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Le rapport du capital au revenu: aspects théoriques

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Dans les dernières années, les économistes anglo-saxons ont fait un usage croissant de la notion de capital-output ratio, tant dans les analyses théoriques que dans les recherches statistiques. Ce concept n'a pas encore été fort utilisé dans les écrits de langue française, et il n'en existe pas de traduction consacrée par l'usage: j'emploierai l'expression coefficient de capital qui a tout au moins l'avantage d'être plus court que d'autres traductions possibles.

Ce concept a été employé tant dans l'analyse cyclique que dans l'étude des problèmes de croissance: avec la propension à épargner, il occupe une place d'honneur dans les modèles qui sont nés des idées de Harrod et de Domar. Le sens du concept n'a pourtant pas toujours été précisé, et il s'agit parfois d'un rapport à caractère technologique et parfois d'une relation psychologique.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1954

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References

page 493 note (1) En anglais on emploie sans distinction les trois termes capital-output ratio, capital-income ratio et capital coefficient.

page 494 note (1) Walras, L., Eléments d'économie pure, 3me éd., Paris, 1896, pp. 230 Google Scholar et sv. Nous reviendrons sur la question des coefficients fixes.

page 494 note (2) Harrod, R., Essay on the Trade Cycle, Oxford, 1936 Google Scholar et Essay in Dynamic Theory, Economic Journal, March 1939.

page 494 note (3) Samuelson, Interaction between the Multiplier Analysis and the Principle of Acceleration, Review of Economic Statistics, May 1939.

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page 495 note (3) Hicks, J.R., Contribution to the Theory of the Trade Cycle, Oxford, 1951 Google Scholar. Parmi les nombreux articles sur le sujet, on peut noter les suivants: Domar, E., Capital Expansion, Rate of Growth and Employment, Econometrica, April 1946 Google Scholar.

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page 497 note (1) Le coefficient étant un rapport entre un stock et un flux, dépend de l'unité de temps choisie: le stock de capital peut être deux fois la production d'un an ou 24 fois la production d'un mois.

page 497 note (2) Harrod, R., Towards a Dynamic Economics, Londres, 1948, p. 82 Google Scholar.

page 497 note (3) En fait, le coefficient de capital n'est une donnée purement technologique que dans les cas exceptionnels où la « capacité de production » a une valeur rigidement déterminée. Ailleurs, il s'agit d'une notion autant économique que technique, et en période courte la capacité de production qui importe doit être définie pai le point où la courbe du coût marginal (de période courte) est à un minimum en concurrence parfaite ou bien coupe la courbe du revenu marginal en concurrence imparfaite. Ce n'est que lorsque la courbe du coût marginal présente un point d'inflexion brusque qu'une définition purement technique est correcte. C'est pour la facilité du langage que nous continuerons à parler du coefficient de capital comme étant une donnée technologique.

page 498 note (1) Domar, E., Expansion and Employment et: Problems of Capital Accumulation, American Economic Review, March 1947 et Dec. 1948 Google Scholar; Mrs.Robinson, , The Rate of Interest, Londres, 1952, p. 95 Google Scholar.

page 499 note (1) Goodwin, R., Econometrics in Business-Cycle Analysis, dans le livre de A. Hansen, Business Cycles and National Income, New York, 1951 Google Scholar.

page 500 note (1) On peut échapper à cette contradiction en supposant que l'investissement autonome n'ajoute pas à la capacité de production. Ceci crée une dichotomie purement artificielle entre l'investissement induit qui augmente l'outillage productif et l'investissement autonome qui doit rester improductif. Kaldor, (Economic Journal, Dec. 1951)Google Scholar avait déjà critiqué le modèle de Hicks à cause de cette hypothèse.

page 500 note (2) Cet article était écrit lorsque j'ai eu connaissance de l'article de Hans Neisser, Critical Notes on the Acceleration Principle, Quarterly Journal of Economics, May 1954, qui couvre le même terrain, mais de façon complète. Le traitement mathématique de Neisser estompe la distinction entre ce que j'ai appelé un coefficient technique et une constante d'action. Par contre, il met en pleine lumière l'importance du facteur temps: l'investissement suit-il ou précède-t-il l'augmentation de la production ? Neisser montre que l'hypothèse de coefficients de capital rigides est incompatible avec le principe d'accélération: un rapport fixe entre capital et produit suppose que l'investissement doit précéder toute augmentation de production. Par contre, le coefficient décélération suppose que l'investissement est provoqué par cette même augmentation de la production. L'analyse de Neisser révèle nombre d'autres difficultés et contradictions dans les modèles basés sur le principe d'accélération.

page 501 note (1) Economics of Imperfect Competition, Chap. 20.

page 501 note (2) Foundations of Economic Analysis, Harvard, 1947, p. 75 Google Scholar.

page 501 note (3) Ou bien si les proportions dans lesquelles les facteurs sont employés sont régies par des conditions technologiques qui ne permettent pas de substitution entre facteurs, même dans le cas de changement de prix relatifs. Ce point sera discuté plus loin.

page 502 note (1) Il est clair que la ligne ab ne sera en aucun cas une ligne d'expansion optimum: elle indique la productivité marginale pour un accroissement fini.

page 503 note (1) Quand on parle d'augmentation de la productivité du travail, il s'agit presque toujours de cette notion de productivité totale qui passe sous silence les accroissements appropriés du facteur capital et d'autres facteurs. Du point de vue économique, ceci est peut-être encore plus arbitraire que ce que nous avons fait: le facteur capital présente, en effet, des indivisibilités qui lui confèrent une certaine priorité logique.

page 504 note (1) Ainsi, si la production exige des paiements mensuels réguliers et si le premier paiement sur une unité de produit prend place quatre mois avant que cette unité ne soit vendue, la valeur de ε sera , quand A + B sont exprimés en valeurs annuelles.

Plus généralement, pour une période de production de n mois, la valeur de ε sera: . Le stockage des matières premières et les délais de vente des produits finis affecteraient également la valeur de ε.

page 506 note (1) Une confusion entre ces notions vicie le rapport de A.K. Cairncross The Place of Capital in Economie Progress, présenté à la réunion de Santa Margherita Ligure en septembre 1953: «… the rate of capital accumulation … is equal to about 10 % of income. If one were to assume that … additional investment could yield an average return of 5 %, the consequential rate of increase in the national income would normally be no more than ½ % par annum … national income has in fact been rising at a rate of 2 or 3 % per annum.» (p. 1). Le rendement marginal du capital n'aurait de signification pour la croissance en longue période que si l'on supposait que l'emploi de tous les autres facteurs doit rester inchangé: alors l'accroissement du revenu serait entièrement imputable (au sens de la théorie de la répartition) au sem facteur capital. Ceci est absurde et le rapport de Cairncross est largement consacré à élucider une contradiction statistique qui a pour seule origine la confusion des concepts.

page 507 note (1) Voir paragraphe 325 de l'édition de 1926 des Eléments (paragraphe 274 de l'édition de 1896).

page 508 note (1) Article: Econometrics, dans Survey of Contemporary Economics, vol. 1, 1949, p. 409 Google Scholar.

page 508 note (2) Il n'est pas nécessaire de supposer que le travail est un facteur homogène, mais seulement qu'une plus haute qualification est le résultat d'une éducation technique, c'est-à-dire contient du travail congelé à des stades antérieurs. Comme Leontief travaille en dollars plutôt qu'en heures-travail, il n'a pas besoin de ces distinctions.

page 508 note (3) Koopmans (éd.), A ctivity Analysis, Cowles Commission, 1951, Chap. 7; N. Georgescu Roegen a donné de ces propositions une démonstration indépendante dans le même volume, mais en se basant sur les postulats du programming linéaire plutôt que sur ceux de l'analyse marginale.

page 510 note (1) Hamberg, D., Full Capacity vs. Full Employment Growth, Quarterly Journal of Economics, Aug. 1952 Google Scholar. Pilvin, H., Full Capacity vs Full Employment Growth, Quarterly Journal of Economics, Nov. 1953 Google Scholar.

page 510 note (2) H. Pilvin, op. cit., ne paraît pas toujours conscient, du moins dans son vocabulaire, des distinctions qui s'imposent. Ainsi il parle du capital coefficient, or its reciprocal, the productivity ratio. Mais la productivité qu'il introduit (correctement) dans ses équations est une productivité marginale nette (dérivée partielle).