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La sidérurgie et la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Plus que toute autre parmi les branches d’activité importantes de l’économie belge, la sidérurgie est étroitement dépendante de la conjoncture internationale: les exportations dépassent dans les années de haute conjoncture 60 % de la production. Sa sensibilité conjoncturelle déjà élevée de par sa nature d’industrie de biens d’investissements se trouve ainsi renforcée, car la demande étrangère est généralement plus sensible aux fluctuations conjoncturelles que la demande intérieure. Aussi l’étude de la sidérurgie belge en l’année 1952 doit-elle être précédée par une vue d’ensemble sur l’activité sidérurgique internationale.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1953

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References

page 237 note (1) Ce raisonnement ne semble pas réversible et ne s’applique pas entièrement à l’hypothèse d’une dépression. En effet, si les prix intérieurs de l’acier sont rigides dans le cas d’une hausse, ils le sont beaucoup moins quand il s’agit d’une baisse. Avec un décalage beaucoup moins important qu’en haute conjoncture, ils suivent d’assez près la baisse des prix à l’exportation. Au premier semestre 1950, par exemple, les prix intérieurs se trouvaient au même niveau que les prix à l’exportation, soit aux environs de 2.600 fr. belges pour l’acier marchand.

page 238 note (1) Le pouvoir de marchandage (bargaining power) des consommateurs varie dans la conjoncture. Quand la demande est très forte, comme en 1951 et 1952, il peut freiner la hausse, mais ne l’empêche pas entièrement. Quand la demande est faible — en période de récession — il peut accélérer la baisse.

page 244 note (1) Ce que nous appellons « volume des exportations sidérurgiques » (4.537.000 tonnes en 1951 et 4.464.000 tonnes en 1952, voir le tableau statistique V) ne correspond pas au volume des exportations résumé par le Bulletin mensuel du commerce extérieur sous le titre « Métaux communs — fer, fonte, acier », qui se chiffre en 1951 à 5.212.425 tonnes et en 1952 à 5.090.081 tonnes. Ce dernier comprend, en effet, des produits qui n’entrent habituellement pas dans la catégorie des produits sidérurgiques, telle qu’elle est utilisée dans les statistiques internationales ou étrangères (voir le Bulletin de la Chambre syndicale de la Sidérurgie française). En acceptant la terminologie du Bulletin du commerce extérieur, la part des exportations sidérurgiques dans les exportations totales se chiffre en 1951 à 27,7 % et en 1952, à 32,2’%. L’accroissement reste du même ordre de grandeur.

page 247 note (1) Echappent à la compétence de la C.E.C.A.: les moulages d’acier, les pièces de forges, les tubes d’acier, certaines qualités de bandes laminées à froid, les tréfilés, les barres calibrées et les moulages de fonte.

page 248 note (1) Seuls les cartels visant la réglementation du marché intérieur sont abolis; les producteurs sont libres de former des cartels en vue d’agir sur les marchés extérieurs.

page 248 note (2) Tout en insistant sur la formation concurrentielle des prix, le Traité organise cette concurrence en obligeant les entreprises à publier des barèmes de prix qu’elles ne peuvent pas dépasser. En outre, le Traité permet la pratique des « prix-parité ». Dans cette pratique, les prix sont cotés à partir d’un endroit géographique, quelle que soit la localisation du producteur. Avec l’accord de la Haute Autorité, la constitution de plusieurs zones est prévue; les « points de base » seront choisis parmi les centres de production les plus importants. — La pratique des prix-parité, connue aux Etats-Unis sous le nom de Basing-Point Pricing y est considérée comme une méthode monopolistique qui entrave la véritable concurrence; elle relève de la compétence de la législation antitrust. Voir à ce sujet MACHULP, Fritz, The Basing-Point System, Philadelphia and Toronto, The Blakiston Co., 1949 et CLARK, J.M., The Law and Economics of Basing Points, American Economic Review, mars 1949.

page 250 note (1) Cette diminution très importante des recettes n’aurait été compensée qu’en partie par une faible hausse des prix intérieurs.

page 251 note (1) Les prévisions à courte échéance sont toutefois assez aléatoires; l’ouverture du marché commun au premier mai mettra fin aux incertitudes qui ont précédé cette mesure et pourrait donner lieu, par exemple, à un raffermissement passager de la demande.

page 252 note (1) En haute conjoncture, comme nous l’avons déjà fait remarquer, cette même transformation de la structure des exportations entraînerait un désavantage certain, puisque la différenciation entre prix intérieurs et prix à l’exportation dans cette période de la conjoncture est à la fois plus générale et plus importante. En effet, les prix à l’exportation en haute conjoncture sont généralement plus élevés que les prix intérieurs.

page 252 note (2) A la condition, bien entendu, que l’élasticité de la demande par rapport au prix soit inférieure à l’unité, du moins pour la partie de la courbe de demande en cause. Dans ce cas, la perte résultant de la diminution des quantités vendues est plus que compensée par le gain provenant du maintien de prix rigides. Les études américaines faites dans ce domaine sont unanimes à confirmer l’inélasticité de la demande pour les produits sidérurgiques, (voir A.R. OXENFELDT, Industrial Pricing and Market Practices, New-York, Prentice Hall, 1951, p. 514). Etant donné que l’inélasticité de la demande résulte de certaines caractéristiques techniques des marchés et des processus de production plutôt que des particularités du marché américain, nous n’avons aucune raison de supposer qu’il en serait autrement en Europe. Si les politiques de cartellisation, visant le maintien de prix rigides en cas de baisse, n’avaient pas servi les intérêts des producteurs, il serait difficile de comprendre leur raison d’être.