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La chasse et les produits de la chasse dans le monde musulman (Vllle-Xle siècle)*

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Extract

Touffues et giboyeuses, les forêts d'Occident ont joué un rôle capital dans la réalité quotidienne et dans les représentations collectives du Moyen Age; la chasse, cette forme sportive de la vie noble, sublimait par le jeu les rapports anciens et nécessaires entre l'homme et un milieu hostile, qui fournissait nourriture et vêtement.

Dans le monde musulman, les forêts étaient fragiles, « à la limite de leur zone climatique », et, activement exploitées depuis la plus haute Antiquité, ne se reconstituaient pas d'elles-mêmes; l'importance économique de la chasse était moindre qu'en Occident et dans le nord de l'Europe, mais son rôle social de divertissement violent répondait aux mêmes exigences : « L'amour de la chasse est une des qualités naturelles de l'homme noble », écrit au XIe siècle le souverain poète de Séville, al-Mu'tamid.

Type
Le Domaine de L'histoire
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1969

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Footnotes

*

Fragment d'une oeuvre inachevée, les pages qui suivent sont extraites d'un manuscrit qui doit bientôt paraître dans son intégralité. Nous remercions Mme Lombard d'avoir confié aux Annales ce texte, que M. Braunstein a contribué à mettre en forme. Les cartes dessinées par Maurice Lombard ont été établies par le Laboratoire de Cartographie de l'E. P. H. E. La bibliographie est dans l'état où l'a laissée l'auteur.

References

page 572 note 1. M. Lombard, « Le bois dans la Méditerranée musulmane (Vlle-Xle siècles) », Annales B.S.C., 1959, p. 239.

page 572 note 2. PÉRÈS, G., La Poésie andalouse en arabe classique au XIe siècle, Paris, 1937, p. 346.Google Scholar

page 572 note 3. Christensen, A., L'Iran sous les Sassanides, Copenhague-Paris, 1936, p. 463 Google Scholar et suiv. C'est Grattius de Faleries qui, pour la première fois sous Auguste, chante la chasse en latin; cf. Aymard, J., Essai sur les chasses romaines, des origines à la fin du siècle des Antonins (Cynegetica), Paris, 1951, p. 53 Google Scholar et suiv.; Lafaye, G., art. « Venatio », dans Dict. des Antiq. gr. et romaines, IX, p. 696.Google Scholar

page 573 note 1. AL-Hamdânï, , éd. D. H. Mùller, Géographie der arabischen Halbinsel, Leyde, 1884-1891, I, pp. 7879.Google Scholar

page 573 note 2. Usâma IBN Munqid (1095-1188), trad. Derenbourg, H., Souvenirs historiques et récits de chasse par un émir du XIIe siècle, autobiographie d'Ousama, Paris, 1895 Google Scholar : ce sont les récits des chasses auxquelles participa Usâma avec son père et ses trois frères pendant près de soixante-dix ans de sa vie.

page 573 note 3. Cf. la coupe sâssânide du trésor de Perm (S. Reinach, Rép. reliefs. III, p. 238).

page 573 note 4. USÂMA, pp. 530-531 ; cf. l'article « salûk », Encyclopédie de l'Islam, IV, pp. 122-123.

page 573 note 5. Mercier, L., La Chasse et les Sports chez les Arabes. Paris 1927, pp. 8293 Google Scholar, liste des oiseaux de proie, avec l'indication de leur lieu de provenance et du gibier qu'ils chassent; p. 71, la chasse au guépard.

page 573 note 6. Cf. Boîte cylindrique du Victoria and Albert Muséum, exécutée pour Riyad ibn Aglab en 970 à Cordoue : Kûhnel, E., Maurische Kunst. Berlin, 1924 Google Scholar, pi. CXIV ; Évangéliaire du Xe siècle, B.N. Paris, ms. grec 64, fol. 7: Bordier, H., Description des peintures et autres ornements contenus dans les mss. grecs de la B.N., Paris, 1883, p. 104 Google Scholar, fig. 47 ; coupe de bronze incrustée d'argent de la B.N. : Migeon, Gazette des Beaux-Arts, déc. 1899, etc.

page 573 note 7. Le Regestum de l'Empereur Frédéric II, publié par Carcani en 1786, mentionne des léopards qui sciunt equitare.

page 574 note 1. Lucain, IV, 685; Pline, Hist. Nat., VIII, 21.

page 574 note 2. Strabon, III, 2, 7 et Pline, Hist. Nat., VIII, 81, 2, signalaient déjà leur prodigieuse abondance ; le lapin émigra d'Afrique en Espagne, et, de là, envahit la Gaule sous l'Empire romain.

page 574 note 3. AL-QAZW?N7, Âtâr al-bilâd, éd. F. Wùstenfeld, Al-Cazwini's Kosmographie. Il, p. 372; Abu'l-fidâ', TaqwTm'al-buldân, trad. M. Reinaud et S. Guyard, La Géographie d'AbouIféda. II, L_p. 244; Gsell, ST., Histoire ancienne de l'Afrique du Nord. 2e éd., Paris, 1914, I, p. 129 Google Scholar; Usama, p. 518.

page 574 note 4. AL-Qazwtnt, II, p. 353; L. Mercier, op. cit., p. 82; Strange, Le, The Lands of the Eastern Caliphate. Cambridge 1905, pp. 429 Google Scholar et 458.

page 574 note 5. Gallia Christiana, XII, Pr. col. 485; AL-Muqaddast B.G.A., p. 320; cf. Jacob, G., Welche Handelsartikelbezogen die Araber des Mittelalters aus den nordisch-baltischen Làndern ? Berlin, 1891, p. 50 Google Scholar et suiv. ; Bugge, A., « Die nordeuropâischen Verkehrswege im frûhen Mittelalter », Viertel/ahrschrift fur Sozial- und Wirtschaftsgeschichte, IV, 1906, p. 228.Google Scholar

page 574 note 6. YA'QÛBT, Les Pays…. trad. Wiet, p. 55; Lestrange, G., Baghdad during the Abbasid caliphate, Oxford, 1900, pp. 244 Google Scholar et 256.

page 575 note 1. En 549, un chef indien envoie à Justinien un magnifique éléphant; cf. Malalas, Jean, Chronographie, I. XVIII, P.G., t. 97, p. 702 Google Scholar; Hâïûn ar-Rasïd envoie à Charlemagne un éléphant et des singes; cf. Monach. S. GalliGesta Karoli. Il, 8, p. 752; présents de ZTrî b. ‘Atiyya(Magrib) à al-Mansûr (Espagne) en 991 ; cf. Rawçj al-Qirtâs. pp. 141-142.

page 575 note 2. Calendrier de Cordoue, éd. Dozy, pp. 41, 59, 67, 75, 92 et 100.

page 575 note 3. Liv. Il, c. 49.

page 575 note 4. H. Dessau, « Der Steuertarif von Palmyre », Hermès. 1884, p. 501.

page 575 note 5. Besnier, , art. « Pelles », dans Dict. des antiq. gr. et romaines. VII, pp. 371374 Google Scholar ; Fougerat, L., La Pelleterie et le Vêtement de fourrure dans l'Antiquité, Paris 1914, p. 295.Google Scholar

page 576 note 1. Jordanès, Getica. V. III, 21.

page 576 note 2. En 939, [bn Šuhaid offre au calife de Cordoue an-Na?ir 10 pelisses, dont 7 en renard blanc du Hurasan et 100 peaux de martre-zibeline; cf. Lévi-Provençal, L'Espagne musu - mane au Xe siècle, p. 103; sur le luxe des fourrures à la cour des Abbassides, cf. Jacob, G. Der nordisch-baltjsche Handel der Araber im Mittelalter, Leipzig, 1887, p. 104.Google Scholar

page 576 note 3. Le Tuhfat al-albâb, éd. Ferrand, in Journal Asiatique, 1925, II, p. 212, cite le petit gris des steppes kirgiz, la martre des Bulgares, le renard de Hazarie, le pélican de Hérat, l'hermine du pays des Toguzguz.

page 576 note 4. Liv. III, 4. 15.

page 576 note 5. Muqaddasî, B.G.A.Jii, p. 239; lstah.r” B.G.A., I, p.M;Hudûd a/'â/am, trad. V. Minorsky, Londres 1937, p. 155; Espana Sagrada. XXXIV, p. 455 : zamor vermicula (Xe siècle).

page 576 note 6. DU Cange, cf. v. « alphaneke » ; coopertorium unum de alfanez (XIe siècle) ; una pelle de alfaneche (1084).

page 577 note 1. C. Sanchez-albornoz, Estampas de la vida en Léon, p. 69, et Appendice, III, p. 186.

page 577 note 2. Istahrï, p. 44; Muqaddasl p. 239; Hudûd al-'âlam, p. 155; YÂQÛT, Mu'gam albuldân, éd. F. Wùstenfeld, III, p. 79; Maqqarï,vl/7a/ecres, I, p. 121.

page 577 note 3. Dimasût, p. 147.

page 577 note 4. La chasse aux fauves était un sport réservé aux grands; la chasse au lion fut régie par le droit régalien jusqu'à l'Édit de 414; cf. Code Théodosien, XV, ii, I.

page 578 note 1. Enc. /s/., I, p. 523 ; cf. v. « ‘Awâsim ».

page 578 note 2. Uslma ibn Munqiçj se glorifie d'en avoir tué une grande quantité; op. cit., p. 436, et indique les zones de chasse. Pour les lions du Jourdain, cf. Daniel, éd. et trad. A. de Noroff, Saint-Pétersbourg, 1864, p. 29.

page 578 note 3. Hist. Nat., V. 22.

page 578 note 4. LÉON L'Africain constate encore, dans le Kairouan appauvri du XVIe siècle, la persistance d'une industrie des cuirs et peaux; éd. Schefer, III, pp. 80 et 163-169; sur les panthères du Fezzan, cf. Idrîst, trad. Jaubert, pp. 155/131.

page 578 note 5. L'usage des peaux de panthère dans la sellerie s'est perpétué chez les chevaliers teutoniques et dans la cavalerie hongroise.

page 578 note 6. « Tuhfat al-albâb », éd. Ferrand, in Journal asiatique, 1925, 2, p. 212 (Hurâsân); Abu'l-fidâ', II, I, pp. 50-51 (lac d'Apamée) ; Bakri, , « Kitâb al-masâlik wa l-mamalik », trad. de Slane, in Journal Asiatique, XIII, p. 80 Google Scholar (lac Fezzara).

page 578 note 7. …phenicum pellibus avium serico circumdatis et pavonum collis : M.G.H., SS., Il, p. 760.

page 579 note 1. G. PÉRÈS, op. cit.. p. 245.

page 579 note 2. Dans la plaine de l'Oum ar-Rabî (Maroc), « les autruches se réunissent en troupes et paissent librement par centaines… On les chasse à cheval, et on en prend une quantité considérable ». Idrisî, trad. Jaubert, I, pp. 82-71 ; dans le Sus al-aqsâ (Azrou) : IBN Samd, dans Fagnan, E. Extraits inédits relatifs au Maghreb. Alger, 1929, pp. 1820.Google Scholar

page 579 note 3. St. Gsell, Histoire ancienne de l'Afrique du Nord, I, p. 128.

page 579 note 4. Engell, , « Verbreitung und Haùfigkeit der Elephanten und Lôwen in Afrika », Petermanns Mitteilungen, Ergànzungsheft, CLXXI, 1911, p. 6 Google Scholar; L. Joleaud, « Études de géographie zoologique sur la Berbérie, les Proboscidiens », I : « l'Éléphant d'Afrique », Bulletin de la Société zoologique française. 1932, pp. 483-499.

page 579 note 5. Puhe.jjist. Nat.. V, 12; VIII, 7; ISIDORE, Etymologiae, XIV, 5 12.

page 579 note 6. M A S - Û D “ Kitâb at-tanb'h. p. 90.

page 580 note 1. Sur le « lamt » : Enc. /s/., III, p. 15 ; sur le travail du « lamj. » dans les villes sahariennes : YA'QÙBT,/esPays,'trad. Wiet, p. 206 et n. 1 ; BÂKUwX trad. de Guignes, p. 405; IBN Fjawqal. trad. de Slane, Journal Asiatique, 1859, p. 241 ; Idrîsi, trad. Jaubert, pp. 68-59; Kitâb al-istibpr, trad. Fagnan, l'Afrique septentrionale au XIIe siècle de notre ère. Recueil de notices et mémoires de la Société archéologique de Constantine, XXXIII, 1899, p. 188.

page 580 note 2. Abu Zayd, éd. Ferrand, pp. 128 et 130; Mas'ûdï. Prairies d'or, III, pp. 2 et 55; les panthères barbar'étaient particulièrement appréciées; des peaux de panthère de Berbera figurent, en 1025, parmi les présents offerts par Mahmiîd de Gazna au grand FJan des Turcs, Qâdir : cf. Barthold, V. V., Turkestan down to the Mongol invasion. 2e éd. Londres, 1958, pp. 283284.Google Scholar

page 580 note 3. Muqaddasï, p. 97 ; Idrïs”, trad. Jaubert, I, pp. 56-58 ; IBN AL-Wardt, trad. de Guignes, p. 40.

page 580 note 4. Constantin Porphyrogénète, De administrando imperio, pp. 177 et 181.

page 580 note 5. ABU Zayd, trad. Ferrand, p. 131 ; cf. G. Le Strange, Lands of the Eastern Caliphate, p. 294.

page 580 note 6. Mas'ûd”, Murûg. III, p. 8; IBN Hawqal, trad. Reinaud, Introduction à la géographie d Abouiféda, p. 306 : « les Zendjs n'ont pas de vaisseaux, mais les marchands de l'Oman viennent dans des navires acheter leurs enfants, qu'ils vendent ailleurs; le commerce des Zendjs consiste en dents d'éléphants, en peaux de panthères et en soie…». Sur les ports du Yémen, cf. IDRISI, trad. Jaubert.J, pp. 51-52; IBN AL-Wardi. trad. de Guignes, p. 43.

page 580 note 7. Mas'ûdï, MurûS; loc. cit.; NâSir-j.-husraw, Safer nameh, trad. Schefer, p. 149.

page 581 note 1. Muqaddasl B.G.A., III, pp. 117-118.

page 581 note 2. Mas'udi, Murûg, loc. cit.; confirmé par des sources chinoises; cf. Chau Ju-Kua, Chu Fan-chi, éd. et trad. F. Hirt et W. W. Rockhill, p. 232, et G. Ferrand, « Le Wakwak est-il le Japon ? » Journal Asiatique, 1932, p. 196.

page 581 note 3. Muqaddasî, B.G.A., III, p. 481.

page 581 note 4. « Sulaiman », trad. Ferrand, pp. 29 et 44, 51 -52. Sur la Birmanie et son ancien commerce, cf. Ferrand, G., « Le K'ouen-Louen et les anciennes navigations interocéaniques dans les mers du Sud », Journal Asiatique. XIII-XIV, 1919, p. 172.Google Scholar « La mer de Kirdandj est le golfe du Siam »; cf. Enc. /si., I, p. 592, v. « Bahr al-Hind ». Sur l'Annam, Chau Ju-Kua, Chu Fan-chi, p. 61, et Maspéro, G., le Royaume ‘de Champa, Paris 1927.Google Scholar Sur l'empire sumatranais et ses productions, cf. Ferrand, G., « L'Empire sumatranais de Çrîvidjaya », Journal Asiatique, XX, 1922, pp. 1104 Google Scholar et 164-246.

page 581 note 5. Mas'udi, Murûg, loc. cit. ; c'est un jeu d'échec de cette provenance que Hârûn ar-Rasîd envoya à Charlemagne, si toutefois le pion de style hindou conservé au Cabinet des Médailles a bien fait partie du présent du calife à l'empereur.

page 582 note 1. Hennig, R., « Der nordeuropâische Pelzhandel in den àlteren Perioden der Geschichte », Vierteljahrschrift fur Sozial- und Wirtschaftsgeschichte. XXIII, 1930, pp. 5 et 6.Google Scholar

page 582 note 2. La région des bords de l'Iset, appelée Issétie jusqu'au XVIIe siècle, était occupée par les descendants des Issédons, dont parle Hérodote (IV, 24) sur le flanc est de l'Oural, dont les Argippéens occupaient le flanc ouest.

page 582 note 3. Martre se dit en grec ancien : 5:JJ.MO, en persan : « sammer », en arabe : « sammûr », en vieux slave : « samurinu », en russe : « kuniza », en polonais : « kuna »; dans l'empire carolingien, on disait « guna », mais c'est du germanique_” marder » que vient le mot français. La martre zibeline se dit en arabe : « sammûr aswad » (martre noire), en vieux slave : « zebel », en russe : « sobol », en polonais : « sabol », en suédois : « sobel », en allemand : « zobel »; le latin traduit saberus, et en héraldique, « sable » désigne la couleur noire. La martre blanche ou hermine se dit en arabe : « qâqum » et se dit en latin : armenius mus: la martre mineure, ou belette, se dit en persan : « deleh », en arabe : « dalaq », en latin : mustela nivalis.

page 583 note 1. En 883, Oleg imposa un tribut d'une peau de martre noire à la peuplade des Drevlianes; cf. Chronique dite de Nestor, éd. L. Léger, Paris 1884, pp. 14 et 18.

page 583 note 2. IBN Battûta, éd. Defrémery et Sanguinetti, II, p. 401.

page 583 note 3. IS,Tah,rt, p. 89; Qazwtnt, l, pp. 141 et 142. La loutre se dit en arabe : « kalb al-mâ“»; le castor : « qunduz »; le mot « castor », emprunté au grec, n'apparaît en Occident qu'au XIIIe siècle; l'ancien mot français est le « bièvre » (russe : « bobri »; latin : bever, bevurum).

page 583 note 4. Mas'ûdl Prairies d'or. II, p. 14.

page 583 note 5. C. Kretschmar, les Animaux à fourrures, Chalon-sur-Saône, 1923, p. 68; G. Jacob, Welche Handelsartikel…, p. 23.

page 583 note 6. Mas'udl, Livre de l'Avertissement, trad. Carra de Vaux, p. 90.

page 583 note 7. Pp. 115-116; cf. aussi IBN AL-Faq7h AL-Hamadan∼, Kitâbal-Buldân.B.G.A.,V.p.270.

page 584 note 1. Au milieu du XIXe siècle, on estimait à plus d'un million par an le nombre des peaux d'écureuil fournies par la région des Zirianes. Kretschmar, op. cit.. p. 38.

page 584 note 2. « Sola vero Nortmannia vulpes habet nigros et lepores, martures albos ejusdem coloris ursos », Gesta pontificum Hammaburgensium. IV, p. 31.

page 584 note 3. Cité par A. Seypel, Rerum norwicarum fontes Arabici, Christiania, 1896, I, p. 138. Cf. Abu'l-fida', II, pp. 266 et 267.

page 585 note 1. Cf. le negotiatorum claustrum de Verdun; H. Pirenne, les Villes et les Institutions urbaines. 6e éd., 1939, I, p. 50.

page 585 note 2. Importantes trouvailles de dirhems aux environs de Perm : A. K. Markov, Topographia… Saint-Pétersbourg, 1910, pp. 29-30, nos 162-170; sur la Viatka, affluent de la Kama, ibid.. pp. 7-8, nos 39-43 ; près d'Oufa, ibid., p. 52, n° 300 ; trouvailles sur la Kolva, affluent de la Kama, et sur la Petchora : Petschel, O., Abhandlungen zur Erd- und Vôlkerkunde, Leipzig 1877- 1879, II, p. 107.Google Scholar Près de Samarovo, au confluent de l'Irtych et de l'Ob, on a trouvé un miroir métallique portant une inscription arabe. Cf., un article récent de F. Kmietowicz, The routes of the affluence of arabic si/ver to the southern coast of the Baltic and the ethnical appartenance of its carriers (résumé en anglais de l'article), Wiadomosci Numizmatyczne, R. XII, 1968, 2, pp. 65-86.

page 585 note 3. Sur la monnaie-fourrure, R. Hennig, Der nord-europâische Pelzhandel, pp. 8-9.

page 585 note 4. Lewicki, T., « Le rôle commercial de Drohiczyn sur le Bug au haut Moyen Age et les trouvailles de plomb énigmatiques », (en polonais) Kwartalnik Historii Kultury Materialnei. a. IV, n° 2, 1956, pp. 289297.Google Scholar

page 585 note 5. Chapitre du Tuhfat al-albâb, traduit par Lewicki, d'après l'édition de Hrbek, Novy arabsky pramen o vychnodi a stredni Europe (Nouvelle source arabe pour l'Europe orientale et centrale), Ceskoslov. Ethnogr.. Il, n° 2, 1954, p. 166.

page 586 note 1. Entre autres, après la première guerre mondiale, un dépôt de 300 dirhems des VIIIe- IXe siècles; l'archéologie atteste ainsi le rôle d'empor/um joué par Drohiczyn, bien avant que les sources écrites n'en fassent état (1237).

page 586 note 2. Il, p. 400 et suiv.

page 586 note 3. Ce système était encore en usage au XVIe siècle chez les tribus du Grand Nord; cf. Pau Lus Jovis, Moschovia, Bâle, 1561, p. 15 et, au XIXe siècle, chez les Tchouktches, dans l'extrême Nord-Ouest de la Sibérie : Cochcrane, J. D., Fussreise durch Russiand und die sibirische Tartarey, Vienne, 1825, pp. 111120.Google Scholar

page 587 note 1. Trad. Léger, pp. 4-5.

page 587 note 2. Idrïsï, trad. Jaubert, II, pp. 401 -220; cf. aussi Vita Sancti Mariant abb. Ratispon., c. IV, AA. SS. Bol/., février II, p. 369; Adam De BrÈMe, Hist. eccles.. Il, 13; Benjamin de Tudèle, p. 81, III.

page 587 note 3. Muqaddasl p. 324.

page 587 note 4. Sigismond D'Herbertstein, Rerum moscovitarum commentarii, Bâle, 1551, pp. 59 et 80.

page 587 note 5. Yâqut, III, p. 76.

page 587 note 6. Ed. C. M. FRÂHN, Ibn Foszlans und anderer Araber Berichte ùber die Russen altérer Zeit, Saint-Pétersbourg 1823; trad. Canard, M., in Annales de l'Institut d'Etudes orientales de la Faculté des Lettres d'Alger, XVI, 1958, pp. 41146.Google Scholar

page 588 note 1. Mas'udx Prairies d'or. II, p. 17, parle du mouvement incessant des bâtiments de commerce sur la mer Caspienne; la liaison étroite entre ses rives nord et sud est attestée par le fait qu'elle est appelée « mer du tjwârizm » (“ Khwalims more ”) par les plus anciens documents russes, et « mer des Hazars » (“ Bahr al-Hazar ”) par les géographes arabes.

page 589 note 1. YA'QŪBĪ. éd. Wiet, p. 83; Muqaddasl p. 324; IBN Hawqal, p. 354; IDRISI, trad. Jaubert, II. pp. 191/166, 208/171, 216/172, 340/203, 413/223; cf. Reinaud, Introduction à la géographie d'ÀbouIféda, pp. 353 et 366; Barthold, Turkestan down. p. 86.

page 589 note 2. Bretschneider, , Mediaeval Researchs. I, p. 101.Google Scholar

page 589 note 3. IBN Hurdâd.beh. p. 51 ; Sulaymân, trad. Ferrand, J., Voyage du marchand arabe Sulayman en Inde et en Chine en 851. Paris 1922, p. 31.Google Scholar

page 590 note 1. IBN Hurdadbeh, pp. 66-67, écrit qu'on exporte de la « mer du Magrib », c'est-à-dire de Méditerranée, « des peaux de castor et d'autres fourrures” ; c'est l'arrivée par commerce maritime des fourrures du Nord ; en sens inverse, des renards blancs de la zone arctique apprêtés en Hurâsân arrivaient en Espagne; cf. Lévi-Provençal, L'Espagne musulmane…. p. 103.

page 590 note 2. « Les pays de la mer Noire et de la mer d'Azovexportent en auantité martres, peaux de. castor et toutes sortes d'autres fourrures…» DIMASOJ, trad. Mehren, p. 191 ; cf. IBN Al-Faqih Al-HamadâNi, p. 270; Constantin Porphyrogênête, De administrando imperio p. 180; ChTonique de Nestor, trad. Léger, p. 41 et 46.

page 590 note 3. Pargoire, , « Saint-Mammas, le quartier des Russes à Constantinople », Echos d'Orient. XI. 1908, pp. 203210.CrossRefGoogle Scholar

page 590 note 4. IBN Hurdadbeh, pp. 115-116.

page 590 note 5. Ed. Kunik et Rosen, p. 35 ; cf. Adam de BRÊM E, Gesta Hammab. pont.. IV, 18, et H Elmold, Chron. des Slaves, I, I, qui insistent sur la richesse en fourrures des pays slaves, et en particulier, de la forêt qui s'étend entre Kiev et Prague : cf. Benjamin DE Tudèle, p. 81/111.

page 591 note 1. « Verdun est le commencement de l'Allemagne, pays de montagnes et de collines. Toutes les communautés (juives) d'Allemagne sont situées sur le grand fleuve Rhin, depuis la ville de Cologne, qui est la principale ville de l'Empire, jusqu'à la ville de Ratisbonne, à une distance de quinze jours de voyage, à l'autre extrémité de l'Allemagne. Et les villes suivantes sont celles qui, en Allemagne, ont des communautés juives : Verdun, Metz, Trêves sur la Moselle, Coblence, Andernach, Bonn, Cologne, Bingen, Mayence, Worms, Strasbourg, Wùrzbourg, Mantern, Bamberg, Freising et Ratisbonne. Dans toutes ces villes, il y a beaucoup de Juifs savants et riches. » Benjamin DE Tudèle, p. 79/109.

page 591 note 2. Un tarif de Jaca, au XIe siècle, confirme des tarifs antérieurs, et établit un droit de un sou et demi par manteau et pelisse de vair ou d’ « azingab » (” as-sin^âb », ou « petit gris ») ; on rencontre dans les textes aragonais du XIe siècle les formes : « cingab », « acindab », « azingiave »; cf. les fourrures mentionnées à Saint-Jacques-de-Compostelle au début du XIIe siècle : Whitehill, , Liber Sancti Jacobi, Santiago 1944, p. 299.Google Scholar

page 591 note 3. A. Bugge, Die nordeuropâischen Verkehrswege. p. 251 ; G. Jacob, Der nord. bah. Handel der Araber, p. 110.

page 591 note 4. Hudûd al-'S/am, trad. Minorsky, p. 158 (Baritanya, emporium de Rum et d'Andalus).

page 591 note 5. « Le sammûr dont on emploie la peau est apporté par l'Océan.en Espagne depuis les îles britanniques ; il est importé à Saragosse où il est travaillé », Maqqarï, Analectes. I, pp. 121 -122.

page 591 note 6. Entre 1090 et 1102, des fourrures variées (ou de vair ?) sont acquises sur le marché de Falaise : R. Charles et S. Menjat D'Elbenne, Cartulaire de saint Vincent du Mans, n° 802; cf. Mita Meinwerici (évêque de Paderborn, 1009-1036), passim, et Capitulaires de 808 et de 811, M.G.H. Capit. reg. franc, éd. Borétius, I, p. 140 et 345. Il s'agit de fourrures nordiques, franques ou anglaises, négociées sur les marchés locaux du continent; sur les « fourrures des Scots »; cf. Dopsch, A., Die Wirtschaftsentwickelung der Karolingerzeit. vornehmlich in Deutschland. Weimar 1912, II, p. 147.Google Scholar

page 592 note 1. Honorantie civitatis Papie, éd. A. Solmi, Bollettino délia Société Pavese di Storia Patria. XXXI, 1931, pp. 21 et 28.