Johansen, Baber, « Commercial exchange and social order in Hanafite law », in Toll, C. et Skovgaard-Petersen, J. (dir.), Law and the Islamic world. Past and present. , Copenhague, The Royal Danish Academy of Sciences and Letters, 1995, pp. 86-93;Google Scholar ID., « The valorization of the human body in Muslim Sunni law », Law and society in Islam, Princeton, Markus Wiener, 1996, pp. 71-112, ici pp. 73 et 101, n. 9 et n. 10.

23 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, p. 126, parle de « l’égalisation des contractants en ce qui concerne le transfert de la propriété et la tradition [de la chose vendue et du prix] ». Pour d’autres aspects de cette égalisation, voir Johansen, Baber, « Échange commercial et hiérarchies sociales en droit musulman », in Bleuchot, H. (dir.), Les institutions traditionnelles dans le monde arabe. , Paris, Karthala, 1996, pp. 19-28, ici p. 24, n. 14, et pp. 25-27 CrossRefGoogle Scholar.

24 - Al-Samarqandī, Abū Al-Layṯ Naṣr Ibn Muḥammad, Fatāwā al-nawāzil. , Haidarabad, Maṭbaʿat šams al-islām, 1355 h. (désormais Abū Al-Layṯ, Fatāwā), pp. 267-268;Google Scholar Qudūrī, Kitāb, op. cit., t. ii, pp. 38-40; Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 116, 142 et 183; Samarqandi, Tuḥfa, op. cit., vol. ii, p. 25; Kāsāni, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 208; Ibn Al-Humām, Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vii, pp. 13-14 et 77.

25 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 113, 115, 118 et 159; Kāsāni, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 183, 184 et 185; N. A. Saleh, Unlawful gain…, op. cit., p. 19.

26 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 176-177 et 185; Kāsāni, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 185.

27 - Pour les choses pesables et pondérables, voir Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 113, 116 et 119; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 184-185; pour les choses dénombrables, voir Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, p. 166; Kāsānī, Badāʾiʿ op. cit., vol. v, pp. 186 et 245; Maḥmūd Ibn Aḥmad Al-ʿAynī, Al-bināya fī šarḥ al-hidāya, s.l., Dār al-fikr li 1-ṭibāʿa wa 1-našr wa l-tawzīʿ, [1400 h./1980] 1411 h./1990 (désormais ʿAynī, Bināya), vol. vii, p. 525.

28 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 129-130, 153-154 et 166; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 160-161 et 163.

29 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 110, 113-114, 116-119, 123, 186 et 189, t. xiv, pp. 4, 6-7 et 11; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 185 et 187-189; Marġīnānī, Hidāya/ Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vii, pp. 8-9; Ibn Al-Humām, Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vii, pp. 9-10; Bābartī, ʿInāya, op. cit., vol. vii, pp. 9-10.

30 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, p. 119; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 171. Pour la terminologie, voir C. Chehata, Études…, op. cit., vol. ii, p. 140: « L’objet du milk [i.e. droit de propriété] doit […] représenter une valeur pécuniaire. C’est la maliyya». C. Chehata traduit le terme par «caractère pécuniaire » quand il désigne le caractère marchand d’un bien (Ibid., vol. ii, p. 157). Nous proposons d’englober les deux aspects de la catégorie sous le terme de « valeur d’echange ». Voir Sanhūrī, Maṣādir, op. cit., t. i, pp. 36-38, t. v, p. 86; ʿAlī Al-Ḫafīf, Al-milkiyya fī al-šarīʿa al-islāmiyya maʿa muqāranatihā bi l-qawānīn al-ʿarabiyya, Le Caire, Maʿhad al-buḥūṯ wa l-dirāsāt al-ʿarabiyya, 1969 (désormais ʿAlī Al-Ḫafīf, Milkiyya), vol. i, p. 12, n. 1, voir pp. 13-14 et 20-21; B. Johansen, « Commercial exchange… », art. cit., p. 88, n. 33.

31 - Il s’agit d’une égalité de mesures et de poids indifférente aux différences de qualité et de valeur. C. Chehata identifie égalité à équivalence: voir Théorie générale…, op. cit., p. 58, n. 34, 163, n. 248, et 180, n. 285; ID., Précis…, op. cit., pp. 137-138, n. 187-189; mais, pour le faire, il doit ignorer la différence entre ces deux aspects, pourtant soulignée par les textes classiques et importante dans la pratique commerciale.

32 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 113, 123, 176-177, 180, 182 et 185; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 187; Samarqandī, Tuḥfa, op. cit., vol. ii, pp. 26-27.

33 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 113, 120 et 182; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 183, 185-187 et 208; Samarqandī, , Tuḥfa. , vol. II, pp. 26-27 Google Scholar.

34 - C. Chehata, Études…, op. cit., vol. ii, p. 120; voir aussi ID., Théorie générale…, op. cit., p. 169, n° 259.

35 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 139, 161 et 163, t. xiii, p. 197, t. xiv, pp. 2-3, sur l’obligation (dayn) dans le contexte des contrats à titre onéreux. Le dayn dans les actes du culte couvre aussi l’obligation de s’acquitter des actes du culte non effectués, tels le jeûne et le pèlerinage, pour remplir ainsi ses obligations envers Dieu (voir Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. iii, pp. 63, 75, 81 et 85, t. iv, p. 166). À l’origine, le dayn semble donc être une obligation de faire.

36 - Sanhūrī, Maṣādir, op. cit., vol. i, t. i, pp. 20-21.

37 - C. Chehata, Théorie générale…, op. cit., p. 171, n° 263; voir aussi, dans le même sens, Sanhūrī, Maṣādir, op. cit., vol. i, t. i, p. 20.

38 - Sanhūrī, Maṣādir, op. cit., vol. ii, t. v, pp. 77-78 et 85.

39 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, p. 214; Samarqandī, Tuḥfa, op. cit., vol. ii, p. 7; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 183, 184 et 299; Ibn Al-Humām, Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vi, p. 229. Pour d’autres formules exprimant le même concept, voir Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xiv, p. 59; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 134, 183, 234 et 299.

40 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 123, 193 et 194, t. xiii, pp. 25, 69 et 71; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 138-139; C. Chehata, Études…, op. cit., vol. ii, pp. 122 et 154-155; ID., Précis…, op. cit., p. 139, n° 192. Le māl mutaqawwim est un bien qui représente une valeur patrimoniale. Pour la traduction de māl comme res in commercio, voir J. Schacht, Introduction…, op. cit., pp. 115, 129 et 169; pour māl mutaqawwim, voir S. E. Rayner, Theory…, op. cit., pp. 105, 131 et 153; Sanhūrī, Maṣādir, op. cit., vol. i, t. i, p. 54, t. iii, pp. 93-96; Johansen, Baber, The Islamic law on land tax and rent. , Londres, Croom Helm, 1988, p. 49,Google Scholar n. 57, et p. 122. Pour la qualification de la chose vendue comme marchandise (māl mutaqawwim), voir Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 108-109, 116 et 193. Pour l’emploi licite comme qualité de toute marchandise (māl mutaqawwim), voir Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 193-195, t. xiii, p. 25, et Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 141-145 et 165-166. Cette terminologie fondamentale reste souvent mal comprise des chercheurs occidentaux; voir l’exemple cité par B. Johansen, « Commercial exchange… », art. cit., p. 89, n. 33 et 37.

41 - Sur le vendeur comme propriétaire: Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 197 et 199, t. xiv, p. 14; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 146-147 et 243. Sur la capacité du vendeur de remettre la chose vendue à l’acheteur: Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xiii, pp. 11-12; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 147.

42 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xiii, pp. 198-199; Maṣādir, op. cit., vol. ii, t. vi, pp. 52-55 et 60-64.

43 - ʿAlī Al-Ḫafīf, Milkiyya, op. cit., vol. i, pp. 6-7 et 71.

44 - C. Chehata, Études…, op. cit., vol. ii, pp. 183-184; ID., Théorie générale…, op. cit., p. 170, n° 261.

45 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xix, p. 68.

46 - Ibid., t. xx, pp. 135; Marġīnānī, Hidāya/Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vii, p. 99.

47 - Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 234; voir aussi C. Chehata, Théorie générale…, op. cit., pp. 242-246, n° 319, qui cite une série de textes classiques donnant la même signification, et ʿAlī Al-Ḫafīf, Milkiyya, op. cit., vol. i, p. 13, n. 1, et p. 71.

48 - C. Chehata, Théorie générale…, op. cit., p. 176, n° 278, soutient la thèse selon laquelle «le dayn est un bien comme les autres ». Sanhūrī, Maṣādir, op. cit., vol. i, t. i, pp. 24-26, n. 1, critique la position de C. Chehata et insiste sur le caractère personnel du lien obligataire: le créancier n’a accès à l’objet de la créance qu’en exigeant sa remise au débiteur. La même position est reprise par ʿAlī Al-Ḫafīf, Milkiyya, op. cit., vol. i, pp. 16-18.

49 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xiii, pp. 192 et 199; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 237 et 249; Marġīnānī, Hidāya, op. cit., vol. vi, pp. 273-274; Ibn Al-Humām, Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vi, pp. 273-274; Bābartī, ʿInāya, op. cit., vol. vi, pp. 274-275; Sanhūrī, Maṣādir, op. cit., vol. ii, t. vi, pp. 79, 217-218 et 235.

50 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xix, pp. 32-34, t. xii, p. 198; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 216 et 243.

51 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xiii, pp. 192-199; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 233-238; Ibn Al-Humām, Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vi, p. 273; voir Sanhūrī, Maṣādir, op. cit., vol. ii, t. vi, pp. 218 et 235.

52 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xiv, pp. 1-3, 15-17 et 25; voir t. xii, pp. 127 et 193, et aussi 68-70; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 232, 236 et 237.

53 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xiv, p. 2; Samarqandī, Tuḥfa, op. cit., vol. ii, pp. 38-39.

54 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xiv, p. 2.

55 - Ibid., t. xii, pp. 111 et 127. L’auteur explique (Ibid., t. xii, pp. 137 et 200) ce fait par leur « constitution originale » (aṣl al-ḫilqa). Voir aussi Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 218 et 233-234.

56 - Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 234; Samarqandī, Tuḥfa, op. cit., vol. ii, pp. 7 et 11; Bābartī, ʿInāya, op. cit., vol. vi, p. 242-243; Ibn Al-Humām, Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vi, p. 241.

57 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xiii, p. 12; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 139-140.

58 - Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 233-234.

59 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xiv, p. 16. Le texte arabe de l’edition contient plusieurs fautes qui en défigurent le sens: le mot ribḥ (gain) est édité une fois comme rīḥ (vent), et une autre comme rubʿ (quart); ʿayn al-darāhim, l’individualité des dirhams, est éditée comme ġayr al-darāhim, « autre chose que les dirhams », ce qui en inverse le sens et rend l’argument incompréhensible. Le même argument se retrouve, édité de manière moins tortueuse dans Ibid., t. xiv, p. 28 et t. xxiv, p. 165.

60 - Voir Johansen, Baber, « La mise en scène du vol par les juristes musulmans », in Bella, M. P. Di (dir.), Vols et sanctions en Méditerranée,. Amsterdam, Éditions des Archives Contemporaines, 1998, pp. 49-54 Google Scholar, pour l’influence de cette conception de la propriété sur le délit d’usurpation.

61 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 158 et 169, t. xiii, pp. 2-3, 48-49 et 69; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 151.

62 - Sanhūrī, Maṣādir, op. cit., vol. i, t. i, pp. 24-26, n. 1, 34-36, n. 38.

63 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, p. 169, t. xiv, pp. 2, 14-17 et 24; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 235.

64 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xiii, pp. 198-199, t. xiv, pp. 2-3.

65 - Ibid., t. xiii, pp. 121 et 126, t. xiv, pp. 2, 3 et 16-17; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 235.

66 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xiv, p. 16; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 236 et 242.

67 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xiii, p. 199, voir aussi p. 198; voir Sanhūrī, Maṣādir, op. cit., vol. ii, t. vi, pp.79, 217-218, 224 et 230; C. Chehata, Théorie générale…, op. cit., pp. 76, n° 57, et 149, n° 207, a des difficultés à intégrer ce fait dans sa théorie.

68 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xxiv, p. 163; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. vii, pp. 173-174; Sanhūrī, Maṣādir, op. cit., vol. ii, t. vi, pp. 79 et 218.

69 - Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. vii, pp. 173-174; Sanhūrī, Maṣādir, op. cit., vol. ii, t. v, pp. 147-148. Selon Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xxiv, p. 164, cette mise sous tutelle n’est pas une condition obligatoire de la vente des biens du débiteur par le qāḍī.

70 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xiii, p. 198.

71 - C. Chehata, Études…, op. cit., vol. ii, p. 184. Voir, sur cette prise de position, Hassan, Hussein, « Contracts in Islamic law: The principles of commutative justice and liberality », Journal of Islamic studies. , 13, 3, 2002, pp. 257-297, ici p. 261 CrossRefGoogle Scholar.

72 - C. Chehata, Précis…, op. cit., pp. 134-135, nos 181 et 182.

73 - Sanhūrī, Maṣādir, op. cit., vol. i, t. i, pp. 77 et 79-80, vol. ii, t. vi, p. 232.

74 - Ibid., vol. i, t. i, p. 35.

75 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 124-125, 142 et 155.

76 - Ibid., t. xii, pp. 158 et 169-170; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., p. 214.

77 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 27, 143, 144 et 159; Marġīnānī, , Hidāya/Fatḥ al-qadīr. , vol. VII, p. 92 Google Scholar; Al-Humām, Ibn, Fatḥ al-qadīr. , vol. VII, p. 92 Google Scholar; Bābartī, , ʿInāya. , vol. VII, p. 92 Google Scholar.

78 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 131 et 138; Samarqandī, Tuḥfa, op. cit., vol. ii, p. 14.

79 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, p. 133. Voir aussi Marġīnānī, Hedaya, op. cit., vol. ii, p. 519, et le texte arabe, plus précis, cité chez Al-Humām, Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vii, pp. 72-74, ainsi que le commentaire de celui-ci, vol. vii, pp. 73-76. Voir aussi ʿAynī, Bināya, op. cit., vol. vii, p. 524.

80 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 159 et 176-177. Pour le débat sur les modèles de production, voir Ibid., t. xii, pp. 122, 140-141, 159, 161 et 176-177; pour l’emploi comme facteur de la définition d’un genre, voir Ibid., t. xii, pp. 137, 159, 176-178 et 181; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 140 et 189. Pour le nom, voir aussi N. A. Saleh, Unlawful gain…, op. cit., p. 16, qui voit bien l’importance du nom pour la définition du genre mais, comme Hiroyuki Yanagihashi, ne prête aucune attention aux modèles de production.

81 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, p. 177; cf. note 80.

82 - Schacht, Joseph, « Ibn Abī Laylā », in The Encyclopedia of Islam. , nouvelle édition, Leyde-Londres, Brill/Luzac, E.J., vol. III, 1971, pp. 687-688 Google Scholar; Id., The origins of Muhammadan jurisprudence, Oxford, Clarendon Press, [1950] 1967, pp. 270-274.

83 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, p. 122.

84 - Kāsāni, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 189.

85 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, p. 122.

86 - Ibid., p. 180.

87 - Ibid., p. 179. Pour les détails de l’argument, voir Ibid., pp. 177-180 et 186; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 187-188.

88 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 176-177.

89 - Ibn, Muḥammad Al-Šaybāni, Al-Ḥasan, Kitāb al-Aṣl, édité par Chafik Chehata du Kitāb al-buyūʿ wa l-salam, Le Caire, Maṭbaʿat Ğāmi ʿat al-Qāhira, 1954 (désormais Aṣl), p. 28 Google Scholar, n° 90; Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 140-141 et 182-183; Al-Ūzğandi, Al-Ḥusayn Qāḍiḫān, Al-Farġāni, Kitāb al-fatāwā al-ḫāniyya. , Le Caire, Maṭbaʿat Muhammad Shahīn, 1282 h./1865 (désormais Qāḍiḫān, Fatāwā), vol. II, p. 99 Google Scholar.

90 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 135-136; pour la circulation régionale, voir Šaybānī, Aṣl op. cit., p. 6, n° 20; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 211.

91 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 130, 174 et 175; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 211; Šaybānī, Aṣl, op. cit, p. 48, n° 137.

92 - Voir Saraḫsī, Mabsūṭ, t. xii, p. 175; Šaybānī, Aṣl, op. cit., p. 48, n° 137; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 211.

93 - Sur les villes comme unités de production de blé, voir Šaybānī, Aṣl, op. cit., p. 49, n° 144; cette doctrine est encore défendue au xiie siècle par Qāḍlḫān, Fatāwā, op. cit., vol. ii, p. 101.

94 - Saybāni, Aṣl, op. cit., p. 50, n° 145.

95 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, p. 175; Kāsāni, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 211. Cette doctrine est toujours défendue au xixe siècle par le hanéfite damascain IBN ʿĀbidin, Radd al-muḥtārʿalā al-durr al-muḫtār, Le Caire, Al-Maṭbaʿa al-maymaniyya, s.d. (1307 h./1889), vol. iv, p. 227. Par le choix de ses exemples, Ibn ʿĀbidīn renvoie clairement à une tradition transoxianienne.

96 - Les éditeurs du Mabsūṭ de Saraḫsī parlent toujours du zandīğī, mais la forme correcte est zandanīğī (pour les variantes zandapīğī et zandağī, voir R. B. Serjeant, Islamic textiles…, op. cit., pp. 46 et 99-100). Le tissu était produit à Zandana et dans d’autres villages autour de Boukhara. On l’exportait en Inde, Iran, Irak, Syrie, Égypte et à Byzance: Ibn, Muhammad Al-Narshakhi, Jaʿfar, The history of Bukhara (translated from a Persian abridgment of the Arabic original by Narshakhī. , traduit par Frye, Richard N., Cambridge, The Medieval Academy of America, 1954, pp. 15-16 Google Scholar et 20). Au xe siècle, c’était le tissu le plus connu de toutes les productions textiles de Boukhara. On l’employait pour les uniformes des soldats de la cour samanide (R.B. Serjeant, Islamic textiles…, op. cit., pp. 99-100). Pour la discussion parmi les archéologues et les historiens de l’art sur les attributs et les qualités de ce tissu, et sur les exemplaires qui se trouvent dans les musées, voir J. C. Y. Watt et A. E. Wardwell, When silk was gold…, op. cit., p. 21.

97 - La forme correcte est al-waḏārī ou al-wiḏarī, d’après le nom Waḏār ou Wiḏār, un village près de Samarkand où cette étoffe était produite à l’origine ( Dozy, Reinhart, Supplément aux Dictionnaires arabes. , Beyrouth, Librairie du Liban, [1881] 1991, vol. II, p. 801 Google Scholar); R. B. Serjeant, Islamic textiles…, op. cit., pp. 101-102, précise que les notables de la région portaient en hiver des vêtements coupés dans cette étoffe. Voir aussi Bābarti, ʿInāya, op. cit., vol. v, p. 353, et Ibn Al-Humām, Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. v, p. 354, qui constatent que la valeur de cette étoffe s’etablit aussi par son poids et que, pour cette raison, le pesage fait partie des conditions de sa remise.

98 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, p. 175.

99 - Kāsāni, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 212. On trouve le même argument chez Marġināni, Hidāya/Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vii, p. 85; Bābarti, ʿInāya, op. cit., vol. vii, p. 87; Ibn Al-Humām, Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vii, p. 85; Ibn ʿĀbidin, Raddal-muḥtār…, op. cit., vol. iv, p. 227, suit l’argument de Kāsānī concernant les dénominations géographiques des textiles.

100 - Les textiles étaient en effet connus par leurs modèles de production. Voir M. Lombard, Les textiles…, op. cit., pp. 42-43, 50, 54, 90, 92-93, 238, 241 et 243; R. B. Serjeant, Islamic textiles…, op. cit., pp. 46-47, 89, 92, 99 et 107; Ashtor, Eliyahu, A social and economic history of the Near East in the Middle Ages, Londres, Collins, 1976, pp. 98-99 Google Scholar, 198-199 et 244. Cela vaut aussi pour d’autres produits et d’autres périodes: B. Doumani, Rediscovering Palestine…, op. cit., p. 185, nous apprend que, à la période ottomane, tout savon produit d’après le modèle de celui de Naplouse (Palestine), quel que soit son lieu réel de production, était appelé « savon de Naplouse ».

101 - Les éditeurs du Mabsūṭ font parler Saraḥsī d’un tissu fūhī qui, sauf erreur de ma part, n’existe pas. Il s’agit plutôt des tissus du type qūhī, c’est-à-dire des tissus du Quhistān (voir Šaybāni, Aṣl, op. cit., p. 26, n. 82); sur la production et la commercialisation de ces tissus, voir M. Lombard, Les textiles…, op. cit., pp. 58 et 63; R.B. Serjeant, Islamic textiles…, op. cit., pp. 95-96.

102 - Nommé au viiie siècle dans le même contexte déjà par Šaybāni, Aṣl, op. cit., p. 26, n. 82.

103 - Saraḫsī confirme ainsi que le zandanīğī est une cotonnade. En revanche, J. C. Y. Watt et A. E. Wardwell, When silk was gold…, op. cit., pp. 21-23 et 28, n. 9-11, démontrent preuves à l’appui qu’il s’agit d’une soierie. Y aurait-il eu plusieurs genres de tissus portant le même nom? Le débat des juristes sur le rôle déterminant du modèle de fabrication comparé au matériau de base justifie-t-il que le même genre de tissus puisse être fabriqué comme cotonnade et comme soierie?

104 - Les éditeurs du Mabsūṭ font parler Saraḫsī d’un tissu nommé saʿlāṭawī. Sauf erreur de ma part, un tel tissu n’existe pas. Mais le siqlāṭūn, quand on l’écrit sans les signes diacritiques, a, en arabe, presque la même graphie que le mot saʿlāṭawī. On doit seulement remplacer le yaʾ à la fin d’un mot par le nūn. Le siqlāṭūn est un tissu de soie très connu, produit à Ispahan, Nishapur, Bagdad et Almería, et exporté dans toutes les régions du Proche-Orient comme dans le monde chrétien: voir M. Lombard, Les textiles…, op. cit., pp. 90, 93 et 98; R. B. Serjeant, Islamic textiles…, op. cit., pp. 21, 23-24, 29, 84, 92, 169-170, 202 et 213.

105 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, p. 159, voir aussi pp. 122 et 176.

106 - Le débat sur la relation entre le matériau d’une statue et l’identité de celle-ci continue jusqu’a nos jours de préoccuper les philosophes: voir Wagner, Steven J., «Identity», in Audi, R. (dir.), The Cambridge dictionary of philosophy. , Cambridge, Cambridge University Press, 1995, pp. 358-359 Google Scholar. Ce débat a été mené, dans une perspective purement juridique, par les juristes musulmans du XIe siècle, pour les vases et vaisseaux qui, en raison de leur ornementation, sortent des classes métrologiques qui s’appliquent aux métaux dont ils sont produits. Ces vases sont considérés comme des corps certains, et donc comptés: ils ont une identité numérique; la seule limite à celleci est l’interdiction de leur échange avec les métaux qui constituent leur base matérielle. Cet échange n’est permis que lorsque des vases sont considérés comme une simple quantité de leur matériau de base et donc inclus dans la classe métrologique de celuici; voir SaraḫsI, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 182-183. Seuls les produits à base d’or ou d’argent sont toujours estimés sur la base de leur poids d’or ou d’argent. Leur identité n’est jamais numérique mais reste toujours liee à la classe métrologique de l’or et de 1’argent.

107 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 122-123 et 168, t. xiii, pp. 35, 78 et 125, t. xiv, p. 34; Ibn Al-Humām, Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vii, pp. 67 et 101; Bābarti, ʿInaya, op. cit., vol. vii, p. 103 et 109.

108 - Marġinānī, Hidāya|Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vii, p. 104, et Id., Hedaya, op. cit, vol. ii, p. 537; Ibn AL-humām, Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vii, pp. 101-102; Bābartī, ʿInāya, op. cit., vol. vii, pp. 102-103; ʿAYNI, Bināya, op. cit, vol. vii, p. 422; voir infra sur le « contrat des insolvables ». H. Yanagihashi, Property…, op. cit, pp. 168-169 et 182, souligne aussi la pression sur les prix dans le salam.

109 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit, t. xii, pp. 124-125 et 127; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 207 et 213.

110 - Pour la position d’Abū Ḥanīfa concernant les informations sur le capital, voir Šaybāni, Aṣl, op. cit., pp. 62, n° 183; Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 129, 143, 149 et 188-189; Kāsāni, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 202. Pour les positions de Šaybānā et d’Abū Yūsūf, voir Šaybāni, Aṣl, op. cit, pp. 13, n° 43, p. 18, n° 56, et 30, n° 97;Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 129, 143, 149, et 188; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 202.

111 - Šaybānī, Aṣl, op. cit, p. 17, n° 55; Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 149-151; Kāsāni, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 202.

112 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 149-151; Kāsāni, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 221.

113 - Saraḫsī, , Mabsūṭ, t. XII, pp. 126-127, 130 et 150-151 Google Scholar; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 201-203; Ibn Al-Humam, Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vii, pp. 66; Marġināni, Hidāyal Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vii, p. 99; Bābarti, ʿInāya, op. cit., vol. vii, p. 98.

114 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 165, 167, 174 et 175-176; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 247; Marġināni, Hedaya, op. cit., vol. ii, pp. 531-533; Ibn Al-Humām, Fatḥ al-qadir, op. cit., vol. vii, pp. 66 et 99-100; Bābarti, ʿInāya, op. cit., vol. vii, pp. 89 et 98; Ibn ʿĀbidin, Raddal-muḫtār…, op. cit, vol. iv, p. 332. Pour la position divergente d’Abū Yūsūf et de Šaybānī, voir Kāsāni, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 221. Le droit français du xxe siècle adopte une position assez similaire quant au droit du créancier à la propriété de sa créance si celle-ci concerne une chose future: « On ne peut pas être propriétaire d’une chose future, mais seulement créancier du transfert du droit de propriété sur la chose quand elle existe »( Mazeaud, Henri et alii, Leçons de droit civil. Biens. Droit de propriété et ses démembrements. , t. ii, vol. 2, Paris, Montchrestien, [1955-1963] 1994, p. 117 Google Scholar).

115 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 143 et 150; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 221, 234 et 240; Marġināni, , Hedaya. , vol. II, pp. 531-533 Google Scholar; Marġināni, Hidāya/Fatḥ al-qadīr, op. cit., vol. vii, p. 98; Ibn Al-Humām, Fath al-qadīr, op. cit., vol. vii, pp. 66, 89 et 98; Bābarti, ʿInāya, op. cit., vol. vii, pp. 98-99.

116 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 158 et 169-170; Kāsāni, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 214-215; Qāḍihān, Fatāwā, op. cit., vol. ii, p. 99.

117 - Ṯaman al-miṯl est le prix offert pour une marchandise des même genre, espèce, qualité et quantité sur les marchés de la même région ou de la même ville; le terme miṯl exprime la notion de moyenne: voir B. Johansen, The Islamic law…, op. cit., pp. 33-34 et 110-113; Al-ğazīrī, Al-Rahmān, ʿAbd, Kitāb al-Fiqh ʿalā al-maḏāhib al-arbaʿa. , Beyrouth, Dār iḫyāʿ al-turāṭ al-ʿarablī, s.d. (3 e édition), vol. III, p. 120 Google Scholar; C. Chehata, Théorie générate…, op. cit., p. 133.

118 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 130-131; on retrouve le même argument, développé presque dans les mêmes termes, chez Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 214-215; voir aussi Qāḍiḫān, Fatāwā, op. cit., vol. ii, p. 100.

119 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 124 et 144; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 212-213; Marğināni, Hedaya, op. cit., vol. ii, p. 522; Ibn Al-Humām, Fath al-qadīr, op. cit., vol. vii, pp.67 et 92; Bābarti, ʿInāya, op. cit., vol. vii, pp. 83-84; ʿAyni, Bināya…, op. cit., vol. vii, p. 422.

120 - Abū Al-Layṯ, Fatāwā, op. cit., p. 268. Les auteurs cités par H. Yanagihashi, Property…, op. cit, p. 169, écrivent xiie et xiiIe siècles.

121 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, pp. 126, 130 et 209. Saraḫsī utilise le même terme pour un partenariat basé sur le seul crédit des partenaires (voir Abraham, L. UDOVITCH, Partnership and profit in Medieval Islam. , Princeton, Princeton University Press, 1970, p. 81)Google Scholar. Marġināni, Hidāya/Fath al-qadīr, op. cit., vol. vii, p. 82, et Ibn Al-humām, Fath al-qadīr, op. cit., vol. vii, pp. 82, utilisent aussi ce terme pour justifier le salatn.

122 - Les trois citations sont dans Kāsāni, BadāʾPiʿ, op. cit., vol. v, pp. 201, 214 et 215; l’auteur s’en explique dans Ibid., pp. 207, 211 et 212. Le terme waks indique dans les textes de la Geniza des affaires qui se soldent à perte (voir Goitein, Shlomo D., A Mediterranean society. The Jewish communities of the Arab world as portrayed in the documents of the Cairo Geniza. , Berkeley, University of California Press, 1967, vol. I, p. 239)Google Scholar.

123 - Qudāma, Muwaffaq Al-din ibn, Al-Muġnī, Beyrouth, Dār al-kutubal-ʿilmiyya, s.d., vol. IV, p. 330 Google Scholar. L’auteur est aussi cité par H. Yanagahashi, Property…, op. cit., p. 169.

124 - Ibn Al-humām, Fath al-qadīr, op. cit., vol. vii, p. 67.

125 - Bābarti, ʿInāya, op. cit., vol. vii, p. 103; voir aussi Ibn Al-humām, Fath al-qadīr, op. cit., vol. vii, pp. 67 et 101.

126 - Ibn Al-humām, Fath al-qadīr, op. cit., vol. vii, p. 82; Bābartī, ʿInāya, op. cit., vol. vii, pp. 83-84. Encore au xixe siècle, Maydānī, Lubāb, op. cit., vol. i, t. ii, p. 43, continue à justifier le salam par « le besoin des insolvables ».

127 - Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, pp. 212 et 214; Sanhūrī, Maṣādir, op. cit., vol. i, pp. 24, n. 1, et 25-26, et Alī Al-ḫafīf, Milkiyya, op. cit., vol. i, pp. 16-19, soulignent le fait que l’exécution de l’obligation ne peut être demandée qu’à la personne du débiteur.

128 - B. Doumani, Rediscovering Palestine…, op. cit., pp. 67, 68, 71, 77, 86-87, 90-93 et 146-147; K. M. Cuno, The Pasha’s peasants…, op. cit., p. 59; Rogan, E. L., «Moneylen-ding… », art. cit., pp. 250-252, et Id., Frontiers of the State in the Late Ottoman Empire, Transjordan, 1850-1921. , Cambridge, Cambridge University Press, 1999, pp. 99-100 Google Scholar.

129 - L’importance du partenariat pour des relations de crédit est analysée en détail par A. L. Udovitch, Partnership and profit…, op. cit, pp. 98-101, notamment p. 100 sur les formes de responsabilité mutuelle des partenaires et envers les tiers.

130 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xn, pp. 208-210.

131 - Ibid., t. xii, pp. 203-204, 212 et 218. H. Yanagihashi, Property…, op. cit., p. 175, cite Sarahsi (Ibid., p. 209) pour prouver que l’investisseur aurait le droit de collecter des objets du contrat directement du vendeur. ii ne voit pas qu’il s’agit d’un cas dans lequel le mandataire a violé l’ordre du mandant et que, pour cette raison, l’investisseur annule le contrat s’il reprend le capital directement du vendeur. ii ne s’agit pas, dans ce cas, de l’exécution des clauses d’un contrat. Pour la solution par équité, qui permet au mandant de collecter les objets du salam d’un vendeur qui a conclu le contrat avec son mandataire, voir Ibid., pp. 211-212. Ce texte montre cependant que si le mandant exige du vendeur la remise des objets dus par le salam, le vendeur n’est pas obligé de les lui remettre parce qu’il ne les doit qu’à celui qui a conclu le contrat avec lui. Celui-ci seul a le droit d’exiger la remise des objets de la dette. La solution de l’équité exige done l’accord du vendeur.

132 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xn, pp. 151, 205, 207 et 208; Samarqandi, Tuhfa, op. cit., vol. iii, p. 235-236. Si le mandataire ajourne l’échéance de l’objet du contrat, il est responsable devant l’investisseur pour l’objet du salam. S’il renonce au paiement de la dette, il doit dédommager son mandant. Sur ces deux points, il y a désaccord entre les hanéfites; voir Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., vol. xxi, p. 50.

133 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xn, pp. 218-219; Kāsāni, Badāʾiʿ, op. cit., vol. vi, p. 23; Samarqandi, Tuhfa, op. cit., vol. iii, p. 230.

134 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xn, pp. 203-204, 211-212 et 217; Samarqandī, Tuhfa, op. cit., vol. iii, pp. 230.

135 - Pour ce qui est de la lésion, voir Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xn, pp. 208 et 214-215, et p. 218 sur les contrats du mandataire avec les membres de sa maisonnée.

136 - Ibid., t. xii, pp. 208, 216 et 218; Samarqandi, Tuhfa, op. cit., vol. iii, pp. 235.

137 - Samarqandī, Tuhfa, op. cit., vol. iii, p. 230, souligne le fait qu’un tel mandat n’est pas valable hors de la séance du contrat et sans la présence du mandant; voir aussi Kāsāni, Badāʾiʿ, op. cit., vol. vi, p. 23.

138 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, p. 209; à comparer à C. Chehata, Théorie générate…, op. tit., p. 145, n° 197. H. Yanagihashi, Property…, op. cit., pp. 174-175, ne mentionne pas le fait que Saraḫsī refuse au vendeur le droit de se faire représenter dans la recherche d’un capital avant la séance du contrat.

139 - Samarqandī, Tuhfa, op. cit., vol. iii, p. 339; Marġīnānī, Hedaya, op. cit., vol. ii, pp. 578 et 584-588; Kāsāni, Badāʾiʿ, op. cit., vol. vi, pp. 11 et 13-14.

140 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. tit., t. xix p. 161; voir aussi t. xx, pp. 30-31, 91-93 et 96, oil Sarahsi tire les conséquences de cette approche; cf. aussi Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. vi, pp. 10-12. Marġināni, Hedaya, op. cit., vol. ii, p. 583, résume la différence de manière succincte: « Un garant est responsable pour ce qui est exigé, non pour ce qui est dû. » Sur la séparation entre la chose due (le debitum) et l’obligation de payer (Vobligatio) dans le cadre du cautionnement, voir C. Chehata, Théorie générate…, op. cit., pp. 170-171, n° 262. Contrairement à ce que dit C. Chehata, cette distinction me semble avoir une importance pratique: elle est la base des bénéfices que la caution peut effectuer aux frais du débiteur ou du créancier.

141 - Marġināni, Hedaya, op. cit., vol. ii, p. 580; sur d’autres conséquences pratiques de la séparation entre dette et obligatio, voir Saraḫsī, Mabsūṭ, op. tit., t. xx, p. 85.

142 - -Ibid., t. xix, p. 163, t. xx, pp. 28-29; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. vi, pp. 10 et 14; Marġīnānī, Hedaya, op. cit, vol. ii, pp. 567-577 (HidāyajFath al-qadīr, op. cit., vol. vii, p. 176). Bābartī, ʿInāya, op. cit., vol. vii, p. 181. Sur les difficultés des auteurs post-classiques à comprendre la séparation entre obligation et dette, voir Ibn al-humām, Fath al-qadīr, op. cit., vol. vii, pp. 154-155.

143 - Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit, t. xix, p. 163, t. xx, p. 3; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. vi, pp. 11 et 13; Marġīnānī, Hidāya/Fath al-qadīr, op. cit., vol. vii, pp. 180-181.

144 - Saraḫsī,Mabsut, op. cit., vol. xx, pp. 58-59; Kāsānī, Badāʾiʾ, op. cit., vol. vi, pp. 10-11; Marġināni, Hedaya, op. cit., vol. ii, pp. 576, 580, 583 et 589. Pour les marges d’action que cette construction ouvre à la caution, voir Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xx, p. 58.

145 - Marġīnānī, Hedaya, op. cit, vol. ii, p. 581. Voir aussi Bābartī, ʿInāya, op. cit, vol. vii, pp. 179-180; Ibn Al-humām, Fath al-qadīr, op. cit., vol. vii, p. 178; Saraḫsī, Mabsūṭ, op. cit., t. xx, pp. 58-60.

146 - Šaybānī, Aṣl, op. cit., p. 45, n° 126. Sur 1’appropriation de la dette par la caution, voir Marġināni, Hedaya, op. cit, vol. ii, p. 580; Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit, t. xn, p. 147, t. xx, p. 29; Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. vi, pp. 11-13 et 15; Bābartī, ʿInāya, op. cit., vol. vii, pp. 182-183.

147 - Saraḫsi, Mabsūṭ, op. cit., t. xii, p. 152.

148 - Kāsānī, Badāʾiʿ, op. cit., vol. v, p. 234. Kāsānī utilise (vol. ii, pp. 20-21) la même formule pour justifier le fait que le contribuable doit payer les impôts pour ses biens en or ou en argent et non en nature.

149 - Hédi Cherif, Mohamed, Pouvoir etsociétédans la Tunisie de W-usayn Bin ʿali (1705-1740). , Tunis, Publications de l’Université de Tunis, 1984, vol. I, pp. 198-200 et 357-359, vol. II, pp. 13, 88-90, 119, 185, 195 et 212 Google Scholar; Valensi, Lucette, Fellahs tunisiens. L’économie rurale et la vie des campagnes aux 18 e et 19 e siècles. , Paris-La Haye, Mouton, 1977, pp. 342-344 et 357, voir aussi pp. 350 et 354 Google Scholar.

150 - B. Doumani, Rediscovering Palestine…, op. cit., pp. 135-138; pour la pression sur les prix, voir Ibid., pp. 89, 147, 151 et 161, et E. L. Rogan, Frontiers…, op. cit., p. 104.

151 - B. Doumani, Rediscovering Palestine…, op. cit, pp. 109, 150-151 et 161; Rogan, E. L., « Moneylending… », art. cit., pp. 252-253 Google Scholar, et ID., Frontiers…, op. cit., pp. 105 et 107.

152 - K. M. Cuno, The Pasha’s peasants…, op. cit., pp. 4, 9-11, 14 et 62-63.

153 - B. Doumani, Rediscovering Palestine…, op. cit., pp. 188 et 252.