Se rendant maître du Portugal, Philippe II d'Espagne mit ainsi la main sur le monopole des épices « indiennes », que les rois de Portugal avaient détenu jusqu'alors. C'étaient essentiellement deux grosses affaires qui étaient traitées par contrat : l'un pour l'Asie, l'autre pour l'Europe. Celui de l'Asie comportait l'achat du poivre et d'autres épices aux Indes et leur transport jusqu'à Lisbonne, à la « Casa da India » ; celui de l'Europe, la vente de ces produits sur les marchés européens. Le grand mérite de la Couronne résidait dans l'exploitation de l'écart important entre l'achat et la vente à la Casa da India : elle faisait entrer au plus bas prix possible et mettait ensuite en vente au plus haut.