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Autour de la peste noire au XIVe siècle en Bohême

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

František Graus
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Les lignes qui suivent ne prétendent pas développer une nouvelle théorie relative à la peste qui a sévi au XIVe siècle, ni enrichir d'une nouvelle hypothèse la littérature du sujet, d'ailleurs fort étendue. Cet article poursuit une fin plus modeste : corriger une certaine imprécision qui s'est introduite — en partie à cause de ma propre formulation — dans l'exposé, d'ailleurs excellent, qu'a fait Mme E. Carpentier des travaux concernant la peste au xive siècle. Sur la carte jointe à son article, la Bohême-Moravie est représentée comme une « région partiellement ou totalement épargnée par la peste », ce qui est à la fois correct et erroné.

Type
Mises au Point
Information
Annales. Histoire, Sciences Sociales , Volume 18 , Issue 4 , August 1963 , pp. 720 - 724
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1963

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References

1. E. Carpentier, « Autour de la peste noire : Famines et épidémies dans l'histoire du xive siècle », Annales E.S.C. n° 6, 1962, p. 1062-1092. Cf spéc. p. 1089 et la carte jointe.

2. La littérature plus ancienne n'attribuait à la peste dans nos pays presque aucune importance. A titre d'exemple, voir la dernière oeuvre ayant un caractère synthétique : J. SOSTA, Karel IV. Za clsafskou korunou (Charles IV. Pour la couronne impériale), Prague, 1948, p. 120. C'est seulement depuis peu que certains auteurs, sans indiquer cependant leurs sources, attribuent à la peste une plus grande influence sur l'évolution de la situation ethnique en Lîohême. Ainsi H. Zatschek, Kaiser Karl IV (Ostdeusche Wissenschaft, I, 1954, p. 308 ; Schwarz, E., « Die Volkstumsverhâltnisse in den Stadten Bôhmens und Miihrens vor den Hussitenkriegen », Bohemia, II, 1961, p. 108 Google Scholar.

3. Voir pourtant l'essai, très incomplet, donné par Severa, V., Cerna smrt a Morava (La peste noire et la Moravie), Hlidka, 39, 1922, pp. 8–18 Google Scholar, et dans F. GRAUS, Chudina mèstskâ v dobS pfedhusitské (Les « pauvres » des villes à l'époque préhussite), Prague, 1949, p. 123 sq., un relevé de sources, que je suis maintenant en mesure d'élargir notablement.

1. Casus Przemyslai Otacari II. régis dans « Fontes rerum bohemicarum » (FRB), II, p. 335 sq. ; Chronicon Aulae regiae Pétri Sittaviensis I, 12 (FRB, IV, p. 17).

2. Chronicon Aulae regiae I, 128 (année 1316) et II, 3 (année 1318), (FBR, IVp. 232-233, 248).

3. Année 1328, ibid. II, 20 (FRB, IV, p. 288).

4. Le chroniqueur affirme, conformément à l'opinion dominante, que la peste futoccasionnée par une mauvaise conjonction astrale : « … inaudita epidemia seu pestilencia hominum in universo mundo et duravit t am in Boemia quam in aliis mundi partibus per xiv annos proximos sequentes… Talis pestilencia et ita longa numquam fuit a seculo » (FRB, IV, p. 516).

5. La peste atteignit l'Autriche : « et in regno Boemie inceperat dominari, sed aura recens et frigida ipsam eliminavit ; sed Deo pocius et suis sanctis est gracias agendum » (ibid. p. 450).

6. En principe je n'utilise que les données des chroniques dont les auteurs sont proches des événements. Il existe en outre quelques autres indications, impossibles à dater de façon plus précise ; ainsi, par exemple, une information prise dans l'urbaire du couvent de Roudnice indiquant les cabanes abandonnées à la suite de la peste (éd. J. Emler, Decem registra censum bohemica Prague 1881, p. 18).

7. Chronicon Francisa Pragensis c. 30 (FRB, IV, p. 454, mais en somme le chroniqueur ne lui voue que très peu d'attention) ; Chronicon Bennessii de Weitmile (ibid. p. 520) ; la bibliothèque du chapitre de Prague (D. LXXV, fol. 9) : « A. d. 1350 fuit prima pesttilencia circa fectum Nativitatis s. Marie Magdalene » : Miinchen Clm. 26 666, fol. 134.

8. harte de 6 décembre 1351 (Codex diplomaticus et epistolaris Moraviae) (CDM), VIII, n. 129, p. 95) par laquelle une réduction partielle de taxes est accordée à Brno : « qualiter condicio civitatis nostra Brunne que hactenus per pestilenciam et mortalitatem hominum miserabiliter devastata et déserta fuit et adhuc desolaeioni subiecta cernitur… ».

9. Charte de 21 décembre 1351 (ibidem n° 133, p. 98) ayant un contenu iden-