L'expérience du national-socialisme allemand, se déroulant dans un pays fortement industrialisé, à population principalement urbaine, a remis à leur place un certain nombre de théories aventureuses sur le « fascisme » au sens où les partis politiques emploient ce mot. La théorie la plus atteinte par cette expérience a sans doute été celle que Mr Vandervelde soutenait au congrès de Bruxelles de la IIe Internationale, en 1928 : le fascisme s'installe dans les pays « où le cheval-vapeur n'a pas pris la place du cheval vivant », le fascisme est propre aux pays où la classe dite moyenne est forte, c'est-àdire aux pays « retardataires » à prédominance agraire et à équipement industriel primitif. La marche des événements en Allemagne amenait déjà la IIe Internationale à condamner cette thèse en 1931.