Les méthodes d'analyse qui ont présidé aux développements récents de la théorie de l'équilibre économique et plus particulièrement de la théorie de la valeur ont fait l'objet d'une étude précédemment parue dans ce Bulletin (2). Dans le présent travail, nous nous proposons d'appliquer ces méthodes à un cas bien particulier à savoir celui de biens économiques dont la demande dans un pays est telle que sa satisfaction fait apfiel à la fois à la production nationale et à la production étrangère, tel le charbon consommé en Belgique, qui est partiellement produit par l'industrie charbonnière beige et partiellement importé de l'étranger.
L'importation de marchandises de ce genre donne lieu, depuis les dernières années surtout, à un certain nombre d'interventions gouvernementales dont les plus communes sont la fixation de contingentements d'importation et l'imposition de taxes d'importation. Ces interventions, quelle que soit leur nature, ont sur l'organisme compliqué qu'est l'économie d'un pays, des répercussions tellement nombreuses, qu'il est sans doute vain d'essayer de les prévoir toutes. Mais parmi les réactions très diverses que ces interventions sont susceptibles de provoquer, il en est de particulièrement caractéristiques, qui se prêtent mieux que d'autres à l'analyse économique et qui d'ailleurs constituent en règle générale l'objet immédiat de ces interventions. Nous avons cité les réactions propres à l'industrie nationale qui produit la marchandise en faveur de laquelle des mesures particulières sont prises par les pouvoirs publics.