En Belgique, la répartition géographique des services d’incendie résulte davantage, semble-t-il, de facteurs liés à des conditions historiques particulières que des besoins courants. De manière concrète, le problème de la localisation de casernes de pompiers dans une région déterminée peut être exprimé par les deux questions suivantes: pour garantir le meilleur niveau de protection sous un ensemble donné de contraintes :
1. Combien faut-il d’unités?
2. Où doit-on les localiser?
Par le meilleur niveau de protection, on entend, par exemple, la minimisation de la perte en vies humaines et du montant des dégâts, ou encore, la minimisation du temps moyen ou maximal d’intervention, c’est-à-dire la recherche de l’accessibilité maximale du service vis-à-vis des utilisateurs. En ce qui concerne les contraintes, elles peuvent être d’ordres budgétaire (coûts d’implantation et de fonctionnement), technique (on ne peut construire une caserne n’importe où, ce qui conduit à utiliser un modèle discret dans lequel un nombre fini de points d’offre et de demande reliés par des arcs représentant l’infrastructure routière constituent le réseau) et administratif (des règlements précis existent quant à la constitution de groupes régionaux de lutte contre l’incendie).