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Quelques réflexions sur les causes de la faiblesse du revenu agricole

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Des événements récents ont attiré l'attention du grand public sur les problèmes agricoles.

Depuis 1960 des manifestations paysannes de protestation, souvent spectaculaires, parfois maladroites, se produisent en France et en 1962 on a vu se dresser le long des routes belges les fameux tridents de la colère.

Dans les discussions internationales l'agriculture est également sur la sellette; les divergences de vue au sujet de la politique agricole constituent l'un des principaux obstacles à l'entrée des Britanniques dans le Marché Commun.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1963 

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References

(1) Il existe des oligopoles en agriculture, mais ils sont rares et le plus souvent liés à des conditions locales qui donnent à la production des caractéristiques spéciales: les vins de certains crus, les fromages célèbres, etc… Toutefois, ce sont des produits de luxe dont la demande est encore élastique et, le revenu élevé qu'ils procurent incite aux imitations. Les producteurs se défendent par le système des appellations contrôlées. Pour les consommateurs, ces oligopoles ne sont pas gênants: on peut boire du vin ordinaire, manger du roquefort danois… La culture des épices fut longtemps le monopole des pays orientaux. Citons encore le jute dont 95% proviennent du Pakistan où il constitue la principale source de devises étrangères. Heureusement, aucun des produits alimentaires essentiels n'est monopolisable (sauf le sel peut-être).

La spécialisation technique également fait naître de véritables monopoles comme dans l'industrie: la production de bulbes à fleurs en Hollande et de bégonias tubéreux en Belgique par exemple.

(2) «C'est un réflexe de repliement autarcique qui se manifeste souvent, plutôt qu'une tendance au départ». Cfr Latil, M., L'évolution du revenu agricole, Paris, A. Colin, 1956, p. 163 Google Scholar.

(3) Ce n'est pas une courbe d'offre proprement dite puisqu'elle n'est pas établie en fonction de la quantité vendue.

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(5) Nous avons calculé (*) la corrélation qui existe entre l'indice mesurant le degré sanitaire d'une population (obtenu par Sauvy(**) en divisant la proportion de sexagénaire par le taux de mortalité) et la consommation de protéines animales par habitant, exprimée en grammes par jour. D'après les chiffres de la moyenne des années 1950, 1951 et 1952 (***), nous avons trouvé, pour quatorze pays, une corrélation de 0,783 qui est significative à 1 ‰.

(*) Neuray, G., Contribution à l'étude des causes de la faiblesse des revenus agricoles, Mémoire de licence, Louvain, 1960 Google Scholar.

(**) Sauvy, A., L'Europe et sa population, Paris, Éditions Internationales, 1953, p. 52 Google Scholar.

(***)Les chiffres de consommation de protéines ont été calculés à partir des statistiques de l' O.E.CE. Statistiques de l'agriculture et de l'alimentation, Paris, 1959 Google Scholar.

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(22) La liberté d'accès à la profession est combattue par certains groupements paysans français (affaire Jean Gabin en août 1962) et cette opposition a reçu une satisfaction légale partielle dans la publication de la «Loi complémentaire agricole» qui limite et sanctionne les cumuls d'une profession non agricole et d'une profession agricole.

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(24) Rappelons par exemple la hausse du prix des pommes de terre au printemps 1962.

(25) H. de Farcy, op. cit., 1958, pp. 473-474.

(26) Pour l'exposé et le mécanisme de la loi de King, voir J. Milhau (a) et J. Lauderdale (b). M. Bouniatian (c) et R. Roy (d) en donnent de nombreux exemples d'application. G. Bublot (e) constate qu'elle n'est pas valable pour la production belge du XIXme siècle.

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(b) Lauderdale, J., Inquiry into «The nature and origine of public wealth», 2 me éd., 1819, pp. 5153 Google Scholar.

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(d) Roy, R., Les lois de la demande, Revue d'économie politique, 1931, pp. 11901218 Google Scholar.

(e) G. Bublot, op. cit., 1957, p. 175.

(27) Pour le vin par exemple, l'éventail des prix de revient est de 1 à 7 (J. Milhau, op. cit., 1954, p. 153). Voir aussi les travaux de Carrel et Bossard de l'École d'horticulture de Versailles à paraître dans les Comptes Rendus du XXIIe Congrès Internations d'Horticulture, Bruxelles, 1962 Google Scholar.

(28) Quand un fermier exploite seul sa ferme, il lui est bien difficile de réduire sa main-d'œuvre!

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(31) W. Schaefer (*) a calculé en 1955 que le coût d'une moissonneuse-batteuse de 7′ avec presse passait de 139 DM pour une utilisation annuelle sur une surface de 10 ha à 29,80 DM pour 100 ha (52,8 DM pour 30 ha et 37,4 DM pour 50 ha).

(*) Schaefer, W., Kostenberechnung von Landmaschinen, Agrarwirtschaft, 4, 1955 (4), pp. 115120 Google Scholar.