L’année 1932 avait été désastreuse pour la Société Nationale des Chemins de fer belges. Le déficit d’exploitation s’était élevé à 168,5 millions. Il avait été couvert, ainsi que la perte provenant des charges financières, par un prélèvement de 287 millions sur le fonds de réserve, ce qui avait réduit celui-ci de 428,5 millions à 141,5 millions. Une telle situation ne pouvait manifestement se prolonger sans plonger la Société dans les plus graves difficultés; son fonds de réserve ne pourrait suffire à combler une deuxième fois la charge d’une perte de cette importance. En outre les travaux de premier établissement, d’entretien ou de renouvellement avaient été fort ralentis, alors que la concurrence des transports routiers, qui s’avère de plus en plus vive, rend de plus en plus nécessaire des améliorations importantes de nos services ferroviaires.