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Des ruines au musée. La destinée de la sculpture classique

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Salvatore Settis*
Affiliation:
Scuola Normale Superiore, Pise

Extract

Vers 170-160 avant J.-C, le roi de Pergame Eumène II décide, pour célébrer une victoire guerrière, d'élever sur l'acropole de sa capitale un autel aux proportions inédites, décoré d'une grandiose Gigantomachie, qui fait aujourd'hui partie des plus célèbres monuments de l'art antiquel. Après des siècles d'oubli, l'autel est retrouvé à partir de 1871 au cours de fouilles allemandes ; grâce à l'intervention personnelle de Bismarck, et en échange d'une aide financière aux victimes de la guerre russo-turque, en 1878 la Sublime Porte donne la permission de transporter la série entière des reliefs sculptés à Berlin, où ils sont remontés dans un musée destiné à cet effet, le Pergamonmuseum (fig. 1). Depuis cette date, et à nouveau après les destructions de la seconde guerre mondiale et la reconstruction, c'est à Berlin qu'il faut se rendre pour voir l'autel de Pergame. Un monument dynastique de très grand prestige, perdu de vue pendant des siècles, entrait dans un nouvel horizon urbain, pour célébrer les succès d'un autre Empire.

Summary

Summary

For centuries, Greek and Roman sculptures found amongst the ruins of classical sites have been (as they still are) transferred to museums. From deserted ruins to glorious collections and museums: this is normally understood as a sudden leap from the darkness of a dead civilization to the splendour of a new one. This new interest in classical antiquities is one of the main components of the Re-naissance (or re-birth: namely, of Classical antiquity). But a doser scrutiny discovers significant nuances and intermediary stages. The re-use of classical sculptures in religious buildings in the Middle Ages, often deliberate, was the background for the rise of interest on the part of artists in ancient sculpture as a model for their works. Artists inspired the first collectors of antiquites, and public museums gradually evolved from private collections. The article explores the phases of this process, from re-use to collections, through to museums, as well as its relations to the growth of Art History as a literary genre and as discipline.

Type
La Carrière des Œuvres
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1993

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References

* Ce texte s'inspire de plusieurs conférences données en différentes occasions : d'abord, au Getty Center for the History of Art and the Humanities, Santa Monica (Californie), puis à Hambourg, Kunstgeschichtliches Seminar, à Francfort, Liebighaus, à Venise (Fondation Cini), et à Locarno, Biblothèque cantonale (dont une version enregistrée puis transcrite a été publiée, en dehors de tout contrôle de ma part, dans les Quaderni di Storia, n° 376, 1993, pp. 45-64). Il s'appuie enfin sur un ensemble de trois cours tenus à l'École Pratique des Hautes Études, 4e Section. Mes remerciements vont à Véronique Rouchon Mouilleron pour sa collaboration à la rédaction française du texte.

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57. Les informations qui suivent proviennent d'une étude inédite de Claudio Franzoni et Emanuela Zanda, que je cite avec la permission des auteurs.

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67. Pour un traitement plus détaillé des notions suivantes, voir mes articles : « Continuità, distanza, conoscenza. Tre usi dell'antico » op. cit., et « Un’ arte al plurale. L'impero romano, i Greci e i posteri », dans E. Gabba et A. Schiavone éds, Storia di koma, IV, Caratteri e morfologie, Turin, 1989, p. 827 ss, spécialement p. 864 ss. « Verbreitung und Wiederverwendung antiker Modelle », dans Stàdel-Jahrbuch, 1992. Pour les dessins faits d'après l'architecture antique, voir le livre de H. Gunther, Das Studium der antiken Architektur in den Zeichnungen der Hochrenaissance, Tübingen, 1988.

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