Hostname: page-component-848d4c4894-8bljj Total loading time: 0 Render date: 2024-06-17T14:59:15.414Z Has data issue: false hasContentIssue false

Le Théâtre Mandingue (Soudan Français)

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

Les pièces satiriques, objet de cette étude, se jouent chaque année en pays mandingue, dans certains villages malinké et bamana des cercles de Bougouni et de Bamako; c'est-à-dire, dans la partie méridionale du Soudan français.

Cette région est remarquable à plus d'un titre. Elle a vu se former au moyen âge, grandir, et décliner à la fin du XVIe siècle un des plus puissants empires du monde, le royaume de Mali ou Melli, dont les souverains entretinrent des relations avec le Maroc, l'Égypte, l'Arabie et le Portugal. Elle est le berceau d'une civilisation qui surprit tous les voyageurs arabes ayant eu l'occasion de l'observer. L'un d'eux, Ibn Batouta, traversa en 1351-2 une partie de l'immense territoire soumis au monarque de l'époque, le Mansa ou Massa Suleyman Keita, et qui s'étendait alors du Sahara à la forêt dense, et de la Nigeria actuelle au Sénégal; il fut vivement frappé de l'organisation administrative de ce pays, de la pompe déployée à la cour, et surtout de l'ordre et de la sécurité qui régnaient partout.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1928

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 73 note 1 Batouta, Ibn: VoyagesGoogle Scholar; texte arabe accompagné d'une traduction par C. Defremery et le Dr B. R. Sanguinetti. Paris, 1922, iv, p. 397.

page 73 note 2 Barros, João De: Asia. 2e édit. Lisboa, 1777-1788, i, pp. 257, 259Google Scholar.

page 73 note 3 Delafosse, M.: Haut-Sénégal-Niger. Paris, 1912, pp. 173223; 240-305.Google Scholar

page 74 note 1 Delafosse, M.: Contribution à l'Étude du Théâtre chez les Noirs; Annuaire et Mémoires du Comité d'Études historiques et scientifiques de l'Afrique Occidentale. Gorée, 1916, pp. 352–5.Google Scholar

page 75 note 1 Danse du Kote.

page 77 note 1 Il n'est pas sans exemple que des femmes aient rempli des rôles dans ces représentations, mais le cas est rare.

page 80 note 1 Expression intraduisible indiquant la démarche d'une femme bien en chair qui fait rouler ses hanches.

page 81 note 1 Il y a dans cette phrase plusieurs expressions qui doivent être expliquées. Yorosale indique le tremblement du peureux qui craint tout; nyineni est une natte servant tantôt pour se coucher, tantôt pour obturer les portes; on fait d'ordinaire ces nattes en grosse paille solide et résistante: Tie Kala, quelquefois avec une autre paille moins forte, moso waga, mais jamais avec l'herbe ntanso, légère et cassante lorsqu'elle est sèche. La fibre de gombo, qui se brise au moindre effort, n'est pas utilisée non plus pour assembler les éléments d'une natte. En se comparant à quelque chose fait de paille légère et de liens fragiles l'acteur indique son caractère au public.

page 85 note 1 Karomoko, ou mieux Karamoyo, peut se traduire ici par Maître; c'est un titre que se donnent certains lettrés mandingues et que les chasseurs réunis en sociétés s'attribuent assez souvent quand ils ont fait leurs preuves.

page 86 note 1 On sait que dans de nombreuses contrées de l'Afrique la chasteté est obligatoire pour le chasseur et pour les femmes de celui-ci lorsqu'il prèpare ses armes, les piéges, filets et engins divers dont il fait usage pour tuer ou capturer le gibier, quand il est à la veille de partir en expédition et pendant la durée de celle-ci. La transgression de cet interdit est sanctionné par l'insuccès de l'entreprise et souvent par l'attaque d'une bête sauvage, la morsure d'un serpent ou un accident.

page 89 note 1 Dans cette pièce, comme dans la suivante, il s'agit non seulement d'un dieu protecteur destiné à écarter les voleurs et à punir ceux-ci, mais encore de pratiques magiques, celle du nœud, de la cheville ou du clou par exemple, ayant pour effet d'immobiliser le malfaiteur jusqu'à ce qu'il soit délivré comme il convient. En scène on ne donne naturellement aucune information sur les procédés employés et qui sont bien connus de l'assistance.

page 91 note 1 Ce terme vient de su (lancer) et baya (contracté en ba dans le dialecte bamana), qui est un suffixe d'agent; il peut se traduire par ‘le lanceur’ (de sorts).

page 92 note 1 Équilbecq: Essai sur la litérature merveilkuse des noirs, suivi de contes indigènes de l'Ouest-Africain français. Paris, 1913, i, p. 91.Google Scholar

page 95 note 1 Soleillet, P.: Voyages et découvertes dans le Sahara et dans le Soudan. Paris, 1881, p. 170.Google Scholar

page 96 note 1 Talbot, P. A.: Life in Southern Nigeria. London, 1923, p. 72 et s.Google Scholar