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Les activités internationales des Vikings : raids ou commerce ?

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Klavs Randsborg*
Affiliation:
Université de Copenhague

Extract

Face aux problèmes que posent les changements du milieu naturel et social, quelles possibilités s'offrent aux sociétés vikings du Danemark ? C'est à cette question que nous voudrions répondre, en examinant leurs relations internationales, et en particulier le commerce, dont les revenus, ou l'absence de revenus, avaient un impact profond sur la vie des élites sociales. Nous examinerons en particulier les moyens alternatifs de tirer des revenus soit du commerce, soit des raids. Parallèlement, nous verrons d'autres aspects du développement historique, tels que les problèmes de la production de subsistances et surtout les changements économiques et sociaux importants que les sociétés danoises ont subis pendant la période viking, c'est-à-dire de la fin du VIIe siècle au début du XIe siècle.

Summary

Summary

The Viking Age presents interesting observations on the interrelationships between international trade, overseas raids and socio-economic development. Denmark, for instance, sees much trade and Utile raiding at the period of Charlemagne, followed in the ninth century by the well-known Viking raids on Western Europe which are perceived to reflect social tensions, in the main connected with dwindling incomes from trade. From the mid tenth century onwards such negative correlations between phases of, respectively, trade and raiding disappear. The later Danish societies relied less on the international trade than on local exchanges ; and the economics, in tone with the higher degree of political integration, was geared towards internal development of the state. Towns, for instance, were serving as provincial centres rather than as ports of trade.

Type
L'Europe Médiévale
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1981

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References

Notes

1. Randsborg, K., The Viking âge in Denmark. The formation of a state, Londres-New York, 1980, pp. 4 Google Scholar (fig. Det 12 ss.

2. Randsborg, op. cit., pp. 45 ss et 65 (fig. 17 B : Grandes fermes).

3. Randsborg, op. cit., pp. 29 ss, 96 ss et 126 ss. Cf. aussi p. 128, fig. 34.

4. Randsborg. op. cit., pp. 71 ss, 74 (fig. 19 : Monnaies) et 76 (fig. 20 : Villes), et pp. 143, 149 ss, 160sset 162 ss.

5. Randsborg, op. cit., p. 103 et voir ci-dessous n. 17.

6. Whiteiock, D. éd., « The Anglo-Saxon chronicle », dans English historicaldocuments, vol. I : c. 500-1042, Londres, D.C. Douglas, 1955, p. 135 ssGoogle Scholar; Musset, L., Les invasions : le second assaut contre l'Europe chrétienne (VIIe-XIe siècles), Paris, Nouvelle Clio, 2e éd. 1971.Google Scholar

7. Randsborg, op. cit., p. 136 ss (surtout p. 141 ss). Le diagramme de la fig. 2 est basé sur l'hypothèse que les dépôts de trésors ne dépendent que d'une variable : le degré d'agression. Celui-ci se mesure, dans un royaume insulaire comme le Danemark, par la proportion des trésors trouvés dans les terres intérieures, à ceux enfouis dans les terres intérieures et sur les côtes, les côtes étant définies par une distance à la mer inférieure à 5 km et reflétant l'action de pirates « ordinaires ». Il y a corrélation entre la quantité d'argent trouvé et le nombre de trouvailles. On peut donc calculer le volume relatif de l'argent pour les diverses périodes par la formule N : A où N est le nombre de trésors d'argent ou le poids en argent dans les trésors, A le degré d'agression (n intérieur: In intérieur + n côteD- Si N représente le nombre de trésors, la formule suivante détermine le volume d'argent : N : (n intérieur : N) ou : N2 / n intérieur Pour plus de détails, op. cit. ; pour une autre méthode, voir p. 141.

8. Randsborg, op. cit., p. 152 ss. La figure 1 est basée — sauf pour la distribution des attaques vikings, cf. n. 11 — sur des monnaies arabes datables(83 %) et quelques exemplaires de monnaies d'Europe occidentale (17%) trouvées dans les tombes du port de Birka, en Suède, à partir de 700 de notre ère et jusqu'à la disparition du site, peu après 950. La plupart des monnaies du vme siècle n'arrivèrent probablement pas avant 800 environ ou au début du ixe siècle. Les monnaies européennes ne font qu'élever le profil de la distribution des monnaies arabes. Données prises dans Arbman, H., Birka I. Die Gràber, Stockholm, 1943.Google Scholar

9. Cf. Cherry, J.-F. et Hodges, R., « The dating of Hamwih : Saxon Southampton reconsidered », The Antiquaries Journal, LVIII, part II, 1979, p. 229 ssGoogle Scholar, et R. Hodges, communication personnelle.

10. C.U. Hammer, H.B. CI.Ausen et W. Dansgaard, « Past volcanism and climate revealed by Greenland ice cores », Proceedings of the Symposium on volcanism and climate, Conférence L.U.G.G., Camberra, déc. 1979 (sous presse).

11. Le diagramme de la figure I est basé — sauf pour les monnaies de Birka (cf. n. 8) — sur les informations de la Chronique anglo-saxonne (cf. n. 6) (nombre d'années avec attaques des Vikings). Des résultats semblables peuvent être obtenus pour la Franconie pendant la même période et jusqu'au début du xc siècle, en suivant Musset (op. cit., p. 14) pour les sources contemporaines seulement. En Franconie, les attaques du ixe siècle sur la Frise et la Saxe tendent à se produire plus tôt que les agressions dirigées plus au sud. Cf. Albrechtsen, E., Vikingerne i Franken, Odense, 1976 Google Scholar pour des listes complètes des attaques du ixe siècle. Au début du xc siècle, les sources sont rares et fragmentaires. Voir toutefois, Lauer, P. éd.. Les Annales de Flodoard, Paris, 1905.Google Scholar

12. Geming, M., Signposts to the past, Londres, 1978, p. 215 Google Scholar ss.

13. Cf. n. 1.

14. Cf. n. 7.

15. Cf. Frydenberg, O. et Spârck, J.V., Arv og race hos mennesket, Copenhague, 1963, p. 145 Google Scholar ss.

16. Cf. n. 6.

17. Helbaek, H., dans Oisen, O. et Schmidt, H., Fyrkat. En jysk vikingeborg, I. Borgen og bebyggehen, Copenhague, Nordiske Fortidsminder, Série B, vol. 3, 1977.Google Scholar

18. Oisen et ai, op. cit., et E. Roesdahi., dansOiSEN et ai, op. cit., II. Oldsagerne og gravpladsen, vol. 4.

19. Ramskou, T., Vikingebroen, Skalk, 1977, pp. 1 Google Scholar, 3 ss.

20. Cf. n. 8 et surtout Randsborg, op. cit., p. 153, fig. 43.

21. Voir notamment Trillmich, W., « Rimberti Vita Anskarii & Magistri Adam Bremensis : Gesta hammaburgensis ecclesiae pontificum », dans Buchner, R. éd., Ausgewàhlte Quellen zur deutschen Geschichte des Mittelalters, XI, Berlin, 1961.Google Scholar

22. Randsborg, op. cit., p. 75 ss, 76 (fig. 20), et 93 ss.