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Études sur la bourgeoisie parisienne : Gandoufle d'Arcelles et les compagnies placentines

A Paris (Fin du XIIIe siècle)

Published online by Cambridge University Press:  22 September 2017

Anne Terroine*
Affiliation:
Paris, Centre National de la Recherche Scientifique
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Le peuplement de Paris au moyen âge n'a guère, jusqu'ici, retenu l'attention : il n'est pourtant pas sans originalité, car à la différence de ce qu'on observe ailleurs, la population se recrute bien au delà des limites vie la banlieue, en province, voire même à l'étranger. A la fin du XIIIe siècle, Bretons et Normands, Anglais et Flamands forment, dans la capitale, d'importants groupements dont les membres, souvent unis entre eux, conservent d'étroits rapports avec le pays natal. Mais, peu à peu, les immigrants se fondent dans la population environnante, apportant ainsi dans un milieu encore très étroit et au fond bien provincial, des hommes et des idées neuves. Aussi bien l'étude de ces colonies cosmopolites, qui donnent un aspect si pittoresque au Paris du XIIIe siècle, est-elle indispensable à la connaissance de la bourgeoisie parisienne, qui recrute souvent parmi les nouveaux venus, ses membres les plus influents et les plus riches.

Type
III. Sur des voies suivies par Marc Bloch
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1945

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References

page 54 note 1. Piton, J. C., Les Lombards en France et à Paris. Paris, 1915, in-3°.Google Scholar

page 54 note 2. L. Mirot, Etudes lucquoises, dans la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, t. 88 1937, P- 50-86, et 375-314 ; t. 89 (1928), p. 299-38,9 ; t. 91 (1930), p. 100-168 ; t. 96 (1936), p. 301-307 ; t. 99 (1938), p. 67-81.

page 54 note 3. Il n'y a pas d'histoire du commerce placenlin, et l'on doit se contenter des indications très générales de A. Schaube, Ilandelsgeschichte der RormiBischcn VBlker des Mittelmccrgebiete bis rom Ende der Kreuzzûge, Munich et Berlin, 1906, in-8° (Handbuch der mittelarterlichen und neueren Geschichte herausgegeben von G. von Below und F. Meinecke, Abt. III). Les sources semblent pauvres avant le milieu du XIIIe siècle, c'est du moins ce qu'affirmait déjà, en 1896. Tononi, G. en réponse à Langlois, Ch.-V.. Langlois, Cf. Ch.-V., Notices et Documents relatifs à l'histoire de France au temps de Philippe le Bel (Revue historique, t. 60, 1896, p. 315, n. 3 Google Scholar). Opinion récemment confirmée par Sayous (André-E.), Les Mandats de Saint Louis sur son trésor «i le mouvement international des capitaux pendant la septième croisade, 1248-1354 (Revue historique, t. 167, 1931, p. 31). Mais depuis, F. Gülerbock. a montré qu'on n'avait pas su tirer tout le parti souhaitable des textes, existants. Cf. F. Gülerbock,- Piacenzas Bezichangen zur Barbarossa auf Grund des Recht-streits um der Bezitz des Poübergang, dans les Quellcn und Forschungen aus italïnischen Archiven und Bibliotheken, Bd. XXIV, 1932-1933, p. 103. Il conviendrait, en outre, de ne pas négliger les archives privées dont certaines, fort riches (celles des Scotti notamment) contiennent des textes remontant au XIIIe siècle. Vincenzo Pancotti, L'Abbaziu di Quartazzola, dans l'.Archivio storico perle provincie- parmensi, nouv. série, t. 27 (1927), p. 194, n. 1.

page 55 note 4. A. Schaube, op. cit., p. 71, et Arrigo Solmi, Le Leggc piu antiche del commune di Piacenza, dans l'Archivio storico ïtaliano, t. 73 (1915), t.2, p. 12.

page 55 note 5. F. Güterbock, Alla vigilia della Lega Lombarda. Il despotisme dei vicari imperiali a Piacenza, dans l’Archivio slorico ïtaliano, 1937, t. 1, p. 188-217, et t. 2, p. 181-192.

page 55 note 6. L'importance du trafic fluvial dans la vie économique de Plaisance au XIIe siècle, déjà indiquée par Arrigo Solmi, Le Diete impériale di Roncaglia e la navigazione di Po presso Piacenza, dans l’Archivio storico perle provincie parmensi, nouv. série, t. 10 (1910), p. 5g et suiv., a été miso en pleine lumière par F. Güterbock. Dans deux articles très suggestifs cités plus haut, il Ni montré que la question du passago du Pô expliquait les fluctuations de la politique de Plaisance a l'égard de l'empereur.

page 55 note 7. F. Schneider, Zur âlteren päpstlichen Finanzgescliichtc, dans les Ouellen und Forschungen aus italienischen Archiven und Bibliotheken, t. 9 (1906), p. 11-12, signale un prêt consenti par un bourgeois do Plaisance à Alexandre III, en 1170- 1173.

page 55 note 8. A. Schaube, op. cit., p. 641 et suiv. De nombreux Placentins sont cités dans les actes publiés d'après les protocoles des notaires gènois par G. Rosso, Documenti sulle relazioni commerciale fra Asti e Genova (1182-1310), Pinerola, 1931, in-8° (Biblioteca délia Societa storica subalpina, t. 72) ; par- A. Ferretto, Documenti intorno alle relazioni fra Alba e Genova (1141-1270), Pinerola, 1900, in-8°, 3 vol. (ibid., t. 23 et 50 (I), et G. Gorrini, Documenti sulle relazioni fra Voghera e Genova (960-1325), Pinerola, 1908, in-8° (Ibid., t. 48). Depuis, les historiens américains ont entrepris le dépouillement et la publication systématique des archives notariales de Gênés pour le XIIe siècle. Les textes du XIIIe siècle et du début du XIVe« concernant les rapports commerciaux de Gênes avec l'Occident ont été? publiés par les soins de M. R. Doehaerd, sous les auspices de l'Institut historique belge de Rome. Cf. R. Doehaerd, Les relations commerciales entre Gênes, la Belgique et l'Outremont, d'après les archives notariales génoises au XIIIe et au XIVe siècles, Bruxelles,1941, 3 vol. in-8° (Institut historique belge de Rome, Etudes d'histoire économique et sociale, t. 2, 3 et 4). Les indications qui vont, suivre n'ont pas la prétention d'épuiser ces textes si ridies. Ce sera l'objet d'un travail d'ensemblo sur l'activité commerciale de Plaisance au Moyen. Age, que nous niellions au point lorsque les circonstances seront plus favorables. 8 bis. Les textes publiés par M Doebaerd permettent d'apporter quelques chiffres particulièrement suggestifs. Le nombre des contrais passés par les Placentins devant les notaires génois est de 13 entre 1200 et 1244, de 31 entre 1260 et ic!44 (et encore le dernier en date est-il de1314). Par contre, do 1244 à 1260,1 il s'élève à 300, représentant plus de ta moitié des transactions conclues à cette époque. Il paraît donc évident qu'après 1260, pour une raison qui reste ,à déterminer, les Placentins ont déserté la place de Gènes.

page 56 note 9. A. Ferretto, op. cit., t. 1, p. 144, n° 592. Les quelques contrats de commande (il n'y en a guère qu'une vingtaine) passés à Gènes par des Placentins, indiquent rarement, de façon précise la destination du voyage et se bornent à parler de l'outremer. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce sont les Placentins qui remplissent le rôle d'accomanditairo, se chargeant de négocier sur place des marchandises qui leur sont, fournies -par les Génois. Toutefois, en 1269, le Placentin Obertus Abbas confie à un Génois le soin d'écouter a Tyr tout un stock, de draperies, comportant notamment douze pièces de draps de,Saint-Denis (R. Doehaerd, op. cit., n° 1.051). Quelques contrats concernent la .Sicile. Mais il s'agit, tout compte fait, de bien peu de choses.

page 56 note 10 Certains des actes passés à Famagouste par devant le notaire génois Lamberto di Sambuceto émanent de négociants placentins. Cf. Cornelio Desimoni. Actes passés à Famagouste de 1299 à 1301, par devant le notaire génois Lambcrto di Sambuceto, dans les Archives de l'Orient latin t. a (1884), p. 19, n° 28 (1300). p. 50, n° 88 (1300), p’ 55, n° 99 (1300).

page 56 note 11 W. Heyd, Histoire du. commerce du Levant au Moyen Age (traduction française de Furoy Raynaud), Leipzig, 1885-1886, 2 vol. in-8°, p. 87.

page 56 note 12 Les résultats « sensationnels » des travaux américains sur le commerce terrestre de Gênes ont été clairement résumés par H. Laurent, Un grand: commerce d'exportation au Moyen Age, la draperie des Pays-lias en France et dans les pays méditerranéens (XIIe-XVe siècles), Paris, 1935, in-8°, p. 54 et suiv.

page 56 note 13 Ces conclusions s'appuient sur un dépouillement méthodique du recueil de M Doehaerd. Mais les actes sont ici trop nombreux pour qu'il soit possible de les citer tous, et nous avons jugé inutile de les énumérer en détail.

page 56 note 13 13 bis. R. Doehaerd, op. cit.. nos e et 638 ('1250) ; 676, 679, 680 (1251﹜ : 748. (1252) ; 88 (1253) ; 920, 9.40. 945 (1254).

page 57 note 14 A. Schaube op.. cit., p. 641-643, et André-E. Sayous, Les Opérations des banquiers de Gênes à la fin du XIIe siècle, extrait des Annales de droit commercial français, étranger et international, îtj'ih, n° 4, p. 7. Le rôle des Placentins paraît avoir été assez faible vers la fin du XIIe siècle. Il est encore insignifiant dans tes quarante premières années du xure siècle et, à partir de 1260, le déclin apparaît très sensible. Mais même à la belle époque, les opérations financières ne prendront jamais le pas sur les négociations de caractère ipurement commercial. Entre 1244 et 1260, les contrats de change passés par les Placentins ne représentent guère que le cinquième de leurs transactions. Toutefois, ce calcul ne tient pas compte des actes passés à l'accasion du recouvrement des mandats de Saint Louis sur son trésor, que M Doehaerd n'a pas publiés. Sans doute modifieraient-ils sensiblement la proportion. Néanmoins, il semble évident qu'au milieu du XIIIe siècle, c'est au com-. merce et non point à la banque que revient la place de premier plan dans les opérations passées par les Placentins'sur la place de Gènes. Une certaine spécialisation tend à s'établir : c'est ainsi que le banquier Guglielmo Leccacorvo traite surtout d'affaires de change et de recouvrement de créances. Au contraire. Ugo Borrino donne la préférence au commerce des draperies, mais le plus souvnt le même marchand se fait tour à tour, et selon les circonstances, changeur, prêteur ou négociant en gros.

page 57 note 14 bis. André-E. Sayous, Les Opérations des banquiers italiens en Italie, et aux foires de Champagne, pendant le XII(e siècle, dans la Revue ‘historique, t. 170 (1932), p. 17.

page 57 note 15 Les notules du notaire Amalric citent entre autres Pietro Sperono, Oberto Sperono, Raniero Villani, Nicolo et Roberto Anguissola, Guglielmo di Crema, etc.. Cf. L. Blancard, Documents inédits sur le commerce de Marseille au Moyen Age, Marseille, 1884-1885, 2 vol. in-8°, à la table.

page 57 note 16 Ibid., nos 550, 828, 983 et 995 Muzzo Calderaro agit toujours de concert avec Rinaldo Braciforte.

page 57 note 17 Ibid., noss 14, 81 et 104..

page 57 note 18 E. Bassermann, Die Champagnermessen, ein Beitrag sur Geschiahte des Kredits, Tübingen, 1911, in-8°, p. 66, et surtout A. Schauhe, Studien zur Geschichte und Natur des öltesten Cambium, dans les Jahrbüchcr fur Nationalökonomic und Statistik, t. 65 (1895), p. 169-170. Les conclusions de ces deux auteurs s'aupuient sur une étude minutieuse des notules d'Amalric.

page 58 note 19 André-E. Sayous, Le Commerce terrestre de Marseille au XIII(e siècle, dans la Revue historique, t.163 (1930), p. 46.

page 58 note 20 André-E. Sayous et Jean Combes, Les Commerçants et le capitalisme à Mbntpellier au XIII(e et au XIV(e siècles, dan« la Revue Historique, t. 188-189 (1940). p. 357.

page 58 note 21 C'est à la demande de Philippe le Hardi que les Italiens s'établissent à Nîmes en 1278. Germain, Cf. A., Histoire du commerce de Montpellier antérieurement à l'ouverture du port de Cette, Montpellier, 1861, 2 vol. in-8°, t. I, p. 277 Google Scholar, pièco justificative, n° 50.

page 58 note 22 En 1276, Charles d'Anjou accordait à un marchand de Plaisance établi à Marseille un délai de 40 jours pour retirer ses biens de Provence en cas de conflit avec la Lombardie. A. de Boüard, Actes et lettres de Charles I(er, roi de Sicile, concernant la France (1357-1284), extraits des registres angevins de Naples, Paris, 1928. in-8°, p. 305, n° 984. En 1283 on rencontre des marchands placentins à Toulon (Ibid., p. 169, n° 628), tandis qu'à Marseille apparaît un membre de -la grande firme de Chapons, Lanfranc (Ibid., p. 248, n° 262).

page 58 note 23 André-E. Sayous, en a donné les raisons. Cf. A.-E. Sayous, Les Transferts de risques, les associations commerciale* et la lettre de change à Marseille pendant le XIV(e siècle, dans la ‘Revue historique de droit, 1935, p. 492-494.

page 58 note 24 G. Rosso, op. cit., p. 88, n° 262.

page 58 note 25 C'est la rue des Angoissolle. Elle ne semble pas antérieure au le XIV(e siècle. Cf. H. d'Arbois de Jubainville, Histoire de Bar-sur-Aube sous les comtes de Champagne, Paris, 1859, in-8°, p. 131.

page 58 note 28 A. Schaube, op. cit., p. 343.

page 59 note 28 Bibl. Nal.. nouv. acq. lat. 2454, lat. 283 r°. Dàvidsolm, R., Forschungen zur Geschichte von Florenz, III. Theil, Berlin, 1901, p. 7, n° 24 Google Scholar, a publié les passage les plus saillants de cette correspondance, résumant le reste d'après uni copie généralement utilisée jusqu'à présent (Bibl. Nat., Cinq Cents Colbert, n° 57, p. 333), mais fort défectueuse. Celle dont nous nous servons nous paraît, après collation, infiniment supérieure. On sait, en effet, que le Liber principum où ces actes avaient été transcrits, a disparu dans l'incendie de la Chambre des Comptes.

page 59 note 29 Bibl. Nat., Lat. 5gg3 A, fol. 27, Chartularium Campanie. II existe une copie du XVIIe siècle (Bibl. Cinq Cents Colbert, n° 60, fol. 163 r°). On ne s'explique pas où le copiste du XVIIe siècle a puisé le texte de la rubrique visiblement empruntée à un titre différent, Qu'on en juge : Idem régi ut fide jubeat pro ipsis super contracta cujusdam debiti in acquittationem ecclcsie sue. Egarés par ce texte, certains auteurs ont supposé que des difficultés se seraient élevées entre Lagny et les Placentins, pour le recouvrement d'une créance. Cf. J.-A. Le Paire, Annales du pays de Lagny depuis les temps les plus reculés jusqu'au 20 septembre 1792, Lagny, 188 J. in-8°, p. 211. Rien 110 justifie cette opinion. D'Arbois de Jubainville, Histoire des ducs et des comtes de Champagne, t. 5, Paris, 1860, in-8°, p. 410, n° 2727, sans plus île preuve, suppose que cette assemblée avait pour objet de régler le différend qui s'était élevé entre Plaisance et les foires, quatre ans auparavant.

page 59 note 30 La famille Speroni fut, et do beaucoup, la plus considérable de Plaisance au cours du XVIIe siècle, mais son influence ne tarde pas à décliner au profit des Andilo puis des Scotti. En mai 1248, Oberto Sperono se trouvait à Marseille où il concluait, entre autres, divers contrats de change., Cf. Blancarrl. op. cit., n os 589, 717, 729, 7.30, 749 et 751. Les notules.signalent à la même époque un Pietro Sperono (Ibid., nos 105 et 157, t. 2, n° 508) qui appartient très probablement à là même famille. Vingt ans plus tard, en 1265, un Oberlo Sperono participe, avec six aulres Placentins établis à Acre, à un prêt de 1.000,1. t. rorpenti ,i Saint Louis pour les besoins de la croisade. G. Servois, Emprunts de Saint Louis en Palestine et en Afrique du Nord, dans la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, 4e série,, t, 4, 19e année, p. 123-126. Il no semble pas que les Speroni aient eu des relations d'affaires avec Gènes.

page 59 note 31 On le trouve en 1244 à Gènes, où il emprunte une somme de 269 1. remboursable à la prochaine foire de Bar (R. Doehaerd, op. cit., n° 526). Six ans plus tard, deux Génois chargent un mandataire de recouvrer sur lui en France une créance de 288 1. rov. (Ibid., n° 614) (1250).

page 59 note 32 La banque de Gregorio Negrobono devait, semble-t-il. s'effondrer en 1256. Art. uro Ferretto, Alba e Genova, p. 209, n° 242, p . 210 nos 253 et 254, p. 211 (1256). Trois ans plus tard, la banque d'un autre Placentin, Guglielmo Leccacorvo, se trouve également en fâcheuse posture (Ibid., p. 232, n° 275 (1369), et Giacomo Gorrini, Voghera e Genova, p. 137, n° 211 (1259). On se souvient qu'en 1248, Gregorio Negrobono concluait quelques affaires à Marseille. ,Un autre Negrobono. Giovanni, lui aussi présent à la réunion de Lagny, avait également des intérèts sur la place. Cf. Blancard, op. cit.,à la table. Sur le marché de Gênes, à la même époque, Jacopo Negrobono a su s'assurer une place importante comme négociant et comme banquier (R. Doehaerd. op. cit., à la table).

page 60 note 33 .En 1259, un Génois confie à Bernardo Scotlo et à un autre Placentin, Gilio « Bocabarile », le soin de recouvrer aux. foires les créances qui lui étaient dues par divers négociants de Plaisance, notamment Oberto « Abbas » et Ugo Borrino ﹛Ibid, n° 1028). Un autre Scotto, Rinaldo, s'occupe du commerce des draps (Ibid., nos 540, 541, 542, 543 (1244, novembre).

page 60 note 34 Les textes génois ne connaissent pas Guglielmo Borrino. Mais un autre membre de celte famille, Ugo, semble avoir été l'un des plus actifs parmi les né-, godants placentins de Gènes. Une trentaine de contrats passés par lui nous ont été conservés. Ils concernent surtout le commerce des draps. Ugo Borrino était en rapports d'affaires avec Grimerio Braciforte (R. Doehaerd, op. cit., nos 923 et 936 (1254), et avec, Guglielmo Laccacorvo (Ibid., n°910 (1253).

page 60 note 35 Deux Braciforte font partie de l'assemblée de Lagny. Un autre, Rinaldo, établi sans doute à Gènes, se rend volontiers, on. l'a vu, à Marseille. C'est une famille qu'on rencontrera souvent en France par la suite. En 12.81, « Boso » Braciforte est consul de Plaisance à Nîmes : P. Berti, Documenti rigardanti it commercio dei Fiorentini in Francia nei secoli XIIIe XIVe singolarmcnie il loro concorso aile fiere di Scampayna, dans le Giornalè storico dcgli archivi toscuni, t. 1 (1857), p. 1C7. A Paris, vers la fin du siècle, nous ferons connaissance avec Mathéo Brachefort.

page 60 note 36 Dans un contrat de change passé, à Marseille, le 39 avril 1248, Guillaume de Grema apparaît comme l'associé d'Otto Anguissola. Blancard, op. cit., n° 625. Quatre ans plus tôt, à Gênes, il semble déjà lié aux Angoissoles. Cf. Doehaerd, op. cit., p. 596 (1244).

page 60 note 37 L'activité commerciale des négociants placentins se doublait naturellement d'opérations de crédit. Dès 1199, certains d'entre eux étaient en mesure d'avancer des sommes assez considérables au roi d'Angleterre. Edward A. Bond, Extracts from the libérale rolls relating to loans supplied by Italian marchants to the King of England in the 13 th and 14 th centuries, dans Archeologia, or Miscellancous tracts relating to antiquity published by the Society of antiquaries of London, t. 28 (1840), p. 216. On notera, parmi les prêteurs, le nom d'Qberto Sperono. Les Placentins r>e poussèrent pas plus loin leurs rapports avec l'Angleterre, et les souverains anglais n'eurent jamais, dans la suite, recours aux compagnies de Plaisance. Walter K. Rhodes, The Italian bankers in England’ and their loans to Edward I and Edward II, dans’ Historical essàys edited by T. F. Tout and James Tait (Publ. of the University of Manchester, historical séries, n° 6), Manchester, 1907, in-8°, p. 1.S7-168. Plus tard, Tedaldo Visconti, devenu Grégoire X, choisira parmi ses compatriotes les banquiers de la curie. Jordan, Cf. Ed., De Mcrcatoribus camerae apostolicae saeculo XIII, Rennes, 1902, in-8°, p. 22 Google Scholar.

page 61 note 38 L. T. Belgrano, Documenti inediti riguardanti le due erociale di. San Ludovic » IX, re di Fvanciat Gènes, 185g. Ce travail, devenu fort rare, ne nous a ipas été accessible, et nous avons dû nous borner à utiliser les deux articles de Andrc-E. S.ayous,. Les Mandats de Saint Louis sur son trésor et le mouvement international des capitaux pendant la septième croisade (1248-1254), extrait de la Revue historique, t. 167 (1931), et surtout de A. Schauibe, Die W cchselbriefe König Ludwige der Heiligen von seinem ersten Kreuzzuge und ihre Rolle auf dem Goldmarke von Genua dans les Jahrbücher für Nationalökonomie und Slatistik, III. Folge, 15, Bd.. t. 70 (1898), p. 613-621 et 730-748, et 18 Bd., t. 73 (1899), ip. 145-184, qui_ s'en sont abondamment servis. Il esl 1res regrettable que M Doehaerd n'ait pas cru devoir reproduire ces documents dans son recueil. En effet, Schaube et Sayous se sont placés naturellement à un point de vue très différent du nôtre et nous avons dû nous contenter, fauto d'avoir les textes sous lés yeux, d'esquisser un tableau très sommaire qn'il faudra bien reprendre un jour.

page 61 note 39 Au début du XIVe siècle, la bourgeoisie parisienne fut concédée, à. plusieurs reprises, a des négociants originaires de Gênes. J. Viard, Documents jiurisicns du règne de Philippe VI de Valois (1338-1350), Paris, 1899-1900, 2 vol. in-8°, t. II, nos 218, 242, 260, 272, 382. En 1329, Philippe de Valois exemple les négociants génois de toutes les impositions frappant le commerce italien. de Laurière, E., Ordonnances d!es rois de France de la troisième race, 1. VII, Paris, 1745, p. 126 Google Scholar. Cette mesure fut confirmée plus tard par Charles V. Le recueil de M Doehaerd n'apporte aucun renseignement sur la colonie génoise de Paris au xme et au XIVe siècles. Un seul texte est à citer : le curieux testament rédigé en 1297 par un certain « Paschalis Anglicus » (R. Doehaerd, op. cit., n° 1523). Ce Génois de raîche date, à en croire son nom, avait des intérêts dans la capitale et s'était lié avec des Parisiens, car il lègue à un bourgeois de Paris, d'ailleurs complètement inconnu, Guillaume Roussel, une somme de 100 1. g. et abandonne-à son filleul Jeannin, fîls de, Guillaume, « qui fait des patenôtres à Paris ». r5 1. de créances à recouvrer sur divers débiteurs parisiens. Notons encore que, durant toute cette période, la draperie parisienne ne sera jamais absente en la place de Gênes, ce qui suppose évidemment des relations suivies.

page 61 note 40 G. Tononi, Documents relatifs aux Plaisançais d'Orient, extrait des Archives de l'Orient, latin, t. 2, 2° partie, 1883, p. 1.

page 61 note 40 bis. A. Schaube, Die Wecliselbriefe, p. 155.

page 61 note 41 Il fait partie de l'assemblée de Lagny en 1246 (Bibl. Nat., Lat. 5993 A, fol.281 r°). Sur ses opérations à Marseille, voir plus haut.

page 62 note 41 bis. André-E. Sayous, Les Mandats de Saint Louis…, p. 33.

page 62 note 42 En 1272, il avançait au roi une somme de 10,000 marcs d'argent destinée à être remise au pape Arch. Nat., J 392, nos g et 11)

page 62 note 43 Î. Schaube, Die Wechselbriele…, p. 155-155.

page 62 note 45 André-E. Sayous, Les Mandats de Saint Louis…, p. 32.

page 62 note 45 bis. Lès Guadagnafoene ne paraissent avoir pris aucune part aux opérations entraînées par le recouvrement des mandats de Saint Louis sur son trésor, Pourtant plusieurs membres de cette famille sont signalés à Gênes, et le mieux connu,. Jacopo, négociant en draps, était certainement en rapports suivis avec la Champagne (lit. Doehaerd, op). cit.,- à la table). On peut en dire autant d'Ugo Borrino, qui lui aussi semble s'être tenu à l'écart de ce grand mouvement de capitaux.

page 62 note 49 A côté d'Otto Anguissola, les notules d'Amalric mentionnent en 1258 deux membres de la même famille. Roberto (Blancard, op. cit., nos 238, 284, 287 et 288), et Nicolas (Ibid., nos 677 et 808). Un Chisleno Anguissola est choisi comme procureur par l'assemlblée de Lagny, en 1246 (Bibl. Nat., Lat. 5993 A, fol. 281 r°). Schaube, Die Wechselbriefe…, p. 158, déclare, en se fondant sur les textes de Belgrano, que des « socii de Anguxola » sont domiciliés à Paris, mais il semble qu'il s'agisse tout, bonnement des agents d'Otto Anguissola.

page 62 note 50 Ugo « Quatuoroculi » fait partie en 1246 de l'assemblée de Lagny (Bibl. Nat., Lat. 5993 A, fol. 281 r°). On se souvient de la place prise sur le marché marseillais par un autre membre de la même famille, Giuseppe. (Voir plus haut). Enfin Guglielmo « Quatuoroculi » est, en 1253, l'agent français do Giovanni Pagano. A. Schaube, Die Wechselbriefe…, p. i55.

page 63 note 51 A. Beuguot, Les Olim ou registres des arrêts rendus par la cour du roi, Paris, 1839-1848, 4 vol. m-4°, t. I, p. 213 et 621 (Collection des Documents inédits sur l'histoire de France). Les relations-des Rustigaz avec Gênes semblent avoir été à peu près nulles, et les archives notariales n'ont conservé qu'un seul contrat passé à leur nom : c'est une vente de draps consentie en 1242 au profit de Giovanni do Rustigacio par un autre négociant placentin, bien connu celui-là, Ugo Borrino (H. Doehaerd, op. cit., n° 740).

page 63 note 52 G. Servois, Emprunts de Saint Louis en Palestine eê'en Afrique, p. 125 . La société comprenait alors, outre Guglielmo Borrino et deux autres membres établis peut-être à Paris, Nicolas de Sparavera, Bandino de Camprimola, Giovanni Maxilla, Ruffino Maloscuderio et Oberto Sperono. Giovanni Maxilla fit naufrage avec le Saint-Esprit entre Tunis et Alexandrie.

page 64 note 52 bis. En 1259, un marchand génois taisant d'Enrico da Porta son mandataire à la foire de Troyes (H. Doehaerd, op. cit., n° 1047). Les Da Porta étaient nombreux à Gènes au milieu du XIIIe siècle, mais on ne sait, vu la banalité du patronyme, .s’il s’agit des membres de la même famille.

page 64 note 53 .1. Biard, op. cit., t. I, n° 20 (1328).

page 64 note 54 Le rôle de 1293 a été jadis édité par H. Géraud, Paris sous Philippe le Bel, l'aris, 1837, in-4° (Collection des Documents inédits sur l'histoire de France). Les cinq rôles de 1296, 1297, 1298, 1299 et 1300, conservés aux Archives Nationales dans le registre KK 283, sont encore manuscrits. Un savant Suédois, M. Karl Micliaëlsson, annonçait en 1927 son intention de les éditer (Karl Micliaëlsson, Etudes sur les noms de personne français d'après les râles de taille parisiens (Rôles de 1292, 1296, 1300, 1913). UpSala, 1937, in-8° (Uppsala Universitets Arsskriff, 1927). La partie concernant les Lombards qui, chaque année, ont été taillés à part, a été publiée par C. Piton, Les Lombards en France et à Paris…, p. 125-156. Le texte de Piton comporte quelques erreurs, comme on s'en rend compte en le collationnant avec l'original. Le dernier des rôles, celui de 1313, nous a été de peu d'utilité, car les Lombards, du reste fort peu nombreux, sont confondus avec le reste de la population. Aussi n'en avons-nous tiré aucun renseignement. Il a fait jadis l'objet d'une édition déplorable. J.-t. Buchon,- Chronique métrique de Godefroy de Paris, suivie de la taille en 1313, Paris, 1827, in-8° (Collection de chroniques nationales françaises, t. 9), qui aurait grand besoin d'être remplacée. Pour ne pas multiplier les références, nous prévenons le lecteur que tous les développements qui vont suivre s'appuient sur les deux textes do Géraud et de Piton, auxquels il lui sera facile de se reporter.

page 66 note 54 Ibis. J. Viara, Les Journaux au trésor de Philippe IV le Bel. Paris, 1940, in-4° (Collection des documents inédits). n° 3328 (1399).

page 67 note 55 G. Bonora, Slattiia varia civilatis iacentiae, Parme, 1860, in-4° (Monunienta parmensia et placentina), Statuta antiqua mereatorum, p. açi, n° 96. Le texte des Statuta a été rédigé, semble-t-il, à la fin du XIIe siècle, ou au début du XIIIe .

page 67 note 56 Ibid., p. 29, n° 96

page 67 note 57 En 1281, les consuls de Plaisance à Nimes, Guglielmo Marabolo et Boso Braciforle. essayent sans succès d'obtenir la libération des consuls génois, arrêtés par les autorités royales. P. Berti, Documenti riguardanti il commercio dei Fiorentini in Francia…, p. 167.

page 67 note 58 G. Bonora, .op. cit., p. 108, n° 400.

page 67 note 59 Ibid., n° 401.

page 67 note 60 Sur l'origine de cette association, créée très probablement sur le modèle de la Hanse des XVII villes, on trouvera d'utiles détails dans Henri Laurent, Un grand commerce d'exportation an Moyen Age…, p. 118-120.

page 67 note 61 Le texte de ce traité a été publié par A. Germain, Histoire du commerce de. Montpellier…, I. I, p. 277 ; P. J., n° 50.

page 67 note 61 bis. B. Guérard, Cartulaire de l'église Notre-Dame de Paris, Paris, 1850, 4 vol. in-4° 5, 3, p. 18 (1302).

page 68 note 62 F.-F. Chevalier, Mémoires historiques sur la ville et seigneurie de Poligny, Lons-le-Saunier, 1767-1769, 2 vol. in-4°, t. I, p. 381. L'accord est. passé au nom dés marchands de Rome, Florence, Orvieto. Pistoie, Lueques, Gênes, Plaisance, Milan, Venise, Asti ; Albc. Cumes, Parme, Bologne et Prato.

page 68 note 62 bis. K. Doeehaerd, op. cit., n° 914.

page 69 note 63 ter. Un travail d'ensemble sur les foires de Champagne, pour s'élever andessus des Généralités banales, ne sera possible qu'à deux conditions : un dépouillement systématique des archives italiennes, et ici les travaux américiins à Gênes ont. montré la voie ; une exploration méthodique des archives françaises, belges, anglaises, e t c . Nombreuses, en effet, sont les ventes et les criées faites à la. suite d'obligations passées en .foires mais elles sont, perdues dans les fonds des seigneurie*; laïques et ecclésiastiques, où personne naturellement n'est allé les chercher.. Pour ma part, j'en ai rencontré à maintes reprises dans les archives des abbayes parisiennes, et il conviendrait d'en dresser un Corpus. C'est seulement alors qu'on pourrait envisager de façon sérieuse l'étude de l'activité des Lombards on Occident.

page 69 note 63 Cornolio Desimoni, Actes passés à Famagouste…, p.55.n° 99.

page 69 note 63 bis. S. Doehaord, op. cit., passim

page 69 note 63 ter. II. Doetiaerd, op. cit., nos 887 et 888.

page 69 note 64 Ibid., n° 1007.

page 69 note 64 bis. 0. Bigwood, La politique de la laine en France sous les règnes de Philippe le Bel et de ses fils dans la Hcruc Belge de, philologie et d'histoire, t. XV (1936), p. 79 et 439 ; t XVI (1937). P.95.

page 69 note 64 ter. L. de Mas-Latrie, Commerce et expéditions militaires de la France et de Venise au Moyen Age, Paris, 1880, in-4°, p. 18 (Collection des Documents inédits sur l'histoire de France, Mélanges historiques; t. 3).

page 69 note 65 R. Fawlier, Comptes du Trésor (1296,1317,1384, 1477), Paris, 1930, in-4°, p. 7, n° 133 (Recueil des historiens de la France, Documents financiers, t. II).,

page 69 note 65 bis. .1. Viard, Les Journaux du trésor de Philippe IV, n° 2.146 21 février, et n° 4.221 (1300, 6 février).

page 70 note 66 Ibid., n° 6.041-6.046 (1314, 21 septembre).

page 70 note 67 Ibid., n° 1.550 (1298, 22 novembre).

page 70 note 68 Ibid., n° 5.977 (1308, 12 février), et n° 5.924 l(1308, 31 mars).

page 70 note 69 Ibid., n° 3.410 (1299, 18 octobre).

page 70 note 70 Ibid.. n° 4.168 (1300, 21 janvier), et n° 4.184 (1300, 23 janvier).

page 70 note 71 Ibid., n° 2.535 (1299, 15 mai).

page 70 note 72 L. Delisle, Mémoire sur les opérations financières des Templiers, dans les Mémoires de l'Institut national de France, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1889, t. 33, 2e partie, p. 140, n° 68 (Compte de la Chandeleur, 1288).

page 70 note 73 G. Bigwood, Le Régime juridique et économique du commerce de l'argent dans la Belgique du Moyen Age, dans les Mémoires de l'Académie royale de Belgique, classe des Lettres, t. XIV ; Bruxelles, 1921, a vol. in-80, t. 2, p. 295 (Relevé tles dettes du comte de Flandre en 1290).

page 70 note 74 Ibid., t. I, p. 73.

page 70 note 75 Ibid., p. 76.

page 71 note 76 Ibid., p. 62.

page 71 note 77 Ibid., p.641.

page 71 note 78 Ibid., p. 180.

page 71 note 79 Ibid., p. 163.

page 71 note 80 J Viard, Les Journaux du trésor de Philippe IV, nos .417 (1298, 27 mai), 837 (1998 7. juillet). 993 (1398, 30 juillet), 1.281 (1198 10 octobre), 3.328 (1399, 28. septembre). 3.501 (1299), ier novembre).

page 71 note 81 Ibid., n° 836 (1398, 8 juillet).

page 71 note 82 Ibid., rtos s.755 (1399, 9 juin), 3.8m) (1399, 3T> novembre), .'1.77-0 ^1301, 20 mai), 5.784 (1301. ar décembre).

page 71 note 83 G. Bigwood, op. cit., t. I, p. 641.

page 71 note 84 G. Tononi, op. cit., p. 3.

page 71 note 85 Bibl. Nat., Fr. 35.993 ; n° 7 (Débita Magne Tabule, vers 1391). Nous nous proposons de publier ailleurs ce texte (le premier ordre resté jusqu'ici inconnu des historiens de la Grande Table.

page 71 note 86 L. Delisle, op. cit., p. 140, n° 69 (Compte de la Chandeleur, 1388).