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Études d'histoire agraire et questions de méthode
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
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Marc Bloch avait, dans sa revue des plans parcellaires, attiré l'attention sur le cas de la Savoie. Heureuse province à cet égard. Quand on sait les difficultés que rencontrent les recherches d'histoire agraire en France, on apprécie d'autant plus Le Cadastre savoyard de 1738 auquel vient d'être consacrée une monographie de premier ordre. Puisse son auteur, comme il l'espère et comme il faut, en effet, l'espérer, susciter des vocations de chercheurs, puisque c'est à eux qu'il a surtout pensé, avec le désir de leur éviter des maladresses, en leur proposant même des exemples d'utilisation.
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- Notes Critiques
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- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1956
References
page 237 note 1. Annales d'Histoire Économique et Soc, 1929, p. 60-70 et 390-392.
page 237 note 2. Guichonnet, Paul, Le Cadastre savoyard de 1738 et son utilisation pour les recherches d'histoire et de géographie sociale (Revue de Géographie Alpine, 1955, fasc. II, p. 255–298 Google Scholar, 3 fig. et 2 pl. h.-t., bibliographie détaillée).
page 237 note 3. Il ajoute des indications concernant les cadastres italiens (Lombardie, Mantoue, Modène, Toscane, Parme) et ceux de la République de Genève (manquent ici les livres de mutations foncières).
page 238 note 1. A ce propos, il faut renvoyer à P. De Saint-Jacob, Études sur l'ancienne communauté rurale en Bourgogne (Annales de Bourgogne, 1941 et suiv.), en particulier à la deuxième concernant La Structure du manse (1942, p. 173-184). Lui aussi préconise «l'étude de la réalité agraire au moyen de « coupes » chronologiques minutieusement analysées». Il est vrai que cette « méthode historique » apparaît à d'autres insuffisante, qui préconisent le recours à la préhistoire, à la protohistoire, à l'archéologie agraire. Sur le but et la méthode de recherche en « géographie agraire », une polémique récente vient d'opposer MM. De Saint-Jacob, P. et Champier, L., également dans les Annales de Bourgogne, 1954, p. 196–202, et 1955, p. 34-44Google Scholar. On trouvera encore de très judicieuses réflexions de méthode chez Marthelot, P., Géographie de l'agriculture et de l'élevage (Cahiers de Tunisie, 1954, p. 215–228)Google Scholar.
page 238 note 2. Cf. Annales d'Histoire Écon. et Soc, 1933, p. 374-375.
page 238 note 3. Sur le rôle non moins essentiel des terres « vaines et vagues » dans la vie lorraine, voir la très consciencieuse étude de M. Lacoste, Le Partage des communaux sur le territoire du départe ment de la Meurthe avant la loi du 10 juin 1793 (Annales de l'Est, 1953). En 1953 encore, tel conseil municipal (à Nomeny, M.-et-Moselle) a voté la suppression de la vaine pâture par 6 voix contre 4 et 2 bulletins blancs I
page 239 note 1. Quant au remembrement contemporain, il n'a, pratiquement, pas été amorcé en Savoie ; il se heurte, surtout en montagne, à d'extrêmes difficultés à la fois techniques et psychologiques (p. 281, n. 60). Voir des comptes rendus antérieurs (Technique du cadastre et problèmes du remembrement), Annales, 1954, p. 267-268.
page 239 note 2. Sur l'ascension de la bourgeoisie, voir Venard, M., Une Classe rurale puissante au XVIIe siècle. Les laboureurs au Sud de Paris (Annales, 1955, p. 517)Google Scholar. Déjà à la Tabelle de 1738, remarque M. Guichonnet, quelques gros paysans détiennent les cotes les mieux fournies I
page 240 note 1. Problèmes relatifs aux structures agraires de la Basse-Normandie (Annales de Normandie, 1955, p. 115–134 Google Scholar, 5 fig. et 1 carte h.-t.).
page 240 note 2. Dion, R., A propos de géographie agraire ; les faits avant les théories (Annales de Géographie, 1949, p. 339–342)Google Scholar. Et encore, Histoire rurale et géographie, Ibid., 1951, p. 141-144. Et surtout peut-être, Réflexions de méthode : à propos de la « Grande Limagne » de M. Derruau, Ibid., p. 25-33.
page 240 note 3. Ajouter aux références des travaux de M. R. Latouche un article très fouillé de Raison, L. et Niderst, R., Le Mouvement érémitique dans l'Ouest de la France à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle (Annales de Bretagne, 1948, p. 1–46)Google Scholar.
page 240 note 4. Le Dr L. Merle a également envisagé l'habitat rural. Nous renvoyons au compte rendu de Massé, P. (La Métairie, cette inconnue), Annales, 1953, p. 245–246 Google Scholar. Il y aura à partir de 1850 un second essor du bocage, qui a envahi alors tout le paysage. A l'article cité par P. Brunet, ajouter sur le même sujet une étude plus récente dans Norois, 1954, p. 241-266, la première, selon l'auteur, d'un tryptique. On aura donc l'occasion d'y revenir.
page 241 note 1. L. Chaumeil, L'Origine du Bocage en Bretagne dans Hommage à Lucien Febvre, Éventail de l'Histoire vivante, 1954 (t. I, p. 163-185). Voir le compte rendu d'A. Meynier (Norois, 1954, p. 305-307). Meynier, A., Quelques énigmes d'histoire rurale en Bretagne (Annales, 1949, p. 259–267)Google Scholar. On trouvera d'autres références dans l'article de P. Brunet.
page 241 note 2. Meynier, A., Les Idées de M. Champier sur le Bocage (Norois, 1954, p. 5–13)Google Scholar et les articles précités de de Saint-Jacob, P., en particulier à propos de Champier, L., Qu'est-ce qu'une civilisation agraire? (Annales Universitatis Saraviensis, Philosophie-Lettres, I, 4, 1952, p. 325–345)Google Scholar, où l'auteur répond négativement à la question : « existe-t-il une frontière de civilisation agraire en Bourgogne méridionale ?», en donnant la primauté aux facteurs naturels, tout en reconnaissant que l'évolution des paysages est favorisée dans les régions géographiques marginales (comme la Bretagne I). Voir encore Meynier, A., Problèmes de structure agraire (en Armorique et dans l'Ouest britannique, Annales, 1955, p. 27–36 Google Scholar.
page 241 note 3. Ici encore s'opposent L. Chaumeil et A. Meynier (Annales de Géographie, 1949, p. 55-88 et 354-347).
page 241 note 4. R. Dion, A propos de géographie agraire… (déjà cité).
page 242 note 1. C'est seulement dans la seconde moitié du XIVe siècle qu'apparaissent les toponymes du type Villers-Bocage (Compte rendu de la 27e Semaine d'Histoire du droit normand, Caen, 1952) ; Rev. Histor. de Droit Français et Étranger, 1953, p. 237-328
page 243 note 1. Deuxième Semaine sociologique organisée par le C. N. R. S. Villes et Campagnes, Paris, A. Colin, 1953, p. 67-68.
page 243 note 2. Cet essai de mise au point était déjà rédigé quand nous est parvenu l'article suggestif de Musset, R., A propos de la maison normande, Annales de Normandie, 1955, p. 271–287 CrossRefGoogle Scholar, selon qui on passe par dégradation et transitions du Pays de Caux au Bocage normand. Lui aussi rejette la thèse Scandinave, lui aussi insiste sur la nécessité d'une étude précise des zones de contact et de transition.