La Société française des Historiens locaux a décidé, en 1965, de renouveler les anciennes enquêtes sur la vie populaire traditionnelle, qui avaient été lancées, à partir de 1934, par une Commission des Recherches collectives sous la présidence de Lucien Febvre.
La première de ces enquêtes portait sur les usages de moisson et notamment sur la mise en tas des gerbes de blé et la fabrication des meules, qui comportaient encore, à l'époque, bien des variantes régionales intéressantes, parce qu'elles correspondaient souvent à la préparation de la dîme. Comme, entre temps, les moissonneuses-batteuses se sont substituées aux simples moissonneuses et à la moisson à bras, une telle enquête eût été, de nos jours, sans objet.
Il n'en est pas de même de l'évolution de la forge de village. Bien que touchée à mort par les transformations en cours, ainsi que nous le verrons, elle subsiste encore, pour quelques lustres tout au plus. Il est donc grand temps d'en étudier l'évolution régressive.