1. L'auteur ne développe pas dans ce livre ce qui touche à la participation des Nzabi au commerce précolonial à longue distance, à ses effets, et à son traitement, dans « l'ordre nzabi ». Cf. son long article, « Le commerce entre sociétés lignagères : les Nzabi dans la traite à la fin du xrxe siècle, Gabon-Congo », Cahiers d'Études africaines, XII, 4, n° 48, 1972, pp. 616-658. Cet ouvrage est moins une somme sur les Nzabi qu'une construction raisonnée, en fonction du parti que j'ai signalé. Disons aussi qu'il reprend les matériaux de la moitié d'une thèse d'État, qui étudiait conjointement les Beembe — sur lesquels les lecteurs de cette revue ont pu remarquer G. Dupré et A. Massala, « Marchés et pouvoir chez les Beembe », Annales E.S.C., n° 6, 1975, pp. 1447-1476 —, et que les enquêtes de terrain ici invoquées ont eu lieu entre 1966 et 1970.

2. Le tournant mortel apparaît dans les années soixante, avec la forte pénétration du salariat, et le dérèglement des procédures et des réactions face au pouvoir généralisé de l'argent, un argent individuellement et si aléatoirement gagné.