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Au Japon : les émeutes du riz de 1918

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Depuis 1954, une équipe d'historiens de l'Université de Kyôto a entrepris des recherches sur les émeutes du riz de 1918, et fait paraître sous la direction de MM. Inoue et Watanabe, un ouvrage intitulé : Etudes sur les émeutes du riz. Elle a eu à sa disposition la documentation réunie, dans les années 1920 et 1930, par M. Hosokawa Karoku, de l'Institut des questions sociales Ohara, avec l'aide de M. Fuse Tatsuji, avocat de nombreux inculpés, à la suite de ces émeutes. Elle l'a dépouillée, mise en fiches, et a procédé à des enquêtes sur les événements eux-mêmes, surtout dans les environs d'Osaka. La première mise en ordre terminée, elle résolut de publier les résultats de ses travaux, « afin de fonder les bases pour le départ d'une recherche d'ensemble ».

Type
Mises au Point
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1964 

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References

page 928 note 1. Kome-sôdô no kenkyû, Etudes sur les émeutes du riz, sous la direction de Kiyoshi Inoue et Tôru Watanabe, Keiichi Eguchi, Yasushi Goto, Takamiehi Matsuo, Tatsuhei Satokami, Hiroshi Tanaka, Ryôichi Yamaoka et Mme, Kimiko Yoshida, Tôkyô, Yûhikaku, 5 vol. Le premier volume, paru en 1959 (VI + VIII + 503 p.), comprend un exposé d'ensemble de M. Inouk et le commencement des analyses, département par département, qui occupent entièrement les 2e, 3 e et 4e volumes (1959, VI + 316 p. ; 1960, XII + 474 p. ; 1961, XII + 618 p.). Enfin, le dernier volume, paru en 1962 (VI + 499 p.), est consacré à six essais, sur la structure des émeutes, sur la surveillance et la répression des émeutes, sur les procès des inculpés après les émeutes, sur la signification historique des émeutes du riz de 1918, sur les émeutes du riz antérieures à celles de 1918, sur la bibliographie, à un tableau chronologique détaillé et à un index général.

page 928 note 2. I. Avant-propos, p. IV.

page 928 note 3. Département de Toyama : I. pp. 141-180.

page 929 note 1. I. p. 86.

page 929 note 2. Département de Hyôgo : III . p. 1-112.

page 929 note 3. Dans le département de Okayama, entre Kôbe et Hiroshima, il y eut d'assez nombreux cas de conflits agricoles : III . pp. 113-188.

page 929 note 4. Le bassin houiller de Ube se trouve dans le département de Yamaguchi, dans l'extrémité ouest de l'île de Honshû : IV. pp. 93-158.

page 929 note 5. I. Avant-propos, p. I. Tableaux, V. pp. 496-499. Sur les interventions militaires, V. pp. 87-112.

page 929 note 6. V. pp. 151-155.

page 930 note 1. Hosokawa, Karoku : « La maturation du peuple par suite des émeutes du riz » (Sekai hyôron, vol. I, n° 7, 1946)Google Scholar, cité dans le 5e vol., p. 391.

page 930 note 2. Sur la base de l'indice 100, en 1900, la moyenne des prix au détail atteignait 206 en 1917, et 281 en 1918, à Osaka, tandis que celle du prix du riz, dans la même ville, passait de 168 en 1917 à 290 en 1918. Les chiffres correspondants, pour Tôkyô, sont : 194 et 255 d'une part, et 167 et 276 d'autre part. La brutalité de la hausse du prix du riz a été ressentie plus encore que son amplitude. (I., p. 53.)

page 930 note 3. I. p. 33-39 ; p. 81.

page 930 note 4. Le chapitre de M. Inoue sur « la difficulté de la vie du peuple », extrêmement dense, mériterait, pour ainsi dire, un compte rendu particulier (I. pp. 51-71). M. Inoue signale le cas d'un ouvrier, à Osaka, bien payé, chez qui les dépenses pour l'alimentation augmentent de 17, 20 yen, au mois d'août, par rapport aux premiers mois de l'année 1918. Cet ouvrier faisait 7 yen d'épargne chaque mois, et se trouve dans la gêne, pourtant, en été. Nous regrettons que ce soit là le seul cas concret détaillé dans l'ouvrage. Par ailleurs, M. Inoue cite Shinta Noda qui fut par la suite un dirigeant des syndicats de gauche, et qui était ouvrier, à Osaka, en 1918 : il lui arriva, dans une usine de guerre, de faire des journées de douze heures et 15 yen, sans doute en 1916. Or ses employeurs baissaient les salaires des ouvriers qui avaient atteint une certaine expérience : sans doute en 1917, Noda ne gagnait plus que 3 à 6 yen par jour (p. 51). Il serait souhaitable que les conditions du travail au Japon, pendant la guerre de 1914-18, fasse l'objet d'une étude d'ensemble, en corrélation avec les recherches sur les émeutes du riz.

page 931 note 1. Sen Katayama (mort à Moscou, en 1933, il fut l'un des premiers dirigeants socialistes japonais), en 1918, et Eizô Kondo, en 1921, affirmèrent tous deux que les émeutes du riz étaient le prélude à la révolution au Japon. Il est à noter que tous deux se trouvaient aux États-Unis, en été 1918, et que les dirigeants socialistes qui étaient au Japon n'ont jamais explicitement rattaché les émeutes du riz au mouvement révolutionnaire, même lorsqu'ils se sont exilés, plus tard, et qu'ils échappaient ainsi à la censure du gouvernement japonais. Par contre, les liens possibles entre les émeutes du riz et la révolution chinoise n'ont, apparemment jamais été étudiés d'une façon approfondie.

page 931 note 2. I. pp. 105-117. V. p. 393, p. 404-406.

page 931 note 3. D'après le tableau de M. Inouk (I. pp. 114-115), il y eut 18 « élèves d'écoles > et 10 personnes « ayant reçu l'instruction supérieure » : d'ailleurs, des personnes de l'une de ces deux catégories peuvent être comprises dans l'autre.

page 931 note 4. Ils en expriment eux-mêmes le regret (V. p. 315).

page 932 note 1. Les émeutes du riz de 1890 et de 1897 sont analysées par M. Yamamoto (V. pp. 342-380).

page 932 note 2. Sur la base de l'indice 100 en 1900, le prix du riz atteignit en 1919, 407, à Osaka, 390, à Tôkyô. Sur la même base, la moyenne des prix au détail étaient dans les deux villes, respectivement, de 343 et 312. Le cabinet présidé par le général Terauchi, ancien gouverneur de Corée, fut renversé, en septembre 1918, à cause des émeutes du riz. Le cabinet Hara qui lui succéda était soutenu par le Seiyûkai, et avait un caractère démocratique, par rapport au précédent. Il ne put prendre aucune initiative démocratique, avant l'assassinat de Hara, le 4 novembre 1919 : du moins avait-il pu essayer de remanier le recutement des hauts fonctionnaires et de faire entrer dans la Chambre des Pairs des hommes des partis politiques.

page 932 note 3. Le gouvernement japonais fit produire des rapports détaillés sur les émeutes, par les préfectures et par les procureurs (V. p. 383). Le rapport du chef de la sûreté du département de Ehime (Shikoku), Sôtarô Takahashi, est reproduit in extenso, dans le volume IV, pp. 269-298. Ce policier cite La psychologie des foules de Gustave Lebon, pour définir les émeutes. Enfin, le rapport de Michisada Furukawa, procureur à Nagoya, publié par le ministère de la Justice, en 1930, fut distribué comme document ultra secret aux organismes de la police et du ministère de l'Intérieur. Ce dernier rapport demeure la source unique en ce qui concerne nombre de procès des émeutes du riz.

page 932 note 4. Cette déclaration fut reproduite dans des journaux, les 24 et 25 août 1918 : elle était faite par Ishihara, secrétaire du ministre de la Maison impériale.