Hostname: page-component-76fb5796d-5g6vh Total loading time: 0 Render date: 2024-04-27T17:44:08.168Z Has data issue: false hasContentIssue false

Some Aspects of Ọyọ Yoruba Masquerades

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

The word egungun, masquerades, is often used to describe all masked figures found among the Yoruba of Nigeria. It is, strictly speaking, applicable only to those found among the Oyo Yoruba, hence Egungun Oyo, Oyo masquerades (cf. Adedeji 1969: 6; Beier 1958: 5). This type has diffused to other sub-groups where it occurs with local types such as Gelede in Egbado, Agemo in Ijebu, and Epa in northern Ekiti. Its ubiquity may be due to the movement southwards of Oyo Yoruba elements, the extent of Oyo and later Ibadan Empires, peaceful migration and cultural contacts with neighbouring sub-groups (see Fig. 1 inset).

Résumé

QUELQUES TRAITS DES CÉRÉMONIES MASQUÉES YORUBA

On trouve chez les Yoruba du Nigéria plusieurs types de masqués qui diffèrent par leur genre et par leur fonction. Ceux que l' on trouve parmi les Yoruba Ọyọ et qui se sont répandus parmi d'autres groupes sous-ethniques se composent de deux types: les premiers sont destinés au culte des ancêtres et autres rituels, les seconds sont utilisés pour les divertissements laïques. Les masqués se rapportant au premier cas ont évolué à partir de rites funéraires exécutés pour les chefs de lignée et les membres du culte. Il existe également des masqués de la communauté (egungun ilu), de la ville et certains moins importants qui ne représentent aucun ancêtre.

Les ‘histoires d'origine’ Egungun renferment des informations sur les pratiques culturelles et leur organisation de même que la poésie Egungun dite par des récitants et les masqués de divertissement. Les costumes des masqués sont faits quelquefois de damas et de brocart; ils comprennent parfois la peau du singe brun et recouvrent entièrement les individus qui les portent; les costumes comprennent souvent une partie qui recouvre la tête (masques ou prétendus tels) et qui, entre autres se composent d'éléments sculptés, de crânes et de cornes d'animaux ou de tous ces éléments à la fois. La catégorie à laquelle appartient un masqué est déterminée par le costume utilisé, les fonctions qu'il remplit et son âge. Agba Egungun sont les masqués des ancêtres et de communauté: ils exécutent tous les rituels du culte. Les Alabebe se distinguent par des costumes aux couleurs riches et par des danses; les Paaraka se répandent dans les rues; les Janduku pratiquent la fustigation; les Tombolo sont des jeunes enfants en costumes masqués; les Ajia sont de rang inférieur aux masqués anciens. La classification est différente en Igbomina où Paaka (Paaraka) sont les masqués anciens et représentent les ancêtres des lignées, d'autres sont les Eleive (particulières à Igbomina), les Ajia et Oje.

Chacun des masqués porte un nom qui peut dépendre de la nature du masque et autres caractéristiques. Ce nom se rapporte au costume et au masqué, c'est-à-dire à l'exécutant qui porte le costume. Le culte comprend les initiés homines et quelques femmes (en général provenant de triplés). Les noms des chefs du culte sont Alagbaa, Ọlọponda, Alaran, Eeshọrun et Akẹrẹ.

Les bocages sont situés normalément dans la forêt, à la périphérie de la ville. Les autels consacrés aux ancêtres des lignées se trouvent dans des pièces réservées à cet usage ou dans des parties situées à l'écart dans dans les complexes d'habitation. Selon les endroits, les célébrations ont lieu chaque année ou tous les deux ans entre Mars et Septembre et durent de sept à trentetrois jours. La phase initiale est constituée par une veillée qui dure toute une nuit dans le bocage et qui est destinée à accueillir les ancêtres. Dans certains endroits, Agan, force énigmatique qui anime le culte, arrive au cours de la nuit. Le lendemain, après être revenus au bocage, les participants accompagnent les masqués jusqu'à la ville. L'exécution varie selon les villes et selon les quartiers dans des grandes villes comme Abeokuta, mais à la base, des ressemblances demeurent.

Il existe un rapport entre Agan et le singe brun: c'est de ce dernier que dérive en principe la voix gutturale des exécutants masqués. Agan est invisible, de taille inférieure à celle d'une fourmi, mais en même temps très lourd. Ce fut le singe brun qui gagna le titre de porteur d'Agan. Il a la même appellation qu'Ọlọponda et défit quinze autres animaux. Sa victoire se rapporte peut-être à la supériorité des ancêtres (symbolisés par le singe brun) sur les vivants (symbolisés par les autres animaux, comme les totems des diverses lignées du vieil empire Ọyọ).

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1977

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

REFERENCES

Abrahams, R. C. 1958 Dictionary of Modern Yoruba. London: University of London Press.Google Scholar
Adedeji, J. A. 1969 The Alarinjo Theatre: The Study of a Yoruba Theatrical Art. Ph.D. thesis, University of Ibadan.Google Scholar
Babalola, S. A. 1966 The Content and Form of Yoruba Ijala. Oxford: University Press.Google Scholar
Babalola, S. A. 1967 Awon Oriki Orile. Glasgow: Collins.Google Scholar
Babayemi, S. O. n.d. Awon Oriki Ale lie. Unpublished manuscript.Google Scholar
Bascom, W. 1944The Sociological Role of the Yoruba Cult Group,’; Am. Anthrop., XLVI, 1, part 2, Memoir 63.Google Scholar
Bascom, w. 1969 The Yoruba of Western Nigeria. New York: Holt, Rinehart and Winston.Google Scholar
Beier, H. U. 1956The Egungun Cult,’ Nigeria Magazine 51: 380–92.Google Scholar
Beier, H.U. 1958Gelede masquerades,’ Odu, J. of Yoruba and Related Studies 6: 523.Google Scholar
Beier, H. U. 1964The Agbegijo masquerades,’ Nigerian Magazine 82: 188–99.Google Scholar
Chappell, T. J. H. 1974The Yoruba cult of twins in historical perspective,’ Africa XLIV (3): 250–65.CrossRefGoogle Scholar
Clapperton, H. 1829 Journal of a Second Expedition into the interior of Africa. London: Frank Cass (1966 reprint).Google Scholar
Fadipe, F. O. 1970 The Sociology of the Yoruba (edited by , F. O. and Okediji, O. O.). Ibadan: University Press.Google Scholar
Fagg, W. and Plass, W. 1964 African Sculpture, London: Studio Vista.Google Scholar
Fortes, M. 1961Pietas in Ancestor Worship,’,J. Royal Anthrop. Inst. 82: 166–91.Google Scholar
Fortes, M. 1965 ‘Some Reflection on Ancestor Worship in Africa,’ in African Systems of Thought. London: International African Institute.Google Scholar
Johnson, S. 1921 History of the Yorubas (edited by Johnson, O.). Lagos: C.M.S. Bookshops.Google Scholar
Lucas, J. O. 1948 The Religion of the Yorubas. Lagos: C.M.S. Bookshops.Google Scholar
Morgan, Kemi. n.d. Akinyele's History oflbadan. Ibadan.Google Scholar
Morton–Williams, D. P. M. 1954 ‘The Egungun Society in South Western Yoruba Kingdoms,’ Proc. Third Annual Conf. of the West African Inst. of Social and Economic Research, Ibadan.Google Scholar
Morton–Williams, D. P. M. 1967 Process of Change in the Social Organisation of some Tribes in South West Nigeria. Ph.D. thesis, University of London.Google Scholar
Nadel, S. F. 1954 Nupe Religion. London: Routledge and Kegan Paul.Google Scholar
Ogunbowale, P. O. 1962 Awon Irunmale He Yoruha. London: Longman.Google Scholar
Ogunlusi, J. 1971Igunuko festival,’ African Arts IV (4): 60–1.CrossRefGoogle Scholar
Ojo, J. R. O. 1974 Epa and related masquerades among the Ekiti Yoruba of Western Nigeria. M. Phil, thesis, University of London.Google Scholar
Oludare, Qlajubu 1971 Egungun Chants in Yoruba Oral Literature. M.A. Thesis, University of Lagos.Google Scholar
Talbot, P. A. 1926 The Peoples of Southern Nigeria. 4 vols. London: Frank Cass (1969 reprint).Google Scholar
Verger, P. 1965; ‘Grandeur et décadence du culte de Iyami Oşoronga (ma mère la sorcière) chez les Yoruba,’ J. Soc. des Africanistes XXXV (1): 130243.Google Scholar