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Evolution récente de la nuptialité des célibataires en pays industrialisés

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

Michèle Van Houte-Minet*
Affiliation:
Université Catholique de Louvain
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Le présent article est consacré à un examen approfondi de l'évolution récente de la nuptialité des célibataires de quelques pays industrialisés. Ce phénomène, comme d'ailleurs tout phénomène démographique, se caractérise par deux composants essentiels: son intensité d'une part, son calendrier d'autre part. L'examen de l'évolution de ces composants dans quelques pays industrialisés définit de manière plus précise notre objet d'étude. À partir des caractéristiques d'intensité et de calendrier décelées au cours de l'analyse, nous tenterons également de voir s'il existe chez les célibataires des divers pays étudiés un ou plusieurs types de comportements à l'égard de la nuptialité. Parmi l'ensemble des pays industrialisés nous en avons sélectionné 11 dont la qualité des statistiques démographiques nous a paru de nature à permettre une analyse assez approfondie. Ces 11 pays, comprenant 4 pays scandinaves et anglo-saxons, 5 pays d'Europe occidentale et méridionale, ainsi que les États-Unis et le Canada, effectuent assez régulièrement des recensements de population et publient annuellement des données d'état civil suffisamment détaillées.

Type
Études
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1968 

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Footnotes

(*)

Département de Démographie, U.C.L.

References

(1) Wattelar, Ch. et Wunsch, G. Étude démographique de la nuptialité en Belgique, 1re partie, Louvain, Département de Démographie, 1967, pp. 925.Google Scholar

(2) Cette méthode se base sur le calcul de taux de nuptialité par âge, rapportés à l’ensemble de la population féminine ou masculine. Voir pour plus de détails : Wattelar, C. et Wunsch, G. op. cit., pp.915.Google Scholar

(3) Pour la méthode utilisée voir : Hajkal, J. Age at Marriage and Proportions Marrying, Population Studies, 1953, nov., pp. 111136,Google Scholar ou Wattelar, C. et Wunsch, G. op. cit., pp. 1518.Google Scholar

(4) Voir à ce sujet : Rowntree, J.A. Falling Age at Marriage and Decrease of Celibacy; Documents officiels de la Conférence européenne, vol. 1., Strasbourg, 1966, C8, pp. 114;Google Scholar

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(5) Ridley, J.C. OP. CIT., PP. 1521.Google Scholar

(6) Chasteland, J.C. et Pressat, R. La nuptialité des générations françaises depuis un siècle, population, avril/juin, 1962, PP. 215240.CrossRefGoogle Scholar

(7) En l’absence de données concernant les proportions exactes de célibataires à 50 ans, nous avons estimé ces proportions à partir de la moyenne arithmétique des proportions relatives aux groupes d'âges quinquennaux adjacents : 45’49 et 50’54 ans.

(8) Voir notamment à ce sujet :

Bourgeois-Pichat, J., Population of France since the 18th Century, Glass, dans D.V. and Eversley, D.E.C. éds., Population in History, Londres, 1965, pp. 474475;Google Scholar

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(9) Dans l’hypothèse où la différence d’âges entre époux au moment du mariage ne s’est pas modifiée et où les femmes continuent d'épouser des hommes plus âgés qu’elles.

(10) Notons encore que le cas de l’Irlande est particulier et demande à être interprété séparément.

((11) Le fait est également noté par Ridley, J.C. op. cit., p. 23.Google Scholar

(12) Cette particularité d’évolution est également signalée par :

Hajnal, J. European Marriage Patterns in Perspective, Glass, dans D.V. et Eversley, D.E.C. éds., Population in History, Londres, 1965, p. 130;Google Scholar

Reinhard, M.R op. cit., p. 310.Google Scholar

(13) Pour des données concernant l'évolution de l'émigration italienne voir, Crppola, C.M. Four Centuries of Italian Demographic Development, dans Population in History, op. cit., p. 586.Google Scholar

(14) Au sujet des tendances de l’immigration aux États-Unis et au Canada, voir : Reinhard, M.R. op. cit., pp. 339398.Google Scholar

(15) Voir aussi Chasteland, J.C. et Pressat, R. La nuptialité des générations françaises depuis un siècle, Population, Paris, 1962, avril/juin, pp. 215240;CrossRefGoogle Scholar

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(16) Henry, L. op. cit., pp. 273332.Google Scholar

(17) Selon W.A. MONOHAN, la propension particulière au célibat de la population masculine irlandaise trouve également son origine dans le contexte socio-culturel de ce pays. Voir à ce sujet : Monohan, W.A. The Population of Ireland, Journal of the Institute of Actuaries, 86,1, 372, 1960, pp. 3049.Google Scholar

(18) Dans certains pay s, la réduction du célibat définitif se manifeste déj à à partir des générations 1880. Dans d'autres, elle apparaît un peu plus tard (générations 1885–1895).

(19) Hajnal, J. The Marriage Boom, Population Index, avril 1953, pp. 8094.CrossRefGoogle Scholar

(20) … également l’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui n’entrent pas dans le cadre de cette étude.

(21) Hajnal, J. Age at Marriage and Proportions Marrying, Population Studies, nov. 1953, pp. 111136.CrossRefGoogle Scholar

(22) Age ou ia fréquence des mariages est la plus forte : soit 20–24 ans et 25–29 ans dans tous les pays sauf en Irlande où nous considérerons pour le sexe masculin les groupes d’âges 25–29 ans et 30–34 ans. Dans ce pays en effet, la proportion d’hommes mariés avant 25 ans est tellement peu importante que ses variations nous ont semblé peu significatives.

(23) pour la clarté de la lecture, nous avons évité de reproduire sur graphique 1’évolution des proportions de célibataires à 20–24 ans et 25–29 ans dans tous les pays étudiés. L’Annexe I présente lés donnees chiffrées relatives à chacun de ces pays.

(24) Ridley, J.C. op. cit., p. 22.Google Scholar

(25) Le nombre d’hommes de 20 à 24 ans et de 25 à 29 pour 1.000 femmes âgées de 15 à 19 et de 20 a 24 ans a évolué de la maniere suivante entre 1950 et 1964. Calculs effectues au Departement de Demographie (Universite Catholique de Louvain).

(26) On pourrait nous taire remarquer que les statistiques auxquelles nous nous référons concernent l’Allemagne entière avant 1945 et seulement la République Fédérale après 1945. Nous sommes conscients de cet écueil et formulons des réserves quant à la représentativité des données que nous avançons. Il nous semble toutefois que les tracés publiés au graphique III (c) donnent une première idée de l’évolution générale de la nuptialité de l’Allemagne de l’Ouest, la population de la République Fédérale et celle de l’Allemagne entière n’ayant probablement pas eu avant 1945 un comportement fort différent à l’égard de la nuptialité.

(27) Wattelar, Ch. et Wunsch, G. op. cit., pp. 3637.Google Scholar

(28) pour 1958, les données sont extraites d’une estimation définitive tenant compte des résultats du recensement de 1954.

(29) Nizard, A. et Pressat, R. La situation démographique, Population, nov-déc, 1965, n° 6, pp. 11211127;Google Scholar

Pressat, R. La situation démographique, Population, juillet/sept., 1962, n° 4, pp. 508512.Google Scholar

Notons que pour la même raison les générations féminines 1938–1942 ont également dû retarder leur mariage.

(30) Nous n’avons pas calculé l’âge moyen au premier mariage en Allemagne de l’Ouest, étant donné le manque d’homogénéité des données dont nous disposons.

(31) Pressat, R. Principes d’analyse, Cours de l’IDUP, Paris, éd. IDUP, s.d. p. 33.Google Scholar

(32) À première vue, la différence entre les intensités moyennes par tête aux États-Unis et en Europe peut sembler minime. Notons cependant qu’elles correspondent à une proportion de 10% de célibataires définitifs en Europe contre 7% seulement aux États-Unis.

(33) Une vue plus détaillée de ces facteurs est donnée notamment par :

Benjamin, B. Changes in Marriage Incidence in Western Society in the Last Thirty Years, Journal of the Institute of Actuaries, vol. 89, 1963, pp. 125134;CrossRefGoogle Scholar

Rowntree, J.A. Falling Age at Marriage and Decrease of Celibacy, Documents officiels de la Conférence démographique européenne, vol. 1, Strasbourg, 1966, C8, pp. 910–11.Google Scholar

(34) Le mode de calcul et l’intérêt de ces indices dus à L. Henry ont été exposés dans : Wattelar, Ch. et Wunsch, G. Étude démographique de la nuptialité en Belgique, Louvain, 1967, pp. 915.Google Scholar

Précisons simplement ici que le nombre de premiers mariages réduits à un âge X, dans une génération atteignant cet âge au cours de l’année A, a été obtenu en rapportant le nombre de premiers mariages contractés à cet âge dans la génération à l’effectif marié ou non de cette génération au 30 juin de l’année A.

(35) Nous remercions vivement les membres des Instituts Nationaux de Statistique pour l’aide qu’ils nous ont apportée dans l’inventaire des données disponibles. Les séries statistiques qui ont pu être réunies pour les 5 pays cités ci-dessus commencent à des dates différentes : 1948 aux Pays-Bas, 1951 en Suisse et Allemagne occidentale, 1955 en Suède.

(36) Voir notamment en ce domaine :

—Aux États-Unis : U.S. DEPARTMENT OF HEALTH, EDUCATION AND WELFARE. PUBLIC HEALTH SERVICE, Marriage Statistics Analysis, 2 numéros en 1961 et 1962 dans la série 21.

—En Angleterre et au Pays de Galles : The Registrar Generals Statistical Review of England and Wales, Part III. Critical commentary. Paraît annuellement.

—Au Canada et aux États-Unis : The Statistical Bulletin of the Metropolitan Life Insurance Company. Mensuel (consulter les index récapitulatifs pour retrouver les numéros intéressant le sujet).

—Aux États-Unis : Saveland, W. and Glick, P. Nuptiality Tables for the United States; 1958/60 and Earlier Dates, Bureau of the U. S. Census — Paper prepared for annual Meeting of the Population Association of America in Boston, Massachusetts, April 19–20, 1968.Google Scholar

(37) Une légère intensification est également perceptible à 20 ans, mais ne semble pas s'être produite dans toutes les générations successives. Seules les générations les plus récentes ont été touchées par ce mouvement.

(38) Rappelons que le premier renversement s’est produit entre 1930 et 1955 et donnait un «rapport de masculinité» favorable aux hommes (plus d’hommes que de femmes) (cfr section I, p. 446).

(39) En 1965 et 1966, un nouvel excédent se manifeste parmi les générations masculines atteignant 20–24 ans au cours de ces deux années. Ceci tendrait à expliquer la réduction du nombre de premiers mariages à 20, 21 et 23 ans dans ces générations (cfr 1. a, p. 452).

(40) Idem pour la Sarre qui a posé un problème politique jusqu’en 1954.

(41) Les réfugiés inclus.

(42) À cette fin, il serait nécessaire de connaître avec précision l’ampleur et la structure par âge des effectifs en provenance de l’Allemagne de l’Est.

(43) Pour plus de clarté, tous les chiffres n’ont pas été portés sur le graphique.

(44) Concernant l'évolution démographique allemande voir : Reinhardt, M.R. op. cit., pp. 663687.Google Scholar

(45) Dans le cas de la Suisse, les indices qui servent de base à l’analyse ont été obtenus à partir de sources non publiées relatives aux premiers mariages par génération et âges. D’autre part, nous avons effectué des estimations annuelles de la population suisse par âge et par sexe, en supposant que celle-ci a évolué linéairement entre les deux derniers recensements.

(46) NOMBRE D’HOMMES DE 20–24 ET 25–29 ANS POUR 1.000 FEMMES RESPECTIVEMENT AGEES DE 15–19 ET 20–24 ANS, DE 1947 À 1964 : Calculs effectues au Departement de Demographie (Universite Catholique de Louvain).

(47) Wattelar, Ch. et Wunsch, G. op. cit., Louvain, 1967, pp. 3943.Google Scholar

(48) Nizard, A. et Pressat, R. La situation démographique, Population, nov./déc., 1965, n° 6, pp. 11241125.Google Scholar

(49) À chaque âge, le nombre de personnes qui se sont mariées au cours d’une année d’observation est rapporté à l’effectif total de la même génération au 1er janvier de l’année.