Description d'une nouvelle espèce découverte dans les eaux souterraines karstiques continentales de la région de Montpellier (France). De nombreux caractères originaux tels la structure primitive des appendices céphaliques, la disparition de la P4 et de la P5, la réduction de la segmentation des exopodites et des endopodites des P1 à P3, nous ont conduits à créer une famille et un genre nouveaux.

L'ordre des Triclades est signalé pour la première fois en Polynésie. Dugesia tahitiensis n. sp. (Paludicole, Dugesiidae) présente les caractères morphologiques du sous-genre Girardia ; son caryotype, à 2 n = 16, se rapproche également de celui de ces formes. Il s'agit sans équivoque d'une espèce très primitive, asexuée typique, qui se reproduit uniquement par scissiparité.

Une influence complexe de la densité de population et, surtout, du groupement est mise en évidence sur un clone de B. calyciflorus. A deux densités de population (0,2 et 2) sur les quatre testées (0,2 - 0,6 - 1 - 2), le taux de femelles miotiques en F, est augmenté lorsque les femelles parentales sont groupées par deux et diminué lorsqu'elles sont groupées par six. Le groupement par 6 exerce également un effet négatif sur la fécondité. Ces effets sont difficilement interprétables et diffèrent de ceux obtenus par Gilbert (1963) sur une souche de la même espèce.

La prospection de 33 rizières, considérées comme des milieux aquatiques temporaires estivaux et réparties sur l'ensemble de la Camargue, a permis de récolter 41 espèces de Copépodes, Cladocères et Ostracodes.

L'étude de la sucession des espèces dominantes et l'utilisation de deux indices de diversité biologique et de variété montrent une évolution saisonnière du peuplement caractérisée par deux phases :

- une phase juvénile au printemps où la diversité biologique est relativement faible. Moina brachiata et Metacyclops minutus sont abondants.

- une phase de maturité en été où le nombre d'espèces augmente. Cryptocyclops bicolor apparaît en fin de saison. Les relations trophiques se compliquent.

L'impact des interventions humaines (traitements phytosanitaires, etc...) sur le peuplement est discuté.

The larva of the Spanish species Larcasia partita Nav. is described in detail and the difference from other Goeridae larvae are indicated. The French Goeridae larvae key (Grenier, Decamps and Giudicelli 1969) is modified to include this species. The key may be extended to the whole of western Europe, excepting Silo mediterraneus from Sardinia.

The naupliar development of Bryocamptus (B.) zschokkei (Schmeil, 1893) (Copepoda, Harpacticoida) is described in detail from larvae reared from the eggs of females from the High Pyrenees. Six naupliar stages could be separated on the basis of both morphological and biometrical criteria. Certain details of setation and spinulation can be used to separate larvae of B. zschokkei from other harpacticoid nauplii.

Description de deux nouvelles espèces de Prosopistoma : P. oronti n. sp. et P. phoenicium n. sp. Ces espèces se rencontrent dans deux différents bassins hydrographiques du Liban.

Dans cette troisième note consacrée à la communauté des Harpacticides du système karstique du Baget, nous avons comparé entre eux des échantillons de population obtenus au cours de différentes crues qui ont affecté ce système. Cette analyse porte sur les données fournies par l'exutoire principal, Las Hountas, et une émergence de trop-plein, HR 121. En règle générale, les réponses de ces différents exutoires témoignent d'une grande stabilité dans le temps sur le plan de leur composition faunistique. Il n'en est pas de même sur le plan quantitatif. Les réponses varient significativement d'une crue à l'autre. Les modifications enregistrées dépendent du ruissellement de surface pour la fraction épigée et de l'état des réserves pour l'ensemble du peuplement. La fraction hypogée paraît beaucoup plus stable. Ces observations conduisent à un certain nombre de conclusions relatives à l'équilibre de la communauté et à la méthodologie utilisée.

Environ 1 200 exemplaires d'Hydraenidae et d'Elmidae, appartenant à 30 espèces, ont été récoltés dans le Nord du Portugal, principalement dans des ruisseaux et des petites rivières coulant sur du granité, entre 30 et 935 m d'altitude. Presque tous les Hydraenidae sont des endémiques ibériques, y compris une nouvelle espèce d'Haenydra, H. lusitana nov. sp. Quelques Elmidae intéressants, tels que Limnius perrisi mediocarinatus, Oulimnius bertrandi et O. major ont également été capturés.

240 imagos appartenant à 31 espèces de Limoniidae et une espèce de Ptychopteridae sont citées de l'environnement immédiat de cours d'eau, jusqu'à 2 200 m d'altitude. 21 espèces sont nouvelles pour la Faune de France, 5 autres pour celle des Pyrénées Françaises. Une synonymie est proposée.

Les larves de Pseudolimnophila sepium, Idiocera (Protogonomyia) limbata, Molophilus bifidus, M. flavus et Ptychoptera paludosa sont signalées pour la première fois dans des biotopes d'eau courante.

Des échantillons de la communauté des Harpacticides du système karstique du Baget ont été récoltés de façon synchrone au niveau de quatre exutoires de ce système pendant sept crues qui s'échelonnent sur une période de 23 mois. L'étude de la fraction hypogée de ces échantillons montre plusieurs résultats. 1. Chaque exutoire fournit une image de la communauté qui lui est propre ; 2. Le peuplement des systèmes annexes du drainage diffère sensiblement de celui de l'axe de drainage ; 3. Il existe des affinités profondes entre les images de la communauté fournies par chacun des exutoires qui jalonnent l'axe de drainage ; 4. La constance de ces informations prouve la stabilité de la fraction hypogée de cette communauté.

Les nymphes ♂ et ♀ des trois espèces rencontrées en eau courante dans le Sud-Ouest de la France (Ptychoptera albimana, P. lacustris et P. paludosa) font l'objet d'une clé de détermination. A des températures constantes comprises entre 25 et 6 °C, la durée de la nymphose de P. albimana varie de 6 à 31 jours. Entre 25 et 15 °C, la nymphose de P. lacustris a la même durée que celle de P. albimana, mais à 10 °C, elle est plus courte d'une semaine. Les variations de température ont une action immédiate sur l'apparition des nouvelles nymphes.

La longévité des imagos ♂ est supérieure à celle des ♀. Il a été observé jusqu'à 5 accouplements successifs sur un même couple. La durée de l'accouplement diminue avec une élévation de la température. Dans la nature, les ♂ sont souvent fécondées dès leur émergence. En début de période de vol, les ♀ apparaissent probablement les premiers. La ponte suit en général l'accouplement de moins de 24 heures.

Ce travail rassemble des données anciennes et récentes sur la géographie et l'évolution du lac Alaotra situé sur les hauts plateaux malgaches. Ce lac, d'origine tectonique, est le vestige d'un lac beaucoup plus grand, sur le point de disparaître à l'échelle des temps géologiques. Il se présente actuellement comme un grand étang dont le processus de comblement s'est accéléré ces dernières années à cause d'activités humaines sur le littoral.

61 espèces de Chironomides ont été capturées (à l'état imaginal et nymphal) dans le torrent froid d'Estaragne ; leurs périodes de vol sont précisées. Sur les 33 espèces rhéobiontes du peuplement, 9 sont abondantes. Diamesa hamaticornis et Eukiefferiella calvescens prédominent sur l'ensemble du réseau hydrographique.

Deux zones se distinguent de part et d'autre d'un ressaut glaciaire. La partie amont du torrent (> 2 130 m) présente les caractères d'un torrent glaciaire et une biocénose riche en Diamesini (6 espèces) caractérisée par Eukiefferiella fittkaui, Paratrichocladius skirwithensis, Diamesa zernyi. La partie aval (2 050-1 850 m) présente les caractères d'un torrent de haute montagne riche en Eukiefferiella (4 espèces) et caractérisée par Eukiefferiella minor et Pseudodiamesa branickii.

Les effets des rejets de matières organiques sur les Oligochètes du Bief Rouge se traduisent par le développement de trois espèces qui prolifèrent au détriment des autres Oligochètes : T. tubifex, N. elinguis, S. heringianus (et, dans une certaine mesure, N. communis). Par contre, ni L. hoffmeisteri ni L. udeke-mianus n'atteignent de densités élevées. Tout en soulignant l'utilité des Oligochètes en tant qu'indicateurs de la qualité des eaux, l'auteur montre que les associations d'espèces polluorésistantes peuvent varier suivant le type de cours d'eau envisagé et son degré de contamination.

La dynamique de colonisation par les Macroinvertébrés de substrats artificiels déposés dans un cours d'eau est étudiée dans ce travail. Les différentes techniques mathématiques et statistiques utilisées (indice de diversité, équitabilité, analyse factorielle, etc.) indiquent que cette colonisation peut se diviser en deux périodes. Une première période de colonisation active où les effectifs des espèces colonisatrices fluctuent rapidement d'un jour à l'autre et aussi d'un prélèvement à l'autre ; une deuxième période, environ 15 jours après le début de l'expérience, où les variations observées sont d'amplitude plus faible.

Des prélèvements par pompage manuel, faits depuis un an au voisinage du niveau piézométrique à partir de six stations d'étude, permettent d'intéressantes remarques sur le peuplement du « Rhône souterrain » en amont de Lyon :

- grande diversité zoologique (des Hydraires aux Insectes) et forte densité en individus (plusieurs centaines par 100 litres d'eau), variable selon les stations et selon les saisons.

- certaines formes phréatobies ont été récoltées, jusque là totalement inconnues dans la région (Potamodrilus, Salentinella, Niphargopsis, Siettitia, etc.).

- la structure biocénotique est complexe, avec la présence conjointe d'espèces phréatobies, troglobies et épigées aquatiques et terrestres ; cela souligne 1'"effet de lisière" de cet écosystème qui a des affinités autant avec l'eau libre voisine qu'avec l'eau souterraine plus profonde.

L'intoxication des poissons par les métaux lourds (Cu - Zn - Pb - Cd) est plus importante chez les populations vivant très en aval de la source polluante. Il existe dans ces zones aval, un phénomène d'accumulation passive des métaux chez les poissons, en rapport avec un faible taux de ces métaux dans l'eau. Il existerait donc trois seuils critiques de la teneur en métaux dans l'eau provoquant chacun des processus physiologiques très différents. La contamination par les métaux étudiés s'effectue suivant deux voies principales : l'absorption branchiale et l'absorption trophique, avec un gradient suivant le régime alimentaire.