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Essai de cartographie historique : Le peuplement du Bassin parisien en 1711

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Jacques Dupaquier*
Affiliation:
l'École pratique des Hautes Études (VIe section)

Extract

« Historiens, soyez géographes »

( L. Febvre)

La carte jointe à ce numéro des Annales est un essai de cartographie historique du peuplement du Bassin parisien d'après le dénombrement de 1713, Bassin parisien au sens administratif : il s'agit des régions correspondant aux intendances de Paris, Amiens, Soissons, Châlons, Bourges, Orléans, Tours, Alençon, Caen et Rouen, dans leurs limites de l'époque. On déborde donc un peu sur le Massif central, sur l'Ardenne, et sur le Massif Armoricain. Par contre, il manque l'Artois et quelques plateaux lorrains, bourguignons, nivernais, poitevins.

Type
Enquêtes en Cours
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1969

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References

page 976 note 1. « Des rôles de tailles à la démographie historique : l'exemple du Vexin français », Anna/es de démographie historique 1965. « Des rôles de tailles à la démographie historique : l'exemple de Crulai », Population, 1969, n° 1 (janvier-février).

page 977 note 1. A.D. Seine maritime : C 185. Ont été conservés les départements de l'élection des Andelys pour 1710, 1712, 1713, 1715 et 1716; de l'élection d'Arqués pour 1710; de l'élection de Caudebec pour 1710 et 1712 ; de l'élection de Chaumont et Magny pour 1710 et 1712 ; de l'élection d'Eu pour 1712; de l'élection d'Évreux pour 1710, 1711 et 1713; de l'élection de Gisors pour 1710, 1713 et 1716; de l'élection de Lyons pour 1710, 1712 et 1713; de l'élection de Montivilliers pour 1709; de l'élection de Neufchâtel pour 1709; de l'élection de Pont-Audemer pour 1710; de l'élection de Pont-de-l'Arche pour 1710; de l'élection de Pont-l'Évêque pour 1710 et de l'élection de Rouen pour 1710.

page 980 note 1. Rappelons que les chiffres donnés pour les paroisses de l'élection de Caen sont ceux publiés dans le Dénombrement du royaume paru en 1709.

page 980 note 2. A l'impression, il y a eu quelques petits décalages, surtout dans les régions orientales et méridionales.

page 980 note 3. La population de Paris est évalué à 412 000 ou 413 000 habitants en 1637, 480 000 en 1684, et c'est certainement à tort que Vauban avance le chiffre de 720 000 habitants pour la fin du siècle, le nombre de mariages et de baptêmes n'ayant guère progressé de 1684 à 1710.

page 982 note 1. Voir les excellents fonds de carte des communautés d'habitants, publiés par le Centre de recherches d'histoire quantitive de la Faculté des Lettres de Caen, sous la direction de P. Chaunu.

page 983 note 1. D'après une carte de la généralité de Caen pour 1711 (A. D. Calvados C 4389), qui nous a été signalée par P. Gouhier, le nombre des feux de l'élection de Caen aurait été de 20 916 pour 236 paroisses (dont la ville). Le comptage des rôles de tailles de l'année 1712, nous a donné 14 219 feux pour 218 paroisses.

page 985 note 1. Voir la Théorie générale de la population d'A. Sauvy, vol. I, chap. X et XI.

page 985 note 2. B.N., Fonds Colbert.

page 986 note 1. Le chiffre des feux de l'élection de Caen pour 1636 a été publié par Caillard, M. : « Recherches sur les soulèvements populaires en Basse Normandie (1620-1640) et spécialement sur la révolte des Nu-pieds » (Cahier des Annales de Normandie, n” 3, 1963)Google Scholar, d'après A.D. Calvados 2-C-170. Celui de l'élection d'Avranches, que nous avons retrouvé dans un document daté de 1652, aurait la même origine que celui de Caen, selon P. Gouhier.

page 987 note 1. Baulant, M. et Meuvret, J., Prix des céréales extraits de la mercuriale de Paris (1520- 1698) 2 vol., SE.V.P.E.N., Paris, 1960-1962.Google Scholar

page 987 note 2. Cf. notre communication à la Société d'Histoire de Paris et de l'Ile-de-France : « Le peuplement de l'élection de Paris à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle. » (A paraître dans les Mémoires de la Fédération).

page 988 note 1. Lachiver, M., Histoire de Meulan et de sa région par les textes, Meulan 1965.Google Scholar

page 988 note 2. Élections de Beauvais, Compiègne, Senlis, Pontoise, Mantes, Dreux et Paris (sans la ville).

page 988 note 3. M. Lachiver nous a communiqué un curieux document établi par un conseiller à la Cour des aides en 1717. Après avoir rappelé l'ancienne prospérité de Mantes, l'auteur explique la décadence de la ville par l'installation d'une garnison (1668) et l'arrachage des vignes dont il donne les raisons suivantes : « La première raison est que messieurs Colbert et de Louvois, pour favoriser le commerce des vins de Bourgogne et de Champagne établirent le droit de huit livres pour muid de vin sur ceux qui se tirent de ce pays-ci pour la Picardie et pour la Normandie, ce qu'on appelle le droit de Chaumont, que les vins de Bourgogne et de Champagne ne paient plus. Et de là est venu qu'il ne se tire pas de vins de nos crus pour cette foire d'Amiens plus de 300 muids, et point du tout pour la Flandre. « La seconde raison est que, pour ne pas rendre nos vins chers à Paris et à la cour, on a établi un droit excessif de 8 livres par tonneau de trois muids de vin à la sortie de France par la rivière de Seine, au lieu que ce droit est infiniment au-dessous sur ceux qui sortent par la Garonne ou autres rivières; ce qui fait que les étrangers tirent par Bordeaux et autres ports les vins qu'ils tiraient alors des foires de Rouen, pour lesquelles il suffit présentement de trois jusqu'à cinq mille pièces de vin, au lieu des 40 mille qu'il y fallait auparavant pour chaque foire. « La troisième raison est qu'il fut défendu aux marchands de vin de Paris d'acheter des vins qu'au-delà de vingt lieues de cette ville-là. « La quatrième et la plus considérable raison est qu'aux environs de Paris, Versailles, Saint- Germain et autres lieux comme aux environs de Beauvais et dans la Picardie, on a souffert depuis le temps que je dis qu'on ait planté un nombre excessif de vignes dans les terres grasses et propres à semer et recueillir des bleds, lesquelles rapportent année commune des quinze à vingt muids de vin… » L'auteur situe cette décadence à l'extrême fin du XVIIe siècle, précisant que les beaux jours du règne de Louis XIV durèrent jusqu'en l'année 1690. « Jamais la France n'avait porté plus haut son opulence par l'augmentation inconcevable des revenus de Sa Majesté, qui se répandaient comme une source intarissable sur tous les peuples par une circulation perpétuelle. »

page 981 note 1. Th. More, L'Utopie, cité par A. Sauvy, Théorie générale de la population, t. I, p. 36. J. M. Pesez nie que les moutons champenois aient été agents de destruction des villages, mais admet que « la disparition d'un certain pourcentage des villages champenois à partir de 1650 s'est accompagnée du passage, dans les zones concernées, à un mode d'exploitation plus extensif, où le mouton, effectivement, est devenu plus important qu'autrefois par rapport au blé » (Villages désertés et histoire économique, Xle-XVIIIe siècles, S.E.V.P.E.N., 1965). Sur la question des sols champenois, voir l'article de M. Roncayolo, « Géographie et villages désertés », Annales E.S.C., mars-avril 1965, en particulier pp. 228-232.

page 993 note 1. Voici quelques éléments de calcul : — superficie totale : 158 380 km2; — nombre de paroisses : 14 602; — total des feux : 1 502 600 (pour 14119 communautés, des évaluations ayant été faites pour toutes les grandes villes, sauf Paris).

page 994 note 1. Cf. Ferdinand Lot, « L'État des paroisses et des feux de 1328 », publ. dans Bibliothèque de l'École des chartes, t. 90 (1929), pp. 51-107 et 256-315.

page 995 note 1. L. Nougier, Géographie humaine préhistorique, 1959.

page 995 note 2. Carte de répartition de la population de la France établie sous la direction de Pierre George par R. Rochefort, A. Saint-Requier et I. Moraes Costa, dessinée par C. Gambert et imprimée au Centre de recherches et de documentation cartographiques et géographiques du C.N.R.S., Institut de géographie, Paris, 1967.

page 996 note 1. Voici quelques exemples du rapport entre habitat familles et feux pour l'élection de Paris, d'après l'enquête de 1717 (A.N. Q3 206).

page 997 note 1. A Paris, le nombre des décès passe de 1481 (juin 1709) à 3 491 (octobre 1709); le nombre des conceptions tombe de 3 074 (janvier 1709) à 360 (octobre 1709).

page 997 note 2. J. Meuvret, « Les Crises de subsistances et la démographie de la France d'Ancien Régime », Population, 1946.

page 997 note 3. « Sur la population française au XVIIe et au XVIIIe siècle », Revue historique, janv.-mars 1966.

page 998 note 1. Voir plus haut, p. 994, note 1.