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Des mythes des origines au mythe aryen

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Le présent texte est extrait d'un ouvrage en voie d'achèvement destiné au « Columbus Centre » de l'université du Sussex, dans le cadre d'une enquête entreprise en 1965 par ce Centre sur les préconditions socio-psychologiques des grandes persécutions. Cette enquête se poursuit sous la direction scien-tifique du professeur Norman Cohn. Ses participants sont : le professeur Z. Barbu (Université du Sussex), le professeur M. Chance (Université de Bir-mingham), le docteur H. Dicks, F.R.C.P., M. E. Howe, MM. D. Kenrick et G. Puxon, le docteur Pearl King, le professeur M. Scheffler (Université de Berlin), le docteur A. Storr et Mme Joan Westcott (Université du Sussex) .

Type
Histoire de l'Histoire
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1970

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References

1. Les recherches ont été conçues de manière à éclairer le phénomène national-socialiste d'une manière aussi large que possible. Elles portent respectivement sur la Garde de Fer roumaine (Z. Barbu, The Iron Guard). sur la « diabolisation » de certaines minorités au cours de l'histoire européenne (N. COHN, Europe's inner Démons), sur la psycho-pathologie des S.S. (H. Dicks, Nazi Persecutors and Torturers: a socio-psychiatrie study), sur les groupuscules racistes ou « vôlkistes » en Allemagne, avant l'avènement du IIIe Reich (E. HOWE, The Lunatic Fringe in German Politics 1900-1933. Studies in the pre-history of National Socialism), sur le génocide des Tziganes (D. Kenrick and G. Puxon, The fate of Europe's Gypsies), sur le rôle de la bureaucratie allemande dans la « solution finale » (W. Scheffler, The Perfection of Chaos : studies in the « final solution of the Jewish question), et sur l'imagerie du bouc émissaire et de la sorcière dans certaines cultures du tiers monde (Joan Westcott, The Invisible Society). Il est à noter que ces titres sont des titres provisoires.

page 409 note 1. Mein Kampf. traduction française intégrale. Nouvelles éditions latines, Paris, s.d., pp. 301-325.

page 409 note 2. Ibid.. pp. 289-295.

page 410 note 1. Mercier, Paul, Histoire de l'anthropologie, Paris, 1966, p. 15.Google Scholar

page 410 note 2. « La recherche du mystère des origines et les sentiments complexes sur lesquels elle se fonde sont nés sans doute avec les premières lueurs de la réflexion. » Leroi-Gourhan, André Le Geste et la Parole, Paris, 1964, p. 9.Google Scholar

page 411 note 1. « Das Du ist alter als das Ich » (Nietzsche). Conformément aux vues psychanalytiques, et aussi à certaines intuitions hégéliennes, c'est l'existence d'autrui, en premier lieu de mon père, qui me fait prendre conscience de moi, en qualité d'individu distinct.

page 413 note 1. In the race relations field, more than in many others, social science “theory is little more than a wea thercock shifling with ideological winds” ( den Berghe, P. L. van, Race and Ftacism, Race and Racism, A comperatîve perspective, New York 1969, p. 8 Google Scholar).

page 413 note 2. Wo ein Verbot vorliegt, muss ein Begehren dahinter sein » (S. Freud, Totem et Tabou).

page 413 note 3. Cf. la presse française du 23 mai 1968.

page 413 note 4. Cf. Borst, Arno, Der Turmbau von Babel. Geschichte der Meinungen ûber Ursprung und Vielfalt der Sprachen und Vôlker. Stuttgart 1957-1963, vol. I, p. 126.Google Scholar Cet admirable travail est une véritable encyclopédie des légendes généalogiques de l'histoire occidentale.

page 414 note 1. Sanhédrin, 59; cf. KOHN, Hans, The Idea of Nationalism, New York, 1951, p. 585.Google Scholar

page 414 note 2. A. Borst, op. cit., vol. III , pp. 445-456, et Messmer, Hans, Hispania-ldee undGotenmythus, Zurich, 1960, notamment pp. 103 et suiv.Google Scholar

page 415 note 1. Discours du ministre Hertzberg à l'Académie Royale de Berlin (” Sur les causes de la supériorité des Germains sur les Romains… »), cf. Hertzberg, E. F., OEuvres politiques, t. I, pp. 9 et suiv., Berlin, 1795.Google Scholar

page 415 note 2. Cf. Castro, A., La realidad histôrica de Espaha, éd. Mexico 1954, pp. 6988,Google Scholar Cap. Il (” Los Visigodos no eran espanoies »).

page 416 note 1. Au sujet du problème de la « pureté de sang », dans l'Espagne moderne, voir notre ouvrage De Mahomet aux Marranes, Paris, 1961, ainsi que A. Sicroff, Les Controverses des statuts de « pureté de sang » en Espagne du XVe au XVIIe siècle, Paris, 1960.

page 416 note 2. Saint-Vincent, B. de, L'Homme, essai zoologique sur le genre humain, Paris, 1827, p. 161.Google Scholar

page 416 note 3. Ces indications nous ont été aimablement fournies par M. Marcel Bataillon.

page 416 note 4. Morel-Fatio, A., Études sur l'Espagne, Paris, 1923, p. 169.Google Scholar

page 416 note 5. Cette formule se trouve dans un sonnet attribué au « chevalier du soleil » (caballero del Fecho), placé en tête de Don Quichotte.

page 417 note 1. Maravall, J. A., El concepto de Espana en la edad média. Madrid, 1954, p. 320 Google Scholar et p. 354.

page 417 note 2. Cf. A. Borst, op. cit., vol. Ill/I , p. 985.

page 417 note 3. Cf. Helbing, Hanno, Goten und Wandalen, Zurich 1954, pp. 352.Google Scholar

page 417 note 4. Cf. Kliger, Samuel, The Goths in England, Harvard 1952 CrossRefGoogle Scholar, et John Haslag, « Gothic » im 17, und 18, Jahrhundert, Kôln, 1963.

page 417 note 5. « Ut recto dixerit Augustissimus Imp. Carolus V, omnem forme Europae nobilitatem ex Scandia Gothiaque derivari. » Cf. Th. Bieder, Geschichte der Germanenforschung, vol- I. Leipzig, 1921, p. 61.

page 418 note 1. Des désordres actuels de la France et des moyens d'y remédier, par M. le comte de Montlosier, Paris, 1815, p. 7.

page 418 note 2. Cf. l'article « Esclave » du Dictionnaire historique de l'ancien langage français, par LA Curne de Sainte-Palaye.

page 419 note 1. Cf. Fournier, G., Les Mérovingiens, Paris, 1966, p. 78.Google Scholar

page 419 note 2. Chronique dite de « Frédégaire » ; Grégoire de Tours ignorait encore la généalogie troyenne.

page 419 note 3. Cf. Dippe, O., Die frànkischen Trojanersagen, Wandsbeck, 1896.Google Scholar

page 420 note 1. Marc Bloch, «Sur les grandes invasions. Quelques positions de problèmes », Revue de synthèse, 1940-1945, p. 56.

page 420 note 2. Cf. FOLZ, Robert, Le Souvenir et la Légende de Charlemagne dans l'Empire germanique médiéval, Paris, 1950, p. 191.Google Scholar

page 420 note 3. Ibid., p. 567.

page 420 note 4. Les Nibelungen ; Histoire universelle tirée de la légende (” OEuvres en prose de Richard Wagner », Paris, s.d., t. Il, p. 44).

page 420 note 5. On pourrait s'interroger sur la signification qu'eut pour les rêves et la destinée du général Charles de Gaulle la conjonction d'un tel nom et d'un tel prénom.

page 421 note 1. « J'ai basti ma Franciade sans trop me soucier si cela est vray ou non » (Préface de 1587).

page 421 note 2. « Rien n'est plus célèbre que l'origine troyenne dont se vantaient les Francs… Tous les témoignages de l'antiquité, tous les souvenirs des Germains s'accordent pour les faire venir des contrées où la tradition universelle place le berceau de la famille humaine. » ( Ozanam, A. F., Les Germains avantle christianisme, Paris, 1872, p. 41 Google Scholar).

page 421 note 3. Cf. Allen, Don Cameron, The legend of Noah, Renaissance Rationalism in Art, Science and Letters, Urbana, III., 1949.Google Scholar

page 421 note 4. Jean DU Tillet ( f 1570), Recueil des Roys de France, leurs Couronne et Maison, 1618, p. 1.

page 422 note 1. François de Belleforest, Les Grandes Annales et Histoires générales de France, de la venue des Francs en Gaule, 1579, t. I, fol. 364.

page 422 note 2. « Ac fuit antea tempus cum Germanos Galli virtute superarent, ultro bella inferrent propter hominum multitudinem agrique inopiam trans Rhenum colonias mitterent » (De bello gallico, VI, 24, 1).

page 422 note 3. J. Bodin, Methodus ad facilem historiarum cognitionem, 1566, ch. IX.

page 422 note 4. Audigier, De l'origine des Français et de leur empire, 1676, t. I, préface.

page 422 note 5. Cf. Mousnier, Roland, Fureurs paysannes…, Paris, 1967, p. 32.Google Scholar

page 422 note 6. Fr. Mezeray, De, Histoire de France, depuis Faramond jusqu'à maintenant… 1646, t. I, p. 3.Google Scholar

page 422 note 7. « … l'abbé Daniel fut vivement attaqué pour avoir porté atteinte à la majesté de la monar-chie, en rayant de la liste royale les quatre chefs de tribus barbares qu'on nomme vulgairement les quatre premiers rois de France… » (Henri Martin, Histoire de France, t. I, Préface, p. VI).

page 423 note 1. Bossuet, Discours sur l'histoire universelle; Pascal, Pensées (n° 623).

page 423 note 2. Antiquités de la nation et de la langue des Celtes, autrement appelés Gaulois, par le R.P. Dom P. Pezron, docteur en théologie de la faculté de Paris, 1703, Préface, et pp. 1-24.

page 423 note 3. Henri Martin, Histoire de France, t . 1 , p. 2, note.

page 423 note 4. La plus notable : Pierre-Daniel HUET, précepteur du dauphin et évêque d'Avranches (f 1721 ). Dans sa Demonstratio evangelica, Mgr Huet spéculait sur les généalogies de la Genèse, tout en s'efforçant d'identifier les patriarches bibliques aux personnages de la mythologie gréco-latine (cf. Dupront, A., Pierre-Daniel Huet et l'exégèse comparatiste au XVIIe siècle, Paris, 1930, pp. 68 Google Scholar et suiv.).

page 424 note 1. Histoire de la pairie de France et du Parlement de Paris, par D.B., Londres, 1740, pp. 88-90.

page 424 note 2. Histoire de l'ancien gouvernement de la France…, par feu M. le C. de Boulainvilliers Amsterdam 1727,1.1, pp. 26 et suiv., t. III, p. 84.

page 424 note 3. D'après Marc Bloch ﹛Sur les grandes invasions…, art. cit.), Fréret aurait été emprisonné en 1714 sous le prétexte d'avoir combattu la « théorie troyenne ».

page 424 note 4. Histoire critique de l'établissement de la monarchie française dans les Gaules (1734), do l'abbé Dubos.

page 425 note 1. Esprit des Lois, XIV, 14, XXVIII, 20, XXVIII, 23, XXX, 17, et passim.

page 425 note 2. Commentaire sur l'esprit des lois.

page 425 note 3. Article Franc ou franq ; France, François, Français du « Dictionnaire philosophique ».

page 425 note 4. « Cet ouvrage a pour nous, un autre genre d'intérêt : il peint les moeurs de nos ancêtres » (introduction de Burnouf aux Annales de Tacite, éd. « de poche » Garnier- Flammarion, Paris, 1965).

page 426 note 1. Observations sur l'histoire de la France, de l'abbé Mably, 1765, p. 398.

page 426 note 2. Furet, Fr. et Richet, D., La Révolution, t. I (” Des états généraux au 9 Thermidor »), Paris, 1965, p. 60.Google Scholar

page 426 note 3. Op. cit.. p. 151.

page 426 note 4. Cf. l'article Noblesse.

page 427 note 1. Des désordres actuels de la France…, op. cit., p. 9.

page 427 note 2. Observations…, éd. de 1792, « Éloge historique de l'abbâ de Mably », p. 23.

page 427 note 3. Sic I

page 427 note 4. Origines gauloises, celles des plus anciens peuples d'Europe, rpar LA TOUR-D'Auvergne- Corbet (1792); 3” éd., Hambourg, 1801. p. IV, p. 221.

page 428 note 1. Cité par Marc Bloch, Sur les grandes invasions…, art. cit., p. 61.

page 428 note 2. Mémoire et Pian de travail sur l'histoire des Celtes et des Gaulois, par M. de Fortia D'Urban, Paris 1807, p. 10.

page 428 note 3. Jules Michelet, « Journal de mes idées », 15 mars 1826 (Mon Journal, Paris, 1888, p. 304).

page 428 note 4. Comte Fr. de Montlosier, De la monarchie française, Paris, 1814,1.1, pp. 136 et suiv.; Des désordres actuels de fa France…, op. cit., pp. 6-7.

page 428 note 5. Souvenirs d'Alexis de Tocqueville, Paris, 1893, p. 235.

page 428 note 6. Les Martyrs, livres VI et VII, mais surtout Analyse raisonnée de l'histoire de France, 1845 pp. 129 et suiv.

page 429 note 1. Sur l'histoire d'Ecosse… (1824); cf. « Dix ans d'études historiques », éd. 1883, p. 147

page 429 note 2. Sur l'antipathie de race qui divise la nation française (1820) ; ibid., pp. 261 -262.

page 429 note 3. ibid., p. 258; cf. aussi Histoire véritable de Jacques Bonhomme (1820) : « …il y eut guerre, et Jacques fut vainqueur, parce que plusieurs amis de ses ci-devant maîtres embrassèrent sa cause… » (ibid., p. 271).

page 429 note 4. Du gouvernement de la France depuis la Restauration et du ministère actuel, par F. Guizot, 2” éd., Paris, 1820, pp. 1-2.

page 430 note 1. C. Jullian, « L'ancienneté de l'idée de nation », Revue bleue, Ll (1913), p. 66.

page 430 note 2. Le Cabinet des Antiques, in fine.

page 430 note 3. « Catéchisme des industriels », 1er cahier; cf. L'OEuvre d'Henri de Saint-Simon, éd. C. Bougie, Paris 1925, pp. 171-172. Je remercie M. Roger Errera de m'avoir signalé ce passage. P

page 430 note 4. Ainsi, Friedrich LIST, vers 1835 ou 1840 (cf. Gesammelte Schriften, t. II, 1850, p. 110). Au lendemain de l'armistice de janvier 1871, Bismarck résumait cette vue allemande : « Die Révolution von 1789 war die Niederwerfung des germanischen Eléments durch das keltische, und was sehen wir seitdem ? » (cf. Paul deHN, Bismarck als Erzieher, 1903, p. 205).

page 430 note 5. Introduction de 1869.

page 431 note 1. Histoire de France, 2e éd. de 1835, pp. VII. 133, 431.

page 431 note 2. Ibid., pp. 111, 150, 170.

page 432 note 1. « Rien ne me servit plus que le livre colossal de Grimm (Deutsche Reichsaltertùmer). Je raconterai un jour la passion incroyable avec laquelle j'entrepris de comprendre et de traduire ce livre » (Introduction de 1869).

page 432 note 2. C. Jullian, et. cit.

page 432 note 3. Histoire de France depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789, par Henri Martin. T. I (1837) ; 4” éd., Paris 1874, passim.

page 433 note 1. « J'ai toujours été frappé par la supériorité de l'intelligence et du travail allemand. Il n'est pas étonnant que, dans l'art de la guerre, qui après tout est un art inférieur, mais compliqué, ils aient atteint à cette supériorité que je constate dans toutes les choses, je vous le répète, que j'ai étudiées, que je sais… Oui, Messieurs, les Allemands sont une race supérieure ! » (Cf. le Journal des Goncourt, 6 septembre 1870). Sur la germanophilie de Renan, surtout entre 1855 et 1870, voir les textes réunis par Ernest Seilliere, « L'impérialisme germaniste dans l'oeuvre de Renan », Revue des Deux Mondes, 135/5 et 135/6 (1906), pp. 836-858 et 323-352.

On pourrait aussi citer divers textes de Taine. Ainsi celui-ci : « Telle est cette race, la dernière venue, qui, dans la décadence de ses soeurs, la grecque et la latine, apporte dans le monde une civilisation nouvelle, avec un caractère et un esprit nouveaux (…) Ce sont les instincts virils et moraux qui ont pris de l'empire, et parmi eux, le besoin d'indépendance, le goût des moeurs sérieuses et sévères, l'aptitude au dévouement et à la vénération, le culte de l'héroïsme. Ce sont là les rudiments et les éléments d'une civilisation plus tardive, mais plus saine, moins tournée vers l'agrément et l'élégance, mieux fondée sur la justice et la vérité. » (Histoire de la littérature anglaise, éd. Paris, 1905, p. 63).