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Clan, Chieftainship, and Slavery in Luvale Political Organization1

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

The Luvale in Northern Rhodesia came under British administration in the early years of the present century, the first Government headquarters in Balovale district having been established in 1907. Some time previously, about 1892, they had already come under pressure from the Lozi to the south as a result of Lozi intervention in the war between the Luvale and the Lunda. When, therefore, the Barotseland protectorate was established at the beginning of the century, the Balovale district was included within it. Relations with the Lozi authorities were slight in the early years of British administration; later, about 1930, when the Lozi sought to introduce a greater degree of political control in Balovale district, their relations with the Luvale (and Lunda) became strained. The Luvale chiefs acquired a special role as the focal point of Luvale opposition to Lozi interference, and thereby enhanced their status and prestige in the eyes of their people. The Balovale district was finally excised from Barotseland in 1941 after a Royal Commission had inquired into the dispute. Thereafter certain of the Luvale chiefs were gazetted with de jure recognition under the Native Authorities Ordinance.

Résumé

LE CLAN, LES CHEFS ET L'ESCLAVAGE DANS L'ORGANISATION POLITIQUE DES LUVALE

Le territoire relevant de la Luvale Native Authority comprend actuellement trois chefferies ayant une population totale de 12.000 personnes, mais un nombre considérable de Luvale habitent d'autres régions de la Rhodésie du Nord. Les villages luvale comprennent un noyau de mâles apparentés par descendance matrilinéale, qui sont également membres d'un clan commun, avec leurs femmes et les membres femelles célibataires de leur matrilignée. Autrefois, chaque village comprenait plusieurs esclaves. Les clans des Luvale sont actuellement dispersés sur une vaste étendue et aucun clan ne possède un territoire commun qui lui appartient en propre. Bien que de tels clans dispersés se trouvent fréquemment parmi les Bantous de l'Afrique Centrale, les clans des Luvale présentent certaines caractéristiques exceptionnelles. Chaque clan a une tradition de tirer son origine d'un fondateur historique et possède une formule qui fait mention du fondateur et de ses successeurs par nom; le chef d'une matrilignée luvale prétend avoir des liens généalogiques avec le fondateur de son clan. Chaque enfant apprend la formule du clan et la récitation de cette formule sert à identifier un membre du clan. Les traditions des Luvale commencent, pour la plupart, avec Ndalamuhitanganyi, le chef lunda, qui a émigré du Congo, a établi la dynastie royale et, jusqu'à un certain point, un contrôle centralisé. Cependant, l'étude des formules des clans laisse supposer que divers groupes de peuples habitaient la région avant l'arrivée de Ndalamuhitanganyi. Le fait de trouver certains des noms de clans des Luvale parmi les Chokwe, les Luchazi et les Lunda laisse supposer que ces groupes étaient des clans qui, autrefois, constituaient des unités territoriales séparées, mais qui ont été dispersées ultérieurement. En outre, les formules des clans renferment un certain nombre de mots non-luvale, dont la plupart sont du nord, et cette constatation confirme la supposition, qui est appuyée d'ailleurs par la tradition, qu'il y avait d'autres migrations, probablement venant du nord, avant celle des chefs lunda.

L'institution de la dignité de chef a été établie par la dynastie royale fondée par Ndalamuhitanganyi; la succession est matrilinéale et les femmes, aussi bien que les hommes, sont éligibles pour être nommées comme chefs. Toute la progéniture d'un chef de sexe féminin a joui du rang royal et des terres et des serviteurs lui ont été alloués. Cette multiplication de personnes royales et la fission et la sub-division continuelles de chefferies qui ont eu lieu, ont milité contre le gouvernement centralisé et ont pu contribuer à la dispersion des clans.

Les chefs possédaient des pouvoirs magiques et le pouvoir de conférer la fertilité aux hommes, aux animaux et au sol. Chaque chef cherchait à s'attacher des sorciers et des devins, et par l'usage de la divination a souvent pu éviter la responsabilité pour les décisions ainsi prises. Au cours du 18ème siècle, les chefs luvale ont amassé des richesses considérables par des tributs qu'ils ont imposés sur des caravanes commerciales ovimbundu, qui ont passé à travers leurs territoires, et de la vente des esclaves. Cependant, l'office de chef n'a jamais réussi à établir une autorité centrale effective ou une machine administrative parmi les Luvale, qui continuent à être une société acéphale, et n'ont jamais développé une identification de leur unité culturelle avec un territoire défini sous un système politique unifié. Les chefs n'ont jamais exercé des fonctions juridiques; les disputes continuent à être réglées sur le plan domestique ou villageois par l'accord des parties intéressées, ou, à défaut d'accord, par recours aux représailles. En cas d'homicide, le chef peut intervenir afin d'éviter des vendettas et des conflits de grande envergure. En dépit de l'institution de l'office de chef et de la dynastie royale, la structure primitive des clans n'est pas complètement périmée; les soins apportés à la conservation des formules de clan reflètent la persistance d'un sentiment corporatif chez les membres du clan qui a milité contre le développement d'un ‘ état ’ luvale.

L'esclavage a joué un rôle considérable par le passé dans la société luvale et chaque village comprenait un certain nombre d'esclaves. Les esclaves n'appartenaient pas au groupe de parenté du village basé sur la lignée du headman et ils étaient exclus des invocations rituelles adressées aux esprits des ancêtres. Les esclaves avaient une valeur, cependant, en tant que personnes valides qui augmentaient le nombre des serviteurs d'un chef, et ils pouvaient participer aux vendettas; ils étaient également employés comme moyen d'échange lorsqu'il y avait une pénurie d'autres marchandises et pouvaient être remis en paiement de la compensation exigée pour des torts infligés. Parfois, un esclave, qui avait été fait prisonnier au cours d'une guerre, pouvait être adopté en remplacement d'un parent tué dans la bataille et, dans ce cas, il était traité comme un homme libre. La suppression de l'esclavage par l'administration britannique s'est traduite par une diminution de l'importance de beaucoup de villages luvale, mais les villages établis récemment par des immigrants du territoire portugais, sont souvent plus importants parce qu'ils comprennent des andens esclaves. Par le passé, les éléments les plus importants dans la société luvale étaient les clans et les groupes de descendance matrilinéale. Dans les conditions modernes, l'affiliation à un dan ne joue plus un rôle important dans la protection de membres du clan par une réparation en commun de leurs torts, et étant donné qu'actuellement la commodité de résidence attire plus d'attention que l'action corporative, l'importance de la matrilignée est en décroissance. Les chefs n'ont exercé que peu de fonctions susceptibles d'être transférées à l'administration locale moderne, et par suite du fait qu'aucune structure politique globale n'existait chez les Luvale, très peu de l'organisation indigène antérieure a pu être adaptée aux besoins actuels.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1957

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References

page 59 note 1 The author wishes to acknowledge his indebtedness to Professor Daryll Forde and to Dr. V. Turner for discussions of a first draft of this paper and for suggestions concerning the presentation and analysis of the material.

page 59 note 2 ‘Factors in the social organization of the Luvale’, African Studies, xiv, 3, 1955, pp. 97–112.

page 61 note 1 ‘Recueil de signaux claniques ou Kumbu des tribus Mbagani et du Kasai’, African Studies, viii, 1 and 2, 1949. pp. 35–45 and 80–99.