La scintillation liquide est une méthode d’analyse de choix du suivi radio toxicologique
des travailleurs susceptibles d’être exposés à des sources émettrices β
purs. Les éléments étant présents à l’état de traces dans les urines, il est nécessaire
d’optimiser la technique de mesure afin d’obtenir la meilleure sensibilité. Ces dernières
années ont vu apparaître des nouvelles générations de liquides scintillants, moins
polluants et moins toxiques, destinés à remplacer les liquides scintillants traditionnels.
Ces scintillants dits de « nouvelle génération » possèdent cependant un inconvénient
technique à leur utilisation : une dissipation plus longue de l’énergie émise par le
photon de fluorescence résultant de l’interaction entre le milieu scintillant et le
rayonnement. Ce phénomène a un impact direct sur la qualité de la détection et amène à
rechercher une valeur du Delay Before Burst optimale qui permette de distinguer les
signaux du rayonnement de la source à mesurer, de ceux venant du milieu environnant. Cette
étude vise à montrer l’importance du choix de la valeur du paramètre Delay Before Burst
dans l’optimisation des limites de détection pour les mesures en scintillation liquide.
L’influence de ce paramètre a été étudiée sur les différents radionucléides mesurés au
Laboratoire d’Analyses Médicales Radiotoxicologiques (LAMR) de l’Institut de
Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN); le 3H, le 14C et le
89Sr. Notre étude compare les rayonnements β mesurés avec un
liquide scintillant traditionnel : le Pico-Fluor 40 et un liquide scintillant de nouvelle
génération : l’Ultima Gold LTT.