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Un épisode de la crise monétaire, á la fin du moyen âge.

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

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Abstract

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Type
Du Passé au Présent : Courriers Critiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1933

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References

page 607 note 1. La loi de Gresham au moyen âge : essai sur la circulation monétaire entre la Flandre et le Brabant à la fin du XIV siècle. Bruxelles, Editions de la Revue de l'Université de Bruxelles, 1933 ; In-8°, 215 p., 1 pi. (Travaux de la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université de Bruxelles, t. V). Mr Henri Laurent a publié en même temps un recueil des Actes et documents anciens concernant la Belgique conservés aux Archives de l'État à Vienne 1196-1368. Bruxelles, Lamertin, 1933 ; in-8°, XIV-224 p. (Commission Royale d'Histoire). Il ne sera pas hors de propos de signaler ici ces documents. A la réserve de quelques renseignements, fort importants, sur l'histoire urbaine (n°” 87 et 91) et de données dispersées sur les contrats de fief, ils intéressent surtout, à vrai dire, l'histoire politique. Par un de leurs aspects, cependant, ils se rattachent de très près à cette histoire monétaire, sur laquelle, par ailleurs, Mr Laurent a porté son attention. Les mentions de paiement y sont nombreuses et fournissent d'utiles précisions sur les espèces en circulation : voir, en particulier, pour la monnaie noire française, les n01 46, 61, 67, 74 (1310-1334).

page 607 note 2. Cf., dans ce numéro (p. 591 ), les observations de SP Georges Lefebvre, à propos du livre de Mr Benaerts. Elles ne sauraient, pour beaucoup de raisons, s'appliquer telles quelles a l'ouvrage de Mr Laurent ; mais la nécessité, pour l'historien, de s'attaquer de front aux phénomènes économiques y est trop bien mise en lumière pour qu'il ne convienne pas de les rappeler ici.

page 608 note 1. L'exposé général du système monétaire, donné en tête de l'ouvrage, est remarquablement lucide et pourra rendre de grands services. J'observe simplement (p. 5) qu'à la différence de la livre et du sou le denier a toujours été une monnaie réelle ; si Je crois devoir le rappeler, c'est que j'ai constaté, à ce sujet, cnez des débutants, certaines hésitations j il va de soi qu'au xive siècle le denier ne jouait plus guère de rôle dans les paiements commerciaux.

page 609 note 1. Cf., sur ces répercussions, Annales, t. V, 1933, p. 156, une intéressante note de Mr Laurent, à propos du travail, également fort important, de Mr Van werveke.

page 609 note 2. On aura profit à lire les réflexions que le livre de M” Laurent a suggérées à M* Robert J. Lekoine, dans un article où il a groupé les observations que lui inspiraient divers ouvrages d'historiens, considérés du point de vue de l'économiste ﹛Economistes et historiens dans Revue économique internationale, mars 1933; cf. également, du même auteur, De la méthode en science économique dans Revue de l'Université de Bruxelles, 1933). Très justement, M* Lemoine insiste sur la double nécessité, pour l'économiste, de faire appel à cette grande expérience naturelle qu'est l'histoire, pour l'historien, de ne pas aborder l'étude des questions économiques sans s'être d'abord procuré — notamment à l'aide de regards jetés Sur la vie présente — les éléments d'un questionnaire approprié. Il est à peine besoin de dire combien nous sommes Ici d'accord avec lui. Prêchant d'exemple, il présente luimême d'Instructives remarques sur l'Importance des profits « unitaires » au moyen âge (profits qui, relatifs à telle ou telle opération particulière, contrastent par leur • énormité » avec le volume total des transactions) et sur le jeu du surendettement et des banqueroutes tout le long de l'histoire.

page 609 note 3. Au moment où nous corrigeons les épreuves de ce compte rendu, deux publications nous parviennent, qu'il convient d'y joindre : un bref article de Mr Henri Lauhent, où l'on trouvera précisées et, sur un point du moins, rectifiées (n. 27) ses conclusions quant aux plus anciennes expressions de la « loi de Gresham » (Le problème des traductions françaises du Traité des monnaies d'Oresme dans les Pays-Bas bourguignons dans Revue d'histoire économique, t. XXI, 1933) ; surtout, de Mre H. Laubent et F. Quicke, un précieux Recueil de documents pour servir à l'histoire de la Maison de Bourgogne en Rrabant et en Limbourg (fin du XIV siècle). Publié dans le Bulletin de la Commission Royale d'Histoire, t. XCVII, 1933, ce travail fait suite à une première collection de textes, relatifs au même objet, que Mr Quicke avait fait paraître dans le Bulletin également, en 1929. A côté de l'histoire politique, à laquelle il apporte une contribution d'une vie singulière, il se trouve intéresser divers problèmes plus proches des études qui nous préoccupent Ici. On y saisit à merveille le rôle, à la fois diplomatique et économique, des contrats d'engagement et des fiefs-rentes. Ces derniers sont souvent mal payés (n° 9, 20,24) ; et le défaut de paiement sert de raison ou de prétexte à des ruptures d'hommage qui, parfois, se font sous la forme très régulière d'un désaveu (n™ 9 et 20) et s'accompagnent, à l'occasion, d'une véritable déclaration de guerre, présentée dans un acte distinct (n° 10). Il arrive que le défi du vassal soit suivi de celui de ses vassaux à lui, de ses amis. Les vieux sentiments de dévotion personnelle ont leur éoho dans la formule employée en pareil cas : « Sachiés, duc de Bourgongne.. que je …ay plus chier mess. Arnoul de Hoenen… que je n'ay vous… » (p. 64 n. 1). Voyez aussi, dans un autre ordre d'idées, les difficultés que le droit de représailles exercé sur les marchands brabançons par les créanciers de la duchesse Jeanne créent au commerce du duché (n° 38, 2° et 7°) : il y a là un jour curieux ouvert sur les obstacles que rencontraient encore les échanges, en même temps que sur les raisons qui poussaient les classes marchandes à souhaiter la protection d'un État fort. Ces renseignements, d'une si grande portée, donnent le plus vif désir de pouvoir lire bientôt l'ouvrage de Mr’ Laurent et Quicke, où ils seront commentés, avec beaucoup d'autres.