Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
La plupart des familles se trouvent confrontées pendant une certaine période au problème de la garde des enfants en âge préscolaire. Plusieurs solutions s’offrent en général aux parents qui, pour différentes raisons, ne souhaitent pas assurer eux-mêmes cette garde: ils peuvent confier leurs enfants à un membre de la famille, le plus souvent un grand-parent, à une gardienne ou encore à une institution telle que la crèche, le prégardiennat ou l’école maternelle. Le choix pour un mode de garde s’effectue en fonction de l’âge de l’enfant, des préférences des parents, de l’éventail des disponibilités qui leur sont offertes et de leurs ressources financières. Une préoccupation des pouvoirs publics consiste à mettre à la disposition des collectivités un certain nombre d’institutions ou à financer certaines initiatives privées qui prennent en charge la garde et l’éducation des jeunes enfants. En Belgique, des analyses de l’offre et de la demande pour ces services de garde ainsi que des coûts y afférant ont été entreprises (2, 4, 5, 6). Elles ont débouché notamment sur des recommandations quant au nombre de lits à prévoir par communes. Cependant, à l’exception de (1), ces études ne se sont pas intéressées au choix de la localisation des crèches, prégardiennats, etc. à l’intérieur de la commune, sans doute avec l’idée que l’on ouvrirait ces institutions là où c’est possible et que la collectivité s’en accomoderait. Or l’espace est source de discrimination entre les individus dans leur consommation des services publics (3) et éluder la question du choix de leur localisation peut conduire à une situation inéquitable entre les individus et globalement inefficace. Il nous paraît donc essentiel de compléter les travaux mentionnés ci-dessus, qui considèrent généralement la commune comme une entité indissociable, par une étude à un niveau plus fin, microgéographique, basée sur l’approche traditionnelle de la théorie de la localisation.