Hostname: page-component-5c6d5d7d68-qks25 Total loading time: 0 Render date: 2024-08-17T03:18:38.651Z Has data issue: false hasContentIssue false

Sur un prétendu biaisement: à propos du classement archéologique

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

Philippe Bruneau*
Affiliation:
Université de Haute-Bretagne

Extract

Dans cette même revue, Serge Cleuziou, Jean-Paul Démoule, Annie et Alain Schnapp ont récemment publié sous le titre « Renouveau des méthodes et théorie de l'archéologie » un intéressant article, destiné en grande partie à présenter au public français, qui paraît les ignorer souvent, les thèses de l'école de Binford. Je me trouve être un des deux ou trois archéologues classiques français à qui ils font place dans leur exposé, et même le seul dont quelques lignes sont citées et commentées: quoiqu'elles soient jugées d' « un intérêt certain », je suis malgré tout finalement accusé de présenter des « conclusions biaisées ».

Type
Sociétés Anciennes
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1974

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1. Annales, 1973, n” 1, pp. 35-51.

2. Il est révélateur que les « Athéniens » et, à un degré moindre, les « Romains » occupent la très grande majorité des chaires d'archéologie existant en France.

3. « Sources textuelles et vestiges matériels: réflexions sur l'interprétation archéologique », Mélanges Baux, Paris, 1974, pp. 33-42.

4. Ph. BRUNEAU, Exploration archéologique de Délos, xxix. Les mosaïques, Paris, 1972. PP- 4-6- 5. Ainsi tout récemment, J.-B. Colbert De Beaulieu, Traité de numismatique celtique, I, Méthodologie des ensembles, Paris, 1973, p. 145, allègue « la loi des homotypies de contiguïté ». Toutefois, à la suite d'une discussion entre lui et moi, il précise dans le même ouvrage (p. 262, n. 482) que « l'expression de paradoxe de Gresham serait sans doute préférable à celle de loi » pour la raison qu’ « on ne peut donner le nom de loi à la probabilité, même très grande, d'un comportement humain ». J.-B. Colbert de Beaulieu m'avait justement objecté qu'en parlant de la « loi du moindre effort » ou de la « loi de la facilité » on n'entend par « loi » qu'une disposition habituelle vérifiable dans la grande majorité des cas; mais il est tombé d'accord avec moi que l'emploi dans notre domaine d'un mot déjà annexé par les sciences de la nature ne peut qu'accroître la tendance à confondre deux modes, pourtant différents, de scientificité.

6. Je ne saurais trop dire ce que je dois globalement à l'enseignement que J. Gagnepain, professeur de linguistique à l' Université de Haute-Bretagne (Rennes), dispense depuis des années sur l'ensemble des sciences humaines et aux nombreux échanges de vue que nous avons eus sur l'archéologie. Je crois à cet égard pouvoir me dire apparenté à ce qu'il faudrait appeler l'école rennaise de linguistique.

7. Contrairement à certains, j'entends par « descripteur » l'archéologue qui décrit et non les éléments morphologiques inclus dans la description. Cela me paraît plus conforme au système du français.

8. J.-B. Colbert De Beaulieu, op. cit., p. 40, définition de la charactéroscopie 9. Ph. BRUNEAU, op. cit., p. 5.

10. Ph. BRUNEAU, op. cit., p. 4.

11. . Cf. les exemples que je mentionne, op. cit., p. 5 (taille des tesselles, rapport du rouge et du violet dans les mosaïques de Délos).

12. Ainsi J.-Cl. GARDIN, dans Archéologie et calculateurs, Paris, 1970, pp. 362-363; ou moi-même, Mélanges Daux, p. 39, à propos des rapports de l'archéologie et de la sociologie en l'absence d'une information textuelle.