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En Afrique portugaise : L'Angola au XVIIIe siècle

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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C'est au début du XVIe siècle que les Portugais établissent la communication entre l'Europe, déjà intéressée aux richesses orientales, et l'Afrique méridionale. Comptoirs, forteresses, bannières à la croix du Christ bordent un continent inconnu. Ces établissements intégrèrent, dans des conditions diverses, un ensemble dont la cohérence dure toujours.

Conditions fort diverses : à l'Est du continent noir, bases navales, flottes indiennes, navires de carrière reprennent des liaisons anciennes où les Européens remplacent les Musulmans ; à l'Ouest, par contre, des bases nouvelles ne reçoivent la visite des caraques chargées d'épices qu'à leur retour vers Lisbonne. De plus, bien des fois ces caraques longent les côtes sud-américaines sans toucher l'Afrique occidentale ; c'est de règle pour le trajet Lisbonne-Goa.

Type
Courrier Critique
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1959

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References

1. Les publications du Museu de Angola et de la Junta das Missôes Geogràficas. Parmi les premières, deux revues : le Boletim do Arquivo Histôrico e da Biblioteca do Museu de Angola, Loanda, dont les n°» 21 à 24 publient le sommaire des « lettres pour le Royaume contenues dans les registres 5 (1797-1799) et 6 (1799-1801) ; — et Arquivo de Angola, Loanda, n°» 39 à 48 de la deuXIème série. Les n°* 39 à 42 publient des docu-ments sur la « Fabrique du fer » de Nova Oeiras ; les n°» 43-44 sont dédiés à l'Asile pour l'Education des Orphelins D. Pedro V (Loanda, 1854-1954); les nos 45-46 commémorent le centenaire de D. Antonio Barroso, missionnaire, évêque de San Tome de Meliapor, grande figure du catholicisme (1854-1918). Le Museu de Angola organisa une exposition lors de ce centenaire et en publia un catalogue avec des sommaires de documents : O Missionârio Antonio Barroso. Exposiçâo documentai. Catâlogo, Loanda, 1954. La Junta das Missôes Geografieas publie assez régulièrement une revue, Garcia de Orta, et plusieurs séries d'études sous le titre général de Anais, et en outre, des collections « d'Etudes, Essais et Documents » et de « Mémoires » : nous citerons ici Etnografia do Sudoeste de Angola, I : Os povos nâo-Bantos e o grupo étnico dos Ambos, par le P. Carlos Estermann, Lisbonne, 1956, 266 p. avec phot. et cartes.

1. La revue Garcia de Orta reproduit souvent des documents photographiques réalisés par les Missions géographiques, par ex. dans le n° 3 de 1957, p . 549 ; citons aussi un article très intéressant de Silva, Helder Lains E, « Capinzais secundârios de Angola », Ibid., n° 1, 1956, p. 4955 Google Scholar, avec planches : l'auteur étudie rapidement la destruction de la couverture forestière primitive.

2. Un volume décevant, pour ce qui est de l'Afrique portugaise : Pluralisme ethnique et culturel dans les sociétés intertropicales (compte rendu de la XXXe Session tenue à Lisbonne les 15, 16, 17 et 18 avril 1957), Institut International des Civilisations différentes, Bruxelles, 1957. — Sur la part du climat dans le développement des pays tropicaux (dont l'Angola), cf. une étude récente de Lee, Douglas H. K., Climate and économie development in the tropics, New York, 1957.Google Scholar

1. Il n'est peut-être pas déplacé d'utiliser une expression du Dr Hjalmar Schacht lorsqu'on parle de l'Afrique connue par la mentalité « éclairée » du XVIIe siècle. Pays « vides » : a les contrées faiblement peuplées où les moeurs sont encore très primitives », c'est-à-dire où il n'y a « pas de pouvoirs constitués avec qui collaborer », où « les conditions de climat et de salubrité tolérables ont souvent à être créées ». Cf. De Vor pour l'Europe (Mehr Geld, mehr Kapital, mehr Arbeit), traduit de l'allemand, Bruxelles, 1951, p. 160 et suiv.

2. Sur l'importance et le caractère de l'apport Bantou au Nouveau Monde, cf. Ramos, Arthur, Introduçâo à Antropologia Brasileira, 2 vol., 2° éd., Rio de Janeiro, 1951 Google Scholar. Sur le trafic des esclaves en Afrique, cf. le très beau vieux livre de l'abbé Proyart, , Histoire de Loango, Katenga et autres royaumes d'Afrique, Paris, 1776 Google Scholar ; cf. aussi, entre autres, Monteiro, J. P., Angola and the River Congo, Londres, 1875.Google Scholar

3. Cf., édité par le Museu de Angola : Redinha, José, OS povos de Angola e as suas culturas, Colecçâo Etnogrâfica, Loanda, 1955 Google Scholar

1. Au sujet des Quiocos, cf. Lima, Mesquitela, Tatuagens da Lunda, Museu de Angola, Loanda, 1956, 109 Google Scholar p., pi. et cartes.

2. Un témoin : l'abbé Proyart ; d'autre part, le livre de J . Redinha. A Loanda, « la plupart des maisons sont faites de pierre et de mortier, les autres de pieux et de terre [pisé] recouvertes de paille » (1702). Luxueusement, Sousa Coutinho fit ouvrir une rue véritable : la première ! Il fit aussi aménager un marché pour les farines, les céréales et la distribution de l'eau (1765). C'était un coup d'arrêt aux spéculations sur la disette. Le premier moulin à vent de Loanda date de mai 1769. La construction de la maison de la douane ne commencera qu'en 1770. La population de la ville est assez importante : 400 feux en 1621, 6 500 personnes dont 443 Blancs en 1800, 1 275 Européens en 1832, aujourd'hui plus de 160 000 habitants, parmi lesquels 21 000 Blancs. Signalons encore une édition du Museu de Angola : Manuel Cardoso, C. L., Luanda Antiga, Loanda, 1951 Google Scholar ; un témoignage de visu sur la vieille Loanda dans Lucques, P. Laurent De, Relation sur le Congo (1700-1714), trad. J. Cuvelier, Bruxelles, 1953 Google Scholar. — Malange ne se développe que vers 1860-1870, après la décadence des foires de Cassanje : l'interdiction du trafic d'esclaves avait enlevé aux marchands portugais à la fois les profits les plus sûrs et la bienveillance des potentats indigènes ; cf. Carvalho, Henrique A. Dias De, Elnografia e Histôria tradicional dos povos da Lunda, t. I, Lisbonne, 1890.CrossRefGoogle Scholar

3. Arquivos de Angola, nos 39-42, p. 47, n. 8. Soulignons que « l'agriculture est plus prospère que jamais », vers 1768 : ibid., p. 69, doc. x, lettre du 5 octobre 1768. Des descriptions de marchés locaux, quitandas, dans le livre de Proyart et dans un rapport du P. Antonio Barroso sur le Congo (1886), dans Arquivos de Angola, no s 45-46, p. 352-353.

1. Arquivos de Angola, n°» S9-42, p. 3 : dcc. i, lettre du 18 décembre 1765.

2. Ibid., p. 135-136 : doc. XXII , lettre du 5 décembre 1769. — Les forges de Mont- Désir (Pamplemousse), créées en 1750, atteignaient en 1767 une production considérable, mais les frais étaient très élevés ; elles sont définitivement abandonnées en 1774 et transformées en moulin à poudre. Cf. A. Lougnon, Documents concernant les îles de Bourbon et de France pendant la régie de la compagnie des Indes, Nérac, 1953, p . 95,. n° 1437,1438 et 1439 ; — Pierre DE Sornay, Isle de France, île Maurice : sa géographie, son histoire, son agriculture, ses industries, ses institutions (s.l.n.d.), p. 81, 369 et 370.

3. Arquivos de Angola, n°s 39-42, p. 65-66 : doc. vm-A, lettre du 20 juillet 1768.

4. Ibid., p. 51 : doc. m-D, lettre du 7 janvier 1767 ; doc. vi, lettre du 12 mars. 1768, p. 60.

5. Ibid., p. 14 : doc. i, du 18 décembre 1765 ; doc. vi, p. 60.

6. Ibid., p. 55-60 : doc. v et vi, lettres des 30 juillet et 12 mars 1768.

7. Ibid., p. 55, doc. v, 30 juillet 1767.

1. Arquivos de Angola, nos 39-42, p. 56 : doc. v, 30 juillet 1767.

2. Ibid., p. 57, n. 12. — Boletim do Arquivo Histoire, n° 24, p. 10 : lettre du 3 avril 1801.

3. Arquivos de Angola, p. 67 : doc. ix, lettre du 27 août 1768.

4. Ibid., p. 70, n. 13 : le 28 avril 1768 ; p. 71, doc. XI, le 25 novembre 1768.

5. Ibid., p. 91-113 : doc. XIV, 30 janv. 1769, à doc. XIV-A-7.

6. Selon les séries de chiffres passées de Jevons à Bouniatian et à Sir John Clapham ; les études de Rostow, W. W., et Wilson, J. H., « Industrial Activity in the Eighteenth Century », Economica, VII, n° 26 (mai 1940), p. 150160 Google Scholar.

7. Cf. notamment, Rostow, W. W., The process of Economie Growth, Oxford, 1953.Google Scholar

1. Rapport du consul prussien, daté de Lisbonne, 27 mai 1788 ; dans Fitzlek, M. A. H., Die Handelsgesellschaft Félix von Oldenburg & C° (1753-1760), Stuttgart, 1931, p. 240.Google Scholar

2. Nous suivons le beau livre de Macedo, Jorge De, A situaçào econômica no tempo de Pombal, Lisbonne, 1951 Google Scholar. Nous aurons l'occasion de parler de son excellent article, '« Portugal e a economia “ pombalina ”. Temas e hipôteses », publié dans Revista de Histôria, n° 19 (1954), p. 81-99.

3. Par Magalhaes-godinho, Vitorino, Prix et monnaies au Portugal, Paris, S.E.V.P.E.N., 1956 Google Scholar (Centre de Recherches historiques, coll. « Monnaies, Prix, Conjoncture »).

4. Le rapport consulaire cité.

1. Arquivos de Angola, nos 39-42, p. 189-191 : doc. xxXI, lettre du 29 décembre 1797 ; — Boletim, n° 24, p. 9 : lettre du 2 avril 1801, avec la relation du personnel et de l'outillage nécessaires (fabrique à Catari, Golungo, Ilamba).

2. Boletim do Arquivo Histôrico, n° 22, p. 5 : 30 juillet 1799.

3. Ibid., p. 9 : le 5 avril 1800.

4. Arquivos de Angola, no s 39-42, p. 193-197 : doc. xxxn, le 18 mars 1800.

5. Selon, entre autres, les graphiques d'après Joseph Kitchin, et Sir William Beveridge, The Trade Cycle in Britain Before 1850, Oxford Economie Papers, 1940, etc.

6. Boletim do Arquivo Histôrico, n° 22, p. 6 : lettre du 30 juillet 1799.

7. Ibid., n° 21, p. 5 : le 12 août 1798.

8. Ibid., n° 23, p. 2 : le 17 septembre 1799. En réalité, à la fin du XVIe siècle, on avait vu dans l'Angola un autre Pérou, riche de main-d'oeuvre : Impérial, C. Miralles De Y Gomez, , Angola en tiempo de Felipe II y de Felipe III, Madrid, 1951 Google Scholar. Le XVn” siècle n'a pas oublié ces mines d'argent au Sud de Cambambe, entre le cap Sainte-Marthe et le Monomotapa ; cf. La Géographie Universelle, par P. DU VAL D'Abbeviixe, Paris, 1672, carte 48 : Le Congo.

1. Boletim do Arquivo Ilistôrico, n° 24, p. 4 : 5 novembre 1800 ; ibid., p. 6-7 : le 31 janvier 1801. — Les Noirs allaient trafiquer à Ambriz (Loje), ce qui diminuait le mouvement de Loanda et Benguella.

2. Ibid., n” 22, p. 2-3 : 14 juin 1799.

3. Ibid., p. 3 : 15 juin 1799.

4. Ibid., p. 4 : 17 juin 1799.

5. Ibid., p. 7 : 12 novembre 1798. Le profit annuel de la place de Loanda est évalué à 100 000 000 de reis ; la Couronne a touché comme droits de douane, en 1818, 35 219 750 reis à Benguella et 137 320 800 reis à Loanda.

6. Arquivos de Angola, nOB 39-42, p. 18 et p. 21 : le gouverneur Sousa Coutinho, les 29 décembre 1766, et 7 janvier 1767 ; le même, p. 72 : « total desprezo de possuir riquezas » (” mépris total des richesses » : 25 novembre 1768). Boletim do Arquivo Histôrico, n° 21, p. 4 et n° 22, p. 6 : le gouverneur D. Migue] Antonio de Melo, les 8 juillet 1798 et 30 juillet 1801 ; rapport de ce dernier dans Arquivos de Angola déjà citées, p. 195-196, en date du 18 mars 1801. — Comparez avec Nurkse, Ragnar, Problems of Capital Formation in Underdeveloped Countries, Oxford, 1953 Google Scholar ; — et Mandelbaum, K., The Industrialization of Backward Areas, 2e éd., Oxford, 1955.Google Scholar

7. Boletim do Arquivo Histôrico, n° 24, p. 4 : 3 novembre 1800 ; ibid, n° 21, p. 6 : 4 octobre 1798.

1. Ibid., n° 24, p. 4 : le 4 novembre. Les exportations du Portugal à destination de l'Angola n'avaient atteint le diXIème de cette somme dans aucune des années précédentes ; le solde de la balance commerciale entre la Métropole et le Brésil en atteignait moins de la moitié : V.-M. Godinho, op. cit., p. 275. — Boletim, n° 24, p. 7 : 31 janvier 1801.

2. Ibid., n” 22 : le 17 juillet 1799.

3. Ce n'est qu'au xxe siècle que l'Angola devient une province portugaise : « le problème de l'adaptation des indigènes à la société blanche s'est trouvé, en effet, résolu en même temps que celui de l'adaptation des Blancs à cette nature africaine » ( Weuuersse, J., L'Afrique Noire, Paris, 1934, p. 344 Google Scholar). Le même auteur remarque aussi que « la colonie se trouve bien dî la sorte d'autonomie dont elle jouit depuis 1920 ; mais il lui reste à recevoir de la mère-patria ou de l'étranger ami une plus grande abondance de capitaux pour hâter sa mise en valeur » (Ibid., p. 344-345). La situation changea ensuite, l'Angola devint « Portugal qui se multiplie ». Citons, sans intervenir dans le débat, la note d' Girâo, Amorim, « Angola, “ Brasile d'Africa ” », Boletim do Centro de Estudos Geogrdficos, Université de Coïrobre, vol. II , n°s 12-13 (1956), p. 114116 Google Scholar. — L'actuelle division administrative de l'Angola a été présentée par coelho, A. Vasconcelos Pinto, « A divisâo distrital da provincia de Angola », Garcia de Orta, vol. III, (1955, n° 1), p. 5562 Google Scholar, avec une carte et des planches.