Dans son récent ouvrage, La Vie quotidienne à Rome (1939, p. 30-45), M. Jérôme Carcopino s'est élevé avec force contre les suppositions émises il y a un siècle par Dureau de la Malle, reprises et précisées par moi il y a une vingtaine d'années. Dureau comparaît Rome au Paris de 1817, étouffé et surpeuplé à l'intérieur de la Barrière et trois fois plus étendu, avec ses 3.439 hectares, que la Rome comprise dans l'enceinte d'Aurélien (1,386 hectares). Il montrait l'impossibilité que cette Rome ait eu plus d'habitants que Paris qui en comptait alors 714.000 répartis entre 26.801 maisons. Par une simple règle de proportion, je trouvais, pour ma part, 255.000 habitants et 11.430 maisons. Je crois voir une confirmation de mes vues dans la première statistique de Rome qui ait été faite sérieusement, celle de 1871 : 219,605 habitants en 10,415 maisons, dont 444 inhabitées.