Résumé. Après plus de deux
décennies, un tribunal manitobain a fixé une date pour
entendre l'affaire FMM qui touche à la concession des
terres aux Métis selon l'art. 31 de la Loi de 1870 sur le
Manitoba. Le politologue Thomas Flanagan répète
inlassablement que les Métis ne se sont jamais
décrits comme peuple aborigène ayant des droits fonciers
spéciaux pendant la résistance de 1869–70.
Puisqu'il est fort probable que la Couronne se serve encore une fois
de la recherche de Flanagan dans l'affaire FMM, le moment
est opportun pour réexaminer les arguments de Flanagan. Dans ce
but, l'auteur examine ici de plus près certaines des
prétentions de Flanagan, notamment celles qui veulent que : 1) les
Métis n'aient jamais revendiqué le statut de
peuple autochtone ou des droits autochtones pendant les
événements de 1869–70; 2) les listes de droits ne
contiennent aucune référence aux droits aborigènes
des Métis; et 3) l'abbé Ritchot i) n'ait eu aucun
mandat de négocier l'extinction du titre aborigène des
Métis et une concession de terres; ii) n'ait été
qu'un délégué parmi trois.
Abstract. After more than two decades, a Manitoban court has
set a date to hear of the MMF case which touches on the
Métis land grant in s. 31 of the Manitoba Act, 1870.
Political scientist Thomas Flanagan has continually repeated that the
Métis never described themselves as an Aboriginal people
with special land rights during the resistance of 1869–70. As it is
quite probable that the Crown will use Flanagan's research in the
MMF case, it is timely to reexamine it. To this end, the author
takes a closer look at some of Flanagan's conclusions, most notably
those that claim that: 1) the Métis never claimed status
as an Aboriginal people during the events of 1869–70; 2) the various
Bills of Rights contain no reference to the aboriginal rights of the
Métis; 3) the abbot Ritchot : i) had no mandate to negotiate the
extinction of Métis aboriginal rights and a land grant; ii) was but
one of three delegates.