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2. Le maïs arrive dans les Balkans

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Georges C. Haupt
Affiliation:
École des Hautes-Études

Extract

Comment le maïs s'est-il répandu dans les Balkans, quelles conséquences cette arrivée a-t-elle eues, sur les divers plans de la vie de tous les jours, tels sont les problèmes que voudraient, non pas résoudre, mais signaler — voire évoquer simplement — les présentes notes à dessein générales, les unes (A) écrites il y a quelques années déjà (mais demeurées manuscrites), de notre collaborateur Traian Stoianovitch (Université de Rutgers), les autres (B) dues à Georges C. Haupt (Ecole des Hautes Etudes). Elles se complètent d'autant mieux que leur interprétation des matériaux actuellement disponibles est sensiblement différente et fruit de recherches diversement orientées.

Type
Enquêtes Ouvertes
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1962

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References

page 84 note 1. Extrait d'une étude sur Y Economie balkanique aux XVIIe et XVIIIe siècles (principalement d'après les archives consulaires françaises). Sur le problème de l'expansion du maïs, voir déjà Traian Stoianovich, «Le Maïs », Annales, avril-juin 1951, p. 192.

page 84 note 2. Selon Milorad L. Stanojevic, Die Landwirtschaft in Serbien, Diss., Halle, 1913, p. 99, cité par Humlum, Johs, Zur Géographie des Maisbaus, Copenhague 1942, p . 29 Google Scholar, la première mention de la culture du maïs en Croatie date de 1611 (Note de T.S.). Il faut remonter de thèse allemande en thèse allemande pour retrouver sinon la référence originale, du moins celle du premier (?) ouvrage où elle doit figurer : Kôrôskeny, V., Uputa u gospadarstvo, Agram (Zagreb), 1904.Google Scholar Par Milan Mayer, Die Landwirtschaft der KOnigreichen Kroatien u. Slaoonien, th. Leipzig, 1908, p . 80, nous apprenons déjà que ces débuts du maïs se situaient dans les environs de Pozvega, donc plutôt en Slavonie (ou Esclavonie), plus à l'est. Sur la montagne-refuge de Croatie intérieure, on dispose maintenant de la thèse de I . Crkvencic, Prigorje planinskog niza Ivancice (c. r. par André Blanc, Annales de géographie, mai-juin 1961, p . 321).

page 84 note 3. Jugoslovenska Akademija Znanosti I Unjetnosti, Bjecnik hrvatskoga ili srpskoga jezika, v. kukuruz : 1704.

page 85 note 1. Hamdija Krebevljakovic, « Gradska privreda i esnafi », Godisnak, 1re année, 1949, p. 171.

page 85 note 2. Ibid., p. 171, n° 6. Selon Kresevljakovic, la traduction du récit de Celebija par Sejh Sejfudin Kamura dans Glasnik zemaljakog mizeja (1908), qui lui fait affirmer qu'on importait du maïs en Bosnie au XVIIe siècle, est inexacte : ce trait ne figure pas dans l'original.

page 85 note 3. Raicevich, Osservazioni storiche naturali, p. 56. Voir l'article de G. Haott, plus loin.

page 85 note 4. Djobdjevic, Crna Gora i Austrija, p. 42 : Marciana de Venise, Mss. Ital., cl. 6, n° 176, Relatione e descrittione del Sangiacato di Scutari.

page 85 note 5. Arch. Nat., Af. Etr. B1 484 (pièce jointe à la lettre d'Isnard, datée de Durazzo, le 2 octobre 1716)

page 85 note 6. Arch. Nat. Marine, D8 9, mémoire du sieur Lartier (?) sur le bois d'Albanie, daté de Larta, le 28 déc. 1731.

page 85 note 7. Vlachos, A., Dictionnaire grec-français, Athènes 1897 Google Scholar, voir

page 86 note 1. Arch. Nat., Af. Etr. BTn, 241 (mémoire sur la culture et les usages du maïs ou blé de Turquie en Morée (sans date et sans signature). Pour le nom de l'auteur et la date du document, voir : Arch. Nat., A.E., B 1 472 (lettre de Beaussier, du 8 février 1787).

page 86 note 2. La Magne, région spécialement montagneuse.

page 86 note 3. Fernand Br\udel, La Méditerranée au temps de Philippe II, p. 58. Les historiens sont en désaccord sur la période de l'introduction du čitluk ou čftlik dans les Balkans. La raison de ce désaccord est qu'il existe trois institutions qu'on appelle toutes les trois ciftlik. Il y a d'abord le ciftlik-raya, qui est une propriété paysanne, l'ancienne bastina du paysan slave dans les Balkans. Il y a un deuxième ciftlik, le Hftlik-hasa, propriété particulière du timariote, noyau du timar. Le troisième genre de ciftlik est le Uftiik-mulk, grande propriété seigneuriale que le propriétaire peut aliéner. Le ciftlik qui aggrave l'asservissement du paysan vers la fin du XVIe siècle est généralement un mélange des trois genres de Hftlik élémentaires

page 87 note 1. H. Kresevljakovic, article cité (p. 171).

page 87 note 2. Voir plus loin N. Kondov cité par Haupt. Cf. Chr. Gander, Le régime foncier des fermes (tchifliks) de la Bulgarie du Nord-Ouest au cours du XVIIIe siècle (annoncé et présenté par l'auteur dans Etudes Historiques à l'occasion du XIe Congrès des Se. His/.,Acad.desSc, Institutd'Histoire,Sofial960,p. 207-217: deuxième moitié du XVIIIe. Le maïs est cité, p. 213, dans les salaires en nature).

page 87 note 3. Milan Mayer, op. cit., suppose déjà que des Serbes émigrés au nord de la Save y ont appris à cultiver le maïs et l'ont rapporté avec eux. (Note de J. J. H.)

page 88 note 1. Citons seulement les titres les plus importants de cette enquête médicale : Stînca, Stefan, Mediul social ca factor patologic, Bucarest, 1891 Google Scholar; Dr.Manolescu, N., Igiena tàranului romîn, Bucarest, 1901 Google Scholar; Dr.Babes, V., Boalele tàranului romîn et Studii asupra pelagrei, Bucarest, 1902 Google Scholar; Dr.Lupu, N., Alimentatia tàranului, Jasi, 1906 Google Scholar; Dr.Urbeanu, N., Inbunatatirea alimentatiei tàranului romîn, Bucarest, 1901 Google Scholar; du même, Hrana sateanului romîn in cei din urma 40 de ani si inbunatatirea de adus, Bucarest, 1906; Idem, Critica ancheteui D-lor invatatori asupra hranei sateanului romîn, Bucarest, 1908; Idem, Insuficienta fiziologica calitativa a hranei tàranului romîn si cauzele care o détermina, Bucarest, 1913; Idem, Cercetari asupra alimentatiei populatiei (pelagra), Bucarest, 1914.

page 88 note 2. Bien suggestifs à cet égard sont les chiffres sur la production et l'exportation des céréales en Roumanie (1862-1915) publiés par I. Marcu, Adam-N., Studii despre dezvoltatea capitalismului in agricultura Romàniei, vol. II , Bucarest, 1959 Google Scholar; Instrument utile pour la connaissance de la culture du maïs en Roumanie dans la deuxième moitié du xixe siècle (techniques, utilisation, variétés cultivées, etc.) : Popovici- Lupa (Nicolaus), Veber den Anbau des Mais in Rumanien und seine Verwertung, thèse, Halle, 1889, 94 p.

page 89 note 1. N. K. Kondov, « Kâm voprosa za vremeto, kogato e bila usvoena carevica ta ot nafeto zemzdelie » (Sur la question de la date d'implantation du maïs dans l'agriculture bulgare), dans IstoriceskiPregled, XVIe année, 1960, n° 4, p. 70-91, réfutant Ivan Stranski, « Pronikvane na carevicata b Bălgarija » (La pénétration du maïs en Bulgarie), dans Godisnik na Agronomo-Lesovâdskija fakultet, t. XXV, 1946-1947, vol. 1, p. 129-160.

page 89 note 2. Cf. Supra, p. 84.

page 89 note 3. Febvre, L., « Nourritures et boissons : les gaudes », Mélanges d'histoire sociale , t. V (1944), p. 76.Google Scholar

page 89 note 4. Encore de nos jours en patois.

page 89 note 5. Ou bien s'agit-il simplement de la transposition du nom d'une ancienne céréale, comme en Géorgie, où le nom du maïs, simindi, dérive de l'ancien mot simindali qui signifiait farine fine ? Cr. S. S. Dzikija, « Zamecanija otnositel'no slova simindi-simindali », dans Trudy Tbiliskogo gos. universiteta, t. XXXI, 1947.

page 89 note 6. F. Dame, nouveau dictionnaire roumain-français, Bucarest, 1894.

page 89 note 7. Stranski, art. cit.; N. Kondov, art. cit.

page 90 note 1. Studii si cercetâri stiintifice Istorie, année VII, fasc. 2, Jasi, 1956, p. 170 : « …sa-i dea bueate, insa din carele or minca târanii, mâlai, brinza, ce or ave… »

page 90 note 2. Berlin, 1927, p. 506 et passim.

page 90 note 3. Dekaplerevič, L. L., « Iz istorii kultury kukuruzy v SSSR » (Contribution à l'histoire du maïs en U.R.S.S.), dans Materialy po istorii selskogo hozjaistva i krest'janstva SSSR, Moscou, 1960, t . 4, p. 367368.Google Scholar

page 91 note 1. Džikija, S. S., « K proishoždeniju slova Lazut », dans SoobScenija AN Gruzinskoj SSSR , t. V, 1944, n° 2.Google Scholar

page 91 note 2. L. L. Dekaplerevic, art. cit., p. 388.

page 91 note 3. Werner, H., Die Sorten und der Anbau des Getreides, Berlin, 1885, p. 808.CrossRefGoogle Scholar

page 91 note 4. Marinov, D., Gradivo za veiëestvennajak kultura na Zapadna Bâlgarija in Snu, t. XVIII, p. 4142.Google Scholar Est-il significatif de constater qu'en turc a Egypte » se soit dit Mycyr, et maïs missir bodgha, blé d'Egypte î

page 91 note 5. Bistra A. Cvetkova, Izvânredni danâci i d'rzawi povinnosti v Bâlgarskite zemli pod turska vlast (Impôts extraordinaires et redevances à l'Etat dans les territoires bulgares sous la domination turque), Sofia, 1958, p. 83; M. Alexandresco- Dresca, Contribution à l'étude de Vapprovisionnement en blé de Constantinople au X VIIIe siècle, dans Studia et Acta orientalia, t. I, Bucarest, 1957, consacré aux Principautés (Un firman de 1729, restreignant la liberté d'exportation de la voïvodie de Valachie, ne mentionne encore le maïs qu'implicitement).

page 92 note 1. Les rapports autrichiens concernant les parties de la Valachie rattachées à l'Empire de 1718 à 1739 (ban d'Olténie) signalent l'accroissement de la production du maïs. Par exemple : « i coloni vergono dalli bojari, loro padroni, obligati a coltivare li terreni e vigne di detti padroni, i quelli con sementare gran quantita di grano, orzo e miglio… » (C. Giuresco, Material pentru istoria Olteniei sub austriaci, s.l.n.d. (1924), II, p. 184; cf. S. Papacostea, « Contributii… » (Contribution à l'étude des rapports agraires en Valachie dans la première moitié du XVIIIe siècle), Studii si materiale de istoriemedie, Bucarest, 1959, I I I , p. 243-244.

page 92 note 2. Le blé était considéré par le paysan roumain comme une céréale « noble », le maïs comme une plante humble. Cf. dans le riche folklore roumain, un intéressant dialogue entre le Maïs et le Blé. Voir Tudor Pamfile, Agricultura la romini. Studiu etnografic (Academia Romina, Din viata poporului romîn, Culegeri si studii, t . XVI), Bucarest- Leipzig, 1915.

page 92 note 3. Cf. L'excellente thèse de M. Emerit : Les paysans roumains depuis le traité d'Andrinople jusqu'à la libération des terres (1829-1864), Paris, 1937.