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Assongu: a terracotta tradition of south-eastern Ivory Coast

Published online by Cambridge University Press:  07 December 2011

Extract

Assongu are small terracotta figurines, sculpted to represent a spirit force which originated on, and is said to emanate from, an island in the Aby Lagoon of southeastern Ivory Coast. The sculptures are called ‘fetish’ figures by the people who make and use them. They are material representations of the powerful spirit force called Assongu (which I write with an upper-case A for clarity), which is propitiated by offerings presented to the sculptures. The tradition exists among the Eotilé, the Anyi of Sanwi, the Abure and the Nzema, all of whom live around the Aby Lagoon (see map).

Résumé

Assongu: une terre cuite traditionnelle du sud est de la Côte d'Ivoire

Assongu sont de petites figurines de terre cuite, sculptées pour représenter un esprit puissant qui réside sur une île de la Lagune Aby. Ces figurines sont faites par des femmes sculpteurs des Anyi, Abure, Eotilé et Nzema et représentent un esprit qui est également Assongu. L'esprit, ainsi que probablement les sculptures, sont d'abord apparus parmi les Eotilé vers 1700, puis se sont ensuite répandus aux trois autres groupes. Plus récemment, il fut emmené dans la région Anyi septentrionale à la demande du roi de Ndénié. De nos jours, la tradition demeure encore trés forte et semble se répandre..

Assongu peut représenter des animaux ou des humains mais la majorité existante prend une forme humaine. La plupart des figurines possèdent un corps cylindrique et une tête aux traits humains. La plupart des figurines possèdent également un trou à la base; certaines ont aussi des jambes, des bras, des mains, des organes génitaux et autres détails anatomiques. Assongu existe dans une grande variété de styles et de formes. Les sculptures sont conservées dans de petits reliquaires dans la brousse, à proximité des campements de leurs fervents. Les sculptures sont lavées au kaolin lors de leur pose et lors des visites annuelles ultérieures, qui correspondent aux célébrations du nouvel igname.

L'esprit Assongu possede deux fonctions: il protége contre le vol et la sorcellerie en châtiant les méchants et il réclame des fervents, au hasard, semble-t-il, parmi les populations qui vivent aux alentours de la Lagune Aby. Si Assongu revendique une personne, celle-ci contracte une maladie qui provoque des saignements. Si cette personne en réagit pas en faisant faire une sculpture ou en la faisant poser, elle mourra. Les mêmes maladies affectent les voleurs et les sorciers qui sont attaqués par Assongu et seul le repentir mettra fin aux saignements et aux autres symptômes.

Il est difficile d'effectuer une interprétation symbolique des éléments formels d'assongu car, dans la plupart des cas, il n'existe pas de témoignages littéraires et ethnographiques d'appui. Cependant, les preuves existantes dela tradition indiquent qu'elle a pris naissance chez les Eotilé comme réaction aux invasions d'autres Akan et Franćais. De nos jours, elle survit parce que ses adeptes craignent les conséquences de son abandon et, pour les autorités elle constitue un moyen efficace de contrôle social.

Il n'existe toujours pas de preuves définies quant aux origines de cette tradition sculpturale et aux relations possibles avec traditions royales des Anyi et des Abure. A mon avis, les formes et les fonctions d'assongu reflétent les formes et les fonctions des terres cuites funéraires des Akan qui sont probablement antérieures à assongu. Cette question pourrait être élucidée par des recherches archéologiques plus poussées dans les environs de la Lagune Aby.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1987

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