Suivre un métal d'une provenance donnée « à la trace » n'est pas une simple métaphore. Les alliages métalliques (et donc monétaires) contiennent en effet à côté des éléments majeurs (or-argent-cuivre pour les monnaies d'or ; argentcuivre pour les monnaies d'argent) que l'on mesure en pourcentage, des éléments- traces présents en quantités infimes, mesurées en parties pour million ou ppm (10 6 g/g). Ces traces constituent comme la carte d'identité, ou l'empreinte digitale, des minerais sources. Leur détection et leur mesure sont d'avancée récente ; seule l'application de la physique nucléaire au matériel archéologique les a rendues possibles.