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Orientations actuelles du protestantisme français

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Il va y avoir trente ans, le Professeur Emil Bkunnek, de Zurich, écrivait une étude dont le titre était : L'Église, Problème et devoir d'aujourd'hui. En 1947, paraissait aux Presses Universitaires de France, un volume collectif intitulé : Le Problème de l'Église. Ces deux publications éveillent la même idée de réflexion nécessaire sur la notion d'Église, pour la pensée et pour la vie. On compterait par dizaine, d'ailleurs, les publications sur le sujet de l'Église, tant en France qu'à l'étranger.

De fait, le théologien allemand Dibelius a déclaré que le xxe siècle était celui de l'Église. Ne soyons pas trop portés à accepter cette formule sans examen et à la lettre : Alexandre Vinet avait déjà fait la même remarque pour son siècle; et le XVIe siècle, n'a-t-il pas été, aussi, celui de l'Église dans sa réformation ?

Type
Histoire et Temps Présent
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1964

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References

1. Ed. Labor et Fides (Genève) et Je Sors (Paris), 1934.

2. Dans la collection « Problèmes de la Pensée Chrétienne », et avec la collaboration de Maurice Goguel, Jean Berton, Marc Boegner, Gabriel Bouttieb, André Jundt, Georges Marchal, Maurice Leenhardt, Robert Will.

3. Par exemple : Tommy Faixot, Qu'est-ce qu'une Église(1890) ; M. Boegner, Qu'est-ce que l'Église ?(1931) ; R. DE Pury, «.Qu'est-ca qu'nn membre d'Ég'ise? » (Foi et Vieavril-août, 1935J ; M. Boegner et Autres, Le Problème de l'Église(1947) ; W. Monod, A.-N. Bertrand, R. Will, L'Église(1931) ; Jean Boisset, Le membre d'Église(1937) ; W.-A. Visser T'Hooft, Misère et Grandeur de l'Église(1943) ; J. Konn, Die Idée der Kirche. Bibellesungen ûber den Epheserbrief(1964) ; J.-G. Van Buren, « The Conception of the Church reflected in the New Testament » (Shane QuarterlyVII, 1946; ; S. Buxlough, The Church in the New Testament(1946).

1. Weimar, Ed. De, VI, pp. 277 sq., traduction française de H. Strohl : La Substanc de VÉvangile selon Luther (Paris, 1934), p. 169 Google Scholar.

2. E.-G. LÉOnard, Histoire Générale du ProtestantismeI, p. 55.

3. lbid.

4. Ëpître à Sadolet (in : Trois Traitésp. 52).

5. Jnst. Chrét.IV, 1, 9. — La Confession d'Augsbourg (art. VII : De VÉglise) :«Elle (l'Église) est l'assemblée de tous les croyants parmi lesquels l'Évangile est prêché fidèlement et les saints sacrements administrés conformément à l'Évangile » (Texte de la Confession d'Augsbourg, 1530, aux Éditions Luthériennes, Paris-Strasbourg, 1948).

1. Luther : « Je crois qu'il y a une sainte Église chrétienne sur terre, c'est-à-dire la communauté, le nombre ou l'assemblée de tous les chrétiens dans le monde entier, l'unique fiancée du Christ et son corps spirituel… Et cette chrétienté n'est pas seulement dans l'Église romaine ou sous la direction du pape, mais dans le monde entier…, de sorte que, sous le pape, parmi les Turcs, les Perses, les Tartares et partout, la chrétienté est physiquement dispersée, mais spirituellement rassemblée dans un seul évangile » (Éd. Wkimar, XXVI, 506, 30). Calvin : « Il y a toujours des méchants hypocrites au troupeau des bons… Là il y a Église : nonobstant les vices et macules qui pourront être en la vie commune des hommes ». (Brève Instruction… Calv. Op. VII, 67-68).

2. Luther écrit : « Tout chrétien sait ce qu'il faut savoir ; tout chrétien a reçu l'onction sacerdotale. Non seulement tout homme a le droit et le pouvoir d'annoncer la parole de Dieu, mais il est obligé, sous peine de perdre son âme et d'offenser gravement le Seigneur. Quand un chrétien se trouve absolument isolé dans un pays, il n'a besoin d'autre élection que son nom de chrétien ; il est appelé de Dieu, sacré extérieurement par Dieu même, et la charité fraternelle l'oblige à prêcher l'Évangile aux païens et aux chrétiens égarés, bien que personne ne l'y ait convié. Si, au contraire, il y a des chrétiens dans le lieu qu'il habite, ayant par conséquant même pouvoir, même droit que lui, il ne doit pas prendre sur lui d'exercer le saint ministère, mais attendre qu'il soit choisi et élu, afin d'enseigner et de prêcher la Parole au nom et sur le commandement de ses frères ». (Appel à la Noblesse chrétienne. Cf. E. G. LÉOnard, op. cit.pp. 78-79).

1. On cite, à cet égard, la poignante intervention du pasteur Ch. Wagner, témoin lui-même, dans sa personne, de cette unité, puisqu'il était d'origine orthodoxe et s'était volontairement rattaché au libéralisme.

1. Aux Éditions Labor et Fides, à Genève.

2. L'Ambassadeur Puaux a succédé dans ces fonctions à André Siegfried.

1. Dans Verlum Caro1951, n° 20.

2. Ibid.n° 21, pp. 46-47.

3. M. R.-M. recommande le port de l'étole, sur la robe pastorale, comme symbole du joug de Jésus-Christ.

1. Dans les Églises Luthériennes de France, l'Inspecteur ecclésiastique correspond au Président régional de l'Église Réformée

1. La Liturgie des Églises de la Confession d'Augsbourg(1887) parle, en effet, de «ministre ordonné de l'Eglise » (p. 114 notamment).

2. Le terme est mal choisi, et l'on s'en rend compte ; car on parle du Baptême qui est la marque de l'entrée dans l'Église, de la réception dans l'Église, et l'on prie encore celui qui veut être membre d'Église, d'en formuler la demande, suivant un modèle fixé par la discipline. (Cette pratique a disparu depuis quelques années, d'ailleurs).

1. Philippe-Jacques Spener (1635-1705) ; pasteur à Strasbourg (1663), Francfortsur- le-Main (1686), Dresde (1686), Berlin (1691). Remarquable par son souci de vie évangélique, par l'influence de sa personnalité et le rayonnement de sa pensée (il a écrit les Pia Desideria)qui ne fut pas sans soulever de violentes oppositions.

2. La Liturgie des Églises de la Confession d'Augsbourg laisse le soin de la confirmation au pasteur ; mais elle précise que le pasteur déclare aux catéchumènes :” Que chacun de vous s'approche de moi maintenant, pour ratifier sa promesse, en me donnant la main, et pour recevoir à genoux, devant Dieu, sa sainte bénédiction. (Ici, chacun des catéchumènes s'approchera successivement du ministre, lui donnera la main droite, et se mettra à genoux. Le ministre lui posera sa main droite sur la tête, et prononcera les paroles suivantes : « N…N… je te confirme dans l'alliance du baptême, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. »

3. Cette formule porte le numéro 1. Elle est suivie de : « 2. — N… Que Dieu qui t ‘a appelé en Jésus-Christ à sa gloire éternelle, te perfectionne lui-même, te confirme, te fortifie, te rende inébranlable ». La présence de deux formules aussi différentes ne peut pas manquer de laisser perplexe. Dans la première, en effet, il est question d'une confirmation opérée par le pasteur ; dans la seconde, d'une confirmation opérée par Dieu. Cette seconde formule est une paraphrase de la Ëpître de Pierre (5/10). « Le Dieu de toute grâce qui vous a appelés en Christ à sa gloire éternelle, après un peu de souffrances, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous consolidera. » — On peut se demander : a)lequel des verbes grecs est traduit par confirmera; à supposer que ce soit stèrixeiil resterait à voir si ce verbe peut être appliqué à la confirmation ecclésiastique dans la liturgie ; b)si l'imprécision de la liturgie ne provient pas de l'imprécision même de la signification du baptême et de la difficulté éprouvée à définir ce qu'est le membre d'Église.

1. Cf. E.-G. LÉOnard, « Le Protestantisme, religion laïque » (in : La Laïcité Université d'Aix-Marseille. Centre de Sciences Politiques de l'Institut d'Études Juridiques de Nice), P.U.F., 1960.

2. Instit. Chrét.IV ; 1, 8. — Boisset, Cf. Jean, Sagesse et Sainteté dans la pensée de Jean Calvin, Paris, 1959, pp. 103117 Google Scholar.

1. i Le Protestantisme entre l'Église de multitude et l'Église de professants », Revue Réformée1953, 1.

2. Cf. entr'autres Ch. Westphal : « Le sens de la Sainte Cène dans l'Église Réformée » (Foi el Vie1940). — Wolff, R., Sweeting, M., Th. Suss, La Sainte Cène, (Strasbourg 1947)Google Scholar. — Leenhardt, F.-S., Le Sacrement de la Sainte Cène (Neuchâtel, 1949 Google Scholar). — Peeusz, Hans, Geschichte der AbendmahlsfrOmmigkeit (Gùterspoh, 1949 Google Scholar). — Jean Cadier La doctrine Calviniste de la Cène(Etudes Théologiques et Religieuses, 1951). — Bonnet, J.-C., The Sacrament of the Lord's Supper in the Early Methodism (Londres, 1951 Google Scholar). — Boisset, Cf. Jean, Sagesse et Sainteté dans la pensée de Jean Calvin (Paris, 1959 Google Scholar).

8. Le titre exact : Église Réformée de France. Liturgie(Paris, Berger-Levrault).

1. Sur ce sujet, et plus spécialement sur la position protestante vis-à-vis du Concile Vatican II, voir, du Pasteur P. Bourguet, président du Conseil National de l'Église Réformée de France : « Opinions sur le Concile », Revue Réforméecahier spécial.n0 4S, et la Revue de Presse que lui a consacrée P. Marcel (Ibid.1962, 3).

2. Voir sur ce point Revue Réformée1962, n° 3, et 1963, n° 1.

1. C'est dans ce sens que paraissent s'orienter les recherches du Conseil Œcuménique, depuis l'assemblée de Lund