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La circulation monétaire en Toscane en 1296

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

John Day*
Affiliation:
Université de Tel-Aviv

Extract

Marc Bloch, en conclusion à un article devenu classique , préconisait une histoire économique de la monnaie médiévale fondée — avant tout — sur des relevés de paiements : documents d'où l'on peut tirer des précisions sur les types et les taux de change des espèces réellement déboursées. Malgré le retentissement de cet article et les nombreuses recherches qu'il continue à inspirer, nous sommes assez pauvres, encore aujourd'hui, en relevés « méthodiques et chiffrés » nous permettant de saisir de près une réalité monétaire infiniment plus variée que les monnaies de compte employées habituellement dans les documents de l'époque ne nous le laissent supposer.

Type
Documents et Problèmes
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1968

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References

page 1054 note1 « Le problème de l'or au Moyen Age », dans Annales d'histoire économique et sociale, t. V (1933), pp. 1-34 ; republié dans Marc Bloch, Mélanges Historiques, (École Pratique des Hautes Études, VIe Section), S.E.V.P.E.N., Paris, 1963, t. II, pp. 839- 67 .

page 1054 note2 Ainsi, G. Duby, en ce qui concerne spécialement l'histoire agraire : « réunir les éléments d'une géographie de la pratique monétaire, voici encore une tâche délicate que réclame l'histoire économique des campagnes médiévales ». (L'économie rurale et la vie des campagnes dans l'Occident médiéval, Paris, 1962, t . I, p. 227. .

page 1054 note3 Rationes Decimarum… Tuscia II, (” Studi e Testi », n° 98), d'après Arch. du Vatican, 1942, pp. 38-9 (Florence), 65-7 (Fiesole), 83-4 (Pistoia), 286-7 (Lucques), 248-50 (Pise), 154-5 (Sienne), 222-3 (Volterra), 134-5 (Arezzo), 196 (Massa), 190 (Grosseto), 180 (Sovana), 172-3 (Chiusi) .

page 1055 note1 Ceci pour la Toscane, car on en trouvera dans d'autres volumes de cette série, notamment celui sur l'Ombrie qui donne la description des monnaies versées par chaque contribuable (pour la Toscane nous avons seulement les totaux par diocèse) pendant six années consécutives (” Studi e Testi », n° 161, a. 1275-80, diocèses de Terni, Todi, Narni, Amelia et Orvieto)

page 1056 note1 Paris, 1949 ; A. Sapori, Le marchand italien au Moyen Age, (Affaires et gens d'affairesn.l.), S.E.V.P.E.N., Paris, 1952 (avec bibliographie) ; plus récemment, E. B. Et M. M. Fryde, « Public Crédit …Northwestern Europe », dans Cambridge Economie History, t. III, pp. 430 sv., 647 sv. (bibliographie) .

page 1056 note2 Surtout, J. Plesneb, L'émigration de la campagne à la ville libre de Florence au XIIIe siècle, Copenhague, 1934 ; E. Fiumi, « Fioritura e decadenza dell'economia fiorentina » dans Archivio Storico Italiano, t. CXVI (1958), pp. 443-510 ; pour une interprétaiton plus pessimiste : D. Herlihy, « Population, Plague and Social Change in Rural Pistoia, 1201-1430 », dans Economie History Review, t. XVIII (1965), pp. 225 sv .

page 1056 note3 « La popolazione del territorio volterrano-sangimignanese », dans StIIdi in onore di A. Fanfani, Milan, 1962, 1.1, pp. 290. D. Herlihy, pour sa part, donne 1 800 000 ha. ﹛art. cit., p. 232) .

page 1056 note4 E. Fiumi, « Fioritura e decadenza… », p . 465 sv .

page 1056 note5 Ainsi Marc Bloch dans l'article cité .

page 1058 note1 I movimenti dei cambi in Italia dal secolo XIII al XV, Pavie, 1948. Admettre, par contre, qu'une certaine stabilité des changes internes signifie nécessairement « stagnation » n'est-ce pas assigner un rôle moteur aux mutations monétaires .

page 1058 note2 Ibid., pp. 153-154 .

page 1058 note3 Contrairement à ce qui se produisit au milieu du xive siècle quand une grave pénurie du métal blanc se fit sentir à Florence (G. VIIxani, Cronaca, XII, 53, a. 1345 et XII, 97, a. 1347) .

page 1058 note4 La Pratica délia Mercatura, éd. Allan Evans, Cambridge (Mass. ), 1936, p. 191 .

page 1058 note5 350-400 000 pièces par an vers 1338, d'après VIIxani (Cronaca, XI, 94) .

page 1058 note6 Inferno, XXX, 46-90 .

page 1058 note7 R. Lopez soutient, à l'instar du grand numismate génois du siècle dernier, C. Desimoni, que le genovino, d'or a même précédé le florin de quelque mois (” Il ritorno all'oro nelP Occidente duecentesco » dans Rivista Storica Italiana, t. LXV (1953), pp. 19-55, 161-98). Il est assez curieux de constater, toutefois, que la pièce génoise fut émise à parité avec le florin, égale, c'est-à-dire, à une livre de 240 petits deniers de Florence .

page 1059 note1 En effet, les numismates connaissent fort peu d'exemplaires du genovino, d'or qui remontent à la deuxième moitié du x m e siècle (Ibid., p. 42). Pour les seules mentions peut-être du januinus aureus, ou du denarius auri, de Gênes dans les documents publiés, voir M. Canale, Nuova istoria délia repubblica di Genova, Florence, 1858-64, t . II, p. 115 (a. 1267) ; Lopez, R. et Raymond, I., Médiéval Trade in the Mediterranean World, New|York, 1955, p. 146 Google Scholar sv. (a. 1259) ; G. Bratianu, “Recherches sur le commerce génois…, Paris, 1929, pp. 166 sv. (a. 1292) .

page 1059 note2 Les premières mutations de son petit-fils, dont les effets sur le marché monétaire auraient dû fausser nos données pour les fuites d'argent qu'elles ont provoquées, datent de cette année même (voir Bloch, Marc, Esquisse d'une histoire monétaire de l'Europe, Paris, 1954, pp. 53 Google Scholar et sv.) .

page 1059 note3 Luzzatto, G., Storia économisa di Venezia dall'XI al'XVI secolo, Venise, 1961, pp. 70 Google Scholar, 114 (il s'agit d'un tarif de 1265). .

page 1064 note1 Michel, F., Recherches sur le commerce, la fabrication et l'usage des étoffes de soie…, Paris, 1852-4, t.I, pp. 172 Google Scholar ff., 211 f .

page 1064 note2 Voir l'article Aquilino, dans V Enciclopedia Italiana. .

page 1064 note3 Pour une époque postérieure de tels sondages ont servi à Fernand Braudel pour confirmer l'extrême rareté des monnaies espagnoles en Méditerranée avant 1570 (place de Raguse), ainsi que la véritable invasion de ces mêmes monnaies après cette date (place d'Alger) (La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe I, Paris, 1966, t. I, pp. 441, 450 .

page 1064 note4 R. H. Bautieb, « L'or et l'argent en Occident de la fin du xme siècle au début du xive siècle », dans Comptes Rendus de VAcadémie des Inscriptions et Belles Lettres, 1951, pp. 169-74 .

page 1065 note1 En 1274-83 les dîmes ecclésiastiques furent affermées en Angleterre à 14compa gnies italiennes, dont la moitié de Florence. A partir de 1296, des Florentins, les Frescobaldi, remplacent les Riccardi de Lucques comme prêteurs et fermiers d'impôts d'Edouard Ie r . A la fin de 1295 les frères Francezi, Florentins, eux aussi, prennent le relais des Templiers comme trésoriers à la cour de Philippe le Bel (E. et M. Fryde, art. cit.). .

page 1065 note2 Les mêmes actes notariaux qui observent un silence presque complet pour la monnaie d'or de Gênes, attestent la présence du florin sur de nombreuses places de l'Italie septentrionale et au nord des Alpes ; voir, par exemple, pour la période 1276- 1310, A. Ferretto, éd., « Codice Diplomatico… », dans Atli délia Società Ligure di Storia Patria, t. XXXI bis, (1903), docs. 92, 115, 209, 304, 355, 829 ; Doehaerd, R., Les relations commerciales entre Gênes… et VOutremont, Bruxelles et Rome, 1941, docs. 1618 Google Scholar, 1690. Dans un « trésor » de plus de 600 pièces d'or, que l'on peut dater 1291-2, découvert récemment à Alep (elles constituaient, pense-t-on, une partie du butin d'Acre), il n'y a que des florins de Florence, ou presque (P. Grierson, «, The Coin Lists of Pegolotti » dans Studi in onore di A. Sapori, t. I, pp. 483-92). Au début du xve siècle encore, d'après le fameux discours de Tommaso Mocenigo, Florence réglait une grosse partie de ses achats sur le Rialto par des envois réguliers d'espèces ( Kretschmayr, K., Geschichte von Venedig, Gotha, 1920, t.II, pp. 617 Google Scholar sv.).

Selon le modèle classique, ces exportations de florins auraient dû entraîner un cycle déflationniste, mais il faut mettre en cause aussi les rapatriements, sans doute importants, de bénéfices et de capitaux de la part de ces mêmes marchands-banquiers sous forme d'or et d'argent non monnayés (voir dans le manuel de Pegolotti les instructions très détaillées à l'intention des marchands pour le raffinage et alliage des métaux précieux. Op. cit., pp. 331-60). Toutes les monnaies nationales, en effet, ne franchissaient pas les frontières aussi facilement que le prestigieux florin, monnaie et marchandise à la fois .