Je remercie la rédaction des Annales d'avoir consenti à publier cette mise au point faisant suite à une récente note critique consacrée par M. Jean Poncet à ma thèse : La Berbérie Orientale sous les Zîrîdes, soutenue en 1959 et publiée en 1962.
A un réquisitoire tenant de la leçon de morale et de la volée de bois vert, la défense répondra avec sérénité et sans polémique oiseuse. Et qui sait si elle ne conclura pas en remerciant J. Poncet de l'avoir stimulée et incitée à repenser un problème mieux décanté, voire à élever le débat.
Sacrifiant à une « conception catastrophique de l'histoire », au mépris d'une « connaissance scientifique de l'histoire », ce qui revient à « passer près de la vérité sans la voir », je me serais contenté de reprendre sans discernement critique les accusations portées par des compilateurs tardifs contre les tribus bédouines auxquelles le Fâtimide livra la Berbérie orientale au XIe siècle.