Le défaut de fatigue de contact des rails dénommé "head-check"
comporte après amorçage une phase de propagation en mode II
débouchant soit sur une bifurcation fatale, soit sur un blocage de la
fissure. Pour prévoir au cas par cas les conditions qui peuvent conduire
à l'une de ces issues, une modélisation de la fissuration en mode II
est nécessaire. Dans cette étude, nous montrons que la méthode
des dislocations est idéale pour établir les ΔKII qui
permettent de décrire le comportement de la fissure en utilisant les
paramètres de la loi de Paris. Nous analysons ainsi notamment l'effet de
proximité dans le cas de paires de fissures, le rôle du frottement
entre les faces de celles-ci et sa synergie avec les contraintes
résiduelles.