Dès le moment où existe chez des Gouvernements nationaux la volonté de créer une union monétaire, il importe d’en connaître les conséquences institutionnelles nécessaires à sa réalisation et à son maintien.
Créer une union monétaire entre divers pays revient à clicher leurs taux de change et établir entre eux, au moins théoriquement, la liberté des transactions commerciales et financières : les balances nationales des payements se transforment en balances régionales. Le problème se pose alors d’assurer l’équilibre de ces balances régionales afin d’éviter toute nouvelle modification de parités ou, dans le cas d’une fixité irrévocable des parités (ou d’une monnaie commune), afin d’assurer un développement harmonieux des diverses régions et de rendre ainsi l’unification monétaire acceptable par toutes les régions.
Quel cadre institutionnel permet de réaliser au mieux cet objectif, quel est le niveau le plus adéquat de prise de décision quant aux politiques fiscale, budgétaire et monétaire? Telle est la question à laquelle nous allons tenter de répondre en nous basant sur le raisonnement économique et sur une certaine “fonction de bien-être social” considérée comme nécessaire au maintien d’une union supposée non irréversible dans le chef de certaines régions.